Publicité Nouveau modèle économique : ce qui devrait changerP .3 SELLAL LE PRÉS
Publicité Nouveau modèle économique : ce qui devrait changerP .3 SELLAL LE PRÉSENTERA EN AVRIL Des barbus en tenue afghane sèment la panique à BéjaïaP .9 ILS PRÊCHENT SUR LA PLACE PUBLIQUE QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7183 JEUDI 17 MARS 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Iconographie/Liberté Automobile : ventes interdites au Salon d’Alger P .15 PRÈS DE 40 EXPOSANTS ONT CONFIRMÉ LEUR PARTICIPATION Vers la pénurie de médicaments et de produits alimentaires P .6 LES DOMICILIATIONS BANCAIRES SONT BLOQUÉES DEPUIS AVANT-HIER Betrouni : “Je démissionnerai si…”P .23 MC ALGER Le suspect abattu était AlgérienP .9 OPÉRATION ANTITERRORISTE À BRUXELLES LIÉE AUX ATTENTATS DE PARIS Crédit à la consommation : les Algériens loin d’être emballés P .4 TANT ATTENDU APRÈS SIX ANS DE GEL Pourquoi Saâdani s’en prend à Ouyahia DES PROCHES DES DEUX HOMMES SE CONFIENT À “LIBERTÉ” P .2 AF Jeudi 17 mars 2016 2 LIBERTE L’actualité en question T out le monde l’aura remarqué : le SG du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, ne rate plus aucune oc- casion pour solder ses comptes avec sa désormais cible privilégiée, le chef intérimaire du Rassemblement national démocratique (RND), Ah- med Ouyahia. Et à chaque reprise, le patron du FLN se montre un peu plus virulent dans son entreprise, frô- lant parfois la maladresse. La dernière attaque en date fut à Zé- ralda, à l’occasion d’une journée d’étude sur les dispositions de la nou- velle Constitution. Devant les cadres de son parti, Amar Saâdani avait dé- terré le dossier de la campagne “mains propres”, menée dans les an- nées 1990 par Ahmed Ouyahia, alors chef de gouvernement. Ce der- nier a été ouvertement accusé d’avoir commis de “grandes injustices” en mettant derrière les barreaux des ges- tionnaires issus de différents secteurs publics. Le message est clair aux yeux d’une source au FLN : “Saâdani laissait entendre qu’Ouyahia n’a plus sa place sur l’échiquier politique, après les changements opérés par Abdela- ziz Bouteflika au sommet de l’État. Demander au Président de réhabi- liter ces cadres et réparer des injus- tices à la faveur des dispositions qu’offre la nouvelle Constitution, veut dire qu’il y a matière à rompre avec une ancienne gestion des af- faires du pays, donc ses hommes et par conséquent l’actuel chef de ca- binet à la présidence de la Répu- blique.” Notre source au RND n’en pense pas moins, quant à la volonté du SG du FLN de voir Ouyahia mis hors jeu. “Saâdani veut, en effet, pousser Ouya- hia à la porte.” Mais pourquoi un tel acharnement ? La même source cite d’abord le pos- te de Premier ministre que les deux partis se disputent en perspective du prochain changement de gouverne- ment que certains estiment immi- nent. Ensuite, les législatives de 2017 qui vont considérablement peser dans l’après-Abdelaziz Bouteflika. “Le ré- sultat des législatives de 2017 sera for- cément favorable au parti qui va prendre le Premier ministère, donc la majorité au gouvernement ; et la majorité à l’APN conférera, ensuite, un grand poids au parti qui régnera sur l’Assemblée, lorsque sonnera l’heure de la course vers le Palais d’El- Mouradia.” Et pour ce faire, tous les moyens sont bons, quitte à créer, à nouveau, une fronde au RND pour déstabiliser de l’intérieur Ahmed Ouyahia. “Il y a eu des tentatives de déstabilisation et il y en aura encore, surtout à l’ap- proche du congrès du parti, le 5 mai prochain”, confie notre source. Mais comme Amar Saâdani n’agit presque jamais en solo, encore moins de son propre chef, ce qui s’est d’ailleurs vérifié, notamment, lors de son of- fensive contre l’ex-patron du DRS, tout porte à croire que le SG du FLN opère selon une feuille de route bien tracée. Mais notre source au RND ne pense pas que les ordonnateurs sont forcément à la présidence de la République. “Il y a une autre partie qui pèse sur l’échiquier et qui soutient ouvertement Amar Saâdani et le FLN. Nous avons eu d’ailleurs à le constater dans un passé récent, lorsque nous n’avions pas reçu cer- taines félicitations auxquelles le FLN a eu droit”, conclut notre source. MEHDI MEHENNI DES PROCHES DES DEUX HOMMES SE CONFIENT À “LIBERTÉ” Pourquoi Saâdani s’en prend à Ouyahia Au-delà du poste de Premier ministre que le FLN et le RND se disputent en perspective du prochain changement de gouvernement, l’acharnement d’Amar Saâdani sur Ahmed Ouyahia n’est pas étranger, selon nos sources, à certaines échéances futures, jugées hautement stratégiques. Publicité F.268 Les attaques de Amar Saaâdani contre Ahmed Ouyahia sont récurrentes. Yahia Magha/Archives Liberté Billel Zehani/Archives Liberté À quelque chose malheur est bon. La chute drastique et impromptue des prix du pétrole a révélé au grand jour la voie inappropriée empruntée par l’État pour la mise en œuvre de sa politique économique. Mesure conjoncturelle et sournoise pour calmer un front social facilement “éruptif” ou choix indubitable, im- posé par cette nouvelle donne sur le marché pétrolier international, le gouvernement décide de changer de modèle économique. À partir d’un constat déjà établi par l’ensemble des économistes na- tionaux et étrangers très au fait des modes de gouvernance de par le monde, le groupe de travail chargé de confectionner cette feuille de route économique est en train de fi- naliser la première ébauche. Ce nouveau programme écono- mique, qui s’étalera sur les trois an- nées à venir, contiendra les princi- pales recommandations à même d’extirper le pays du gouffre de la cri- se qui commence d’ores et déjà à pointer son nez. Le document sera présenté au mois d’avril prochain, mais l’on imagine déjà les contours de cette architec- ture économique que dessineront les experts aux- quels l’Exécutif a confié cette mis- sion. L’opportunité est offerte, en fait, au pays pour élabo- rer un nouveau plan d’émergen- ce. Outre les ac- tions urgentes à accomplir pour faire face à la cri- se, les pouvoirs publics doivent songer à une pla- nification pour le long terme. L’Algérie doit ainsi se doter d’une stratégie qui consacre une grande ambition, celle d’un pays émergent en 2025 et dévelop- pé en 2050. Pour cela, le pays doit mettre en place tous les mécanismes et les moyens nécessaires pour s’éri- ger en économie émergente. Il s’agit de lancer un processus de mobilisa- tion du génie de tous les Algériens, de créer un schéma d’intelligence économique… L’économiste Abdelhak Lamiri suggère d’orienter les ressources vers l’économie productive. Il faut, selon lui, arriver au moins à 1 200 000 PME en 2020 et 2 500 000 en 2025. “L’acte d’investir devient plus motivant que l’acte d’importer. 80% des crédits bancaires seront al- loués au développement et à la créa- tion d’entreprises productives”, pro- pose-t-il. L’économiste estime qu’il est indispensable de créer un fonds de restructuration des entreprises pour accompagner les privatisa- tions et les faillites des sociétés peu performantes. Il tient à préciser qu’aucun tra- vailleur ne doit être laissé sans res- sources durant ces opérations. À tra- vers ce nouveau modèle écono- mique, l’État doit revoir en pro- fondeur toutes les politiques secto- rielles. La création d’une “institution cerveau” qui inclut les meilleurs scientifiques dans tous les domaines est également recommandée. Ils dialoguent avec l’ensemble des par- ties prenantes pour concevoir une stratégie globale, ouverte et cohé- rente. Cette instance aura à organiser les concertations, à finaliser les propo- sitions et à les présenter aux plus hautes autorités pour validation. Les ministères et les instances exis- tantes deviennent, de ce fait, des en- tités responsables de l’exécution après avoir participé à leur élabora- tion. M. Lamiri, à l’instar de nom- breux spécialistes, évoque la néces- sité d’une réindustrialisation du pays par un bouquet d’industries du futur, telles que l’économie de la connaissance, les TIC, le mix éner- gétique…Toutes les politiques sec- torielles doivent être, par ailleurs, évaluées et modernisées. Pour l’agriculture, il est recom- mandé de faciliter le développe- ment de l’offre mais subventionner uniquement l’output pour les pro- duits stratégiques et garantir un prix minimal. Concernant le secteur de l’habitat, l’on suggère de revoir la typologie du logement social pour multiplier son offre et décourager la demande de complaisance (bas de gamme social). Les systèmes d’information doivent être, eux aussi, modernisés par la gé- néralisation des TIC, le e-govern- ment, les statistiques nationales, les bases de données... “Un investisse- ment d’un milliard de dollars dans ce domaine permettra d’économiser plus de 11 milliards de dollars par an”, relève-t-il. En outre, le gouver- nement doit se préparer à une très forte décentralisation qui dotera les wilayas et les communes de plans de développement spécifiques. Le pays est à la croisée des chemins. L’État doit changer en urgence son fusil d’épaule, sinon il risque de basculer vers la déchéance au lieu de l’émergence… BADREDDINE KHRIS Jeudi 17 mars 2016 3 LIBERTE L’actualité en question SELLAL LE PRÉSENTERA EN AVRIL Nouveau modèle économique : ce qui devrait changer À travers ce nouveau modèle uploads/Finance/ 6-7183-c98b3e3f-pdf.pdf
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- Publié le Sep 14, 2022
- Catégorie Business / Finance
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