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O C T O B R E 2 0 2 1 N ° 0 1 4 • R A P P O R T D ’ É T U D E S • L’impact de la crise sanitaire sur les entreprises et leurs organismes de formation Résultats d’une enquête auprès d’acteurs de terrain fin 2020 Claudine Romani (Céreq) 1 APR Impact de la crise sanitaire sur les compétences et la formation professionnelle Dares, ministère du Travail, de l’emploi et de l’insertion RAPPORT FINAL L’IMPACT DE LA CRISE SANITAIRE SUR LES ENTREPRISES ET LEURS ORGANISMES DE FORMATION Résultats d’une enquête auprès d’acteurs de terrain fin 2020 Claudine ROMANI MAI 2021 2 TABLE DES MATIERES Introduction ………………………………………………………………………………………………………………………………… 5 1. L’enquête, son but et sa mise en œuvre …………………………………………………………………………………… 5 1.1. Le questionnement, cerner l’évolution des pratiques 1.2. Le champ, des entreprises aussi organismes de formation Au départ, un échantillon de 120 entreprises contactées Qui sont les 20 entreprises répondantes ? Le guide d’entretien 1.3. Les conditions de réalisation des entretiens 2. L’impact sur l’activité des entreprises, une crise aux multiples facettes ………………………………… 12 2.1. Des perdants et des gagnants, selon les secteurs Cas 1 : La mise à l’arrêt des activités Cas 2 : L’effet domino de la récession Cas 3 : Dans la tempête, les affaires prospèrent 2.2. L’entreprise monopolistique ne connait pas la crise 2.3. Des territoires qui protègent 2.4. Avoir une clientèle diversifiée, un bouclier anti-crise 2.5. Le poids des protocoles sanitaires sur l’activité et les pratiques professionnelles Des mesures sanitaires, routinières pour les uns… … Une découverte pour d’autres Distanciation sociale, une relation au client et au travail dégradée 3. Protéger l’emploi par le recours au chômage partiel ……………………………………………………………… 33 3.1. En baisse d’activité, la plupart des vingt entreprises enquêtées y a eu recours Sans possibilité de télétravailler, l’activité partielle devient la panacée Quand le télétravail se substitue au chômage partiel du début de crise 3.2. Pour peu d’entre elles, pas d’impact sur l’emploi car l’activité continue Tout au plus une mesure transitoire A plus long terme, des licenciements ? 3.3. D’autres leviers : la fin anticipée de contrats et la non embauche d’apprentis Agir ou pas sur l’intérim En premier ligne, les CDD Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, autre levier d’ajustement 3 3.4. Des difficultés exprimées pour accéder aux dispositifs Un accompagnement institutionnel jugé insuffisant Face à l’urgence, des griefs envers les procédures L’expert-comptable des TPE-PME, figure clé pour l’accès aux mesures 4. Travailler à distance, enjeu conjoncturel à effet durable ? ……………………………………………………….. 47 4.1. En préalable, quelques acquis de connaissance sur le télétravail 4.2. Des activités sectorielles plus ou moins adaptées à son expérimentation Pour les travaux publics, ressenti peu naturel Dans les gênes de la High Tec Dans l’agroalimentaire, estimé marginal 4.3. Des métiers peu compatibles pourraient le devenir Les commerciaux au défi de susciter à distance l’intérêt d’acheter Le cas des métiers de la production et de l’artisanat Utilisé pour les fonctions support, il renforce le rôle du SAV 4.4. Des interrogations soulevées par le télétravail L’expérimenter, à quels couts ? Conjuguer vie au travail et vie de famille, plus difficile que jamais ? Aggrave-t-il le sentiment d’inégalité entre salariés ? Télétravailler durant la pandémie, et après ? 5. La formation continue, le plus souvent à l’arrêt ……………………………………………………………………. 64 5.1. Pour la majorité des entreprises répondantes, un gel du plan annuel de formation Quand l’activité croit, la formation perdure par la FEST Quand l’activité chute, reste parfois l’autoformation digitale 5.2. Pour une minorité d’entreprises, le plan annuel se déroule comme prévu 5.3. Pour les entreprises, pas de recours au FNE Formation et peu d’incitation au CPF ou CEP 6. L’impact de la crise sanitaire sur leurs organismes de formation ……………………………………………… 70 6.1. L’enquête auprès des 20 organismes de formation des entreprises répondantes Quelles sont leurs caractéristiques ? Un guide d’entretien dédié Les conditions de réalisation des entretiens 6.2. Des organismes pas tout à fait comme les autres Ouverts à tous les publics, ils forment à tous types de certification Les atouts de leurs formations sur le marché du travail 4 6.3. A l’origine de leur création, trois logiques d’investissement en compétences La logique métier La logique produit La logique qualification adaptée 6.4. Des écosystèmes de formation profilés pour résister Des stratégies de niche Ni sous-traitants, ni donneurs d’ordre, ils forment avec leurs propres formateurs Le plus souvent, ils restent liés à l’entreprise Des relations inchangées aux prescripteurs, sauf avec l’OPCO mais à cause de sa réforme Des démarches qualité mises entre parenthèses 6.5. Des modèles économiques mis sous tension Un équilibre conservé en position de monopole En forte concurrence, touchés mais pas coulés 6.6. L’expansion des apprentissages en ligne, malgré les contraintes techniques Pour plus d’un tiers des 20 organismes interrogés, la digitalisation des formations s’accélère Expérimenter le distanciel dans des formations axées sur la pratique professionnelle Le plafond de verre des apprentissages en situation de travail La prise de conscience de l’utilité d’apprentissages mixtes S’autoformer en ligne, enjeu de négociation à contrecourant d’une culture d’entreprise L’obstacle de la protection des informations stratégiques 6.6. Formateur et professionnel de l’entreprise, un double statut gagnant 6.7. Le lien à l’entreprise a été une condition de survie 7. Vers une rupture des stratégies temporelles d’acteurs ? ……………………………………………………… 106 Conclusion …………………………………………………………………………………………………………………………… 108 Bibliographie Annexes ………………………………………………………………………………………………………………………………………. 111 Annexes 1. Caractéristiques des 120 entreprises de l’échantillon initial Annexe 2. Caractéristiques de leurs 120 organismes de formation 5 Introduction La crise sanitaire a eu un retentissement de grande ampleur dans tous les domaines de l’économie dès début 2020. La mise à l’arrêt de pans entiers de l’activité suivie d’épisodes de reprise a affecté les marchés, l’emploi et le monde du travail. La formation professionnelle a été un secteur également touché par les mesures de restrictions sanitaires, les offreurs en ayant pâti dès le départ en tant que lieux accueillant des publics. Face à cette conjoncture inédite, de quelle façon les agents économiques et de la formation y ont-ils fait face, notamment en recourant aux dispositifs publics de soutien et en faisant évoluer leurs pratiques professionnelles ? Eclairant ces questions, ce rapport d’étude présente les résultats d’une enquête auprès de vingt entreprises de divers secteurs, tailles ou localisations en France métropolitaine, choisies pour avoir créé leurs propres organismes de formation. Un tel choix a été motivé par le fait de pouvoir disposer d’une double entrée d’observation des effets de la pandémie, simultanément sur des entités productives et sur des offreurs de formation. Conclue en six mois, cette étude a bénéficié de la participation financière de la DARES du ministère du travail de l’emploi et de l’insertion dans le cadre d’un appel à projets de recherche PIC 1 « L’impact de la crise sanitaire sur les compétences et la formation professionnelle », organisé par la DARES. L’enquête proprement dite s’est déroulée sur les mois d’octobre et novembre 2020. Elle offre une photographie - un instantané historiquement daté - des évolutions en cours au sein des entreprises et de leurs centres de formation. Une cinquantaine d’entretiens a permis d’avoir un échange approfondi avec des responsables d’entreprise à la direction et dans les services RH, ou en charge de la formation, ainsi qu’avec ceux de l’organisme de formation. Que soit ici chaleureusement remercié l’ensemble de ces personnes répondantes pour leur adhésion spontanée à la démarche et leur grande disponibilité en dépit des contingences et du mode distanciel des entretiens. La restitution de ces résultats d’enquête constitue le noyau central de ce présent rapport qui est organisé de la manière suivante. Après un bref rappel du questionnement, sont évoqués les aspects de méthode et les modalités de réalisation de l’enquête elle-même auprès des entreprises (section 1). A la suite, les résultats illustrés par les matériaux monographiques sont exposés selon divers thèmes : les facteurs de différenciation de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des entreprises (section 2); la façon dont celles-ci ont protégé leurs emplois en recourant à l’activité partielle (section 3) et au développement du travail à distance (section 4) ; la gestion de la formation continue de leurs salariés durant la période de crise (section 5). L’enquête auprès des organismes de formation de ces entreprises permet d’analyser en détail l’impact de la crise sur ces structures et sur leurs pratiques professionnelles, en mettant en exergue les avantages procurés par les liens qui les unissent pour mieux résister à la récession (section 6). Ouvrant une réflexion conclusive, l’attention est portée sur le fait que la crise sanitaire a été un vecteur de rupture des stratégies temporelles des agents économiques, entreprises comme organismes de formation (section 7). Enfin, la conclusion rassemble les principales tendances d’évolution observées. 1 Plan d’Investissement dans les Compétences. 6 1. L’ENQUETE, SON BUT ET SA MISE EN OEUVRE L’enquête réalisée fin 2020 a eu pour but de cerner les évolutions générées par la crise sanitaire au sein des entreprises, de leur organisme de formation et de saisir les changements de pratiques professionnelles qui y ont été à l’œuvre. Pour se faire, un échantillon d’entreprises a dû être constitué, ce qui uploads/Finance/ 118-p-impact-de-la-crise-entreprises-organismes-de-formation.pdf

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  • Publié le Apv 16, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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