Réaliser un projet d’investissement, c’est avoir le goût du risque calculé : le

Réaliser un projet d’investissement, c’est avoir le goût du risque calculé : les responsabilités financière, juridique et humaine des entrepreneurs sont lourdes de conséquences. Si l’enthousiasme est bon moteur, il n’est pas pour autant la seule compo- sante de la réussite. De nombreux échecs peuvent être imputés au manque de réalisme et à la mauvaise préparation du pro- jet. La réussite d’un projet passe alors nécessairement par l’établissement de prévisions réalistes qui sont produites dans un document : le Business Plan. Ce document constitue un vrai dossier de présentation qui décrit de manière précise le projet. Lors des négociations avec les banques ou des investisseurs (capital risque), le fait de disposer d'un business plan permettra au dirigeant ou au créateur d’entreprise de justifier le montant des financements nécessaires. Par ailleurs, l'existence de ce document est un moyen de démontrer aux financiers que la gestion est maîtrisée et que les risques qu'ils encourent en finan- çant l'affaire sont de ce fait limités. P P P PRÉSENTATION RÉSENTATION RÉSENTATION RÉSENTATION La rédaction du Business Plan est un travail utile et très fructueux, car selon l'aisance ou la difficulté que l’entrepreneur aura à le mettre en forme, cela voudra dire qu'il a accompli un bon travail d'élaboration au cours de cette préparation et a acquis la maturité suffisante. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'il n'est pas prêt : ni pour bien défendre son projet ni pour investir. Le business plan que devra constituer l’entrepreneur pour solliciter les partenaires économiques doit permettre de : ! comprendre rapidement de quoi il s'agit ; ! savoir qui est le promoteur du projet ; ! évaluer la valeur de la préparation du projet ; ! prendre position sur le projet. De ce fait, un business plan correct doit remplir les caractéristiques ci-après : UNE PRESENTATION SOIGNEE La première impression étant la bonne, pour susciter un intérêt favorable chez le lecteur, ce document doit avoir une présen- tation irréprochable. P P P PRINCIPALES RINCIPALES RINCIPALES RINCIPALES CARACTÉRISTIQUES CARACTÉRISTIQUES CARACTÉRISTIQUES CARACTÉRISTIQUES D D D D’ ’ ’ ’UN UN UN UN B B B BUSINESS USINESS USINESS USINESS P P P PLAN LAN LAN LAN UN DOCUMENT SUCCINCT Pour mettre de son côté le maximum de chances et ne pas donner au lecteur, qui sera le plus souvent quelqu'un de très oc- cupé et déjà très sollicité, un préjugé défavorable sur le projet, le business plan doit être suffisamment synthétique. Il faut donc aller à l'essentiel. Même s’il n’existe pas de taille idéale, un business plan doit rester dans le domaine du raisonnable soit entre 25 à 40 pages (hors annexes). Pour ne pas alourdir inutilement le dossier, il est plus judicieux de réunir toutes les pièces justificatives dans une annexe. UN DOSSIER COMPLET Le business plan doit être certes succinct, mais sans rien oublier de ce qui permet d’apprécier de la faisabilité et de la viabilité du projet. Tous les aspects du projet doivent donc être traités. UN DOCUMENT CLAIR Le business plan doit être rédigé dans un style simple et facilement compréhensible par quiconque. Le texte doit avoir une bonne lisibilité (choix judicieux des caractères d'impression et des symboles, de la mise en page...) avec une pagination correc- te et un sommaire. UN DOCUMENT BIEN STRUCTURE Le business plan doit être arrangé de manière logique. Les titres donnés aux chapitres doivent aider le lecteur dans l'appréhen- sion de l'ensemble du sujet. UN DOCUMENT VENDEUR Le business plan doit mettre en valeur les points forts du projet (ainsi les arguments développés, mis en caractères gras ou soulignés au moment où ils sont énoncés seront repris en synthèse de chaque chapitre ou partie du dossier les concernant pour influencer le lecteur et l'aider à structurer favorablement sa perception du projet). Il n'y a pas de règle absolue dans la présentation du contenu d’un business plan. Toutefois, il convient de respecter une cer- taine logique et quelque soit l'ordre retenu, il est important d'y retrouver un certain nombre d’aspects : LE RESUME Le dossier doit s'ouvrir sur la présentation très brève du projet (3 à 5 pages au maximum) pour que l'interlocuteur sache immé- diatement de quoi il est question. Ces premières pages sont d’une importance cruciale, car c'est le premier contact qui in- fluence le décideur. Il faut donc y peser tous ses mots pour en faire une invitation à entrer plus en avant dans le vif du sujet. LE SOMMAIRE LE (S) C.V. DU (DES) CREATEURS (S) La présentation du porteur du projet (et au besoin de son équipe) doit se faire avec le même soin que la rédaction d'un C.V. de demande d’emploi, en faisant valoir tout ce qui dans l'expérience passée se rattache de façon valorisante au projet en question. Page 2 Direction du Trésor et des Finances Extérieures Business Plan C C C CONTENU ONTENU ONTENU ONTENU DU DU DU DU B B B BUSINESS USINESS USINESS USINESS P P P PLAN LAN LAN LAN LA PRESENTATION GENERALE DU PROJET Le créateur va pouvoir à ce stade parler de la formation du projet, quelles sont les motivations qui le poussent à se lancer dans son projet, quels objectifs il entend poursuivre. L’ETUDE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE L'étude économique et commerciale est un préalable indispensable. En suivant les différents points qui vont suivre, il sera plus facile de situer le produit et de cerner le marché et la clientèle potentielle. LE PRODUIT A ce niveau, il s’agit de présenter les différentes caractéristiques du produit en indiquant sa description physique, ses caracté- ristiques techniques, ses performances et surtout son utilisation ou utilité. Il est également important de mentionner si le produit possède d'autres utilisations secondaires différentes qui accroîtraient son intérêt et son marché. LE MARCHÉ Le marché cible : Il s’agit d’arrêter une délimitation du marché que l’entreprise vise : local, régional, national ou international. La demande : La demande correspond à l’achat par les consommateurs du produit. Il faudrait à ce niveau mentionner : ! le volume consommé du produit sur votre marché cible au cours des 3 dernières années et son évolution prévisible. ! le type de clientèle visé : particuliers, Administration, grossistes, détaillants, industriels, … Mentionner également ce que chaque type de clientèle représente dans le marché. ! les points clés du marché ciblé sur le plan de la consommation. Exemples : saisonnalité de la demande, type de distribution obligatoire, chaîne de consommation, motivations clés des acheteurs, ... L'OFFRE Donner des précisions sur : ! les caractéristiques générales de l'offre sur le marché ciblé (concentration ou multitude de concurrents, intensité concurrentielle, type de distribution généralement choisi, évolution technologique, ...). ! Les 2 ou 3 principaux concurrents en indiquant pour chacun : taille, CA, part de marché, caractéristiques de leurs produits, ... LA PART DU MARCHÉ Indiquer en % la part du marché projetée comme objectif en précisant son évolution sur les trois premières années d'exploita- tion. LE CHIFFRE D'AFFAIRES Indiquer le chiffres d'affaires prévu pour les 3 premières années d'activité avec une répartition par mois. Pour évaluer le montant du chiffre d'affaires, il suffit de multiplier la quantité de marchandises vendues (activité commerciale) ou la production vendue (activité industrielle) par leurs prix de vente unitaires respectifs. 2 types d'approche sont communément utilisées pour le calcul du chiffre d'affaires : Page 3 Direction du Trésor et des Finances Extérieures Business Plan Page 3 Direction du Trésor et des Finances Extérieures Business Plan Chiffre d’affaires prévisionnel par imitation : Les prévisions sont basées sur le Chiffre d’affaires moyen réalisé habituellement par les entreprises qui travaillent dans la même branche d'activité. Chiffre d’affaires prévisionnel par les charges : Le créateur définit comme Chiffre d’affaires prévisionnel le montant des ventes qu'il faut réaliser pour couvrir les charges d'ex- ploitation en se basant sur la notion de seuil de rentabilité. Calcul du seuil de rentabilité : Le seuil de rentabilité représente le niveau (en quantité de produits vendus) qui génère suffisamment de revenus pour couvrir tous les coûts de marchandises vendues et tous les frais fixes d’exploitation de l’entreprise mais où le bénéfice est nul. Ainsi, si on considère que : B = bénéfice PV = prix de vente moyen du produit par l’entreprise Q = quantité à produire CF = le total des coûts fixes (par coûts fixes, il est entendu les charges supportées par l’entreprise indépendamment du niveau de la production, par exemple : loyer, taxes, salaires,….) CV = le total des coûts variables (par coûts variables, il est entendu les charges supportées par l’entreprise qui sont au niveau de la production, par exemple : matières premières, consommables, électricité….) CVU = CV/Q (coût variable unitaire) Seuil de rentabilité = Bénéfice nul B= (PV x Q) – ((CVU x Q) + CF) = 0 (PV x Q) – (CVU x Q) = CF Q = CF / (PV – CVU) POLITIQUE DE PRODUIT Préciser les caractéristiques du produit par rapport à ceux de la concurrence. Mentionner également les aspects positifs et négatifs (présentation, performances, garantie, simplicité, ...) POLITIQUE DE PRIX Indications sur le niveau de prix du uploads/Finance/ 223-business-plan.pdf

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  • Publié le Fev 10, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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