Bohème ou précarité: les filles d’un royaume d’or Mercè Vicens Marquès Fonament

Bohème ou précarité: les filles d’un royaume d’or Mercè Vicens Marquès Fonaments per a la Mediació Cultural en Traducció i Interpretació (Francès) Professeur​: Maria del Mar Garcia López Année​: 2020-2021 Table de matières Introduction………………………………………………………………. 3 1. Les films………………………………………………………….. 4 1.1. Sans toit ni loi………………………………………………...4 1.2. Les Glaneurs et la glaneuse………………………………..4 1.3. Rosetta………………………………………………………..5 2. Un monde de richesse et de matérialisme…………………….5 2.1. Le capitalisme: analyse du système capitaliste……………..5 2.2. Échapper du capitalisme: la bohème………………………….6 2.3. Survivre au capitalisme: la précarité………………………….7 3. La lutte anticapitaliste: persistance au cours de l’histoire………….8 3.1. Le pouvoir d’une minorité……………………………………………..8 3.2. Conséquences: pauvreté, inégalité, précarité, non conformité, exclusion…9 3.3. Le concept d'Intersectionnalité……………………………………………….10 3.4. Organisation populaire et coopérativisme: la lutte continue…………...11 4. La femme dans la société capitaliste………………………………..12 4.1. Rosetta et Mona: des femmes victimes du système…………...12 4.2. Comment être femme dans un monde gouverné par l’argent?.........12 4.3. Le féminisme de classe……………………………………………….13 Conclusions…………………………………………………………………………..14 Bibliographie………………………………………………………………………….14 2 Introduction L’argent fait le bonheur. Cela c’est peut-être la phrase que, consciemment ou pas, nous avons tous dans la tête. Le monde change très vite, l’évolution devient de plus en plus remarquable et il semble qu’il reste encore beaucoup à voir et à faire. Toutefois, il y a une chose qui n’a pas changé depuis le début de l’ère contemporaine: le monde est régi par l’argent. Le capitalisme est un système économique et social cruel et obsolète qui place les intérêts économiques avant tout. Cela signifie que seulement quelques-uns ont les moyens de s’enrichir, et ils le font aux dépens des pauvres. La classe ouvrière travaille donc sans cesse pour survivre dans ce monde qui ne fonctionne que s’il y a de l’argent derrière, en contribuant ainsi à l’enrichissement encore plus grand de ses patrons, qui contrôlent ce monde même. Le monde change, c’est vrai, mais tout au long de l’histoire contemporaine, on a pu voir et subir les mêmes conséquences de ce capitalisme monstrueux: l'exploitation constante des travailleurs, les inégalités sociales, le matérialisme extrême, la société de consommation que nous sommes devenus, entre autres. Il convient également de mentionner que le capitalisme engendre et promeut de nombreuses autres discriminations sociales telles que le racisme, le sexisme, la LGTBIphobie, etc., dont il est impossible de se défendre si l’on ne se défend pas aussi contre le capitalisme. En 1958, La Nouvelle Vague voit le jour en France. Il s’agit d’un mouvement cinématographique réactionnaire qui vise à critiquer et à échapper aux systèmes cinématographiques conventionnels. Les auteurs de ce mouvement s’engagent à tourner avec un petit budget, privilégient la liberté de création et la spontanéité, profitent de la grande culture cinématographique des membres de ce courant artistique, et, surtout, ils ont l’intention d’expérimenter au maximum avec la caméra. L’un des thèmes principaux de ce mouvement est précisément la réalité sociale et la précarité dérivée du système capitaliste bourgeois. Bien qu’il y ait des centaines de cinéastes qui appartiennent à La Nouvelle Vague, on va mettre l’accent sur la figure d'Agnès Varda, réalisatrice belge dans les œuvres dont on trouve documentaires, long-métrages de fiction et court-métrages qui sont très critiques avec la société qui nous entoure et qui soulignent les conséquences dévastatrices du système actuel. Avec son film ​Sans toit ni loi ​(1985), et avec son documentaire ​Les Glaneurs et la glaneuse (2000), il y a une nette différence entre ceux qui fuient le système de leur plein gré et ceux qui tentent d’y survivre du mieux qu’ils peuvent. On introduit ici les concepts “bohême” et “précarité” qui, bien que pouvant sembler des concepts synonymes, présentent des différences intéressantes à discuter. Il est intéressant de comparer ces deux films à un film des frères Dardenne, ​Rosetta ​(1999), qui, bien qu’il n’appartienne pas au mouvement de La Nouvelle Vague par chronologie, s’inspire de ses principes, puisque les frères Dardenne sont des références importantes dans le cinéma critique et social actuel. Dans ce film, nous sommes témoins de la précarité absolue dans laquelle se trouve le personnage principal et comment elle tente par tous les moyens de s’adapter au système qui l’entoure. C’est à travers le cinéma que nous allons essayer de montrer à quel point le système dans lequel nous sommes aliénés est dévastateur, comment il affecte les différents personnages des films déjà évoqués, qui font face à des situations décrites de manière tellement réaliste que n’importe qui pourrait s’identifier avec eux, et, enfin, comment les femmes se débrouillent 3 dans ce système, en quoi les discrimine-t-il, et comment y survivent-elles, puisque les protagonistes de tous ces films sont surtout des femmes et, en fait, deux de ces films sont réalisés par une femme. 1. Les films 1.1. Sans toit ni loi Sans toit ni loi ​est un film d'Agnès Varda sorti en 1985. Le film commence avec le corps d’une jeune femme morte de froid allongée sur le sol à coté d’une vigne. À partir de cette image, un interviewer invisible interroge tous les personnages qui ont croisé son chemin avant de mourir pour reconstituer son voyage. Ce qui ressort le plus de ce film, c’est qu’il combine des scènes narratives simples, dans lesquelles on voit le personnage de Mona, le personnage principale, vivre sa vie, avec des séquences de nature plus documentaire où des gens qui ont connu Mona se dirigent à la caméra et disent ce qu’ils se souviennent d’elle. En plus, il faut souligner l’importance du paysage et des éléments décoratifs qui apparaissent dans le film car la réalisatrice a l’intention de transformer ces éléments en presque un personnage de plus qui aide à mieux comprendre l’environnement des personnages et aussi à mieux connaître Mona. Dans ce film, Agnès Varda fait preuve d’une grande capacité à observer la réalité qui entoure Mona, tout en proposant un portrait intime et pas du tout exploré cinématographiquement jusqu’alors de femmes vagabondes. Malgré être un personnage qui est à tout moment dans une situation d’extrême vulnérabilité et on pourrait dire celle de précarité, il y a un fait remarquable quant à Mona qui la libère de cette précarité qui découle du système capitaliste: Mona est l’exemple claire de l’anarchisme personnifié, cela nous rappellerait un hippie, des gens qui, avec un peu d’argent dans leur poches, décident de s’isoler du monde et de la société qui les entoure pour être libres, même si cela implique abandonner une bonne vie et finir complètement immergé dans la marginalisation. Au bout du compte, Mona mène une vie bohème, une vie précaire au sens du mot, c'est-à-dire, avec le minimum, et désordonnée, détachée de toute convention sociale, mais c’est parce qu’elle le veut comme ça. Mona, elle avait avant un travail et venait d’une famille aisée, alors ça change un peu la perspective de précarité dont on parlait avant. 1.2. Les Glaneurs et la glaneuse Les Glaneurs et la glaneuse est aussi un film d'Agnès Varda réalisé en 2000, mais cette fois il s’agit d’un documentaire. Le film est centré autour du geste de glaner. Le glanage consiste à ramasser sur le sol ce qui reste après la récolte (paille, épis, grains, pommes de terre) et c’est le moyen de subsistance de nombreuses personnes en situation de précarité en France, où le film a été tourné. Le film raconte des histoires de personnes qui glanent et vivent du glanage, mais pas seulement des glaneurs, mais aussi des artistes, des marginaux, des agriculteurs, des professeurs, etc. Alors on voit quelques personnes qui glanent pour se nourrir, mais d’autres qui glanent pour créer. Le film se distingue par la tenue de la caméra portable et les angles et techniques inhabituels. On voit apparaître aussi dans le film Varda elle-même en se coiffant les cheveux, ses mains vieillissantes, et aussi des séquences qui montrent que Varda, en tant que cinéaste, est aussi une glaneuse, un concept qui est explicité au titre du film. 4 La chose la plus intéressante à propos de ce film est la variété des personnes qui y participent et les différentes situations dans lesquelles elles se trouvent. La réalisatrice explique l’histoire de personnages qui n’ont rien à voir les uns avec les autres et qui sont dans des positions sociales différentes, mais ils font tous la même action, qui est glaner. Elle parvient tout de même à transmettre le message principal du film qui est de montrer une image globale de la France aux portes du XXIème siècle, ainsi que les préoccupations qui existent en ce moment-là, comme par exemple l’écologie ou la précarité économique. Le spectateur reçoit le message et réfléchit sur différents sujets abordés dans le film, puisque chaque personnage glane pour des raisons différentes. Même ainsi, nous notons ici que la précarité dans laquelle sont soumis certains personnages n’est pas une précarité volontaire comme celle vécue par Mona dans ​Sans toit ni loi, ​mais plutôt qu’ils sont soumis à cette situation dû à leur position non privilégiée dans la société, qui les conduit à la misère. 1.3. Rosetta Rosetta ​est un film franco-bèlge réalisé par les frères Dardenne (Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne). Rosetta est une jeune fille de 17 ans qui perd son emploi dans une usine, uploads/Finance/ boheme-ou-precarite-les-filles-dun-royaume-dor.pdf

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  • Publié le Apv 09, 2022
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