La Blockchain Jusqu’à aujourd’hui, dès que nous entrons dans une transaction av

La Blockchain Jusqu’à aujourd’hui, dès que nous entrons dans une transaction avec une autre partie, celle-ci devait être fondée sur une confiance réciproque par la réalisation des droits et des obligations. Pour garantir cette confiance, les parties cherchent souvent une autre personne (morale ou physique) mandatée pour conférer un caractère authentique à ces relations (ça peut être un notaire, une banque, un expert, etc.). Cependant, le recours à ce tiers extérieur à la transaction est souvent coûteux et n’assure pas vraiment contre la fraude, l’asymétrie d’information ou la malhonnêteté. Alors imaginons maintenant, une technologie qui permet de stocker et de répertorier toutes les informations de votre transaction de façon transparente, gratuite, inviolable, parfois même anonyme et surtout sans intermédiaire régulateur. La Blockchain en est donc la technologie idéale sur laquelle vous pourriez s’appuyer. Pour commencer, il est nécessaire, voire indispensable de vulgariser le concept de la Blockchain et pour ce faire, on doit premièrement faire appel au lexique fréquemment utilisé en cette technologie : Lexique utilisé dans la Blockchain : -Bloc : est une unité contenant l’ensemble des informations sur la transaction effectuée. Les blocs créés forment une chaîne ordonnée allant du premier bloc au dernier bloc. -Cryptographie : ensemble des techniques permettant de chiffrer des messages et de les rendre incompréhensibles à ceux qui ne disposent pas son code. -Cryptomonnaie :est une monnaie électronique, échangeable en pair-à-pair (c’est-à-dire sans intermédiaire), se basant sur des principes cryptographiques pour la validation des transactions et la génération de la monnaie elle-même. -Minage : utilisation de la puissance de calcul informatique afin de traiter les transactions, sécuriser le réseau et permettre à tous les utilisateurs du système de rester synchronisés. -Mineur : personnes (particuliers ou sociétés) qui connectent sur le réseau une ou plusieurs machines équipées pour effectuer du minage. Chaque mineur est rémunéré au prorata de la puissance de calcul qu’il apporte au réseau. - Noeud : ordinateur relié au réseau blockchain et utilisant un programme relayant les transactions. Les noeuds conservent une copie du registre blockchain et sont répartis partout dans le monde. -Smart contract : programme autonome qui, une fois démarré, exécute automatiquement des conditions inscrites en amont dans les termes du contrat sur la blockchain, sans nécessiter d’intervention humaine. Phénomène du Blockchain : En 1976, les chercheurs américains Whitfield Diffie and Martin Hellman présentent le concept révolutionnaire de double clef publique et privée. Le protocole Diffie-Hellman permet à deux agents d’échanger entre eux de manière cryptée sans avoir besoin d'un mot de passe. Cette innovation constitue la genèse de la technologie Blockchain. Cette innovation théorique va de pair avec une augmentation exponentielle de la puissance de calcul informatique associée à la disponibilité de ces unités de calcul (Cloud computing). La cryptographie à disposition de tous et virtuellement «incassable » est née. Parallèlement, les architectures distribuées s’imposent comme une référence en termes de stabilité et de sécurité. Le meilleur exemple de ces caractéristiques est né dans les laboratoires du CERN au début des années 1990: le web (HTML). Réseau ouvert et décentralisé, il a prouvé sa robustesse en ne connaissant aucune rupture majeure depuis plus de 20 ans. En termes de sécurité, le fait qu’aucune attaque informatique ne soit parvenue à mettre à mal l’ensemble des noms de domaines souligne de manière empirique cette robustesse. Cryptographie et architectures distribuées sont génératrices de confiance ex-nihilo. Elles vont converger pour former la couche technologique du Bitcoin: la Blockchain En 2008, Satoshi Nakamoto, la mystérieuse figure derrière l’invention de Bitcoin, publie «Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System». Il y expose une méthode pour résoudre un problème cryptographique sur lequel achoppait la recherche depuis plusieurs décennies, le problème du double paiement ou problème des Généraux Byzantins. Celui-ci empêchait à deux agents d’échanger des actifs, comme une monnaie par exemple, sans le passage par un tiers de confiance. Le premier usage de la blockchain est apparu en 2009, juste après la crise financière de 2008 avec la mise en service d’une cybermonnaieappelée « Bitcoin ». Cette période a été témoignée du pouvoir desgouvernements et des banques centrales en matière de contrôle des retraits d’espèces et du capital encirculation. Il n’existait que très peu de moyens d’échapper à ces deux contraintes institutionnelles. Traditionnellement, les banques jouent le rôle de tiers de confiance en s’assurant que les deux parties sont en mesure d’honorer leur dette pour une partie et de n’encaisser qu’une seule fois la somme pour l’autre. Or, le coût du service proposé par les banques est considérablement cher, ce qui rend très difficile la transaction. Alors, pour la première fois,un article signé sous le pseudonyme de Satoshi Nakamotopropose le protocole de Bitcoin qui a permis de s’affranchir des intermédiaires financiers classiques lors d’échanges monétaires entre pairs. C’est alors que la cryptomonnaie. Mais quel rapport avec la Blockchain ? La Blockchain est en fait la technologie derrière le Bitcoin, c’est elle qui lui permet de fonctionner. Définition et concept : La blockchain est régulièrement qualifiée de «plus grande révolution depuis internet». Il s’agit de la 4ième révolution industrielleselonKlaus Schwab, un économiste allemand contemporain, et elle permet de faire ce que l’internet n’a jamais été capable de réaliser. La blockchain estune technologie novatrice qui permet à des utilisateurs d’effectuer des transactions, financières ou non, garanties et auditables par tout le monde, sans avoir besoin d’un tiers de confiance. La blockchain peut être comparée à un vaste registre public intégrant l’ensemble des échanges effectués par ses utilisateurs depuis sa création dans des blocs. Les blocs sont protégés par plusieurs procédés cryptographiques innovants qui rendent la modification impossible à posteriori. C’est ce qui donne à cette technologie son caractère transparent : on peut uniquement ajouter des opérations, mais pas les modifier ni les supprimer, elles sont infalsifiables.Elle repose sur un système de pair-à-pair décentralisé : les données ne sont pas hébergées par un serveur unique mais distribuées entre les utilisateurs, sans intermédiaire. Une partie des utilisateurs détient des copies de la blockchain, qui se trouve donc présente partout dans le monde. Ces centaines de copies sont sans cesse mises à jour simultanément. Selon Benjamin Tincq, le concept de la Blockchain peut être comparé (métaphore) à un livre de comptes qu’on met sur la place du village. Tout le monde a le droit d’écrire dedans mais personne n’a le droit d’effacer. Le livre enregistre l’historique de toutes les transactions qui ont eu lieu au sein du village et permet de s’assurer que le système ne repose pas sur une seule personne qui valide les transactions. Contrairement aux bases de données traditionnelles, qui sont administrées par des opérateurs centralisés, la blockchain est administrée collectivement, par tous les nœuds du réseau. Ces nœuds obéissent tous à un même protocole informatique, qui définit les procédures à suivre, ainsi que les conditions à respecter pour mettre à jour la base de données. La puissance de la blockchain réside donc dans le fait que grâce à elle, nous allons pouvoir nous passer, dans un futur proche de tout intermédiaire pour réaliser la moindre transaction et ce quel que soit le secteur d’activité. En général, la technologie de la blockchain convient le mieux aux projets dans lesquels: 1. Il y a plusieurs intervenants qui contribuent, pour les rassembler et les unifier. 2. Il y a un besoin davantage de confiance entre les parties qu’il n’en existe actuellement. 3. Il existe un intermédiaire qui pourrait être supprimé ou omis pour accroître la confiance ou l’efficacité. 4. Un suivi fiable de l'activité est nécessaire. 5. Il existe un besoin pour que les données soient fiables dans le temps. Fonctionnement de la Blockchain : La vie d’une blockchain ne dépend que de deux étapes qui se répètent à l’infini. a) Etape 1 : transmission et Vérification des informations. -Lorsqu’une ligne d’écriture est créée et qu’elle est transmise à un nœud du réseau, celui-ci va s’assurer qu’il n’y a pas de doublon d’une part, que la structure de la ligne est correcte et que l’information est cohérente. -Si le nœud ne détecte rien d’anormal, alors l’information est diffusée via une liste locale aux autres membres du réseau et mise en attente. Dans le cas où le nœud détecte une anomalie alors la transaction est refusée. -Tous les nœuds qui recevront l’information vont tour à tour vérifier la validité de la transaction au regard des informations dont ils disposent. C’est un des principes de la Blockchain, le système est conçu de manière à ce que les informations soient systématiquement vérifiées de manière indépendante par chaque nœud. -Une fois que les nœuds du réseau ont validé les informations, elles se retrouvent donc copiées dans tous les ordinateurs du réseau. b) Etape 2 : Miner un bloc. Pour avoir le droit de « miner » un bloc, c’est-à-dire pouvoir y écrire des informations à l’intérieur, il y a deux solutions qui sont possibles : Solution numéro 1 : Le recours à une « proof of stake », c’est la preuve de la détention d’un actif qui a été déterminé par le consensus. Ainsi, seul les membres détenant l’actif en question seront autorisés à uploads/Finance/ blockchain-synthe-se.pdf

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  • Publié le Jan 26, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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