1870-71, origines et responsabilité / Camille Cocuaud Source gallica.bnf.fr / B
1870-71, origines et responsabilité / Camille Cocuaud Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Cocuaud, Camille. 1870-71, origines et responsabilité / Camille Cocuaud. 1910. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. i8*70u7iH— Origines et Responsabilités DU MEME AUTEUR LES SOUFFRANCES DE L'AIGLON Un vol. in-18, ^ fr. 50 (15e édition) LE RETOUR DE L'ILE D'ELBE Un vol. in-18, 3 fr. 50 (5e édition) En préparation : LA TERREUR BLANCHE INTRODUCTION " La formulé "«/Pensez-y toujours et n'en parlez jamais ! », mise '^n^nn^&Pjfar Gambetta au sujet des conséquences doulou- reuses 'ïïel'Année Terrible,ne s'est jamais appliquée aux origines et aux causes de la guerre franco-allemande. Cependant, la magie de cette formule était telle que la majeure partie de l'opinion, communiant dans l'espoir d'une sainte revanche, acceptait aussi comme parole d'Evangile l'anathëme lancé par Gambetta et ses émules quant aux responsabilités engagées dans la préparation, le développement et la conclusion du drame sombre. Aujourd'hui, la fièvre est tomhée : non en ce qui concerne l'événement désastreux, mais en ce qui a trait à la foi générale dans une promesse d'éclatante et prochaine réparation, On s'est aperçu que l'avenir ne se façonnait pas avec des mots, quelque beaux et sonores qu'ils fussent. Et la confiamce au prophète s'étant perdue, on s'est demandé si les invectives aux hommes et aux choses du Passé étaient justes elles-mêmes. Voilà qui explique pourquoi, durant ces dernières aimées, tant d'écrivains ont été attirés paT l'histoire de 1870 et de 1871, et comment l'esprit public se trouve, à cette heure, passionné- ment sollicité par l'étude des faits qui concoururent à l'élabo- ration d'un chapitre effroyable et sanglant. La conscience française voudrait, à la fin, connaître par le 6.' INTRODUCTION menu ces incidences malheureuses dont l'enchaînement funeste, lui semble-t-il avec raison, ne saurait être l'oeuvre de la seule Fatalité. Des hommes ont joué un rôle !... Quel est-il exactement pour chacun d'eux ? Des choses se sont produites!... Que furent-elles positive- ment? A cette dualité de questions, nombre d'historiens contem- porains se sont efforcés de répondre ; mais, ce faisant, tous ont obéi à des idées préconçues et, pour la plupart, ont succombé à des préoccupations de parti. Dans un rapport qu'il présentait au Président de la Répu- blique, le 9 mars 1907, M. Pichon, ministre des Affaires étran- gères, faisait cette constatation : « En France, certaines des personnalités qui ont eu la charge « du gouvernement dans ces jours de deuil ou qui ont été asso- « ciées à des titres divers à la défense de notre territoire ont « publié des récits fragmentaires delà guerre, auxquelsne font « certainement défaut ni l'art, ni l'intérêt. Des histoires générales « ont été également écrites, précieuses à bien des égards, mais « forcément incomplètes et parfois tendancieuses. » La constatation ministérielle est juste. Aussi, eut-on compris que le gouvernement, pour pallier aux erreurs commises, intéressées ou non, prît sur lui, dans un souci d'impartialité absolue, de faire publier, en s'assurant des collaborations exclusivement françaises, une histoire véridique et complète de la guerre de 1870-71, exposant les causes, les origines et les responsabilités, aussi bien que les épisodes et les contingences qui marquèrent la progression et le dénouement du désastre national. Au lieu de cela, qu'avons-nous vu? INTRODUCTION 7 Le gouvernement a fait appel aux collaborations les moins autorisées pour publier un ouvrage incomplet, dont le titre môme spécifie l'étroitesse du plan établi. De là est né l'incident Pichon-Reinach-Ficker qui alimente la chronique depuis le mois d'août... Pichon, ministre français, confiant à Reinach. parlementaire métèque, la présidence de la commission d'élaboration d'une oeuvre sortie des presses de l'Imprimerie nationale pour porter la firme d'un Ficker, éditeur allemand. Singulières garanties de véracité et d"impartialité : on en conviendra ! Mais, ce n'est pas tout. La publication gouvernementale porte ce titre : « Les origines diplomatiques de la guerre de 1870-1871 ». Que signifie cette restriction ? La diplomatie n'est pas le seul rouage qui ait joué dans les causalités de la guerre. La diplomatie — toute révérence parler — nous savons pour ce qu'elle compte dans le cours des événements. Elle ne les prépare pas, elle les subit. Nous pourrions multiplier les exemples à cet égard. Nous nous contenterons d'un seul qui, par bien des côtés, rappelle la période de notre dernier démembrement et aurait pu lui res- sembler trait pour trait. En 1815, l'Europe, l'Europe absolutiste ou féodale, mais en tout cas l'Europe rétrograde, était réunie, dans la personne de ses ministres plénipotentiaires, au Congrès de Vienne. Après un quart de siècle de luttes pour la liberté, la France de la Révolution et de l'Empire avait du subir le gouvernement de l'étranger qui, par le traité du 30 mai 1S14, avait accédé joyeusement aux conditions humiliantes des alliés. 5 INTRODUCTION A Vienne, la diplomatie européenne réglait donc souverai > nement les derniers détails de la paix des rois contre les peuples, lorsque le débarquement d'un homme au golfe Juan bouleversa de la façon la plus complète toutes les dispositions prises par les augures de Cabinet. C'est qu'en effet la diplomatie, officielle ou occulte, est, de par sa fonction, une vieille commère qui parle pour ne rien dire et surtout pour ne rien faire. Elle attache la plus grande impor- tance aux faits les plus insignifiants et bâtit nécessairement sur le sable. Ses prévisions !... Pourquoi comptent-elles devant les à-coups de la destinée ? Pour néant. De sorte que, publier une histoire qui se borne à rendre publics des documents diplomatiques, pour la plupart sans intérêt, c'est travailler, consciemment ou non, à la dénaturation de l'histoire, de la véritable histoire. Celle-ci, en effet, met en scène tout ce qui joue un rôle dans les événements accomplis ; elle n'exclue rien, ni personne. A qui fera-t-on croire qu'en dehors des chancelleries il ne s'est rien passé, en France, avant 1870, qui n'ait influé sur la marche des événements ? Des expéditions militaires ont eu lieu, qui pesèrent sur l'ultime guerre. En France, un Corps Législatif délibéra sur maintes ques- tions intéressant au plus haut point la défense nationale. La presse, l'opinion publique ne furent pas davantage sans action dans notre pays où florissait alors le suffrage universel intégral. De tous ces facteurs importants, il semble qu'on ne garde cure. INTRODUCTION 9 On commet, ainsi, une erreur monstrueuse qui demande à être réparée. Tel est le mobile qui nous détermine à faire paraître sur 1870-71 (Origines et responsabilités) un ouvrage que nous divise- rons en fascicules pour le mettre à la portée du grand public. La lumière est trop longtemps restée sous le boisseau. On l'y maintient en n'éditant que des volumes d'un prix trop élevé pour les petites bourses. Ces errements, qui cachent peut-être bien des arrières-pensées, doivent prendre fin. L'heure a sonné où le peuple, juge suprême, doit se prononcer en toute connaissance de cause. CAMILLE COCUAUD. Le 1eroctobre 1910. CHAPITRE PREMIER La question des Nationalités. — Une concession libérale. — L'expédition du Mexique. — La paix en Europe. uploads/S4/ cocuaud-camille-1871-origine-et-responsabilites-pdf.pdf
Documents similaires
-
17
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 25, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
- Taille du fichier 18.8610MB