1 VANITÉS DE CARAVAGE A DAMIEN HIRST 3 FÉVRIER / 28 JUIN 2010 MUSÉE MAILLOL 61,

1 VANITÉS DE CARAVAGE A DAMIEN HIRST 3 FÉVRIER / 28 JUIN 2010 MUSÉE MAILLOL 61, RUE DE GRENELLE PARIS 75007 C’EST LA VIE ! 2 CONTACTS PRESSE Agence Observatoire 2 rue mouton duvernet - 75014 Paris Céline Echinard Tél : 01 43 54 87 71 celine@observatoire.fr visuels disponibles sur le www.observatoire.fr Musée Maillol Claude Unger Tél : 06 14 71 27 02 cunger@museemaillol.com Elisabeth Apprédérisse Tél : 01 42 22 57 25 eapprederisse@museemaillol.com C’EST LA VIE ! VANITÉS DE CARAVAGE À DAMIEN HIRST FONDATION DINA VIERNY-MUSÉE MAILLOL 3 février - 28 juin 2010 Dossier de presse SOMMAIRE I. Introduction de Patrizia Nitti 4 II. Communiqué de presse 5 III. Extraits des textes du catalogue 9 Claudio Strinati, directeur général du ministère de la culture italien Alain Tapié, conservateur en chef des musées nationaux Loic Malle, historien d’art Claudette Joannis, conservateur en chef des musées nationaux IV. Liste des oeuvres présentées 17 V. Visuels disponibles pour la presse 27 VI. Catalogue de l’exposition 32 VII. Informations pratiques 33 3 I. INTRODUCTION C’est la vie ! Jamais l’art des vanités n’a été aussi vivant, accaparé par la mode, la musique ou la rue. Crânes et ossements envahissent notre quotidien et s’affichent sur les vêtements, les bijoux, les figurines de publicité, les vidéos et autres pochettes de CD. A l’origine de cet élan, une petite phrase qui résonne et se démultiplie : « Souviens- toi que tu vas mourir », chuchotait l’esclave à l’oreille du général romain pendant la cérémonie du triomphe. Prolongement de cette mise en garde salvatrice, l’art a pris la relève. Depuis l’Antiquité, les vanités memento mori sont les pense-bêtes de la condition humaine. Au cœur de l’inspiration des artistes depuis la fin du Moyen Age, ces créations morbides évoluent au fil des époques et des modes. Aujourd’hui, les vanités reviennent sur le devant de la scène occidentale. De la superstition à l’obsession, ces thèmes retrouvent une actualité poignante dans l’art contemporain. Pourtant, quand les vanités médiévales soulignaient la brièveté de la vie et donc l’inutilité des biens terrestres, les vanités actuelles sont plus agressives. Elles évoquent désormais les totalitarismes et l’explosion pernicieuse de la société de consommation. Aujourd’hui, la mort n’est plus un échec puisque seule la mort de l’espèce est envisageable et le squelette devient une simple représentation, impudique et fascinante. Les immenses progrès de la génétique font fantasmer les artistes sur le rêve de la vie éternelle. C’est la découverte d’une très belle collection synchronique qui nous a donné l’envie de mettre en perspective ces deux approches de la mort, violente ou pacifiée, à travers une exposition originale de plus de 150 pièces. En remontant le fil du temps, nous avons mis en lumière des œuvres rarement dévoilées au public, pour proposer un parcours initiatique et singulier dans l’Histoire de l’Art. Des artisans de mosaïques de Pompéi aux danses macabres médiévales, des peintres surréalistes du XXe siècle aux artistes du néo-Pop Art ou aux agents provocateurs de l’expression artistique la plus récente, chaque génération s’attache à cristalliser la vanité d’une civilisation, pour se «ré-approprier» sa mort et retrouver ainsi le cycle de la vie. De tous temps, les artistes ont pensé cette oscillation entre la présence et l’absence, la trace et l’oubli, le vide et le sacré, comme en témoigneront quelques noms exceptionnellement présentés : De Caravage ou Zurbaran à Géricault ou à Cézanne, de Ernst à Picasso, Warhol, Basquiat, Uklanski, Albérola ou Hirst. Autour d’un vrai travail collectif, conduit par une équipe entreprenante et réactive, cette exposition s’interroge sur l’émiettement spirituel et l’éclatement du monde. Invitation à retrouver du sens, elle résonne décidément comme un hymne à la vie. Patrizia Nitti, directeur artistique du musée Maillol 4 II. Communiqué de presse C’EST LA VIE ! VANITÉS DE CARAVAGE À DAMIEN HIRST Olivier Lorquin, président de la Fondation Dina Vierny - Musée Maillol, a nommé au mois d’octobre 2009 Patrizia Nitti, directeur artistique de l’institution. La première exposition organisée par cette dernière, « C’est la vie ! - Vanités de Caravage à Damien Hirst », présentera environ 160 œuvres, peintures, sculptures, photographies, vidéos, bijoux, objets. Le crâne en diamants de Damien Hirst, première icône du XXIe siècle, est symptomatique du regain d’intérêt pour les Vanités qui s’introduisent dans le domaine de l'art contemporain et s'affichent partout : livres, pochettes de disques, design, bijoux... Métaphore de l'émiettement spirituel et de l'éclatement du monde, d'une planète mondialisée en proie à la menace écologique, impuissante à contenir le bouillonnement qu'elle emprisonne, parabole de la désacralisation de la vie et de la mort dans les sociétés occidentales, cette omniprésence de la Vanité, cristallise le vide de sens d'une civilisation qui s'égare dans sa soif de contrôle. Notre société du spectacle reprend l'iconographie de la tête de mort, utilisée dès 1948 par les « Hell’s Angels », ce gang de motards de la côte Ouest des Etats- Unis, qui détournait ces images à des fins contestataires et anarchistes. La contre-culture est devenue culture. Même si ce thème n’a jamais cessé de hanter, de fasciner, d’interroger… des mosaïstes de Pompéi aux graveurs des danses macabres médiévales, des peintres de Vanités du XVIIe siècle aux surréalistes du XXe, des artistes du néo-Pop Art aux agents provocateurs de l’art le plus récent. Débutant par ce foisonnement des vanités dans l’art contemporain et remontant le fil du temps, à travers des œuvres peu montrées, voire cachées par des collectionneurs célèbres, l’exposition propose un parcours singulier dans histoire de l’art. Elle dépasse les clichés morbides attachés à la représentation de la mort, au profit d'un hymne à la vie, d’une philosophie allègre, une tentative ultime pour repousser les limites de la vie. 5 Le «!Tempus fugit!» des anciens On sait que le Néolithique pratiquait le culte des crânes, depuis la découverte d'une tête de mort aux yeux blanchis à la chaux à Jéricho, qui remonterait à 7 000 av JC. Et bien qu’il soit imprudent de dater l’apparition d’une forme aussi essentielle que celle du corps mort, il semble que ce soient les Grecs, à l’époque hellénistique qui, les premiers en occident, osent tout d’un coup figurer le squelette, afin d’évoquer le passage du temps et la brièveté de la vie. Ce que l’on retrouve dans le « Tempus fugit » de Virgile et dans les saisissantes mosaïques romaines de Pompéi, ici présentées. Mais c’est la fin du Moyen Age, au XIVe et XVe siècle, qui invente les danses macabres de squelettes et les « memento mori », où le crâne à la mâchoire déboîtée figure derrière le portrait du défunt : les horreurs de la Mort Noire, jointes à la Guerre de Cent ans et à la nouvelle théologie chrétienne du « Drame de l’agonie » ont fait rejaillir la mort affreuse dans le champ de l’art. De collective, la mort est devenue individuelle. La Renaissance mettra pour quelque temps un terme à ce carnaval macabre. Mais le XVIIe siècle ressuscitera cette célébration dans toute sa violence. Avec Le Caravage en premier témoin, qui lie son invention du ténébrisme dans les bouges de Rome avec le réalisme morbide. Son « Saint François », tout comme, à sa suite, ceux de Georges de la Tour en France ou de Francisco de Zurbaran en Espagne, éclaire davantage le crâne dans la main du saint que le visage de l’homme, resté dans l’ombre. Avec l’apparition de la Nature Morte, et plus spécifiquement, de la Vanité en Hollande à la même époque, la mort envahit la peinture. Pietro Paolini glisse un crâne dans son « Saint Jérôme en méditation », et Genovesino entoure une tête de mort d’un corps de putto endormi. Le puritanisme du XIXe siècle ne goûtera plus guère ces débordements, et il faudra un Théodore Géricault recherchant l’inspiration pour son « Radeau de la Méduse » pour peindre « Les trois crânes » comme une nouvelle Trinité, ou un Paul Cézanne en colère, qui remettra le genre au goût du jour en peignant des pyramides de crânes dans son atelier. 6 Le «!Dieu est mort!» des modernes Le positivisme et l’âge industriel, qui croyaient se confondre avec le progrès, pensaient en avoir fini avec cette victoire de la mort. Mais la Grande Guerre de 1914 en rappelle toute l’acuité. Dans les années 30, face à la montée des périls, Pablo Picasso retrouve l’inspiration d’un Zurbaran pour peindre des crânes comme autant d’allégories du monde. Georges Braque, dans son « Atelier au crâne » comme grisé par « Guernica », lui emboîte le pas. Tout comme le fera beaucoup plus tard le catalan Miquel Barcelo en allant peindre des crânes au désert du Mali. Mais les massacres de la seconde guerre mondiale et la découverte effarée des camps de la Shoah, détournent les artistes de ces représentations trop éprouvantes : la mort est redevenue collective. Le «!S’en fout la mort!» des contemporains Après-guerre, ni l’abstraction, ni son opposé, le Pop Art - qui célébrait la société de consommation, n’ont voulu renouer avec l’art de la mort. Andy Warhol pourtant, dans les années 70, réalise des séries de uploads/s3/ c-x27-est-la-vie-vanites-de-caravagge-a-damien-hirst.pdf

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