Projet artistique et culturel 2017 - 2018 1 PROJET ARTISTIQUE ET CULTUREL 2017

Projet artistique et culturel 2017 - 2018 1 PROJET ARTISTIQUE ET CULTUREL 2017 - 2018 Stereolux à La Fabrique Songo - 4 Boulevard Léon Bureau - 44 200 Nantes http://www.stereolux.org Projet artistique et culturel 2017 - 2018 2 Projet artistique et culturel 2017 - 2018 3 SOMMAIRE I. STEREOLUX - [RE]CREATIONS MUSICALES ET NUMERIQUES ......................................................... 4 II. ENJEUX ET CONTEXTE POUR LA PERIODE 2017 - 2018 ................................................................. 7 III. OBJECTIFS FONDAMENTAUX, VALEURS ET AXES DU PROJET ARTISTIQUE ET CULTUREL ....... 13 IV. DIFFUSER DES ŒUVRES ET DES ARTISTES ....................................................................................... 19 V. SOUTENIR LA CREATION ET L'EXPERIMENTATION ARTISTIQUES ............................................... 32 VI. FAVORISER LES INITIATIVES ET PARTICIPER AU DEVELOPPEMENT LOCAL ................................. 37 VII. SENSIBILISER, FAIRE VENIR ET FIDELISER LE PUBLIC .......................................................... 43 VIII. LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................................ 53 Projet artistique et culturel 2017 - 2018 4 I. STEREOLUX - [RE]CREATIONS MUSICALES ET NUMERIQUES Projet artistique et culturel 2017 - 2018 5 L’ambition de l’association Songo est de contribuer autant que possible à la démocratisation et Cette ambition n’est pas une fin en soi. Nous croyons que plus de savoir, plus de beauté, plus de compréhension, plus de curiosité, plus d’invention plus largement partagés sont indispensables au progrès, c’est à dire à un fonctionnement plus harmonieux de la société et au développement de notre territoire. Depuis la création de Songo en 1995 et l'ouverture de L'Olympic, nous avons appris : - qu’il y a une continuité entre le développement d’un public et le développement d’une « scène » locale et que les résultats s’obtiennent en mêlant étroitement plusieurs registres interdépendants : la diffusion, la création, les pratiques amateurs individuelles ou collectives et la recherche ; - que ce travail passe non seulement par les propositions propres de l’association, mais aussi par la mobilisation et/ou l’écoute d'autres acteurs locaux ; - que cette tâche n’est jamais terminée et qu’elle requiert une adaptation constante au contexte. C’est la raison pour laquelle l’association, partie des musiques actuelles, a lancé dès 2002 le festival Scopitone pour intégrer une révolution numérique dont on ne mesurait alors pas encore toute l’ampleur, c'est aussi pour cela qu'elle s’est activement associée au projet de la Fabrique et qu'elle a développé le projet Stereolux, qui amplifiait la piste esquissée avec Scopitone. Depuis fin 2011, en trois années, l’association a installé un projet quasi-unique en France, qui nous a permis de développer et de diversifier un public pour deux activités centrales des pratiques culturelles contemporaines (la musique populaire et le numérique) et de contribuer fortement au développement du numérique dans la métropole nantaise. Dans le même temps, le monde continue, bien sûr, à changer : - au sein des industries culturelles (auxquelles il nous faut bien appartenir), la tension entre consommation de masse et art s’est accentuée ; - socialement, la société s’est fragmentée, rendant plus difficile à atteindre les catégories de public déjà éloignées de nos propositions ; - les financements publics des projets culturels ont stagné ou se sont réduits et leur pertinence a parfois été questionnée, sinon remise en cause (ce qui est en partie une conséquence des deux points ci-dessus). Ce contexte difficile pourrait nous amener à une position défensive, à chercher à préserver autant que possible le terrain gagné. Ce serait en contradiction avec l’ambition première qui nous anime, le progrès. Pour rester offensifs dans les années à venir, nous souhaitons : - Renforcer la singularité de la ligne éditoriale du projet Projet artistique et culturel 2017 - 2018 6 - Développer l’articulation entre l’indispensable travail de terrain au long cours et les formes événementielles, entre les actions dans nos murs et hors les murs, entre les actions locales et internationales, - Développer la porosité entre diffusion, création, action culturelle, pratiques amateurs individuelles ou collectives, la recherche et les relations entre les arts et les sciences ; - Contribuer à installer une "scène" artistique numérique régionale, - Augmenter nos ressources, publiques et privées, ce qui demande de l'inventivité. Nous travaillerons à ces objectifs avec tout le sérieux, toute la persévérance et toute l’imagination dont nous sommes capables. Laurent Mareschal, président de l’association Projet artistique et culturel 2017 - 2018 7 II. ENJEUX ET CONTEXTE POUR LA PERIODE 2017 - 2018 Projet artistique et culturel 2017 - 2018 8 Une demande croissante de consommation et pratiques culturelles Le public est de plus en plus nombreux à suivre les différentes activités du projet. En musique, au fur et à mesure de la stratification des styles musicaux le public revendique une plus grande diversité de programmation. Nous traitons d'une douzaine de "grands styles" : rock, pop, électro, rap, punk-hardcore, soul etc… Les styles plus anciens perdurent (leurs publics aussi) et les fusions, mélanges et niches esthétiques élargissent la palette. Rendre compte de tout cela est donc plus complexe qu'auparavant car il y a nécessité de programmer plus d'artistes pour suivre l'actualité musicale. Dans le domaine des arts numériques, nous assistons aussi à une profusion des propositions qui se développent au rythme de l'évolution des technologies, des nouveaux outils et usages. Derrière les termes "exposition" ou "performance", c'est une multitude de formes, de technologies, de croisements esthétiques, de discours d'artistes qui émergent. Ceux- ci étant très récents, il est délicat de se concentrer sur un seul de ces mouvements ou directions. Il est donc difficile d'y poser une vue distanciée car le risque est de se priver d'opportunités intéressantes. En corollaire et dans les domaines (musiques amplifiées et arts numériques), nous sommes sollicités par une multitude d'acteurs pour accueillir, soutenir et accompagner leurs projets. Jamais à Nantes n'ont autant existé d'associations, d'artistes, de développeurs et de collectifs d'artistes1. Si la progression est importante pour la musique, elle l'est tout autant pour le numérique, avec une diversité de typologies liée à l'entremêlement entre artistes créateurs, arts appliqués, start-up, auxquelles répondre est complexe, tant par le nombre de sollicitations que par les réponses différentes qu'elles sollicitent. Atomisation et concentration L'évolution des industries culturelles et de l'économie des projets font que, à la fois dans le secteur privé et dans le secteur subventionné, il existe un effet longue traîne : quelques entreprises ou projets composent la majeure partie de l'économie. En musiques actuelles et en arts numériques, Stereolux est à l'interface entre ces acteurs de différentes dimensions et sollicité par eux, comme acteur-relais des politiques publiques. Les directives européennes et accords transcontinentaux qui libéralisent et dérégulent ces filières ajoutent à cette difficulté par une concurrence internationale accrue, faussée par les différences de charges et taxes. 1Selon l'enquête du Pôle coopératif des acteurs des musiques actuelles des Pays de la Loire, sur la base des répondants à l’enquête 2014 travaillant dans le secteur des musiques actuelles (totalement ou en partie) soit 142 structures : - Nombre de producteurs scène : 62 - Nombre de managers : 34 - Nombre de labels : 16 - Nombre de collectifs artistiques structurés en association : 12 - Nombre d'associations organisatrices de concerts ou de festivals : 57 50 % de ceux-ci ont été créés entre 2010 et 2014 et 2/3 ont leur siège en Loire-Atlantique Projet artistique et culturel 2017 - 2018 9 En conséquence, la redistribution des richesses, la régulation du marché au bénéfice de la diversité et de la création artistiques se sont déplacés des états vers les territoires locaux et régionaux ; les responsabilités de même. Comment travailler avec les uns et aider les autres, alors que dans les deux secteurs, les fusions-acquisitions se développent ? Ces questions doivent trouver réponse à chaque échelon territorial, le plus petit étant un point de départ indispensable à la réussite de l'ensemble. Fracture sociale et culturelle La crise de 2008 a ajouté au chômage structurel le problème de la précarité et de la pauvreté dans le monde du travail, avec l'apparition de "travailleurs pauvres" ou "d'étudiants pauvres". Etendu à l'ensemble de la population, notamment par l'explosion du nombre de foyers monoparentaux, cette situation impacte bien sûr les plus jeunes. Depuis 20 ans, la société s'est clivée, segmentée, pour ne pas dire fracturée, socialement, politiquement, ethniquement et culturellement. A une époque où l'individualisme des parcours de vie et des choix culturels amène parfois à des logiques communautaires, la place d'un équipement subventionné est réinterrogée. Nous pensons illusoire aujourd'hui de ramener l'ensemble de la population vers une pratique homogène, voire unique. Il est par contre souhaitable que l'équipement et le projet intègrent ces micro-populations afin qu'une ou plusieurs parties d'entre elles ne se sentent pas exclues. Si cela est envisageable pour la mise en place de dispositifs classiques d'accessibilité (tarifs réduits etc.), travailler à faire venir des publics éloignés culturellement ou sociologiquement est bien plus ardu. Cela tendrait à proposer des formes et des programmes adaptés à chacune d'elles, ce qui inclurait un travail de conception d'activités, d'organisation et de médiation très important en moyens financiers et en temps humain. (R)évolution numérique (usages, économie, artistique, objectif de développement territorial...) Nous sommes entrés dans l'ère numérique qui impacte l'économie en général, celle de la culture en particulier, notamment les musiques actuelles qui ne bénéficient pas de soutiens publics provenant de taxes spéciales uploads/s3/ projet-artistiqueculturel-2017-2018-vdef-publique.pdf

  • 34
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager