Université Mohamed V – Rabat Faculté des Sciences Juridiques Economiques Et Soc
Université Mohamed V – Rabat Faculté des Sciences Juridiques Economiques Et Sociales – Souissi Rabat La théorie de l’asymétrie d’information et rationalité des agents économiques Master Finance des Marchés et de l’Entreprise 2018/2019 PLAN Introduction Partie 1 : Asymétrie d’information Définition Asymétrie d’information : une imperfection du marché Conséquences de l’asymétrie de l’information La sélection adverse L’aléa moral Stratégie pour faire face à l’asymétrie d’information Partie 2 : Rationalité et anticipations des agents des marchés financiers La rationalité La rationalité instrumentale La rationalité cognitive La rationalité limitée ou procédurale Anticipation rationnelles CONCLUSION Introduction : L’asymétrie de l'information est devenue l'un des facteurs de production à côté du travail et de capital, ainsi que l'information peut inciter les agents économiques de faire des investissements ou de réaliser des transactions ou bien de les reporter ou de les annuler. Plutôt que certains investisseurs peuvent avoir des informations que d'autres l'ont pas, ce qui pose la question de rapport de force dans la réception de l'information, aussi est ce que les informations sont parfaite et gratuite ou bien l'inverse. Lorsqu'on parle sur l'asymétrie de l'information on se concentre aussi sur les sources est ce qu'il ont le caractère de crédibilité ou non parlant sur le cadre théorique le modelé de la concurrence pure et parfaite porte dans ces hypothèse la transparence de l'information qui suppose que tous les agent économiques vont avoir la même information sur les prix la qualité ainsi que sur la quantité des produits, mais est ce que ce modèle existe en réalité ? Et est-ce que la rationalité des agents reste un symbole purement théorique ? ou bien ça existe sur le terrain. Partie 1 : Asymétrie d’information : Asymétrie d’information : Définition : En économie, on parle d'asymétrie d'information lors d'un échange quand certains des participants disposent d'informations pertinentes que d'autres n'ont pas. Par exemple, les gestionnaires d'une société A savent s'ils sont honnêtes ou pas, s'ils disposent d'une meilleure information sur la solidité de leur affaire par rapport à l'information dont disposent les actionnaires de la société B en terme de Travail, qualité et prix. Les économistes savent que le modèle de la concurrence pure et parfaite (CPP), une approximation théorique supposant que soient réunies diverses conditions, ne reflète pas de manière satisfaisante la réalité. Dans le modèle CPP, on fait l’hypothèse que les agents économiques sont parfaitement informés (qualité, prix, expression des besoins, etc.). Or, sur les marchés réels, l’information est imparfaite. Le prix est lui-même un vecteur d’information. Dans le cadre du modèle CPP, sa principale fonction est d'informer de la rareté économique d’une ressource, compte tenu notamment de sa qualité. La qualité est une information complexe. Et obtenir cette information est un processus qui peut être coûteux (en argent, mais aussi en temps). L’information a donc elle-même une valeur et les individus sont disposés à payer pour l’obtenir. Cependant les marchés de l’information posent un problème, car l’information n’est pas tout à fait un bien comme les autres. C’est fondamentalement un bien d’expérience, c'est- à-dire que vous ne connaissez la valeur de l’information (pour vous) qu’après l’avoir obtenue. Dès lors, se pose un dilemme. Devez-vous accepter de payer « pour voir » ? (Au risque d’être déçu par l’information obtenue). Ou n’allez-vous pas essayer d’obtenir l’information avant de payer (au risque de ne plus payer, au prétexte, réel ou imaginaire, que l’information ne vous intéresse pas) ? L'asymétrie d'information caractérise la grande majorité des marchés. En effet, les acheteurs et les vendeurs ne disposent que rarement de la même information. Asymétrie d’information : une imperfection du marché Lorsque l’une des parties dans un échange sur le marché dispose parfois de meilleures informations que l’autre sur des caractéristiques bien définies comme le produit ou le service échangé, elle va notamment profiter de la situation en adoptant un comportement opportuniste. Ces situations sont caractéristiques de l’existence d’une asymétrie d’information. Celle-ci peut être du côté du vendeur (celui-ci en sait plus que vous, et le problème à résoudre a été caractérisé comme un problème de sélection adverse, pour l’acheteur). L'asymétrie d'information peut concerner toutes les formes d'information : Par exemple : si quelque un a un problème dans sa voiture et qui nécessite pas beaucoup d’entretien , il va donc chez un garagiste, mais ce dernier a gonflé les choses grâce à son expérience dans le domaine, et donc en adoptant un esprit opportuniste il va augmenter le prix et le client qui souffre d’un manque d’information, il ne peut qu’accepter le prix proposé, et il va devenir donc une victime de l’asymétrie de l’information. Théorème de Coase : Si les coûts de transaction sont nuls et si les droits de propriété sont bien définis, il résultera une allocation efficace. Le point de départ de Coase est celui de l'équilibre général : dans un monde (fictif) où il n'existerait pas de coûts de transaction et où les droits de propriété seraient bien définis, le marché établirait un équilibre Pareto-optimal. De ce fait, l'intervention de l'État en matière économique et juridique ne se justifierait pas. les composantes du prix la qualité le travail fourni Cependant, étant donné que dans le monde réel il existe des coûts de transaction, les processus de marché purs ne peuvent pas être Pareto efficients. Dans ce cas, l'intervention étatique peut se justifier par la théorie économique, mais seulement à deux conditions : Concept de coût de transaction (Oliver Williamson) : Le concept de coût de transaction occupe une place majeure aujourd'hui en économie, notamment en économie de l'entreprise (théorie des coûts de transaction). Mais il provient initialement de l'économie publique et des travaux de Ronald Coase. On peut le définir de manière générique comme l'ensemble des coûts engendrés par la coordination entre les agents. Il peut s'agir par exemple des coûts liés à l'incertitude qui requiert que l'agent s'informe avant de réaliser une transaction économique. Il peut s'agir également des coûts liés à la négociation et à la rédaction d'un contrat. Conséquences de l'asymétrie d'information : I il faut d'une part que les coûts de transaction engendrés par la réglementation soient eux-mêmes inférieurs aux coûts de transaction engendrés par les autres solutions n'impliquant pas l'intervention de l'État ; II il faut d'autre part que l'action produise des bénéfices supérieurs à ces coûts de transaction, sans quoi l'intervention de l'État engendrerait une perte nette. On peut distinguer deux situations d’information asymétrique : d’une part l’anti sélection, appelée aussi sélection adverse, où le marché est perturbée par le fait qu’une partie connaît mieux les caractéristiques du bien échangé au moment de la signature du contrat et d’autre part, l’aléa moral qui est une situation dans laquelle une des parties (encore appelée principal) ne peut contrôler l’action de l’autre partie (appelée agent) ou bien n’a pas les moyens d’en évaluer l’opportunité. 1) l’anti-sélection : L’anti sélection est due à un problème d’asymétrie d’information qui se déclare au moment de la signature du contrat (ex-ante). Lorsque les acheteurs observent imparfaitement la qualité de biens qu’ils désirent acquérir, les vendeurs ont intérêt à surestimer la qualité de leurs produits afin de les vendre au prix le plus élevé possible. Les acheteurs ne peuvent donc ni avoir confiance dans les déclarations des vendeurs, ni déduire qu’un prix élevé signifie une bonne qualité. Dans un tel cadre, les vendeurs de biens de bonne qualité, qui valent effectivement un prix élevé, peuvent être dans l’impossibilité de vendre leur produit à leur véritable prix dans la mesure où les acheteurs doutent de sa qualité. Le prix n'est plus un parfait signal de la valeur du bien, puisque, pour un même prix, il est possible d'obtenir des biens de qualités différentes. Le prix ne peut plus jouer son rôle d’information. Dans ces conditions le marché concurrentiel ne peut plus fonctionner efficacement. L’agent victime d’un manque d’information risque de sélectionner un produit qui ne correspond pas au prix affiché, ou demande un prix si bas que les bons produits sont retirés du marché. L’exemple des automobiles d’occasion Dans un article célèbre (« The market for lemons : Quality uncertainity and the market mechanisms »1970), Akerlof va démontrer que le prix n'est pas nécessairement synonyme de qualité, bonne ou mauvaise selon son évolution. Et pour cela, il prend l'exemple d'un marché de cent voitures d'occasion où cinquante sont des modèles de mauvaise qualité (« lemons ») et cinquante sont des modèles de bonne qualité. Qui connaît la qualité exacte du modèle proposé? Certainement pas l'acheteur. Seul le propriétaire dispose de l'information. Pour les acheteurs potentiels, l'asymétrie d'information est totale. Quel sera le prix du marché ? Tout laisse à penser que le propriétaire d’un mauvais modèle est prêt à le vendre beaucoup moins cher que le propriétaire d'une voiture de bonne qualité. Si la qualité des modèles est parfaitement identifiée, pas de problème. Par contre, que se passe-t-il si l'acheteur est incapable d'estimer la qualité du modèle proposé, asymétrie d'information oblige ? À cette question, Akerlof répond simplement : en proposant un prix unique, qui pourrait être un prix moyen, le marché permet uniquement la uploads/Finance/ 8-rapport-sur-la-theorie-de-l-x27-asymetrie-d-x27-information-et-rationalite-des-agents-economiques.pdf
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- Publié le Aoû 05, 2022
- Catégorie Business / Finance
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