UNE ANNÉE AU CONCERT - CYCLE 2 Avant propos - (résumé) Cet ouvrage a pour ambit

UNE ANNÉE AU CONCERT - CYCLE 2 Avant propos - (résumé) Cet ouvrage a pour ambition de présenter un répertoire musicale varié pour provoquer intérêt et curiosité chez l’enfant, par une écoute active et une question adaptée à chaque extrait. On y trouvera une grande diversité des genres, des époques, des styles, des lieux. L’écoute de ces extraits musicaux, outre le plaisir qu’elle procurera doit être à même de susciter une interrogation adaptée aux élèves de cycle 2, et à nourrir des démarches pédagogiques transversales (connaissance du corps, langage, technologie, histoire, géographie, …) 3 parties sont présentées dans l’ouvrage : 1) familiarisation aux paramètres du son (timbre, intensité, durée, hauteur), appropriation du lexique 2) classification du matériau sonore : du son à la mélodie, familles d’instruments, … 3) aspects formels, progression vers la polyphonie, analyse. Grâce à cette démarche, l’élève affine son goût, acquiert des éléments lui permettant d’analyser ce qu’il écoute, d’éprouver de nouvelles sensations, d’en retenir quelque chose. Cet ouvrage est une invitation à voyager dans l’espace et le temps à travers la musique. Conseils pédagogiques - (résumé) Concept : À chaque extrait est associée une question adaptée. Par écoutes successives, les élèves peuvent répondre à la question. Les enseignant, sans être experts en musique peuvent mener ces activités d’écoute en se servant de l’ouvrage. Il suffit d’un quart d’heure hebdomadaire pour exploiter cet outil. Démarche : 1. Écoute une première fois sans commentaire ; on recueille après coup les impressions des enfants. 2. Lecture du commentaire et de la question. On réécoute alors l’extrait une deuxième fois ; recueil des analyses du groupe, des réponses données par les élèves 3. Lecture de la réponse de la fiche et troisième écoute. Sur la page de droite, se trouvent des pistes pédagogiques permettant d’approfondir, au besoin, et si l’envie du maître ou des élèves s’en fait sentir, les connaissances sur les sujets que suscitent l’extrait écouté, dans différents domaines disciplinaires. Il ne saurait trop être conseillé aux enseignants de garder une trace écrite (titre, auteur, interprète, illustration, références, liens possibles) de ce qu’on a écouté sur le cahier des arts. Enfin, il convient de favoriser au mieux les conditions matérielles d’une écoute de qualité : endroit privilégié, silencieux, présentant une bonne acoustique, sans bruits extérieurs parasites, matériel de qualité … Réflexion personnelle : Il n’est pas obligatoire à mon sens de suivre pas à pas la progression proposée dans cet ouvrage. Selon ce que vous en ferez, selon vos envies, vos préférences, vos choix pédagogiques, vos besoins du moment, vous pouvez faire écouter ces extraits et les exploiter dans l’ordre que vous voulez. Il est bien entendu possible de faire écouter aux élèves des œuvres non présentes dans ce manuel ; à chaque enseignant alors de trouver par lui- même les façons d’exploiter les œuvres présentées. Je considère ce document comme un guide de référence, un exemple dont on peut s’inspirer. Il me paraît contenir suffisamment de pistes pour que chacun y puise ce dont il a besoin pour faire découvrir une infinité d’œuvres aux élèves. J’ai complété à ma manière les exploitations pédagogiques que l’on pouvait faire de ces extraits, en les enrichissant notamment de liens internet où l’on peut trouver des vidéos qui seront un prolongement possible de chaque écoute. Bien entendu, chacun est libre de proposer par lui-même d’autres sources sur la toile, ce n’est pas ce qui manque ! Compléments pédagogiques pour les extraits proposés. 1. Winnavval burru. Il est facile, de nos jours, de se procurer, même sans l’acquérir, un didjeridoo. Le montrer aux élèves me paraît être du plus grand intérêt. Sinon, on peut trouver des images de cet instrument très facilement sur internet. On y trouve aussi des extraits vidéo où l’on voit jouer de cet instrument. http://www.youtube.com/watch?v=9g592I-p-dc L’occasion de découvrir certains aspects géographiques ou culturels de l’Australie est ici évidente. Et, au-delà, la musique dite “ethnique”, les instruments du monde, les danses et chants folkloriques de différents pays du monde sont à découvrir. Il est important que les élèves de cet âge prennent conscience qu’il existe d’autres façon de chanter, de jouer de la musique, de danser, de parler, de vivre, tout simplement, de par le vaste monde. 2. Approche du gibier. On a ici un aspect “fonctionnel” de la musique, utilisée comme technique de chasse. Les sons reproduits le sont avec la seule voix humaine, mais c’est l’occasion de se procurer des appeaux, sensés imiter différents chants d’oiseaux, pour montrer aux élèves que de nos jours aussi, et sous nos latitudes, ces techniques de leurre sont utilisées pour tromper les animaux que l’on chasse pour les attirer (des appeaux de toutes sortes sont disponibles en prêt libre au Point Art, sur simple demande). Là encore, l’approche culturelle d’autres régions du globe (Bornéo, en l'occurrence, ici) fait partie des pistes à exploiter à l’issue de (ou avant) l’écoute de cet extrait. L’ouvrage mentionne la chanson de Steve Waring “Les Grenouilles”. La vidéo de ce morceau d’anthologie est disponible par exemple en suivant ce lien : http://www.youtube.com/watch?v=DgTOP1M-72s. Le CPEM peut même vous l’interpréter avec sa guitare, en direct dans votre classe, et sur simple demande, en fonction bien sûr de ses disponibilités ! … 3. Tableaux d’une exposition. Alors que le poussin, comme tous les oiseaux émet des piaillements que l’on aurait tendance à tenter de reproduire au moyen d’un instrument à vent (voir la flûte pour l’oiseau, dans “Pierre et le loup”, par exemple, ou bien encore dans le concerto pour flûte de Vivaldi “Le chardonneret”), Moussorgski réussit ici l’exploit d’évoquer ces oisillons au moyen du piano. Il me semble intéressant de laisser les enfants, après une première écoute où ils auront donné images et impressions, leur faire deviner l’instrument utilisé. Le piano, instrument roi surexploité par les musiciens romantiques du XIXème siècle, aura permis l’expression d’une infinité de sensations, de sentiments tout au long de cette période. On peut, après cet extrait très abordable et après avoir parlé de l’instrument comme outil de transmission et d’expression des sentiments, faire écouter aux élèves quelques extraits d’œuvres de Frédéric Chopin, de Franz Liszt, de Franz Schubert, voire de Richard Wagner, dans lesquelles le piano a une présence presque envoutante, et exprime de façon spectaculaire et exacerbée les états d’âme de ces musiciens. L’exceptionnelle virtuosité de ces compositeurs (et donc de ceux qui actuellement les interprètent) peut être mise en évidence, à travers de très courts extraits remarquables. Si l’occasion vous est donnée d’avoir en main (ou sur l’écran d’ordinateur, grâce à internet) une partition de ce genre d’œuvre, faites- la découvrir aux élèves : C’est une curiosité, la seule graphie de ce genre de document représente une véritable œuvre d’art … Sur le lien suivant, on peut écouter une variation d’une pièce très connue de Schubert (Die Forelle, c’est à dire, La truite) par Franz Liszt, tout en suivant la partition qui défile sur l’écran : http://www.youtube.com/watch?v=cnb5Q41f5zI&feature=related 4. La Follia, d’Arcangelo Corelli. Il est aisé d’identifier l’instrument principal, mais au-delà, les élèves devraient être à même d’identifier les deux autres. Encore une fois, ne faire que nommer les instruments ne parlera guère aux élèves, et les images abondent sur la toile pour leur montrer à quoi ces objets ressemblent. Le morceau, surtout dans son exposition d’introduction et plutôt mélancolique. Cela, les élèves peuvent le déceler. Les deux variations qui suivent, de par l’accélération due au changement de rythme paraissent plus gaies. Pourtant, c’est le même canevas, les mêmes accords, et la sensation de tristesse (mode mineur) demeure. À ce sujet (la musique baroque et la musique plus ancienne sont souvent écrites de telle façon), l’idée d’un thème décliné en plusieurs variations trouve un modèle du genre dans une pièce datant du XVIème siècle écrite pour flûte et harpe, “Greensleeves” (composée probablement par le roi Henry VIII d’Angleterre) : Un thème très simple, un peu mélancolique, avec de nombreuses variations où le rythme s’accélère, les notes se multiplient, les arpèges sont détaillés … http://www.youtube.com/watch?v=P1RM0Lc0I9Y : Greensleeves pour flûte, harpe et violoncelle. Trouver des variations possibles sur un chant simple peut être fait en classe. En utilisant un enregistreur numérique, on peut superposer des voix différentes, afin de vérifier que les variations trouvées par les enfants “collent” au morceau original. 5. Promenade (parcours sonore). On peut montrer aux élèves que l’écoute ne se réduit pas forcément à écouter une œuvre produite par un artiste, mais que l’environnement est riche lui aussi de sons de toutes sortes que l’on peut s’amuser à identifier, reproduire. Multiplier les expériences dans ce genre, pas seulement avec un enregistrement existant, mais aussi en ouvrant la fenêtre, au cours d’une promenade, d’une sortie, développe chez les élèves l’attention, la perception fine. En les habituant à prélever ainsi des sons au cours de séances programmées exprès, ils adopteront petit à petit une attitude différente dans leur vécu quotidien, seront attentifs aux bruits et sons qui les entourent, seront dans l’exercice permanent d’identification des sons, et affineront à la fois leur acuité auditive et leur concentration, leur attention. Voir à ce sujet uploads/s3/ une-anne-e-au-concert-cycle-2.pdf

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