La franc-maçonnerie : la religion du diable enrobée d’humanisme Apres son cours

La franc-maçonnerie : la religion du diable enrobée d’humanisme Apres son cours sur les croisades, le professeur est accroché par un de ses étudiants, avide d’en savoir encore plus. -Monsieur Fall, je vous ai entendu parler des templiers, mais ce qui aiguise le plus ma curiosité c’est l’ordre maçonnique. Qu’est-ce que c’est ? Et le professeur d’histoire de lui dire. -C’est la réunion de trois malédictions réciproques=l’hermétisme, le satanisme et le secret de l’appartenance et de l’initiation. Que le bon dieu nous en garde. -Pourquoi ce ton sentencieux, réplique l’adolescent interloqué. -Vois-tu, dans l’islam, on entre au grand jour, avec comme référents= le coran et la sunna du prophète (PSL). En franc-maçonnerie, l’impétrant qui ne peut être pauvre ou ignorant, est admis dans une loge. Il enfile un tablier fait de peau de porc et une paire de gants qui symbolisent son innocence face au meurtre d’Hiram. Agenouillé, les yeux débandés, il fait acte d’allégeance devant le vénérable maitre au-dessus duquel, sont accrochés, l’équerre et le compas. L’initié entame le voyage spirituel qui consiste à le sortir des ténèbres pour la lumière. De l’ignorance à la connaissance. Celui aussi de la révélation intérieure incommunicable. Il s’engage ensuite, sur le volume de la loi sacrée, à garder le secret maçonnique, et jure sa fidélité à l’ordre, et se vouera à soutenir ses frères maçons dans le besoin ou en difficulté. Alors il est apparenté au mot de passe secret. Car tout est secret= son appartenance, la liste des frères, les réunions ou tenues. Ainsi en loge, il est formellement interdit d’écrire. A Défaut d’une mémoire d’éléphant, avoir une mémoire fidèle pour accéder aux grades supérieurs. S’engage alors pour lui, la suppression de tous les obstacles à la pénétration de la lumière. En attendant, le voila franc-maçon, titre qui lui sert de passe- droit pour une ascension sociale rapide, source de toutes les magouilles, de toutes les collusions et de toutes les pratiques mafieuses. -Si je vous saisis bien, notre religion est donc ennemie de cet ordre ? -Bien sûr. Car célébrer le culte d’Allah dans la mosquée, le jour, et le soir se rendre au temple maçonnique pour faire allégeance à Lucifer, n’est pas seulement outrageant. C’est un sacrilège. Il faut être habité par l’esprit du mal pour oser le faire. Ce dialogue imagé, est le résumé de mon propos. La franc-maçonnerie opérative Au Moyen Age, après le triomphe du christianisme, les grandes villes d’Europe cherchaient à se doter de cathédrales dont la construction prenait des années comme pour les châteaux forts. Pour accomplir ces travaux délicats, les maçons taillaient des pierres, les ajustaient avant de les encastrer. Ils savaient travailler les pierres dont personne n’avait la maitrise ; mais gardaient jalousement le secret de leur corporation et articulaient des codes secrets par des salutations étranges. Ces tailleurs de pierres construisaient leur demeure, les loges en face de leur ouvrage. Ils étaient souvent robustes et pour cause, mais analphabètes pour la plupart. O n entrait dans la profession comme novice 8 à 10 ans. Les apprentis soumis à une entière obéissance au maitre, apprenaient les rudiments d’un métier hiérarchisé, contenus dans un parchemin ou rouleau, appelé les Anciens Devoirs. Leur vie était partagée entre la taille des pierres le jour et les solitudes nocturnes dans les loges. Ainsi, ils organisaient des rituels en puisant dans leur imaginaire des origines fabuleuses, mythiques et bibliques. La légende se substitue à la vérité. Abraham, détenteur des 7 sciences dont celle de la géométrie, a enseigné aux Egyptiens l’art de construire. Tout le temps que les Hébreux étaient en Egypte, ils construisaient des pyramides. En Israël, ils ont édifié sous la direction du tyrien Hiram Abif, le temple de Jérusalem ; et par une chaine mystérieuse, ont transmis le métier aux constructeurs de cathédrales. L’équerre, le compas et les 2 colonnes du Temple demeurent des symboles forts de la maçonnerie. Pour des illettrés, l’enseignement est vite compris et bien gardé. Dans les sociétés africaines où l’oral prime encore sur l’écrit, les superstitions fondées sur des affabulations, continuent encore à faire recette. Point n’est besoin de cohérence logique, ni de vérité historique, tout est obscur. La légende et le mythe servent de fil conducteur. Bref, toute cette histoire du métier, avec ses obligations morales et professionnelles, bien alimentées, est rapportée dans les manuscrits Regius et les Anciens Devoirs (Old Charges) par des clercs, eux aussi, peu soucieux de chronologie et de faits avérés ? Surtout que l’église protégeait ses ouvriers fort précieux. Le manuscrit Réqius fixe le statut et les conditions de travail, de recrutement de salaire des tailleurs de pierre ; la fraternité d’entraide, enfin la transmission du savoir par les canaux hiérarchisés : l’apprenti, le compagnon, le maitre. Vers la fin du xvi siècle, les cathédrales, les églises et les châteaux sont construits en briques. Frappés de plein fouet par le chômage,, les maçons s’organisaient en mutuelle dans le but de se soutenir. Pour augmenter les cotisations, ils ouvrirent leurs loges aux artisans, ouvriers et petits commerçants ? Les bourgeois et les riches aristocrates, qui y firent par la suite leur entrée, prirent progressivement le contrôle des 4 loges de Londres. Ces nouveaux intrus, hautement éduqués, souvent membres de sociétés scientifiques, étrangers à tout travail manuel, imprimèrent à la maçonnerie sa marque spéculative, celle que nous lui connaissons aujourd’hui. Les Constitutions de James Anderson En 1717, les loges que comptait Londres, s’étaient rassemblées et élisaient un grand maitre du nom d’Anthony Sayer. Deux ans plus tard, le révérend, Dr James Théophile Désagliers, 1683- 1774, est porté à la tête de l’obédience. Sa famille avait émigré en Angleterre après la révocation de l’Edit de Nantes. Il devint même ministre de l’Eglise du Royaume. Aussi donc, la grande loge d’Angleterre (interconfessionnelle) se pose en lieu d’ancrage de la franc-maçonnerie moderne. Les loges ayant perdu tout caractère professionnel, n’en conservent que les symboles. A la place de la construction des édifices, c’est une construction intérieure qui élève les hommes de la terre vers le ciel. La nouvelle confrérie se dote, dés lors d’une légende de refondation, grâce à un presbytérien écossais, le pasteur James Anderson (1678-1789) qui rédigea un livre de 110 pages, appelé les constitutions d’Anderson ; la nouvelle bible des francs maçons est née. Anderson, tente de revisiter les Anciens Devoirs pour les purifier des incohérences grossières. 11 articles parlent de l’obligation d’appartenir à la religion chrétienne et insistent sur le loyalisme envers l’Etat et ses institutions. Rien de plus normal pour une société conservatrice imprégnée de religiosité. Ces mêmes articles formalisent les relations de fraternité et de solidarité entre frères maçons dans la loge et avec la plus grande loge de Londres. Des lors, pour être franc-maçon, il faut croire en Dieu ou à un Etre suprême. Mais quel Etre suprême ? Car ce terme ne figure pas dans la bible, ni dans le coran. Cependant, les rituels et les symboles sont explicités par la loge, l’obédience et le rite pratiqué. Le plan de carrière est fixé par des grades et des degrés : de l’apprenti au vénérable maitre. Cette confrérie, à but humaniste, universaliste et moral, cherche à unir les hommes dans leur différence, mais interdit les discussions politiques ou religieuses. Ce club fermé, ne reçoit pas les femmes, les pauvres, les noirs, les ignorants. Il est plutôt réservé de préférence aux riches bourgeois et surtout les nobles avec l’expansion coloniale, la maçonnerie s’adapta et s’ouvrit aux noirs sauf aux Etat Unis où ils ont leur propre ordre appelé ‘’ Prince hall. Dans les 6 derniers articles, il est question de l’attitude à prendre dans les réunions ou tenues. La prise de parole est ritualisée et systématisée par un règlement ; il s’agit d’aider à la maitrise de soi. L’apprenti n’a pas droit à la parole, son attitude consiste à écouter et à mémoriser. Apres la tenue, des cotisations élevées, sont versées « le tronc de la veuve » pour soutenir les frères fauchés. Reste alors à développer les rapports de fraternité, d’amitié, et de confiance mutuelle. Le tout alimenté par un banquet appelé Agape où la nourriture et l’alcool sont en abondance. Ces rencontres exclusivement masculines virent souvent à la débauche. Pour préserver cette atmosphère bon enfant, tout est permis, sauf que les divergences politiques ou religieuses, s’arrêtent au seuil de la porte. D’autres points parlent de la relation avec les profanes. A ce niveau, éviter de parler de son appartenance maçonnique ou celle de son « frère », même pas à ses intimes : ami, épouse… Grace au tuilage, il apprend les signes particuliers de reconnaissance, par la parole ou le signe, pour permettre aux membres de se reconnaitre afin de se protéger des ennemis prompts à percer leurs mystères. L’entraide est le ciment unificateur des membres, en particulier pour ceux qui sont en situation difficile : argent, recasement, promotion, poursuites judiciaires. Cette solidarité agissante est un attrait pour les arrivistes, les carriéristes et les opportunistes de tout point. De plus est que les conflits internes sont réglés par la justice uploads/S4/ la-franc-maconnerie.pdf

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  • Publié le Fev 14, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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