UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DOMAI
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIÉTÉ MENTION : GESTION FOAD GESTION Mention : Gestion Parcours : Tronc commun Niveau : M1 Semestre : S7 Unité d’Enseignement : UE2 Elément Constitutif : AUDIT GENERAL PARTIE-I- CARACTÉRISTIQUES DE L’AUDIT Elément: n°1 Concepteurs : Madame RASAONINA Haingotiana Maître de conférences Université d’Antananarivo Avertissement : Ce document est réservé uniquement aux étudiants légalement inscrits au cours de l’année universitaire 2022 à la Formation Ouverte et à Distance (FOAD) en Sciences de Gestion de l’Université d’Antananarivo. Toute reproduction intégrale ou partielle faite, par quelque procédé que ce soit, sans l’accord de la Mention Gestion de l’Université d’Antananarivo est donc strictement interdite. Année universitaire : 2022 RASAONINA Haingotiana AUDIT GENERAL FOAD GESTION: 2022 Interdictions : Photocopie et reproduction Réf : foadgestion-degs/tanà/2022/M1/S7/UE2/AUDIT G/1 1 CHAPITRE I : HISTORIQUE Section1. ORIGINE DU MOT Le terme audit provient du latin « audire » qui signifie « écouter ». C'est une notion qui est utilisée dans de multiples sens : écouter (audition d'un témoin), vérifier (audition des comptes), conseiller (auditeur de nonciature) ou encore dans le sens d'instruction judiciaire (auditeur de rote). Mais son sens originel reste celui d'écouter, un terme que les romains utilisaient pour désigner un contrôle sur la gestion des provinces au nom de l'empereur. Section2. EVOLUTION DE L’AUDIT A TRAVERS LE TEMPS Les premières démarches de contrôle et de normalisation remontent à l'antiquité. En effet les sumériens du 2ème millénaire avant JC avaient déjà compris l'utilité d'établir une information objective entre les partenaires économiques, ainsi le fameux code de Hammourabi ne se contentait pas seulement de définir les lois commerciales et sociales générales mais il mentionnait aussi l'obligation d'utiliser un plan comptable et de respecter les normes de présentation afin d'établir un support fiable de communication financière. Plus tard dès le IIIème siècle avant JC, les gouverneurs romains ont nommés des questeurs qui avaient pour mission de contrôler les comptabilités de toutes les provinces. Le premier cabinet d'audit fut fondé au 19ème siècle à Londres. Il s'attache notamment à détecter les anomalies, les fraudes et les risques au sein des organismes et les secteurs d'activité qu'il examine sous la demande des pouvoirs publics. Jusqu'à la fin du 19ème siècle, la finalité de l’audit était la détection des fraudes. Ainsi les modes de contrôle se basaient sur la vérification détaillée et exhaustive des pièces comptables. A partir du début du 20ème siècle, de nouvelles méthodes de contrôle émergeaient, il s'agissait des méthodes de sondages sur pièces justificatives. Cette évolution a été due à la croissance de la taille des organisations contrôlées. La finalité de l’audit était de porter un jugement sur la validité des comptes annuels. Mais suite à l'importance des procédures de fonctionnement de l'entreprise de nos jours, les auditeurs ont commencé à rendre compte et d'apprécier l'intérêt de la qualité de ces procédures pour s'assurer de la fiabilité des informations produites par le système comptable. Pour le cas de Madagascar, vers la fin des années soixante-dix, les bailleurs de fonds exigeaient l’audit de l’utilisation des fonds qu’ils octroient selon les normes admises sur le plan international, c’est ainsi qu’il y a eu l’émergence du premier cabinet d’audit dénommé Rindra. Section3. EVOLUTION DE LA METHODE D’AUDIT L’évolution historique des méthodes de vérification est marquée par plusieurs étapes : 3-1 Pointage détaillé L’auditeur compare toutes les écritures dans les livres des comptes avec les documents des sources, il effectue donc un pointage exhaustif des écritures (période allant du 1927 jusqu’au 1936). RASAONINA Haingotiana AUDIT GENERAL FOAD GESTION: 2022 Interdictions : Photocopie et reproduction Réf : foadgestion-degs/tanà/2022/M1/S7/UE2/AUDIT G/1 2 3-2 Contrôle analytique Avec l’augmentation du volume des écritures à pointer, l’auditeur fut contraint de chercher des indices qui pouvaient l’aider à orienter son travail sur l’étude approfondie de certains aspects des comptes par le billet de comparaison entre année, c’est ce qu’on appelle le contrôle analytique (tel que l’utilisation de certains instruments de la gestion financière par exemple les ratios). 3-3 L’approche systémique Elle se base sur l’analyse et l’évaluation du contrôle interne pour l’orientation de l’audit. 3-4 L’ère de l’audit L’informatique grâce à son développement croissant a permis au chef d’E/se de s’assurer du bon fonctionnement et de l’efficacité du contrôle intégré. (Au-delà des années 60). 3-5 L’approche par les risques Elle consiste à optimiser les contrôles et à minimiser les risques d’erreurs dans l’appréciation des comptes, cet approche tient compte également des risques qui entourent l’entreprise dans ses activités spécifiques. CHAPITRE II : QUELQUES NOTIONS Section1. DEFINITION Selon les publications de diverses organisations professionnelles, nous pouvons retenir trois définitions de l’audit : -En France, selon l’Ordre des Experts-Comptables (OEC) : « L’audit financier est un "examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise ». -Sur le plan international, dans les normes de l’IFAC : « L’audit (financier) a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable défini ». -Selon l’association technique d’harmonisation de Cabinets d’audit et de Conseil (ATH) : « L’audit financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant, en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l’entreprise a son siège » Section2. INTERET DE LA PRATIQUE Qui dit audit, induit examen, mesure, appréciation, réalisé par un professionnel, souvent externe à l’entreprise afin d’émettre un jugement. Ce jugement professionnel est un avis d’expert qui s’appuie sur des vérifications, ainsi que des référentiels. Plusieurs questions peuvent se poser avant de réaliser cette pratique telles que : Pourquoi demander un audit financier? Quels sont les objectifs? Les comptes de l’entreprise sont-ils conformes à ceux déclarés? Quel est l’état de santé des finances de l’entreprise? Comment juger de la sincérité et de l’exactitude des comptes afin de les certifier? Quel est le but de cet audit financier : rassurer les actionnaires ou convaincre des investisseurs? Les deux? RASAONINA Haingotiana AUDIT GENERAL FOAD GESTION: 2022 Interdictions : Photocopie et reproduction Réf : foadgestion-degs/tanà/2022/M1/S7/UE2/AUDIT G/1 3 On distingue plusieurs apports. L’audit financier permet de : -détecter des irrégularités, -faire le point sur les éléments observés et constater l’adéquation avec le référentiel, -discerner les risques financiers, les anomalies et leurs natures respectives, -comprendre l’ensemble du fonctionnement de l’entreprise et prendre du recul, -améliorer le système actuel, -disposer d’arguments pour convaincre de nouveaux investisseurs, -rendre compte de l’activité et parfois rassurer les actionnaires Section3. ASSERTIONS D’AUDIT La finalité de la mission d’audit financier est divisée en sept (07) objectifs d’audit, appelés aussi assertions d’audit. Les assertions sont des critères retenus par la direction dans la préparation des états financiers. Ainsi, l’auditeur tout au long de sa mission doit s’assurer que les transactions et les éléments qui constituent les comptes répondent à une ou plusieurs assertions d’audit. Il s’agit également de critères que doivent appliquer ceux qui élaborent les états financiers. L'objectif de ces procédures est de s'assurer que les montants figurant dans les comptes sont justifiés, c'est-à-dire qu'ils vérifient les « assertions » suivantes : -Exhaustivité : tous les montants devant être enregistrés en comptabilité l'ont été ; -Réalité : les montants inscrits en comptabilité sont la traduction d'une opération réelle; -Coupure : les montants ont été enregistrés dans le bon exercice comptable ; -Evaluation : les écritures sont correctement valorisées en fonction des principes comptables reconnus ; -Classification : les montants sont enregistrés dans les bons comptes ; -Présentation: les comptes sont présentés de manière conforme et fournissent l'information nécessaire à leur compréhension. CHAPITRE III : LES NORMES La réalisation de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs, implique l’existence au préalable de règles précises, formalisées, connues et acceptées des émetteurs et des récepteurs de l’information soumise à l’audit : ce sont les normes. L’IFAC (international federation of accountants) a édicté des normes internationales d’audit connu sous la nomination de ISA : International Standard on Auditing, appelées à s’imposer sur le plan mondial à l’audit des états financiers et à l’audit d’autres informations et aux services connexes. Il y a aussi des normes nationales qui sont propres à chaque pays ainsi que des normes réservées à des activités spécifiques. Ces normes sont : -Les normes de l’information financière ou principes comptables : Les états financiers de l’entité auditée doivent être cadrés par un ou plusieurs référentiels suivants : 1) Les normes comptables internationales (IAS/IFRS) (IFRS est l’abréviation d’international financial reporting standards). Ce sont des normes internationales d’informations financières destinées à standardiser la présentation des données comptables échangées au niveau international. Les normes comptables IFRS sont édictées par le bureau des standards comptables internationaux. Toutefois on retrouve encore certaines normes labellisées IAS (international accounting standard)) 2) Les normes comptables nationales (PCG) uploads/Finance/ audit-general-2022-m1-s7-element-n-1e.pdf
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- Publié le Mai 08, 2021
- Catégorie Business / Finance
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