À partir du document proposé, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué, e
À partir du document proposé, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué, et vous le présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4 maximum). La tyrannie de la beauté Jean-François Dortier, le 02/08/2016, sur http://www.scienceshumaines.com/ On peut débattre sans fin de la beauté. La laideur, elle, est indiscutable. Ainsi, sur tous les laiderons pèse une malédiction. Car la laideur physique est un lourd handicap, sur le marché de l’amour comme sur le marché du travail. Dans la peinture occidentale, la laideur est associée à la souffrance, l’enfer, les monstres, l’obscène, le diable, la sorcellerie, le satanisme. Car la laideur suscite le dégoût, mais aussi la peur, la dérision, au mieux la compassion. Les traits associés à la laideur dessinent en creux les critères de la beauté que l’on assimile souvent à un corps jeune, symétrique, lisse, droit, mince, grand. Reste à savoir si ces canons sont universels. Selon certains, rien n’est plus culturel que la beauté physique. La peinture fournit des preuves évidentes de la relativité des canons de beauté selon les époques. Mais au-delà des variations historiques et sociales, n’existerait-il pas tout de même des critères de beauté universels ? Depuis une vingtaine d’années, de très nombreuses expériences ont en effet été menées sur les critères d’attrait physique. Tout d’abord, il apparaît que les traits « néoténiques » d’un visage (petit nez et grand yeux) sont plus attractifs que d’autres, ce qui disqualifie les visages âgés aux traits complexes. On préférera les traits « enfantins ». Les traits de la vieillesse : rides, teint de la peau, tâches sont discrédités. (...) La sélection beau/laid opère dès l’école. Elle s’initie dès la cour de récréation où les attaques contre les « moches » se révèlent impitoyables. De nombreux enfants souffrent en silence des persécutions faites à ceux qui ont le malheur d’être trop gros, trop petits, de loucher ou d’avoir les dents mal plantées. Il se peut que les enseignants – à leur corps défendant bien sûr – puissent avoir aussi une préférence pour les beaux. Le même protocole peut être appliqué aux entretiens d’embauche. Un visage disgracieux sur une photo de candidature est un handicap certain. De même, un CV avec un visage d’obèse a moins de probabilités de décrocher un entretien d’embauche qu’un autre. Les Anglo-Saxons ont accumulé bien d’autres travaux sur les discriminations, qu’elles soient liées à la petite taille, l’obésité ou la laideur physique et à leurs impacts sur le déroulement de carrière. Au travail, être grand et beau est un avantage, y compris en matière de salaire. Le rôle de la beauté se retrouve aussi dans la justice. Face aux juges, le « délit de sale gueule » joue un rôle et une mine patibulaire appelle plus de suspicion qu’un visage d’ange. Mais c’est incontestablement sur le marché de l’amour que la loi de la beauté est la plus implacable. Et la plus cruelle. En dépit de « l’amoureusement correct » qui voudrait que l’on aime une personne d’abord pour sa personnalité, sa générosité, son intelligence, son humour…, la beauté reste le facteur prédominant dans l’attraction entre les êtres. Sur ce point, le constat des sociologues rejoint celui de la psychologie évolutionniste et le constat courant que chacun peut faire. Les femmes accordent, il est vrai, un peu moins d’importance au physique dans leurs relations amoureuses. Mais, en général, une femme ne tombe amoureuse d’un homme plus laid et vieux que s’il a un statut social supérieur et une position prestigieuse. Il arrive certes parfois que la plus belle et charmante fille du lycée, du quartier, de la fac, s’entiche d’un sale type : laid, stupide et sans attraits apparents. Mais ces exceptions sont rares. Elles sont remarquables justement parce qu’exceptionnelles. Bref, c’est triste à constater, à l’école, au travail, en amour, en amitié et dans les relations humaines en général, il vaut mieux être beau. Cela compte de façon significative dans le jugement porté sur nous. On comprend dans ces conditions que le maquillage, la musculation, les régimes amaigrissants, les produits « antiâge », antirides, la chirurgie esthétique, le Botox, bref tout ce que l’industrie de la beauté peut proposer, se portent bien. L’importance que l’on accorde aux apparences est tout sauf de la futilité. La beauté est un atout considérable dans les relations humaines. uploads/Finance/ a-partir-du-document-propose.pdf
Documents similaires










-
25
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 24, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.0268MB