Concours du second degré Rapport de jury ______________________________________

Concours du second degré Rapport de jury ________________________________________________________________________________ © www.education.gouv.fr Concours : CAPES externe Section : ESPAGNOL Session 2014 rénovée Rapport de jury présenté par : Madame Caroline PASCAL président du jury AVEC LA COLLABORATION DE : • Nancy BERTHIER, Christine LAVAIL, Ina SALAZAR et Jacques TERRASA (vice- présidents), • Frédéric BREVART et Yann PERRON (secrétaires généraux), • José VICENTE LOZANO, Marie-Pierre LAVAUD-VERRIER, Thomas FAYE, Isabelle HAREUX, Pascal GOSSET, Grégory JASPART, Euriell GOBBE- MEVELLEC, rapporteurs de l’épreuve de traduction, • Paul BAUDRY, Michelle ARRUE, rapporteurs de l’épreuve de composition, • Christian BOYER, rapporteur de l’épreuve de mise en situation professionnelle, partie en espagnol, • Véronique GIL-MARTINEZ, rapporteur de l’épreuve de mise en situation professionnelle, partie en français, • Yolanda MILLÁN, rapporteur de l’épreuve d’entretien, partie compréhension de documents • Marie-Carmen ALQUIER, rapporteur de l’épreuve d’entretien, partie analyse de productions d’élèves SOMMAIRE • Composition du jury p. 3 • Remarques générales p. 10 • Bilans de l’admission (Capes, Cafep, Troisième concours) p. 16 • Rapport sur l’épreuve de traduction p. 19 • Rapport sur l’épreuve de composition p. 33 • Rapport sur l’épreuve de mise en situation professionnelle p. 52 • Rapport sur l’épreuve d’entretien p. 58 • Exemples de sujets de mise en situation professionnelle p. 64 • Exemples d’entretien p. 77 COMPOSITION DU JURY REMARQUES GENERALES Cette session 2014 rénovée a vu la mise en place de nouvelles épreuves à l’écrit comme à l’oral sur lesquelles nous allons revenir, à la fois pour tirer un bilan de leur mise en place et pour proposer des perspectives destinées à faciliter leur préparation. Avant d’entrer dans le détail du contenu de chacune d’elles et de proposer d’inévitables améliorations, le jury tient à féliciter les enseignants préparateurs qui, au sein des UFR et des ESPE, ont su conduire une préparation correspondant à l’esprit que le jury avait souhaité insuffler à ces épreuves. Il tient également cette année à féliciter tout particulièrement les lauréats du concours qui ont su montrer leurs qualités de futur enseignant à partir d’un nouveau modèle d’évaluation. Pour ma part et au nom de l’ensemble du directoire, je tiens enfin à remercier le jury qui a su se mobiliser pour définir ces nouvelles épreuves, établir des critères d’évaluation fiables et équitables et adapter ses habitudes de correction à des attentes en partie nouvelles. Les résultats globaux de cette session n’ont pas donné lieu à un écart significatif par rapport à ceux des années précédentes malgré la nouveauté du format des épreuves. La barre de la liste principale est restée nettement supérieure à 7 : 7,54 pour le Capes, 7,50 pour le troisième concours du Capes, et même à 8 pour les concours privés dont le nombre de postes n’est évidemment pas du même ordre : 8,50 pour le Cafep et pour le troisième concours du Cafep. La possibilité ayant été accordée au jury d’établir également une liste complémentaire pour les Capes et Cafep, il a décidé d’accorder l’admission sur liste complémentaire aux candidats ayant obtenu une moyenne égale au moins à 7. Les moyennes des admis aux quatre concours vont de 8,40 (troisième concours du Capes) à 10,61 (Cafep privé). Le jury s’est donc félicité de pouvoir pourvoir tous les postes offerts aux concours et de pouvoir proposer une liste complémentaire conséquente pour le Capes (43 postes) tout en maintenant un haut niveau d’exigence et de résultats. Il tient également à souligner que si certains changements ont pu donner lieu à des inquiétudes bien légitimes durant l’année, la session a montré que les épreuves mises en place donnaient satisfaction, permettaient de classer finement les candidats et de retenir ceux qui avaient acquis tout à la fois la maîtrise de leur discipline et les bases essentielles de la réflexion pédagogique. Afin de donner aux candidats à venir une idée précise de ce qui sera attendu à la session prochaine, il convient de faire un point sur chacune des quatre épreuves en rappelant que désormais les coefficients attribués aux épreuves sont doubles pour l’oral par rapport à l’écrit et que les candidats doivent l’avoir en tête dans le cadre de leur préparation. Épreuve de traduction L’épreuve de traduction qui avait subi une profonde modification en 2011 avec l’introduction de la question sur les choix de traduction est restée fidèle au même modèle. Seule différence notable cependant, le choix imposé par les textes officiels de l’un des deux exercices de traduction : thème ou version. Le jury avait fait le choix cette année d’un exercice de thème qui devait conduire les candidats à montrer leur maîtrise d’une langue courante et naturelle, à réfléchir sur les équivalences possibles d’expressions colloquiales et à s’adapter néanmoins à une expression légèrement vieillie sans céder à l’anachronisme. Réflexion fine sur ce que signifie la traduction et exposition d’une maîtrise précise des deux langues. Les deux questions qui accompagnaient la traduction ont permis d’évaluer la connaissance des deux systèmes grammaticaux et la capacité des candidats à expliquer clairement leurs similitudes et leurs différences, acte pédagogique courant chez nos enseignants de langues vivantes. En effet, cette épreuve, en combinant la traduction et sa justification, allie maîtrise disciplinaire et compétence pédagogique sur un critère absolument essentiel qui est celui d’une connaissance réfléchie des deux langues. En effet, les candidats doivent bien être conscients qu’une pratique naturelle, mais jamais analysée, de l’une des deux langues ne peut en aucun cas suffire à faire d’eux des enseignants de langue. Il ne suffit pas pour enseigner une langue de la parler convenablement, il faut en connaître les mécanismes profonds et être capable de les expliquer à un public de quelque niveau qu’il soit. Par ailleurs, les concours de l’éducation nationale recrutent des fonctionnaires de l’Etat et doivent également pouvoir attester du meilleur niveau de langue française de ceux-ci. Nous insistons donc sur ce double point cette année encore car nombre de candidats qui écrivent pour s’étonner de leurs notes ne sont pas eux-mêmes conscients de leurs difficultés dans l’une ou l’autre des deux langues en jeu, pourtant le plus souvent à l’origine des notes très basses dans cette épreuve comme dans les autres. Épreuve de composition L’épreuve de composition qui avait donné lieu à une forte appréhension chez les préparateurs comme chez les candidats, a montré au contraire toute sa cohérence et sa pertinence. Composé de documents de natures très diverses, faisant le pont entre les spécialités différentes qui divisent habituellement notre enseignement universitaire, littérature et civilisation, s’appuyant à la fois sur un arrière-plan culturel fort et sur les grandes thématiques qui traversent les programmes scolaires, le sujet n’a cependant pas déstabilisé les candidats. Il avait été volontairement choisi dans la droite ligne de ce qui avait été proposé en sujet 0 afin de ne pas ajouter la surprise à la nouveauté. Les recommandations et le corrigé qui suivent ce préambule doivent permettre aux futurs candidats de comprendre les attentes précises du jury pour ce nouvel exercice mais il me revient d’en redéfinir les grandes lignes. Cette épreuve est avant tout une épreuve de synthèse qui doit permettre d’évaluer chez le candidat ses capacités à mettre en lien des documents différents, à dégager l’unité du dossier proposé mais aussi les spécificités de chaque document et à distinguer l’axe qui, dans le cadre de la notion au programme proposée, guide sa réflexion. Or, c’est ce type de travail préparatoire que le futur professeur doit avoir appris à mener avant de construire sa séquence de cours. Si l’épreuve n’est pas directement professionnelle au sens étroit où il est parfois entendu, elle met en avant des qualités de réflexion et d’organisation indispensables à la construction d’une séquence de cours et au-delà d’une progression dans l’année. L’épreuve en elle-même prend la forme de la dissertation ou de l’exposé tel qu’il se présentait dans l’épreuve sur dossier lors des oraux des sessions précédentes. Elle suppose donc que tous les documents soient traités également et fassent l’objet d’une analyse équivalente, que le texte au programme ne soit pas privilégié et qu’il ne donne pas lieu à des développements hors-sujet. L’objectif de l’exercice est bien de construire une argumentation à partir des différents documents, de leur spécificité, de leur intérêt, de leurs points de contact et de leurs différences, de contextualiser cette argumentation et de l’intégrer dans un cadre connu et travaillé pendant l’année à partir des textes au programme. Il ne s’agit en aucun cas de faire preuve de d’exhaustivité ou de faire acte de pédantisme en étalant un savoir inutile mais bien de dégager l’essentiel de chaque document, de construire le lien entre eux et de faire montre de clarté pédagogique. Construire et présenter une problématique, suivre une argumentation pendant tout le développement et savoir s’y tenir, choisir à bon escient les éléments des documents qui servent celle-ci, la nourrir de connaissances extérieures pertinentes, autant de critères qui ont servi de fondements à l’évaluation. A ceux-ci il faut ajouter la distance, l’objectivité et l’impartialité avec lesquelles un enseignant doit savoir aborder les grandes questions contemporaines et la maîtrise de la langue étrangère dans laquelle la composition doit être uploads/s3/ rapport-capes-ext-et-3eme-voie-espagnol-session-renovee-348237.pdf

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