MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, REPUBLIQUE GABONAISE DE LA RECHERCHE SCI

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, REPUBLIQUE GABONAISE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE, Union-Travail-Justice. DU TRANSFERT DE TECHNOLOGIES, DE L'EDUCATION NATIONALE CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE. LYCEE D’APPLICATION NELSON MANDELA Département des Sciences Economiques et Sociales Niveau : Terminale Durée : 4 heures. Le candidat traitera au choix l’un des deux sujets suivants. SUJET DE TYPE 1 : DISSERTATION L’augmentation des facteurs de production est-elle la seule source de croissance économique ? Vous répondrez à cette question à l’aide de vos connaissances personnelles et des documents ci- joints. DOSSIER DOCUMENTAIRE. Document 1 : Croissance du PIB (en % annuels moyens) et contribution des facteurs de production et de la productivité globale des facteurs (en points de pourcentage) France Japon Corée du Sud Royaume-Uni Etats-Unis PIB Décomposition PIB Décomposition PIB Décomposition PIB Décomposition PIB Décomposition Facteurs PGF Facteurs PGF Facteurs PGF Facteurs PGF Facteurs PGF 1990- 1995 1,2 0,1 1,1 1,4 0,7 0,7 7,6 3,8 3,8 1,9 0,4 1,5 2,5 1,8 0,7 1995- 2000 2,7 1,4 1,3 0,8 0,1 0,7 5,1 1,5 3,6 3,5 2,1 1,4 4,3 2,8 1,5 2000- 2005 1,6 0,9 0,7 1,2 0,2 1,0 4,4 1,6 2,8 2,9 1,6 1,3 2,4 0,7 1,7 2005- 2011 0,9 0,7 0,2 0,2 -0,4 0,6 3,7 0,3 3,4 0,3 0,8 -0,5 0,9 0,2 0,7 Source : OCDE, Panorama des statistiques de l’OCDE, 2014. Document 2 : L’effort d’innovation dans différents pays du monde. France Allemagne Royaume-Uni Etats-Unis Japon 2005 2017 2005 2017 2005 2017 2005 2017 2005 2017 Dépenses intérieures brutes de R&D (en % du PIB) 2,1 2,19 2,5 3,04 1,8 1,66 2,6 2,79 3,3 3,2 Dépenses intérieures brutes de R&D financées par les entreprises(en % du PIB) 1,1 1,23 1,7 2,01 0,8 0,87 1,7 1,77 2,5 2,51 Nombre de chercheurs pour 1000 emplois dans l’industrie 6,2 9,1 6 7,9 5 4,7 11,5 9,1 11,3 9,4 Part des 25-64 ans diplômés de l’enseignement supérieur 27 35,2 26 28,6 30 45,7 39 46,4 42 51,4 Investissement TIC en % de la FBCF 17,3 16,3 15,4 12,7 21,8 23,8 29,1 32,1 15,9 13,5 Source : OCDE BACCALAUREAT BLANC SESSION : Avril 2021 Document 3 : Certaines sociétés sont dotées de bonnes institutions qui encouragent l’investissement dans l’équipement, le capital humain et les technologies performantes et, en conséquence, elles prospèrent du point de vue économique. De bonnes institutions présentent trois caractéristiques : en garantissant le respect des droits de propriété à une grande partie de la population, elles incitent une large palette d’individus à investir et à participer à la vie économique ; en limitant l’action des élites, des politiciens et autres groupes puissants, elles les empêchent de s’approprier les revenus ou investissements d’autrui ou de fausser les règles du jeu, et en promouvant l’égalité de chances pour de vastes pans de la société, elles encouragent l’investissement, notamment dans le capital humain, et la participation à la production économique. Daron Acemoglu, « Le rôle des institutions dans le développement », Problèmes économiques, n° 2848. Le Documentation française, 31 mars 2004. Document 4 : Croissance de la productivité globale des facteurs et du PIB en France (en %). Source : Services de la donnée et des études statistiques (SDES), 2015. Document 5 : La production est obtenue à partir de l’utilisation des facteurs de production : le travail et le capital. La croissance de la production résulte de l’évolution de la quantité des facteurs et de l’évolution de la productivité des facteurs. Le travail augmente sous l’effet de la démographie, de la part de la population ayant un emploi et du nombre d’heures travaillées, le capital sous l’effet de l’investissement. Il est impossible d’isoler la contribution de chaque facteur à la croissance. Ainsi, la productivité du travail provient d’éléments spécifiques au facteur travail (éducation, intensité, spécialisation), mais aussi d’éléments spécifiques au capital (l’utilisation de machines rend le travail plus productif), ou encore de facteurs, ni spécifiques au travail, ni spécifiques au capital, comme les institutions. Si la croissance de la quantité de travail et de la quantité de capital est mesurable, celle de la productivité totale des facteurs de production ne l’est pas directement car cette productivité résulte d’un grand nombre de cause (rajeunissement du capital, éducation, connaissances, institutions…) dont on ne peut isoler l’impact. Pour mesurer l’effet de la productivité globale des facteurs de production sur la croissance on doit donc calculer l’impact de l’évolution de la quantité des facteurs sur la croissance et considérer que ce que cette évolution n’explique pas est imputable à la productivité globale des facteurs. Par exemple, si le PIB augmente de 2 % et que la hausse du travail et du capital en volume provoquent une hausse de 1 point du PIB, la variation de la productivité globale des facteurs de production est de 1 point. D’après Marc Montoussé, Isabelle Waquet, 100 fiches de micro et macroéconomique. -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 PIB PGF Document 6 : Dans le cas de biens collectifs, il revient à l’Etat d’investir dans des infrastructures qui amélioreront l’efficacité de la production des entreprises privées. *…+ Plusieurs travaux empiriques ont ainsi mesuré l’impact de la dépense publique sur la productivité du secteur privé. En particulier, *une étude américaine] obtient des résultats significatifs dans le cas des Etats-Unis sur la période 1949- 1985 : *elle+ montre qu’une augmentation de 1 % du capital public améliore de 4 % la productivité du secteur privé. Dans le cas d’externalités positives, l’Etat peut favoriser l’internationalisation des externalités, mais les modalités précises de son intervention dépendent de la nature de l’externalité. S’il s’agit de la recherche appliquée, l’Etat peut inciter les innovateurs à accroitre leur effort, en renforçant la législation sur les brevets ou en encourageant la coopération entre firmes. S’il s’agit plutôt de la recherche générique (qui n’est par définition pas brevetable), l’Etat peut la financer sur des fonds publics. Pour inciter à investir en capital humain, l’Etat peut favoriser l’accès à l’éducation, notamment pour les plus démunis, au moyen d’incitations financières (bourses, etc). Emmanuel Combe, Précis d’économie, PUF, coll. « Major », 2009. SUJET DE TYPE 2 : QUESTION DE SYNTHESE I. Travail préparatoire : (10 points) Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes au maximum. 1) Définissez le sous-développement. (Document 1, 1 point). 2) Identifiez les différentes causes du sous-développement. (Documents 1 et 2, 3 points). 3) En quoi les inégalités dans la répartition des revenus sont-elles néfastes au développement ? (Document 2, 2 points). 4) L’ouverture aux échanges favorise-t-elle le développement ? (Document 3, 2 points). 5) Expliquer en quoi consiste la révolution verte. (Document 4, 2 points). II. Question de synthèse : (10 points) Après avoir donné les causes du sous-développement, vous montrerez les moyens dont disposent les PED pour sortir de cette situation. DOSSIER DOCUMENTAIRE. Document 1 : Le sous-développement est un phénomène qui s’entretient de lui-même. Les causes qui empêchent le décollage se renforcent mutuellement : il existe des cercles vicieux de la pauvreté. On peut distinguer plusieurs cercles vicieux majeurs :  un cercle vicieux démographique. Le développement suppose une accélération de la croissance économique, mais l’accroissement démographique nécessite des investissements en infrastructures (logement, éducation, santé …) considérables pour seulement maintenir le niveau de vie. Par conséquent, les ressources disponibles pour les investissements plus productifs dans l’agriculture et l’industrie sont insuffisantes : d’où une croissance économique trop faible et une pauvreté qui favorisent une natalité et une fécondité élevées ;  un cercle vicieux lié à l’étroitesse du marché. Dans les pays sous-développés, la faiblesse des revenus entraine la faiblesse de la consommation et des débouchés réduits pour les entreprises. L’importance de l’économie de subsistance (secteur traditionnel) exerce une pression à la baisse des salaires dans le secteur moderne. L’incitation à investir est faible, la productivité stagne, la production sera faible ainsi que les revenus ;  un cercle vicieux épargne-investissement. La faiblesse de l’épargne est liée à celle des revenus. Les ressources financières internes sont insuffisantes pour financer les investissements, donc la croissance est insuffisante ainsi que les revenus. A. Cazola et A.M. Drai, Sous-développement et Tiers-mondes, Vuibert, 1992, p. 15. Document 2 : A qui s’applique la fameuse trilogie « maudite » : pauvreté, inégalité, dépendance qui, aux yeux des occidentaux a longtemps défini le Tiers-monde, sinon les PMA ? C’est-à-dire les pays où le niveau d’échanges est très bas, l’instabilité politique très forte, l’insécurité alimentaire menaçante, la mortalité élevée et l’espérance de vie en baisse. Les pays les plus pauvres sont aussi ceux qui connaissent le plus de difficultés à se développer, l’ampleur des défis à relever en matière d’alphabétisation, de lutte contre les endémies, les équipements scolaires, etc. est telle qu’elle suppose des moyens très importants. Or, ces pays manquent de capitaux : l’épargne intérieure n’existe pas et aucune multinationale ne prend le risque d’y investir. L’instabilité politique empêche la continuité des politiques de développement, si tant est que les régimes autoritaires en place aient le souci d’en mettre en uploads/Finance/ bac-blanc-lanm-2021.pdf

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  • Publié le Aoû 22, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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