Bac 2019 Washington Épreuve de SES spécialité Économie approfondie Sujet A Suje

Bac 2019 Washington Épreuve de SES spécialité Économie approfondie Sujet A Sujet A : Comment la dynamique démographique influence-t-elle l’épargne ? Le comportement d'épargne des ménages a été étudié depuis longtemps. L'âge est apparu comme un déterminant important dans la décision d'épargner ou, au contraire, ne pas le faire. La théorie du cycle de vie de l'épargne proposée par Modigliani nous enseigne qu'en début de vie active, entre 20 et 40 ans, les jeunes actifs épargnent peu. C'est la période de leur vie où ils consacrent leurs revenus à l'achat de leur résidence, avec les biens d'équipements qui sont nécessaires à leur installation. Vient ensuite une période - 40 à 60 ans - où les actifs épargnent davantage. Leur installation est réalisée et ils songent à préparer leur retraite en se constituant un patrimoine. Une fois en retraite, c'est une période de désépargne qui commence, les revenus d'activité sont réduits et on puise sur l'épargne accumulée pour maintenir son niveau de vie. (Doc 2) La démographie peut ainsi nous éclairer sur les mouvements d'épargne à l'échelle d'une population. Un baby-boom va par exemple générer des classes d'âges nombreuses vingt ans plus tard, et une moindre épargne globale. Le vieillissement de ces classes d'âge nombreuses peut faire augmenter l'épargne au niveau macroéconomique. Il semble cependant que les choses soient plus complexes. (Doc 1). Au delà des phénomènes démographiques, les comportements d'épargne sont aussi liés à l'état du système de financement des retraites, à l'âge de la cessation d'activité, qui change, ainsi qu'au niveau de diplôme des personnes. Les seniors les plus qualifiés ont tendance à prolonger leur vie active et accumuler plus d'épargne. Ces éléments réduisent ou relativisent les effets de la démographie sur l'épargne. Bac 2019 Washington Épreuve de SES spécialité Économie approfondie Sujet B Sujet B : Comment expliquer les crises financières ? Les crises financières correspondent à des variations parfois brusques et importantes de différentes valeurs (cours boursier des titres, taux de change des monnaies par exemple). On parle de « boom » lorsque ces valeurs connaissent une hausse soudaine, on parle en revanche de « krachs » boursiers ou financiers dans le cas inverse. Cette instabilité de la valeur des titres engendre parfois des bulles spéculatives car de nombreux agents, victimes d'une contagion communicative, (Doc 1), veulent acheter les titres concernés, ce qui accentue la hausse. (Doc 1). Il arrive un moment où « l'opinion moyenne se retourne » (Doc 1) car la déconnexion entre la valeur boursière et la valeur réelle des actifs devient trop forte. La bulle éclate alors, les agents vendent leurs titres, ce qui accentue la baisse comme cela avait été le cas à la hausse. L'évolution de l'indice Nasdaq (Doc 2) est une bonne illustration du phénomène. L'instabilité financière est donc alimentée par les comportements mimétiques et moutonniers. Les prises de risque qui contribuent à cette instabilité sont très importantes lorsque ceux qui les prennent empruntent pour acheter, au risque de faire faillite en cas de baisse et de donner naissance à des crises majeures (comme aux États-Unis en 2008 lors de la crise des subprimes). Cette instabilité financière s’explique aussi par l'absence de régulation sur les marchés financiers depuis les années 70 et 80 où, au nom du libéralisme, les pouvoirs publics ont abandonné le contrôle de la finance. La spéculation, inévitable sur ce type de marché, alimente nécessairement l'instabilité où l'autorégulation ne fonctionne pas. Bac 2019 Washington Épreuve de SES spécialité sciences sociales et politiques Sujet A Sujet A : Vous montrerez que les répertoires de l’action politique se transforment Nous connaissons en France une actualité politique chargée, particulièrement depuis 2017. Les élections sont nombreuses, il y a un important renouvellement du personnel politique, et les mouvements sociaux sont d'ampleur, alors que les taux d’abstention sont historiquement élevés. On peut dès lors s’interroger sur la transformation des moyens et des formes de l'action politique auxquelles recourent les citoyens pour défendre leurs intérêts collectifs. On peut remonter dans le temps et s'appuyer sur les travaux de Charles Tilly et la notion de répertoire (Doc 1) pour rappeler les caractéristiques des actions collectives jusque la moitié du XIX° siècle, qui évoluent par la suite. Dans une période plus récente, on peut ensuite distinguer ce qui relève d’un répertoire traditionnel (engagement dans les partis politiques et dans les compétitions électorales) et un répertoire non conventionnel (engagements protestataires ponctuels ou construction d’alternatives durables). Le répertoire conventionnel renvoie au militantisme politique. Les études menées sur ce point montrent que ce type d’action politique ne mobilise qu’une minorité de citoyens. Le nombre de ceux qui détiennent une fonction politique est encore plus faible. Le vote s’inscrit aussi dans ce répertoire conventionnel et mobilise une partie plus importante de la population, qui y attache de l'importance (Doc 2) mais les dernières décennies sont marquées par un recul important de la participation électorale et une forte montée de l'abstention : moins de la moitié des inscrits ont ainsi voté au second tour des élections législatives françaises de juin 2017, et on a observé près de 50 % d'abstention en mai 2019 aux élections européennes. Des actions classées dans le répertoire non conventionnel se développent. La grève ne semble pas être un moyen efficace aux yeux de la population (Doc 2), de même que les manifestations. On note cependant que de nouvelles formes de contestation apparaissent et empruntent des formes variées (pétition, boycott, flash mob, occupations des ronds points par les Gilets Jaunes…). On y recourt aux nouveaux moyens de communication (réseaux sociaux, téléphone mobile) qui permettent d’accroître l’initiative individuelle, la visibilité et la médiatisation, voire l’internationalisation. L'évolution des répertoires d’action politique renvoie donc à la fois aux changements des thèmes de mobilisation mais aussi à l’individualisme et à la mondialisation. Bac 2019 Washington Épreuve de SES spécialité sciences sociales et politiques Sujet B Sujet B : Comment s’organise la gouvernance multi-niveaux dans l’Union européenne ? La question posée renvoie à celle du pouvoir en Europe. En construisant l'Europe, il a fallu composer entre le désir de maintenir la souveraineté nationale sur certains points et la nécessaire collaboration sur d'autres. Cette question s'est posée par exemple dans le domaine monétaire, avec la mise en place de l'Euro, monnaie unique qui supposait d'accepter un pouvoir fort de la Banque Centrale Européenne et de renoncer à l'autonomie sur la fixation des taux d'intérêt. Dans de nombreux autres domaines la question du pouvoir s'est posée avec force. Pouvait-on construire l'Union européenne sans lui donner de pouvoirs (auquel cas elle deviendrait inutile) ? Pouvait-on à l'inverse, négliger l'importance des niveaux « inférieurs » que sont les états et les pouvoirs locaux (régions , villes ...) ? La réponse a été donnée sous la forme du concept de « gouvernance multi-niveaux ». C'est ainsi que les institutions européennes gardent une compétence exclusive sur plusieurs domaines : les questions qui touchent au commerce extérieur, la politique monétaire, la politique de la concurrence ou encore la politique climatique (voir Doc 1)... En revanche, elles partagent les compétences avec les états dans les domaines sur lesquels l'UE serait moins efficace (agriculture, transports, environnement...) Enfin, l'UE est amenée à intervenir, auprès des états, par des aides au financement sur des projets nationaux, mais sur lesquels le contrôle est plus ou moins efficace. (doc 1 ) S'agissant du pouvoir, la question qui se pose est toujours celle de sa légitimité : dans quel cas doit-elle se fonder sur la proximité avec la population et la défense de ses intérêts et à quel moment doit-elle se fonder sur des critères supranationaux ? Les débats qui ont marqué les élections européennes de mai 2019 sont une bonne illustration de cette tension. Bac 2019 Washington Épreuve de SES tronc commun Dissertation DISSERTATION : LE PROTECTIONNISME EST-IL SOUHAITABLE ? Le sujet est assez classique, largement d'actualité et permet d'utiliser des connaissances vues en cours. Les documents sont factuels et accompagnent la réflexion. Ils ne présentent pas de difficultés particulières. Quelques pistes pour traiter le sujet : Introduction et problématique : La problématique est centrée sur les politiques du commerce extérieur. On admet aujourd'hui que le libre échange montre des limites. Beaucoup d'économistes suggèrent d'ailleurs un renforcement des mesures protectionnistes. Il s'agit en outre d'un sujet d'actualité : il est présent dans la politique américaine, menée par Donald Trump aux États-Unis, dans le BREXIT en Europe, mais aussi dans les débats menés à l'occasion des élections européennes en mai 2019. Les difficultés économiques peuvent pousser des états à mettre en place plus de protections douanières (I), mais il convient aussi de montrer que le protectionnisme peut avoir des effets néfastes et qu'il n'est pas toujours la meilleure solution aux difficultés (II). 1) Les difficultés économiques appellent des mesures de protection A) La question centrale de l'emploi et de l'activité économique Un pays ouvert s'expose à la concurrence de pays plus compétitifs sur ses marchés intérieurs. Il s'ensuit des destructions d'emplois et du chômage (Doc 4 : l'emploi industriel en France a chuté de 25 % entre 2000 et 2017). Des pays augmentent donc les uploads/Finance/ bac-2019-washington-ses-corriges.pdf

  • 87
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Sep 17, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.7062MB