Jean-Pascal Gayant AIDE-MÉMOIRE Microéconomie 2e édition © Dunod, 2014, 2019 11

Jean-Pascal Gayant AIDE-MÉMOIRE Microéconomie 2e édition © Dunod, 2014, 2019 11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff www.dunod.com ISBN 978-2-10-079928-2 III Table des matières Présentation 1 1 Qu’est-ce que la microéconomie ? 1 2 Les notions mathématiques utiles en économie 4 3 Ce que vous trouverez dans ce livre 14 1 • Les préférences et l’utilité 15 1 La relation de préférence et les axiomes de comportement 15 2 La traduction numérique des préférences : la fonction d’utilité 19 3 À quoi ressemble une fonction d’utilité ? 20 4 L’utilité marginale 21 5 Le taux marginal de substitution (TmS) 22 6 La représentation graphique des préférences 24 7 « Lire » le TmS sur les courbes d’indifférence 29 8 La convexité des préférences 31 2 • La décision optimale du consommateur 39 1 L’ensemble budgétaire du consommateur 40 2 Résolution du problème de décision optimale du consommateur 46 3 Impact d’une variation de revenu 62 4 Impact d’une variation de prix 66 3 • Travail et loisir, horizon temporel, incertitude 75 1 L’arbitrage consommation-loisir 75 2 L’arbitrage intertemporel de consommation 85 3 La décision de consommation en présence d’incertitude 93 icroéconomie IV M 4 • La demande globale et le surplus des consommateurs 99 1 La demande globale 100 2 Le surplus des consommateurs 104 5 • L’équilibre général d’une économie d’échange 113 1 La boîte de Pareto-Edgeworth 113 2 La courbe des contrats 119 3 L’équilibre général de l’économie d’échange 122 6 • La combinaison optimale des facteurs de production 133 1 Formalisation de la technologie de production 133 2 Productivité marginale et rendements d’échelle 140 3 Représentation graphique sous forme d’isoquants 143 4 La combinaison optimale des facteurs de production : résolution du programme technique du producteur 151 5 Fonction de coût total de production 159 6 Fonctions de coût moyen et de coût marginal 161 7 • L’offre de la firme en contexte de concurrence pure et parfaite 167 1 Les hypothèses de la concurrence pure et parfaite 169 2 La fonction de profit, fonction objectif du producteur 170 3 Résolution du programme « économique » du producteur 173 4 L’agrégation des offres individuelles dites de court terme 181 8 • L’équilibre d’un marché 185 1 L’équilibre d’un marché de concurrence pure et parfaite 186 2 L’équilibre partiel d’un marché quelconque 193 3 Cheminement vers l’équilibre : le modèle du cobweb 199 Table des matières V 9 • Le monopole 203 1 Monopole : définition et origine 204 2 Le comportement optimal du monopole non contraint 205 3 Mise en évidence de l’inefficacité sociale du monopole non contraint 210 4 Le monopole naturel et son contrôle par la puissance publique 214 5 La discrimination tarifaire 222 10 • L’oligopole 227 1 Quelques notions de théorie des jeux 228 2 Le duopole de Cournot 232 3 Le duopole de Stackelberg 240 4 Discussion sur la variable stratégique : le duopole de Bertrand 244 5 La collusion 245 11 • Notions d’économie publique 251 1 L’existence d’effets externes et leur internalisation 252 2 L’analyse économique des biens publics 257 12 • La prise en compte des asymétries d’information 263 1 Théorie de l’agence et modèle principal-agent 266 2 L’anti-sélection 267 3 L’aléa moral 273 Glossaire 277 Bibliographie 285 Index 287 À Armelle, Anatole et Clémentin 1 Présentation 1 Qu’est-ce que la microéconomie ? 1.1 Les agents microéconomiques La microéconomie est une discipline dont l’objet est d’étudier le com- portement rationnel des agents économiques. Les agents économiques sont des individus ou organisations qui prennent part à des relations économiques : production, consomma- tion ou échange. Les agents économiques sont donc : f les producteurs de biens et services, c’est-à-dire les entreprises de toutes tailles (qui produisent des bâtiments, des automobiles, des meubles, des téléphones, des ordinateurs, des communications télé- phoniques, des accès à internet, des transports, des services à domicile, etc.), les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs (qui produisent des fruits, légumes, viandes et poissons), les médecins (qui produisent des diag- nostics et des soins), les artistes, les sportifs professionnels (qui pro- duisent des spectacles), les militaires, les policiers (qui produisent du maintien de l’ordre), les juges (qui produisent de la justice), les assureurs (qui produisent des couvertures assurancielles), les écrivains (qui produisent des textes), les journalistes (qui pro duisent de l’information), etc. et aussi, dans une certaine mesure, les partis politiques (qui produisent des projets d’organisation sociale et des candidats à la représentation des citoyens) et les institutions reli gieuses (qui produisent des dogmes, des rites et des cérémonies). 2 icroéconomie M f les consommateurs des biens et services listés ci-dessus, c’est-à-dire chacun d’entre nous. Il conviendrait d’ajouter une troisième catégorie d’agents économiques : la puissance publique (c’est-à-dire l’État et les collectivités territoriales). Précisément, la puissance publique est un agent supposé agir selon la volonté des citoyens-consommateurs et ne jamais poursuivre d’objectifs qu’elle se serait elle-même fixée. La réalité est plus complexe. La puissance publique, mise en place pour fournir des services que des marchés fonc- tionnant sur un mode traditionnel ne pourraient pas fournir (défense nationale, ordre public, justice, éclairage public, minima sociaux, etc.) ou des services dispensés au regard de l’importance du bénéfice commun qu’ils induisent (éducation), est une organisation qui parfois « perd de vue » sa raison d’être. Il en résulte une dérive où les administrations et agences publiques s’assignent elles-mêmes de nouveaux objectifs, cherchent à accroître leur taille pour les remplir et créent des mécanismes de contrôle de la satisfaction des objectifs en question (qui nécessitent de nouvelles ressources, elles-mêmes sujettes à la dérive décrite ci-dessus). La puissance publique est un agent dont l’objectif est parfois difficile à identi- fier ou préciser. En effet, l’objectif de la puissance publique doit être construit sur la base de l’agrégation des objectifs des consommateurs- citoyens. Une telle agrégation est complexe en théorie (par exemple, la solution du choix sur la base d’un vote majoritaire peut s’avérer très insa- tisfaisante) comme en pratique (les représentants élus ont un mandat « général » et non mandat pour une ou plusieurs décisions particulières ; de plus, ils poursuivent des objectifs personnels propres). 1.2 La méthode de la microéconomie Les agents, producteurs et consommateurs, dont nous allons étudier le comportement, sont supposés rationnels. Définir la rationalité n’est pas une mince affaire. Est-ce qu’un pratiquant de vol en wingsuit (ce sport extrême où des individus frôlent, en chute libre, des parois rocheuses à des vitesses vertigineuses avant d’atterrir à l’aide d’un parachute) est un agent rationnel ? Est-ce qu’un individu avare et épargnant maladif qui, finale- ment, meurt sur un « tas d’or » sans laisser de descendance est un agent Présentation 3 © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. rationnel ? Face à la grande diversité des comportements observés, est-il seulement possible de définir ce qu’est un comportement rationnel ? Ce défi est celui de la science économique depuis ses origines, mais surtout depuis le xixe siècle. Dans le courant du xixe siècle, est né l’individualisme méthodologique, c’est-à-dire l’approche selon laquelle chaque individu a des goûts, des pré- férences qui lui sont propres, et qu’en conséquence il prend des décisions qui peuvent différer de celles de son voisin. Auparavant, on raisonnait plus volontiers sur le comportement de classes : l’indi vidu n’existait que comme élément d’un groupe dont le comportement était supposé homogène. Avec l’évolution des idées, inspirées par la philosophie des Lumières, il est apparu de plus en plus intenable de supposer que les individus puissent agir de manière non autonome, comme des automates préprogrammés au sein d’un groupe social. L’individualisme méthodologique s’est donc imposé et avec lui l’utilita- risme. Par utilitarisme, on désigne l’approche en vertu de laquelle chaque agent cherche systématiquement à obtenir la plus forte utilité possible lorsqu’il décide des actions qu’il va entreprendre. Le mot « utilité » doit être entendu au sens large. Ce que chaque individu recherche, ce sont les actions qui maximisent sa satisfaction et/ou minimisent sa peine. Il espère accroître sa satisfaction en consommant des biens ou services marchands, certes, mais aussi en consacrant du temps à des activités non marchandes (promenade, jeu, etc.), et parfois mêmes délibérément altruistes (engage- ment associatif et/ou charitable, temps consacré à l’éducation de ses enfants, etc.). Pour l’économiste, il n’y a guère d’idée préconçue sur ce qui procure de la satisfaction aux différents individus ; en revanche le constat qui s’impose est celui d’une très grande variété d’aspirations et de sources de satisfactions. Le défi est donc de cerner un socle de « règles de compor- tement » que tous respectent en dépit de la grande variété des goûts et des préférences. C’est le point de départ de la modélisation des préférences individuelles. La modélisation, ou représentation simplifiée de la réalité, est une construction théorique reposant sur des hypothèses. 4 icroéconomie M Dans le cas présent, les hypothèses sont des axiomes de comportement dont on postule qu’ils sont respectés par tous les individus. La liste de ces postulats permet au microéconomiste de délimiter les contours de ce qu’il entend par « rationalité individuelle ». Si, uploads/Finance/ aide-mac-moire-microac-conomie-2e-ac-dition-by-jean-pascal-gayant.pdf

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  • Publié le Oct 16, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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