Alice Raymond Press & Documents Alice Raymond - Press & Documents Architecture

Alice Raymond Press & Documents Alice Raymond - Press & Documents Architecture REGARDS CROISÉS CHEZ LE CORBUSIER Trois artistes se sont immergés dans la Maison Frugès-Le Corbusier, à Pessac, avant sa fermeture pour rénovation. Une expérience entre architecture, création et patrimoine, à découvrir jusqu’au 30 avril. Par Benoît Hermet, avec la collaboration de Loréna Lacombe Construits entre 1924 et 1926, les Quartiers Modernes Frugès (1) comptent parmi les 17 réalisations de Le Corbusier inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco en 2016. L’une des maisons appartient à la Ville de Pessac, qui l’avait restaurée dans les années 1980 pour l’ouvrir au public. Classée monument historique, elle se visite et sert de lieu de médiation autour de l’architecture et de l’urbanisme, en lien avec le patrimoine de la Cité Frugès dont les autres demeures sont toujours habitées. La Maison Frugès-Le Corbusier va fermer ses portes au printemps 2022 pour une restauration en profondeur. Elle rouvrira pour le centenaire de la Cité, proposant une vision de l’oeuvre épurée de Le Corbusier dans son état originel. Avant cette campagne de travaux, la municipalité a invité trois artistes de la région à investir le lieu : Alice Raymond, Pierre Labat et Matth Velvet, trois plasticiens dont les réflexions en lien avec l’espace ou l’objet font écho à celles de Le Corbusier qui était lui-même architecte, urbaniste, designer et artiste. Le paysage, la forme et le vivant À travers cette carte blanche baptisée « Ouvrage », la Ville de Pessac poursuit son soutien à la création régionale. La Maison Frugès-Le Corbusier a déjà accueilli des oeuvres du Frac Nouvelle-Aquitaine ou les acquisitions de l’artothèque voisine, les arts au mur. Le mot « ouvrage » renvoie aux différents sens qu’il peut avoir dans l’architecture, l’art ou l’artisanat. La visite commence dès la rue, les passants pouvant apercevoir à travers la baie du rez-de-chaussée une mini-forêt intérieure. Il s’agit de cinq liquidambars qui devaient être abattus pour des questions de voirie et qu’Alice Raymond a choisi de réutiliser, interrogeant la relation au paysage qui traverse la vision de Le Corbusier à la Cité Frugès. Alice Raymond, actuellement en résidence au Ghana, travaille beaucoup sur les notions de limites et de frontières. « Ma pratique est nourrie du voyage, je crée des déplacements volontaires qui incitent à des réflexions nouvelles. » Dans cet esprit de croisements culturels, cher à Le Corbusier, l’artiste expose également des tissages réalisés avec des artisans du Ghana. Elle a aussi conçu deux pièces entre sculpture et objet (Biotopes) qui renvoient aux modèles géométriques des maisons de la Cité Frugès. Des arbres réutilisés par Alice Raymond pour interroger notre relation au végétal et au paysage. © Benoît Hermet Le rapport entre le vivant et la forme est aussi ce qui anime la réflexion de Pierre Labat, plasticien bordelais et enseignant à l’école d’art et de design des Pyrénées. « Vide, cette maison est déjà une oeuvre d’art. Sa simplicité nous révèle une humanité de la construction, une pensée de l’usage qui devient forme. » Le plasticien dispose des petits reliefs muraux qui lui rappellent les lignes d’une maquette d’architecture. Il a également réalisé une « archéologie du quartier » en collectant des objets dans les rues voisines, qu’il réunit sur une affiche photographique donnée aux visiteurs. Dans une autre pièce, il place en équilibre des fers à béton, matériau symbolisant « l’un des premiers et des derniers éléments visibles dans une architecture », comme une méditation en espace. C’est aussi une exploration à laquelle nous convie le troisième artiste, Matth Velvet. Si la peinture est aujourd’hui son médium principal, sa formation de designer industriel lui donne une sensibilité à l’objet. Dans la grande pièce à vivre du 1er étage, il installe sur des tiges métalliques des tronçons des mêmes liquidambars du rez-de-chaussée. Référence à la table basse Tronc d’arbre de Pierre Jeanneret, Charlotte Perriand et Le Corbusier, cette oeuvre évoque aussi dans les dessins du bois le passage des saisons. Elle dialogue avec une grande fresque du même artiste, dont les sillons colorés traduisent une forme de sédimentation. Matth Velvet a été touché au cours de sa résidence par les témoignages d’habitants dans ses lectures d’archives, évocations de leur quotidien dans cette architecture avant-gardiste de la Cité Frugès. Cette vision humaine transparaît à travers un grand tableau où l’artiste représente une scène de vie populaire dans laquelle l’architecture n’apparaît qu’à l’arrière-plan. La confrontation amicale et inédite des trois artistes à l’oeuvre de Le Corbusier révèle ce patrimoine sous un autre angle, le temps d’une promenade dépaysante ! 1. Du nom de leur commanditaire, l’industriel Henry Frugès. « Ouvrage – carte blanche à trois artistes » jusqu’au samedi 30 avril, Maison Frugès-Le Corbusier 4, rue Le-Corbusier 33600 Pessac 05 57 93 65 40Alice Raymond - Press & Documents Alice Raymond - Press & Documents 29.07.2019 https://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/ll-etait-une-fois-le-frac-dans-louest-11123873/ ll était une fois le Frac dans l’Ouest Sophie Lamm, Chute d’yeux, 2009, collection Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, ©Sophie Lamm, photo Jean- Christophe Garcia Jusqu'au 9 novembre, découvrez l'exposition inaugurale du Frac Nouvelle-Aquitaine Méca, intitulée « Il est une fois dans l'Ouest ». Le Fonds régional d’art contemporain (Frac) Nouvelle-Aquitaine Méca prend un nouveau départ. Il s’installe sur les bords de la Garonne dans un bâtiment conçu par l’architecte danois Bjarke Ingels, la Maison de l’économie créative et de la culture. Hybridation de la culture et projets transdisciplinaires obligent, il partage l’espace avec deux agences régionales, l’Alca (livre, cinéma, audiovisuel) et l’Oara (spectacle vivant). Le Frac investit les trois derniers étages, soit mille deux cents mètres carrés de plateau d’exposition, des réserves, des ateliers d’expérimentation et de production, un auditorium, une résidence d’artistes… L’objectif pour ce Frac de « seconde génération » qui a rassemblé plus de mille deux cents œuvres contemporaines depuis trente-sept ans ? Soutenir davantage les créateurs, développer les relations avec les entreprises, permettre aux œuvres de rayonner sur tout le territoire à la rencontre de nouveaux publics et participer à l’aménagement culturel du territoire. L’exposition inaugurale, ancrée en Nouvelle- Aquitaine, rassemble une centaine d’artistes : fresque de Martial Raysse, interprétation de Guernica par Charles Fréger confrontée à une cérémonie magique de Rachel Labastie pour une Suite basque, mais aussi des travaux de jeunes artistes, Deborah Bowmann ou Alice Raymond. Valérie Bougault Alice Raymond - Press & Documents L'art visuel - Notules livres - Musique - Théâtre http://www.lacritiqueparisienne.fr/actualites.html L'art visuel Inauguration du FRAC Nouvelle-Aquitaine MECA* à Bordeaux « Rendre accessible l’art de notre époque à de nouveaux publics ». Telle est la mission du Frac - Fonds Régional d’Art Contemporain- au travers d’expositions intramuros mais aussi d’actions diverses sur le territoire régional. Pour ce 6e FRAC « nouvelle génération » à être inauguré, l’emménagement dans le superbe bâtiment conçu par les agences BIG-Bjarke Ingels Group et Freaks correspond à un changement d’échelle et de nouveaux défis. Ce Frac Nouvelle-Aquitaine MECA s’est implanté sur les bords de la Garonne, dans le quartier en devenir d’ Euratlantique à proximité de la gare Saint-Jean. De sa terrasse au 5e étage, le visiteur embrasse tout le centre historique du regard et les constructions plus récentes d’architectes de renom - Bouliac, Herzog et de Meuron, Rem Koolhaas, Jean Nouvel, Rudy Ricciotti… Dans cet espace pluridisciplinaire de 18 000 m2 de la MECA, aux côtés des agences culturelles régionales dédiées au spectacle vivant (OARA) et au cinéma, audiovisuel et livre (OARA), le Frac pourra développer des perspectives croisées avec les différents acteurs de ses structures voisines. Dans le cadre du 1% artistique, l’œuvre « un détail » de Benoit Maire, demi-tête d’Hermès en bronze, a été retenue et installée sur les gradins extérieurs face à la Garonne. Sur les 4600 m2 de superficie dévolue au Frac dont 1200 à l’espace d’exposition, un atelier de production et un lieu de résidence permettent d’apporter un soutien aux artistes au travers du Pôle Innovation et Création, en s’appuyant sur les compétences des entreprises néo-aquitaines. L’exposition inaugurale « Il est une fois dans l’Ouest » évoque chez tous un western bien connu, mais surtout raconte une histoire composite qui commence dans l’ouest de la France pour se poursuivre jusqu’en Afrique, continent avec lequel Bordeaux a tissé des liens de longue date. Cette histoire s’écrit au temps présent, à plusieurs mains (commissaires, directeurs de musées, fondations et centres d’art…) avec 15 projets et une centaine d’artistes regroupés selon cinq thématiques. Dans la section « Singularités, Identités et Territoires », « le carnaval à Périgueux » de Martial Raysse ouvre le bal avec une fresque allégorique où le récit de l’humanité se déroule comme un phylactère. Un dialogue entre la collection du musée des Beaux-Arts de Libourne, principalement consacrée aux peintres femmes et à la représentation féminine, et les œuvres d’Alexandre Delay convoquant la figure du nu, se lit dans une frise où s’enchevêtrent fragments de corps, photographies et textes morcelés extraits de polars. Dans la section « Ici et Là- bas », Anne Dressen a sélectionné des œuvres acquises récemment et en lien avec la veine néo-craft, autour du thème « Trans » : trans-medium, trans-genre, trans-génération… Un peu uploads/s3/ press.pdf

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