L'art de convaincre en 15 leçons / John Dick ; d'après les principes américains

L'art de convaincre en 15 leçons / John Dick ; d'après les principes américains et commenté par B. Dangennes Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Dick, John. L'art de convaincre en 15 leçons / John Dick ; d'après les principes américains et commenté par B. Dangennes. 1918. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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L'Art de Convaincre en 15 Leçons JOHN D1CK L'Art de Convaincre en 15 Leçons D'après les principes américains et commenté par B. DANQENNES EDITIONS N1LSSON 8, RUE HALEVÎ, 8 PARIS PREMIERE PARTIE Première Leçon Les différentes formes de la conviction. On a trop souvent le tort de n'admettre la convic- tion que sous l'aspect immuable d'une foi, enclose entre des barrières infranchissables. Et d'abord, qu'est-ce que la conviction ? La conviction, prise dans le sens littéral du mot, est une sorte de pénétration si nette de la vérité admise, qu'aucun argument ne peut l'effacer ni la métamorphoser. La conviction se présente sous plusieurs faces : La foi intégrale. La croyance simple. La persuasion. La suggestion. L'opinion. La foi intégrale est l'une des plus pures et des plus rares formes de la conviction. C'est la plus précieuse aussi, car elle suppose une \6;i L'ART DE CONVAINCRE EN 16 LEÇOHS ^ Y révélation si nette, si limpide., qu'elle exclut toute idée d'égarement. C'est donc en pleine sérénité que vivra celui qui possède la foi intégrale. Soutenu par' la force que donne la certitude de sa direction, il parcourra d'un pied ferme les chemins qui font partie de ce domaine. La crainte de l'erreur ne le hantera pas. Le souci de l'orientation lui sera inconnu. Certes, il n'aura ni les surprises de la route ni les joies inhérentes aux hardis pionniers. Il ne jouira pas de cet orgueil particulier attaché à l'initiative. Mais les alternatives de l'espoir et du doute ne viendront jamais l'effleurer et la paix profonde sera le résultat de cet état d'esprit. Nous avons dit aussi combien cette foi était rare. Peu 'nombreux, en effet, sont ceux dont l'esprit se soumet à une discipline interdisant toute investiga- tion. La foi intégrale est l'adversaire déclarée de la curiosité. Elle refuse tout éclaircissement. Elle se cache devant le développement d'un prin- cipe étranger aux siens. Elle n'admet pas l'élargissement des horizons. Tout ce qui sort des limites étroites qu'elle s'est assignées lui semble dangereux à considérer. Tout ce qui paraphrase sa doctrine lui paraît inquiétant. Aussi voyons-nous tous ceux que la foi intégrale anime, rebelles à tout ce qui leur parait de nature à modifier leur croyance. La foi simple est moins intransigeante. Si, comme la foi intégrale, elle no repousse pas d'emblée les idées émancipatrices, c'est avec la plus grande indifférence qu'elle les entend formuler. LES DIFFERENTES FORMES DE LA. CONVICTION 7 Le mot « entendre » ne doit pas être ici regardé <comme le synonyme d'écouter. Dans la plupart des cas, la foi simple se contente de laisser sans révolte énoncer les principes dont l'esprit tendrait à infléchir la ligne droite qu'elle s'est tracée. Mais là se borne son indulgence. C'est en pensant à ceux qui pratiquent la foi simple que l'on pourrait répéter cette phrase des Écritures : « Ils ont des oreilles et ils n'entendent pas. » Cela signifie que si leur entendement physique est atteint, leur entendement moral n'est pas touché. La foi simple est l'apanage des cerveaux peu com- pliqués. Ceux qui la possèdent ne sont pas des militants, comme les partisans de la foi intégrale ; ce sont des natures simplifiées, aimant peu la réflexion et se plaisant aux douceurs de l'uniformité. De celles-là il ne faut attendre aucun effort vers le •progrès. La />t "suasion est le premier degré de l'intellec- tualité dans la conviction. C'est l'adhésion de l'esprit, entraîné vers la preuve par des motifs qui lui semblent dignes de considé- ration. « La conviction, d dit un grand penseur, agit sur l'entendement mais la persuasion agit sur la volonté, » C'est, en effet, la volonté seule qui peut donner le désir de discerner les preuves. Mais cette volonté trouve rarement à s'exercer dans la solitude : elle a presque toujours besoin de s'étayer sur la persuasion. ' - C'est pourquoi la persuasion donne aux adeptes de l'art de convaincre l'occasion d'exercer leur science, car elle puise rarement ses racines dans l'esprit do •celui qui la subit. 8 L*ÀRT DE CONVAINCRE EN 15 LEÇONS t ^ . / Presque toujours elle est le"résultat de discours / entendus, de lectures, de conversations, au cours desquels la persuasion est venue, lentement ou brusquement, envahir le cerveau. C'est une sorte de suggestion qui, la plupart du temps, doit se renforcer, pour acquérir toute sa puis- ' sance, des préceptes de la suggestion proprement dite. La suggestion, considérée comme force psycho- physiologique, se partage en deux efforts bien dis- tincts : L'auto-suggestion ; L'hétéro-suggestion. L'auto-suggestion consiste dans la volonté sou- tenue d'acquérir l'état que l'on souhaite posséder. Cette volonté, puissamment dirigée vers le but que l'on se propose, produit une série d'effets que Ton pourrait ainsi dénombrer : Émission de l'idée ; Phase d'incubation ; Concrétion de l'idée dans une image. Représentation fréquente de cette image, qui frappe le cerveau, dès qu'un souvenir s'y rattachant la sollicite. Cette fréquence d'apparition tonifie l'idée qui, peu à peu, s'élargit, prospère et prend une place prépondérante. Dans la plupart des cas, cependant, l'auto-sugges- tion serait impuissante à amener la conviction. L'auto-suggestion, a, le plus souvent, besoin d'être provoquée et c'est là le rôle de celui qui se dévoue à l'art de convaincre. Ces maîtres on la science d'impressionner le cer veau d'autrui ont recours à la méthode connu sous le nom d'hétéro-suggestion. L'hétéro-suggestion est celle qui vient du dehors, c'est-à-dire celle qui consiste en une suggestion proposée. LES DIFFERENTES FORMES DE LA. CONVICTION 9 Elle a recours à divers moyens dont les plus usités sont : La suggestion directe ; L'insinuation ; L'influence. La suggestion directe est le moins compliqué, mais aussi le plus brutal de tous les moyens. Elle consiste en l'art de substituer sa volonté propre à celle de celui que l'on veut convaincre, en lui dictant, non seulement sa conduite, mais en modifiant ses pensées et la pente de ses aspirations, suivant celles que l'on désire lui voir adopter. La suggestion directe doit être très délicatement maniée si l'on veut éviter la révolte, ou, qui pis est, l'amoindrissement mental du sujet. « Ceux qui sont habiles dans l'art de convaincre, dit le docteur Clark, de Washington, pratiquent sur- tout l'hétéro-suggestion, en vue de déterminer chez le défaillant de la volonté, un désir qui le conduira à la pratique de l'auto-suggestion. » Une autre forme de la suggestion est l'insinuation. L'insinuation peut a\oir, sur certains esprits, un empire que n'exercera jamais la suggestion directe. Celle-ci a le grand tort de se ré\eler trop bruta- lement et de mettre en%éveil les défiances et les résistances, toujours a craindre die? les sujets de volonté fragile. Une fois raidis dans leur attitude de uploads/S4/ l-x27-art-de-convaincre-en-15-lecons.pdf

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  • Publié le Dec 17, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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