1 Continuité des chainages verticaux des maçonneries en zone sismique Problémat
1 Continuité des chainages verticaux des maçonneries en zone sismique Problématique : comment traiter les chaînages verticaux des murs de contreventement en maçonnerie dont la longueur varie sur la hauteur du bâtiment ? Que dit la consultation des ouvrages de vulgarisation parasismique à destination de la profession sur cette question ? • Guide AFPS "Conception PS des bâtiments" : ETUDES DE STRUCTURES EN BETON ARME CHARPENTE METALLIQUE, BOIS MASSIF ET LAMELLE- COLLE ETUDE PARASISMIQUE, EXPERTISES Bâtiments Génie-Civil Villas Bureau d’Études Techniques BET CG INGENIERIE N°15, Avenue du Romani Zone Artisanale “LAS SOLADES” 66600 RIVESALTES Mr CUADRAS Bernard 07 81 32 04 17 Mr GUISSET Laurent 06 74 44 30 81 E mail : bet.cg.ingenierie@gmail.com 2 • Constructions sismiques en blocs béton selon l’Eurocode 8 (CERIB/FFB/CAPEB…) : • Risque sismique – Les bonnes pratiques (AQC/AFPS) : 3 Que dit la consultation de l’Eurocode 8 sur cette question ? Article 9.5.3 : Exigences complémentaires pour la maçonnerie chaînée Article 9.7.2 : Règles Petite analyse : la littérature technique demande une continuité des panneaux de mur et des chaînages verticaux des fondations jusqu’en toiture, cela a le mérite de la clarté et respecte les règles intuitives de bonne conception « parasismique ». Par contre, l’Eurocode 8, basé sur le calcul, semble moins directif puisque seuls les murs doivent être continus, et pas explicitement les chaînages verticaux. Donc la question reste partiellement non résolue pour l’instant, peut-on « règlementairement » interrompre les chaînages verticaux des murs non parfaitement superposés entre étages ? Justification : pour y répondre, il faut appliquer les Eurocodes et faire des calculs (qui restent simples à ce stade). Si l’on interrompt un chaînage vertical, alors il faut justifier la transmission de l’effort sismique de traction de ce chaînage à un autre chaînage (devant rester proche) par l’intermédiaire de cisaillements verticaux dans la maçonnerie suivant le schéma suivant : 4 La traction se calcule à partir des armatures minimales règlementaires du chaînage, à savoir suivant l’Eurocode 8 article 9.5.3.(6) : 3 cm² , soit un effort de traction T=3*5/1 = 15 Tonnes. L’effort tranchant vertical dans le mur est aussi égal à T, soit 15 Tonnes également. Pour justifier le cisaillement de la maçonnerie, il faut appliquer l’Eurocode 6 tout en considérant le coefficient partiel gM suivant EC8 art 9.6.(3). D’où : fvd= fvk / gM = fvk0/gM , en l’absence de contrainte de compression horizontale significative sd Avec fvk0 = 0.2 MPa , résistance caractéristique au cisaillement (parpaing monté au mortier courant) Et gM = 1.87 (niveau de contrôle IL2) Soit fvd=0.11 MPa Effort tranchant résistant sismique : Vrd = fvd*t*h = 11x0.20xh = 2.2 h Avec t = 0.20 (épaisseur du mur) Et h = hauteur de recouvrement entre les deux chaînages (en m.) En égalant Vrd à l’effort à transmettre, à savoir 15 T, on en déduit : hmini = 6.82 m Conclusion : L’application de l’Eurocode 8 conduit à une valeur de recouvrement entre chaînages verticaux décalés de pratiquement 7 mètres minimum, à savoir 3 étages complets. Concrètement, cela signifie que pour la plupart des bâtiments en maçonnerie (R+0 à R+3), le chaînage vertical décalé doit régner sur toute la hauteur du bâtiment. Ce qui justifie la préconisation des ouvrages sur l’Eurocode 8 d’avoir une continuité des chaînages des fondations jusqu’en toiture. Nous espérons que l’ensemble des BET respectent ces obligations règlementaires à la lettre. h uploads/S4/ continuite-des-chainages-verticaux-des-maconneries-en-zone-sismique-bet-cg-ingenierie 1 .pdf
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- Publié le Fev 12, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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