La gestion des risques internationaux Public concerné: Durée:15h Objectif: Se d

La gestion des risques internationaux Public concerné: Durée:15h Objectif: Se doter de certains outils permettant de gérer les risques financiers liés aux activités internationales, comprendre les moyens de protection. Prérequis: Avoir suivi la session 1,2,3 Modalités: comprendre la présentation et les exemples. Refaire les exemples, faire les exercices (applications directes du cours). Introduction • Une entreprise internationale est bien entendu exposée aux mêmes risques qu’une entreprise nationale ou régionale. • Mais elle s’expose à des risques supplémentaires, liés à la nature internationale de l’activité. • Il ne faut pas négliger le fait que s’internationaliser permet aussi de limiter son exposition aux risques d’un seul marché: si les conditions se dégradent dans la zone euro, une multinationale peut compenser dans une zone où les conditions sont meilleures (en Asie…). • http://vpod.tv/bnpparibastv/358947 (rappel sur le taux de change) Le risque de crédit (1) • On peut assimiler le risque de crédit à un risque de défaut du client. Ce risque existe bien sur dans chaque transaction, mais il est plus important dans le cadre de transactions internationales: le client est plus loin, sa situation économique est moins bien connue, les recours législatifs sont plus compliqués à mettre en œuvre, il peut avoir à faire face à une situation géopolitique qui rend tout paiement compliqué. Même certains états peuvent se retrouver en situation de défaut de paiement! • Le risque de crédit touche aussi les instruments financiers: obligations, crédits, swaps… • Le risque de crédit des plus grandes entreprises, des établissements financiers et de crédits, des fond d’investissements, des états et organismes publics est évalué par les agences de notation, qui émettent un rating. Les plus reconnues sont (par ordre d’importance) Standard and Poor’s, Moody’s, Fitch. Le risque de crédit (2) • L’évaluation du risque de crédit prend en compte l’analyse des documents comptables, l’évaluation de la capacité de remboursement, de la rentabilité, de la liquidité, du niveau de fonds propres, de l’évolution du taux d’endettement, des choix stratégiques. • Plus la note est mauvaise, plus la probabilité de défaut est grande. Néanmoins, les agences de notation ne peuvent pas anticiper tous les problèmes (la note d’Enron était bonne au moment de son effondrement). De plus, une mauvaise note peut accélérer les difficultés. • Plusieurs techniques existent pour tenter de contrôler le risque crédit: les assurances crédit (nous étudierons la COFACE), mais aussi faire appel au second marché des créances, à la titrisation et au rehaussement de crédit. eximbank.gov.cn Evaluation du risque de crédit de la Chine et de China Eximbak, une banque chinoise La COFACE (1) • http://www.coface.fr/ • La COFACE est la Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Exterieur. C’est une entreprise de droit privée avec des actionaires publics, filiale de Natixis. Elle est implantée directement dans plus de 60 pays, et par partenariat dans une trentaine d’autres. • Son role est de faciliter les échanges internationaux entre entreprises et de leur offrir des solutions pour gérer, financer et proteger leurs postes clients. Elle a 4 grandes lignes de métier: l’information d’entreprise, la gestion des créances, l’affacturage et l’assurance crédit. La Coface (2) • Lorsque l’importateur étranger fait défaut (ne rembourse son crédit) à l’exportateur français (assuré par la COFACE), l’exportateur solicite la COFACE qui remplace le client ayant fait défaut et rembourse l’exportateur. • La COFACE assure contre les risques commerciaux et les risques politiques. Les risques politiques ont pour caractéristique d’être massifs: ils vont toucher tous les exportateurs dans un pays. Les causes peuvent être politique (guerre), naturel (seisme…), faillite d’une institution publique… • La COFACE est un exemple français d’assurance crédit… il en existe d’autres. • http://www.france- info.com/spip.php?article110547&theme=81&sous_theme=148 interview du chef economiste de la coface a propos du risque client • http://www.mondissimo.com/f_url_fr/gauchenews21_DE_CI.asp?med_id=3 &Em=Em3 Video sur le risque client et le risque pays Le risque de change • C’est le risque le plus propre à la finance international. Le risque de change d’un actif financier correspond au risque de variation de la valeur de cet actif quand le taux de change entre deux monnaies varie. Par exemple, c’est le risque pour un importateur français de biens en USD de voir sa facture en euros augmenter (pour le même produit) si l’Euro se déprécie par rapport au dollars (Il faudra plus d’Euros pour régler la facture en dollars). • On peut distinguer trois sorte de risques de change: • Un risque de change économique: une incertitude sur la contrepartie en monnaie nationale de flux futures en monnaie étrangère. • Un risque de change de transaction: présence de créance ou de dettes en monnaie étrangére à l’actif ou au passif. • Un risque de change de consolidation: dans le cas d’une multinationale ou d’une société holding devant consolider ses comptes avec ceux de ses filiales à l’étranger. • Selon le principe de prudence (normes comptables) le risque de change doit être provisionné. Le risque de change: exemple Ex: Une entreprise X française a livré pour 100 000 livres sterling de vin à un importateur anglais. La facture est payable a 3 mois. Au jour de livraison le taux de change est de 1 GBP pour 1,25463 EUR. Les 100 000 livres correspondent donc à 125 463 Euros. Mais la facture ne sera réglée que dans 3 mois, et on ne sait pas quel sera le taux de change à cette date. Si l’Euro s’apprécie par rapport à la livre (1 GBP = 1,20483 EUR) alors les 100 000 livres correspondront à 120 483 Euros. Cela représente une perte pour l’exportateur français. • Deux possibilité s’offrent à l’entreprise: se couvrir: essayer de fixer à la date de la transaction la contrepartie en monnaie nationale des flux futurs… ou ne pas se couvrir, et faire le pari que le taux de change évoluera de maniére favorable. Comment gérer le risque de change • Il faut commencer par évaluer le risque de change, récapituler pour chaque monnaie les positions nettes et évaluer le montant à couvrir à court terme, à moyen terme et à long terme (en tenant compte du terme des différentes factures et créances). • Il faut ensuite tenter d’évaluer les probabilité de variation du taux de change, en fonction des données macroéconomiques. On peut utiliser les notes et études économiques des banques (Crédit Agricole par exemple), analyser les positions des banques centrales… • http://kiosque-eco.credit- agricole.fr/medias/PERSPECTIVES_121_FR.pdf • Plusieurs techniques existent pour réduire le risque de change. La plus évidente serait de facturer en monnaie nationale. Ainsi l’ensemble du risque est porté par le client… mais cette stratégie ne convient pas à une volonté d’internationalisation puisqu’elle rend la démarche plus compliquée pour le client ce qui est rarement positif. Cette stratégie est souvent impossible à réaliser. Comment gérer le risque de change (2) • Les deux parties peuvent mettre en œuvre une clause qui indexerait le montant de la transaction au variation du cours de change. Cela a le mérite de partager le risque entre les deux parties. • L’entreprise peut aussi utiliser la technique du termaillage: si elle exporte, repousser l’encaissement des créances en devise fortes et accelerer l’encaissement des créances en devise faible. Si elle importe, repousser le paiement des dettes en devise faible et acceler le paiement des dettes en devise faible. Cette technique a un cout de financement important et le gain n’est pas assuré. • La COFACE (vue précedement) peut aussi aider à couvrir le risque de change avec son système d’assurance change import export et d’assurance change négociation. L’assurance change import export garanti pour une durée et pour un montant donné un cours de change… mais comme toute assurance elle a un cout! • L’entreprise peut aussi choisir une gestion plus active de son risque de change, en utilisant les outils étudiés dans le chapitre 4. • Screenshot d’une plateforme de gestion des outils liés au taux de change Gérer le risque de change avec un contrat à terme (futur ou forward, option) • Afin de se protéger contre le risque de change une entreprise peut utiliser un contrat à terme. • Un exportateur français Fromagerie Du Jura (FDJ) vend pour 1 000 000 USD à un importateur américain Smelly Cheese (SC), payable à 3 mois. Les cours sont: cours comptant: 0.893 0.894 cours à 3 mois: 0.897 0.890 • Pour se couvrir à terme, l’exportateur vend pour 1 000 000 USD à terme. Ainsi dans 3 mois il s’assure de recevoir de 1 000 000 / 0.890 = 1 123 595 • Dans trois mois, si le cours de change est à 0.892, FDJ est comptant de s’être couvert (il réalise un gain). Si le cours de change est à 0.889, FDJ peut regretter de s’être couvert… mais il a diminué l’incertitude sur son revenu,et donc a diminué le risque. • Un importateur peut aussi utiliser le marché futur pour se protéger. Dans ce cas, au lieu de vendre pour 1 000 000 à terme par exemple (s’il doit payer 1 000 000), il va acheter pour 1 000 000 à terme et ainsi diminuer l’incertitude sur le futur puisqu’il saura déjà combien d’euro il devra uploads/Finance/ 4-la-gestion-des-risques-internationaux.pdf

  • 20
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Sep 16, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.7764MB