Mobilité et social : le crash-test N°306-307 © Agence Alter asbl — Ed. resp. Th

Mobilité et social : le crash-test N°306-307 © Agence Alter asbl — Ed. resp. Thomas Lemaigre – rue Guillaume Tell 57 – 1060 Bruxelles – ISSN 1372-6455 – © photo : Ryan Mc Vay – Thinkstock www.alterechos.be Décembre 2010 14e année Bimensuel sauf juillet, août et décembre : 1 parution/mois N° d’agréation : P402024 Belgique – België P.P. Charleroi X 1/3120 1er numéro de décembre AlterEchos Rebondir sur l’innovation sociale Numéro spécial mobilité Action sociale | Jeunesse | Emploi | Logement | Territoires Sommaire Alter Échos est une publication de l’Agence Alter asbl – Presse & Innovations sociales Rue Guillaume Tell 57 – 1060 Bruxelles – T. : 02 541 85 20 – F. : 02 231 15 59 alter.echos@alter.be – ING : 310-1216343-49 – N° d’entreprise : 457 350 545 L’Agence Alter asbl est reconnue par la Communauté française Wallonie-Bruxelles comme organisme d’éducation permanente. © Aurore D’Haeyer 1. Fragilités et (im)mobilités 4 Revenus précaires, locataires captifs 5 Un enfant, deux domiciles... et deux écoles 6 Mal-logement : la mobilité nuit à la santé 7 2. Réponses sociales :être mobile ou avoir accès 10 Jürg Schuppisser, un chauffeur de bus thermonucléaire 10 Changement de voie pour les sans-abri des gares 13 Une « AMObile » au service des quartiers 16 A vélo, Mesdames ! 18 Quand les emplois sont ailleurs 20 3. Politiques de mobilité : chocs sociaux à l’horizon 24 La trame sociale du tram 24 La carte mentale et le territoire 27 Pic pétrolier : « Il faudra bouger moins et mieux » 30 En bref 33 Les méthodes de transition : petit traité de mobilité 34 SEL, donneries, habitats groupés misent sur la proximité 34 Youth on the move 35 Les enjeux sociaux de la mobilité durable 36 Numéro spécial. A télécharger en pdf gratuitement sur www.alterechos.be Mobilité et social: le crash-test Commandez gratuitement (par 3 exemplaires min.) : 02 541 85 20 - sab@alter.be Pour vos collègues, vos membres, vos partenaires, vos responsables… Crash-test : simulation d’accident, mesure du risque de dommages… L’image est forte, certes. Quand nous avons commencé à dénouer les fils « mobilité » de l’actualité sociale, nous imaginions surtout nous rappeler que mobilité sociale et mobilité physique marchent ensemble, proposer quelques reportages intéressants, revenir sur des zones de friction bien explorées entre responsabilités individuelles et collecti- ves, et pointer des droits sociaux « nou- velle génération » et des problèmes d’accessibilité trop souvent laissés dans l’ombre. Nous n’imaginions pas à ce point devoir faire évoluer notre regard. Crash-test : épreuve des faits. Les premiers constats posés nous ont semblé « bateau » : distance entre usa- gers et services, problèmes d’organisa- tion des transports collectifs, inégalités par rapport à un impératif croissant de durabilité des déplacements, etc. Nous avons pris dans ce registre les sujets qui ouvrent ce dossier, et leur examen n’a en fait rien d’anodin : les locataires à revenus modestes coincés entre « capti- vité » et mobilité résidentielle subie, les familles déchirées entre deux lieux de vie et de scolarisation, et les problèmes d’accès à un système de santé dont l’or- ganisation administrative est basée sur la sédentarité supposée des patients. Les réponses sociales mobilisées face aux problèmes brouillent les pistes. Pour une bonne partie de la population, la mobilité ne libère pas, elle insécurise d’abord. Elle fragilise au lieu d’ouvrir de nouvelles portes. Et elle fait porter par les individus, « à l’insu de leur plein gré », des coûts incombant aux institutions ou aux entreprises. La mobilité, vue d’en bas, apparaît très ambiguë, les moins mobiles tissant leurs réseaux de vie sur un territoire proche et maîtrisé, tout en parvenant à l’occasion à transformer la nécessité d’aller voir ailleurs (p.ex. en tentant sa chance dans une école plus réputée que celle d’à-côté) - ou une per- che tendue par un dispositif à discrimi- nation positive - en opportunité pour augmenter ses chances. Tout le monde n’est pas demandeur de toutes les mobilités, loin de là. La pre- mière attente en la matière peut même être la mobilité …des autres, comme pour les sans-abri qui se concentrent autour des infrastructures de transports publics. Discrètement mais efficacement, le travail social déconstruit les idées pré- conçues sur la mobilité. L’accès perma- nent et immédiat de tous à tout serait une fausse bonne idée – sans parler des grands marchés globaux et intercon- nectés où il doit se déployer. L’épreuve du crash-test avait donc un sens… Les problèmes-clés trouveraient donc leurs réponses au-delà du social, quand on travaille sur l’organisation de la mobi- lité, et donc de la société. Trois exemples vont nous emmener dans cette direc- tion, et chacun nous entrainer dans un champ de conflits à vif. Quand on veut comprendre comment les jeunes « des quartiers » bougent en ville, comment voir leur lieu de vie à la fois comme un atout et comme une faiblesse? Quand on réintroduit le tram à Liège, comment positionner le projet en tranchant entre différentes visions de l’intérêt général? Et encore plus quand on découvre que l’accroissement des inégalités sociales sera le premier impact de la raréfaction du pétrole sur des territoires ruraux qui se sont organisés avec le présupposé qu’il y en aurait pour toujours et pour pas cher? Les problèmes de mobilité, soumis à l’épreuve du social, amènent à mettre le doigt là où ça fait mal. La mise en avant du souci de durabilité dans les politiques régionales de mobilité, vous le découvrirez aussi, à la fois dans un article et dans une vidéo en ligne, tente d’amortir une partie des chocs. Serrez bien les ceintures et bon voyage ! Thomas Lemaigre abonnements Papier + Web : 110 €/an Papier uniquement : 70 €/an Web uniquement : 80 €/an Pour s’abonner, voir bulletin d’abonnement dans ce numéro ou www.alterechos.be Insertions publicitaires et petites annonces : prix sur demande à samira.adib@alter.be Équipe de rédaction Baudouin Massart, secrétaire de rédaction Arnaud Grégoire Marinette Mormont Cédric Vallet Sandrine Warsztacki Julien Winkel Ont collaboré à ce numéro Laurent Ballon Terry Bodson Aude Garelly Pierre Gilissen Philippe Van Lil Illustrations Vince Layout et mise en pages Françoise Walthéry Administration Samira Adib Dominique Normand Webmaster Philippe Lambotte Directeur Thomas Lemaigre Numéro spécial Diffusion gratuite Alteréchos Alter échos n°306-307 10 décembre 2010 p. 3 Edito Au cours des dernières années, certains chercheurs ont pointé le développement de locataires « captifs ». Françoise Noël (ULB) parlait en 2005 de « gens assignés à résidence » dans les cités sociales, tandis que Marie-Laurence De Keersmaecker (UCL) a évoqué plusieurs fois dans « L’Observatoire des loyers » [NDLR bruxellois] l’existence d’une « demande sociale de mobilité », avec des ména- ges qui souhaitent déménager, mais ne peuvent le faire pour des raisons finan- cières. Il s’agit, pouvait-on lire dans « l’Observatoire » de 2005, de « ménages avec enfants aux bas revenus, au loyer représentant une proportion élevée de leur budget, se rabattant sur des loge- ments surpeuplés, attachés à Bruxelles et même à leur commune pour des raisons de proximité ou de captivité d’un quar- tier, ne pouvant accéder à la propriété en raison de moyens insuffisants ». Comme on peut le constater, ces personnes sont condamnées à l’immobilisme immo- bilier. Et cela n’est pas sans répercus- sions sur la santé mentale, par exemple. Ainsi, les asbl Smes-B (Santé mentale et exclusion sociale – Belgique) et SASLS (Service d’accompagnement social des locataires sociaux de la Région de Bruxelles-Capitale)1, mènent de concert un projet « logements sociaux », car ils constatent que « les logements sociaux [NDLR le projet s’adresse aussi aux AIS] sont devenus une voie sans issue, ce qui a d’importants retentissements sur le vivre-ensemble et la santé mentale des locataires ». Ils obtiennent des résultats, mais le projet reste encore précaire. Pas mieux en Wallonie Ces constats bruxellois semblent pou- voir être étendus à la Région wallonne. Trois AIS (agence immobilière sociale) et deux SLSP (société de logement de service public) nous livrent leur point de vue : l’AIS Gestion Gembloux et Fosses2, l’AIS Gestion Logement Namur3, AIS Lorsqu’on parle de mobilité des locataires, force est de constater que les revenus plus précaires sont souvent les plus « captifs » de leur logement – en particulier les grandes familles. De façon plus anecdotique, certains acteurs pointent l’apparition de locataires insolvables et hypermobiles. cc Flickr Simon Blackley 1. Fragilités et (im)mobilités 1. Smes-B, rue Haute, 322 à 1000 Bruxelles – tél. : 02/502.69.49 – courriel: celluledappui@smes.be – site : www.smes.be ; SASLS – Crystal Palace, rue de la Borne, 14 à 1080 Bruxelles – tél. : 02 502 88 15 – courriel : infodirection@sasls.irisnet.be 2. Gestion Gembloux et Fosses, rue Victor Lagneaux, 40/1 à 5060 Tamines – tél. : 071 74 33 74 – courriel : aisglgf@skynet.be 3. AIS Gestion Logement Namur, rue Saint-Nicolas, 71 à 5000 Namur – tél. : 081 22 59 66 – courriel : gestionlogementnamur@skynet.be 4. Nord Luxembourg, chée de Rochefort, 90 à 6900 Marloie – tél. : 0497 13 98 51 – courriel : ais-nordlux@skynet.be 5. La Maison Liégeoise, parvis des uploads/Finance/ alter-echos-special-mobilite.pdf

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  • Publié le Fev 09, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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