Auteur De la même auteure, aux éditions Leduc Aimer quand on est hypersensible,
Auteur De la même auteure, aux éditions Leduc Aimer quand on est hypersensible, 2019 Le cahier d’activité des hypersensibles, 2019 Mon enfant est hautement sensible, 2019 Formée à l’institut Jung de San Francisco, Elaine Aron est psychothérapeute et chercheuse en psychologie. Elle est reconnue internationalement pour ses travaux sur l’hypersensibilité et a publié plusieurs best-sellers sur le sujet. Elle a écrit, entre autres, Hypersensibles, mieux se comprendre pour s’accepter (Marabout). Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. Titre original en anglais : The Undervalued Self Copyright © 2010 by Elaine N. Aron PhD. La présente traduction a été publiée pour la première fois aux éditions Eyrolles sous le titre Clouer le bec à son critique intérieur en 2016. Avec la collaboration de Pascaline Giboz Pour la présente édition : Maquette : Patrick Leleux PAO Design de couverture : Constance Clavel Image de couverture : Adobe Stock © 2022 Éditions Leduc (ISBN : 979-10-285-2536-1) édition numérique de l’édition imprimée © 2022 Éditions Leduc (ISBN : 979-10-285-2572-9). Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les éditions Leduc Remerciements Je veux d’abord remercier mon époux, Art, qui me soutient inlassablement. Je n’ai pas eu à chercher pour savoir à qui je voulais dédier ce livre. Je remercie aussi mon agent, Betsy Amster, qui m’a fait confiance alors qu’elle n’était pas obligée de le faire, quand je lui ai annoncé que le seul livre que j’avais envie d’écrire était un ouvrage « décalé ». Ma gratitude va également à mon éditrice, Tracy Behar, qui m’a fait confiance quand la mienne me faisait défaut devant les innombrables remaniements de mes premiers jets. À un moment crucial, Angela Casey, une éditrice indépendante, m’a également offert son soutien indéfectible. Je voulais absolument tout dire, elle s’est débrouillée pour que vous puissiez plutôt tout comprendre. Pour terminer, au moment où je projetais d’écrire un livre sur le pouvoir, une personne, qui préfère rester anonyme, m’a suggéré que je devrais plutôt parler de pouvoir et d’amour et c’est ce qui a fait toute la différence. Introduction En chaque être humain existe un « critique intérieur », un moi mal-aimé qui nous pousse à nous dévaloriser. Enfoui au plus profond de nos personnalités, il remonte parfois à la surface ; pour certains, il peut devenir un compagnon omniprésent. Sa présence nous fait douter de nous-mêmes, nous rend timides, anxieux, parfois déprimés. Ce critique intérieur apparaît en particulier dans les moments où nous voudrions évaluer avec justesse notre valeur ; il s’en prend alors à notre estime de soi. Or, le manque d’estime de soi est l’une des premières causes évoquées par les personnes qui s’adressent aux psychothérapeutes et spécialistes du développement personnel, et il se situe bien souvent à l’origine de troubles plus graves. Malgré tous les travaux consacrés ces dernières années à ce thème, l’estime de soi demeure aussi difficile à conquérir qu’à conserver ; le critique intérieur reste tapi en nous, œuvrant dans l’ombre. La raison en est simple : comme le montrent les recherches les plus récentes, la « pensée positive » et les méthodes d’autosuggestion ont souvent pour résultat, chez les patients qui souffrent d’une faible estime de soi, d’accroître le problème qu’elles sont censées traiter. En constatant que l’affirmation positive ne fonctionne pas, ou pas autant qu’ils l’espéraient, ces patients ont tendance à s’imputer la responsabilité de l’échec et à s’enfoncer davantage1 dans leurs difficultés. J’ai décidé d’étudier ce critique intérieur à force de le voir à l’œuvre chez mes patients. Je me suis rendu compte qu’ils se comparaient tous aux autres, même dans des situations où cela n’avait aucune utilité. Cette comparaison tournait inévitablement à leur désavantage : ils s’attribuaient une position, un rang bien inférieur à ce qu’ils valaient en réalité. Je suis psychothérapeute et également spécialiste en psychologie sociale. J’étudie en particulier le besoin inné chez les humains de créer entre eux des liens de soutien et d’affection. Mes patients cherchaient à vivre pleinement ces liens : ils voulaient davantage de partage et de compassion, moins de comparaison, de compétition et de hiérarchisation, en un mot, moins de rang. Toutefois, la tendance à la comparaison est tout aussi naturelle chez l’homme, elle constitue un comportement inné aux résultats diamétralement inverses : elle fait naître le sentiment du défi et de la compétition, l’impression d’être « seul contre tous ». Ainsi, je me suis mise à aborder le problème de l’estime de soi sous un angle nouveau. Je venais de comprendre que le manque d’estime était lié au rang, à l’évaluation de soi par rapport à une échelle de valeur. Le vrai problème était donc moins un manque constitutif d’amour-propre qu’une estimation de soi faussée, une sous-évaluation de sa propre valeur. Corollaire de ce constat : il y avait peut-être des raisons naturelles, biologiques, pour qu’un aussi grand nombre d’entre nous en revienne toujours aux mêmes conclusions erronées et se jugent, par rapport aux autres, en dessous de leur rang véritable. En étudiant cette raison, il devenait possible de s’attaquer réellement au critique intérieur et aux dégâts qu’il cause. À L’ORIGINE DE MES RECHERCHES Considérer la notion de rang comme une composante essentielle de notre psychisme permettrait-il de résoudre les problèmes de manque d’estime de soi ? Dans mes recherches sur les personnes hypersensibles2, j’ai appris qu’il est bien souvent plus facile de s’adapter aux situations quand on a pleinement conscience de son bagage personnel. Pour moi, le critique intérieur était en relation avec des réflexes acquis dans le domaine du rang, c’est-à-dire de la compétition, des échecs et des conflits. Or, il n’est pas impossible, au contraire, de prendre le contrôle de réflexes et de comportements inconscients. Certains éprouvent de façon innée la phobie de l’altitude, des araignées ou des serpents – autant de peurs qui ont leur raison d’être, car elles ont permis la survie et le développement de l’espèce. Pourtant, dans les situations qui le nécessitent, nous sommes pratiquement tous capables de contrôler ces réactions. De la même façon, nous éprouvons tous de puissantes pulsions sexuelles, nécessaires du point de vue de l’évolution du genre humain, mais nous savons les maîtriser et en faire bon usage. Il devait donc être possible de contrôler nos tendances à l’autodépréciation. Toutefois, le champ d’étude était vaste. En tentant d’expliquer les ressorts du critique intérieur, je me suis retrouvée à devoir expliquer une grande partie de nos comportements quotidiens en relation avec l’amour et le pouvoir. Pour corser le tout, je voulais exprimer le résultat de mes recherches sous une forme suffisamment claire pour que ce livre soit, non pas une étude complexe et plus ou moins inutile, mais un véritable outil de travail, une arme efficace contre le critique intérieur pour aider mes patients et mes lecteurs à l’affronter. Pour cela, des théories et autres affirmations superficielles ne suffisaient pas : il me fallait proposer une façon concrète d’identifier ces comportements automatiques et inconscients et, bien entendu, de les gérer différemment. Dans certains cas, prendre conscience de ce qui se joue dans l’inconscient peut suffire à modifier nos réponses innées. Chez d’autres patients, un lourd passé de traumatismes et d’échecs a donné au critique intérieur une force hors du commun. Pour eux, un travail de fond, souvent synonyme de psychothérapie longue et onéreuse, pouvait se révéler nécessaire. Un simple livre parviendrait-il à exposer tout cela, voire à le remplacer en partie ? Je le croyais et, plus encore, j’estimais être à la hauteur de la tâche. J’ai commencé ce travail il y a dix ans. Dans les pages qui suivent, mon but est de proposer une démarche aussi scientifique et rigoureuse que possible sans pour autant me perdre dans des explications techniques inutiles. Je mets en évidence des moyens d’explorer sa propre histoire afin de mieux en prendre conscience, je propose une approche multiple, celle qu’utilisent les meilleurs psychothérapeutes. Je crois sincèrement que l’on peut se l’approprier individuellement et l’utiliser avec profit. Certains d’entre vous, lectrices et lecteurs, suivent déjà une thérapie, ou bien choisiront d’en entreprendre une à l’issue de ce livre, mais la plupart ne le souhaitent (ou ne le peuvent) tout bonnement pas. Pour moi, chacun a la possibilité d’améliorer son propre bien-être et de guérir ses blessures intimes lorsque les conditions sont optimales : ce livre se propose de vous aider à réunir ces conditions. En toute honnêteté, je possède moi-même un critique intérieur plutôt envahissant. Il m’a causé bien des problèmes tout au long de ma vie. J’ai un souvenir très vif d’une conférence donnée il y a quelques années dans une université, et à l’issue de laquelle une étudiante était venue me trouver. Selon uploads/S4/ trouvez-votre-juste-valeur.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 23, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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