Vendredi 12 - Samedi 13 décembre 2014 2 LIBERTE L’actualité en question CLÔTURE
Vendredi 12 - Samedi 13 décembre 2014 2 LIBERTE L’actualité en question CLÔTURE DU SÉMINAIRE SUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE Réaffirmation du consensus africain sur les grands dossiers de l’heure Le chef de la diplomatie algérienne, M. Ramatane Lamamra, a animé une conférence de presse où il a été question de la crise libyenne, du Sahara occidental et de la réforme de l’ONU. L es travaux du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se sont déroulés du 9 au 11 décembre à Oran, ont été clôturés par une conférence de presse du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamam- ra, accompagné, pour cette occasion, par ses deux homologues du Tchad, Moussa Faki Mahamat et de l’Angola, George Rebelo Chikoti. Le chef de la diplomatie algérienne ma- nifestera, tout au long de sa conféren- ce de presse, sa conviction quant à un véritable consensus africain sur les grands dossiers importants qui sont à l’ordre du jour au sein de l’Union africaine (UA) et du Conseil de sécu- rité (CS) de l’ONU. Ainsi, c’est la situa- tion en Libye qui prendra une place im- portante, avec la réaffirmation de l’im- plication, désormais incontournable, “des pays voisins” pour des initiatives visant à un retour à la paix et à la sécu- rité, mais également pour que les dé- cisions “du CS des Nations unies soient des décisions reflétant les positions de l’Afrique, avec ce principe des solu- tions africaines pour les problèmes afri- cains”, dira le ministre. Et de revenir plus longuement sur la crise en Libye : “Restons dans les faits, la manière dont a été gérée la crise en 2011 n’a pas été conforme à ce que l’UA a souhaité ain- si qu’à la proposition de sortie de crise qu’avaient préconisée les 5 chefs d’État africains délégués pour une solution pa- cifique. Pour l’histoire, l’UA n’a pas failli à ses responsabilités, au contraire.” Ramtane Lamamra estimera encore que dorénavant, pour ce qui est de la crise en Libye, il y a bien quelque cho- se de nouveau, “c’est l’implication et l’engagement des pays voisins de la Li- bye qui, en 2011, étaient absents”. Et de rappeler la multitude de réunions et rencontres de ces pays avec toujours ce souci d’arriver à une solution consen- suelle et pacifique. Une position qui sera appuyée par la prise de parole, dans cette conférence de presse, du mi- nistre des Affaires étrangères du Tchad : “Je crois que l’Afrique a pris ses respon- sabilités. Il y a maintenant l’initiative de l’Algérie depuis le mois de mai ; à mon avis, il faut tenir compte de la réa- lité, les schémas classiques ne sont pas adaptés à la situation libyenne. Je crois que les pays voisins seront mieux placés pour inter-agir avec les populations.” Le ministre tchadien insistera longue- ment sur l’appui à l’initiative algé- rienne car répondant aux soucis des pays voisins de trouver les voies et moyens pour pouvoir régler la situation en Libye à l’exemple des négociations intermaliennes. L’autre dossier évoqué à la conférence de presse, et qui aurait fait l’objet d’une présentation lors des travaux à huis clos du séminaire, est ce- lui du Sahara occidental. M. Lamam- ra a, une fois de plus, tenu à montrer que dans ce dossier, à savoir l’autodé- termination des populations du Saha- ra occidental, il y avait sans conteste un consensus africain, que ce soit au ni- veau du conseil de la paix et de la sé- curité en Afrique, des instances relevant de l’UA et des Nation unies, ou du groupe 3A, c’est-à-dire les pays afri- cains siégeant au sein du CS : “Nous sommes dans une situation d’impasse, Christopher Ross a été empêché de se rendre au Sahara occidental, Kim Bal- duc n’a pu prendre ses fonctions à la tête de la Minurso, ce sont des faits ! Pour nous — pays africains membres du CS de l’ONU —, il s’agit de redoubler d’ef- fort pour qu’en 2015, l’on puisse per- mettre de sortir de l’impasse, cela fera 40 ans en 2015 qu’il y a eu l’avis de la Cour internationale de justice relatif à l’autodétermination.” Et au chef de la diplomatie algérienne de lancer : “Il faut que la communauté internationale ne cède pas à un effet d’accoutumance aux difficultés, aux obstacles, mais plutôt qu’elle se ressaisisse afin que ce problè- me, qui a trop duré, trouve une solution démocratique conforme au droit inter- national.” Le ministre Lamamra évoquera enco- re dans ce point de presse la position inchangée de l’Afrique concernant les réformes du CS de l’ONU, à savoir l’ac- croissement du nombre de sièges per- manents pour le continent avec les mêmes prérogatives, c’est-à-dire le droit de veto. D. LOUKIL L a réaction officielle de l’Algérie aux récentes critiques et craintes de l’UE, quant au sta- tu quo politique et aux incertitudes écono- miques en Algérie, est venue de la part du mi- nistre des Affaires étrangères, Ramtane Lamam- ra, qui s’est exprimé à Oran, lors d’une conféren- ce de presse donnée en marge du séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique. Le ministre des Affaires étrangères a, ainsi, sai- si l’occasion qui lui était donnée, pour répliquer, tout en prenant le soin de préciser, préalable- ment, que l’Algérie entretenait d’“excellentes re- lations avec l’UE, ses institutions, ainsi qu’avec les États membres. Nous avons des contacts et une in- teraction avec la technostructure de Bruxelles où il y a une nouvelle direction qui a été élue, un nou- veau président du conseil, de la commission et donc un certain nombre de responsables qui nous connaissent et qui connaissent l’Algérie”. Mais pour le chef de la diplomatie algérienne, il se trou- ve qu’“il y a, dans la technostructure de Bruxelles, un niveau inférieur et qu’il y a, parmi eux, les eu- rocrates dont certains qui se comportent comme des autocrates”, lâchera calmement le chef de la diplomatie algérienne. M. Lamamra n’en reste- ra pas là mettant sciemment en relief les relations de l’Algérie et de l’UE qui a “énormément d’in- térêts en Algérie, ces intérêts doivent évoluer vers plus d’équilibre. En ce moment ils sont déséqui- librés au profit de l’UE, c’est un constat”. Il dira, encore, comme une mise au point : “Pas plus que nous n’acceptons d’ingérences étrangères dans les affaires de l’Algérie de la part d’État par- tenaire, nous ne les acceptons pas, non plus, de la part d’organisation internationale.” Le ministre ne cherchera pas à se dérober à la question qui lui a été posée faisant référence aux propos de cer- tains élus de l’UE, prononcés sous le sceau de la confidence lors d’une récente visite des institu- tions de l’UE organisée à l’intention des médias algériens. Propos qui mettaient encore en relief, l’impas- se politique du pays, la difficulté pour l’UE d’avoir une visibilité sur le devenir politique et économique de notre pays comme cela avait été d’ailleurs rapporté par certains médias. D. L. L’UE ET L’ALGÉRIE Lamamra et les “autocrates de Bruxelles” L a conférence que devait organi- ser l’ancien chef de gouverne- ment, Mouloud Hamrouche, à Sidi Bel-Abbès, aujourd’hui, a été re- portée pour “des raisons logistiques”, a- t-on appris auprès de son attaché de presse. Selon Mohamed Slimani ces considé- rations logistiques sont liées au retard dans l’octroi de l’autorisation de la wi- laya pour la tenue de la conférence. Car, a-t-il précisé, la coordination de plusieurs associations, qui organise cet événement et qui a introduit la deman- de auprès de la wilaya, n’avait pas d’agrément. L’organisation ne dispo- se que d’un récépissé de dépôt de son dossier d’agrément en tant qu’union. Motif pour lequel la wilaya a refusé d’autoriser la conférence, la Drag ayant recommandé aux organisateurs de reformuler la demande. Trois per- sonnes physiques ont alors introduit une nouvelle demande qui a été alors acceptée et l’autorisation accordée. Sauf que cette solution alternative a abouti tardivement. Ce qui a engendré ce problème de logistique pour l’orga- nisation de l’événement surtout que, a- t-on appris, de nombreux invités avaient été déjà informés du refus de la wilaya. De ce fait, il était impossible d’organi- ser la conférence dans ces conditions. Entre-temps, certaines sources avaient avancé l’hypothèse d’un refus pour d’absurdes raisons sécuritaires, juste pour empêcher l’ancien chef de gou- vernement de tenir sa conférence sous le thème de “Consensus national et bonne gouvernance”. Pour M. Slima- ni il n’y a pas de polémique quand bien même il informerait que les organisa- teurs avaient un pressentiment que la demande allait être refusée en premiè- re instance compte tenu de l’entretien qu’ils ont eu avec le responsable de la wilaya. Le problème administratif a été réglé mais pas pour l’organisation, étant donné le retard et ses conséquences sur la logistique et le besoin de “remobi- liser” la société civile intéressée et sur- tout le problème de contretemps induit pour les invités dont une majorité a été informée du rejet. Maintenant que l’autorisation est ac- cordée, d’un commun accord entre M. Hamrouche, son staff uploads/Finance/ 6-6791-cd25a037-pdf.pdf
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- Publié le Dec 09, 2022
- Catégorie Business / Finance
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