Mohandas Karamchand Gandhi Vous lisez un « article de qualité ». Pour les artic

Mohandas Karamchand Gandhi Vous lisez un « article de qualité ». Pour les articles homonymes, voir Mohandas, Gandhi (homonymie), MKG et Bapu. Mahatma Gandhi Mohandas Karamchand Gandhi, en août 1942 Mohandas Karamchand Gandhi (en gujarati મોહ- નદાસકરમચંદગાંધી(mohandās karamcad gāndhī), API [ˈmoː.ɦən.d̪aːsˈkə.rəm.t͡ʃənd̪ ˈɡaːn.d̪ʱi ] Écouter), né à Porbandar (Gujarat) le 2 octobre 1869 et mort assassi- né à Delhi le 30 janvier 1948, est un dirigeant politique, important guide spirituel de l'Inde et du mouvement pour l'indépendance de ce pays. Il est communément connu et appelé en Inde et dans le monde comme le Mahatma Gandhi (du sanskrit, mahatma : « grande âme ») – « Ma- hatma » étant toutefois un titre qu'il refusa toute sa vie d'associer à sa personne[1] –, voire simplement Gandhi, Gandhiji ou Bapu (« père » dans plusieurs des langues en Inde). Il a été un pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l'oppression par la désobéissance civile de masse, le tout fondé sur l'ahimsa (« non-violence »), qui a contribué à conduire l'Inde à l'indépendance. Gandhi a inspiré de nombreux mouvements de libérations et de droits civiques dans le monde et de nombreuses autres personnalités comme Albert Schweitzer, Martin Luther King, Nelson Mandela, Steve Biko, le dalaï lama, Aung San Suu Kyi, Moncef Marzouki et Malala Yousafzai[2]. Ses critiques importantes de la modernité occidentale, les formes d'autorité et d'oppression (dont l'État), lui valurent aussi la réputation de critique du développement dont les idées ont influencé beaucoup de penseurs politiques. Avocat ayant fait ses études de droit en Angleterre, Gand- hi développa, au fil de ses actions pour la dignité humaine et la justice sociale, une méthode de désobéissance civile non-violente en Afrique du Sud, en organisant la lutte de la communauté indienne pour ses droits civiques. À son retour en Inde, Gandhi incita les fermiers et les tra- vailleurs pauvres à protester contre les taxes jugées trop élevées et la discrimination étendue et porta sur la scène nationale la lutte contre les lois coloniales créées par les Britanniques. Devenu le dirigeant du Congrès national in- dien, Gandhi mena une campagne nationale pour l'aide aux pauvres, pour la libération des femmes indiennes, pour la fraternité entre les communautés de différentes religions ou ethnies, pour une fin de l'intouchabilité et de la discrimination des castes, et pour l'autosuffisance économique de la nation, mais surtout pour le Swaraj — l'indépendance de l'Inde de toute domination étrangère. Gandhi conduisit la marche du sel, célèbre opposition à la taxe sur le sel. C'est lui qui lança également l'appel au mouvement Quit India le 8 août 1942. Il fut emprison- né plusieurs fois en Afrique du Sud et en Inde pour ses activités ; il passa en tout six ans de sa vie en prison. Profondément religieux et adepte de la philosophie in- dienne, Gandhi vivait simplement, organisant un ashram qui était autosuffisant. Il faisait et lavait ses propres vê- tements — le traditionnel dhoti indien et le châle, avec du coton filé avec un charkha (rouet) — et était un mi- litant végétarien. Il pratiquait de rigoureux jeûnes sur de longues périodes, pour s’auto-purifier mais aussi comme moyen de protestation, d'influence et de réforme chez autrui[3]. Gandhi est reconnu comme le Père de la Nation en Inde, où son anniversaire est une fête nationale. Cette date a également été déclarée « Journée internationale de la non- violence » par l'Assemblée générale des Nations unies en 2007[4]. 1 Biographie 1.1 Jeunesse en Inde (1869-1888) Mohandas Karamchand Gandhi est né le 2 octobre 1869 à Porbandar, dans l'actuel État du Gujarat, en Inde. Gandhi est né et a vécu toute sa vie en tant qu'hindou[5], mais dans une famille ouverte aux autres communautés religieuses, qu'elles soient jaïne, musulmane, ou parsie[6]. Il fait preuve de beaucoup d'attachement et de respect pour ses parents. Son père, Karamchand Gandhi, est em- ployé du tribunal du Rajasthan, puis Premier ministre de la petite principauté de Rajkot, ainsi que l'étaient les Gandhi depuis six générations. Gandhi le décrit comme un homme qui, malgré une éducation limitée, est ca- pable de résoudre les problèmes grâce à son expérience. Sa mère, Poutlibai, est la quatrième et dernière femme de son père, dont elle a quatre enfants, Gandhi étant le plus jeune d'entre eux. Il garde surtout d'elle le souve- nir d'une femme d'une grande piété, observant de ma- nière stricte ses vœux religieux, notamment le jeûne, et les rites vishnouites. Ainsi, Gandhi naît dans une famille jointe hindoue aisée. Même si son père, qui portait des bijoux d'or, put par exemple offrir à son dernier fils un accordéon, la tradition voulait que la maison des Gandhi abrite plusieurs familles nucléaires de même souche. Cela 1 2 1 BIOGRAPHIE Gandhi, 13 ans, l'année de son mariage, en photo avec son ca- marade de classe Sheikh Mehtab (à droite) à Rajkot. dit, sa famille, issue de la caste des vaishyas (marchands), n'appartient pas aux castes supérieures des brahmanes (lettrés, religieux) et des kshatriyas (guerriers), supériori- té qui est d'ordre sacré et cosmique, et non économique[7]. Gandhi est selon ses propres termes un élève médiocre à l'école primaire de Porbandar, devenu ensuite studieux quoique très timide et sensible au collège à Rajkot[8]. En mai 1883, à l'âge de 13 ans, Gandhi est marié par ses parents à Kasturba Makhanji (aussi épelé « Kastur- bai » ou connue comme « Ba »), qui a le même âge. Ils auront quatre fils : Harilal Gandhi, né en 1888 ; Manilal Gandhi, né en 1892 ; Ramdas Gandhi, né en 1897 et Devdas Gandhi, né en 1900. À la suite de ce mariage, ses études sont retardées d'une année mais étant bon élève, on l'autorise à sauter une classe, ce qui ne sera pas sans lui poser des problèmes dans sa scolarité[9]. Son père, malade depuis longtemps et qu'il vénère, meurt alors que Gandhi a 16 ans. Il restera marqué par le fait qu'il n'ait pu assister à ses derniers instants parce qu'il passait la nuit avec sa femme. Gandhi pensera toute sa vie que c'est à cause de ce qu'il considérait comme un manque de piété filiale que le bébé qu'ils eurent peu après ne survécut que quelques jours[10]. Gandhi forge pendant cette partie de sa vie des aspects très importants de son éthique et de sa personnalité tels que l'honnêteté, la tolérance, le respect de ses aînés, le végétarisme et surtout le rejet du mensonge et la re- cherche de la vérité[11]. Il passe l'examen d'entrée à l'université de Samaldas si- tuée à Bhavanaga au Gujarat en 1887 mais est complète- ment dépassé par des exigences qui lui semblent hors de portée[12]. 1.2 Études en Angleterre (1888-1891) Gandhi étudiant à Londres Sur le conseil d'un vieil ami de la famille, il décide de par- tir faire des études de droit en Angleterre, une opportunité qui le remplit d'enthousiasme. Il promet à sa mère en pré- sence de Becharji Svâmi, un moine jaïn et autre conseiller de la famille, de suivre les préceptes hindous et « de ne toucher ni au vin, ni à la femme, ni à la viande »[13]. Sa caste s’oppose à son départ, considérant que la vie dans ce pays ne peut aboutir qu'à une perte de la foi. Gandhi, mettant en avant le vœu fait à sa mère et soutenu par sa famille, décide de partir malgré tout et est condamné à être hors caste par le chef de sa communauté[14]. Gandhi entre donc à l'University College de Londres le 4 septembre 1888 à l'âge de 18 ans pour devenir avocat. Il tente dans une certaine mesure de s’adapter aux cou- tumes anglaises, en s’habillant comme un gentleman et en prenant des cours de danse, mais il se refuse à manger de la viande chez ses hôtes. Il fréquente par la suite les restaurants végétariens londoniens. Au lieu de s’en tenir simplement à la promesse faite à sa mère, il va au-delà en s’intéressant à la diététique et plus particulièrement au végétarisme. Il rejoint la Vegetarian Society et devient membre du comité exécutif pendant un temps. Gandhi déclara plus tard que cela lui donna une première expé- rience de l'organisation d'une institution[15]. Certains des végétariens qu'il rencontre sont membres de 1.3 Retour en Inde (1891-1893) 3 la société théosophique, fondée en 1875 et dévouée à l'étude des littératures bouddhistes et brahmaniques dans l'espoir de renforcer la fraternité universelle[16]. Grâce à eux, Gandhi étudie plus attentivement la Bhagavad-Gîtâ, qui le marque profondément, notamment à travers l'idée que le désir est source d'agitation de l'esprit et de souffrance. À cette occasion, il rencontre en 1890 Madame Blavatsky et Annie Besant (dont l'adhésion à la société théosophique vient de susciter la polémique). Invité à les rejoindre, il décline, par humilité, considé- rant comme il l'écrit dans son autobiographie, « qu'il ne connaît pas assez bien sa propre religion pour appartenir à un mouvement spirituel »[16]. Il développe dès lors un intérêt pour la religion, qui ne se limite pas à l'hindouisme mais s’étend également aux autres religions comme uploads/S4/ mohandas-karamchand-gandhi.pdf

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  • Publié le Mar 13, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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