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G E Biblioth. pub. et univ. 1061291970 A C O R P U S R E F O RM A T O R U M. YOLUMEN XXXI. Mr %* (^PUBLIQUE.) IOÂNMS CALVINI v OPERA QUAE SUPERSUNT OMNIA. EDIDERUNT GUILIELMUS BAUM EDÜARDÜS CUNITZ EDUARDUS REÜSS THEOLOGI ARGENTOÏtATENSES. YOLUMEN HI. BBUNSYIGAE APUD O. A. SCHWETSCHKE ET FILIUM. (M. BRDHN.) 1 8 6 5 . rt ••£• A Oiill^Pj IOANNIS CALVINI OPERA aUAE SUPERSUNT OMNLL i AD PIDBM EDITIONTJM PRINCIPUM ET AUTHENTICARUM EX PARTE ETIAM CODICUM MANU SCRIPTORIJM ADDITIS PROLEGOMENIS LITERARIIS, ANNOTAÜONIBUS CRITICIS, ANNALIBUS CALVINIANIS INDICIBUSQUE NOYIS ET COPIOSISSIMIS EDIDERUNT GÜILIELMÜS BAUM EDUAßDUS CUNITZ EDUAßDUS REÜSS THEOLOGI ARÖBNTORATENSBS. YOLUMEN III. BROTSVIGAE APUD C. A. SCHWETSOHKE ET FILIÜM. (M. BRUHN.) 18 6 5. s ^ssji;".-;*;?.-"«",*!. • _ • ' • ; . yr i ?> (f * INSTITUTION DE LA RELIGION CHRÉTIENNE PAR JEAN CALYIN. NOUVELLE ÉDITION CRITIQUE PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION ET ACCOMPAGNÉE DE NOTES 1 PAR MM. BAUM, CUNTTZ ET REUSS PROFESSEURS AU SÉMINAIRE PROTESTANT DE STRASBOURG. TOME PREMIER BRUNSVIC C. A. 8CHWETSCHKE ET" FILS ÉDITEURS. (M. BRUHN.) 18 6 5. INTRODUCTION. CHAPITRE I. . LES PRÉDÉCESSEURS DE CALVIN DANS LA THÉOLOGIE DOGMATIQUE PROTESTANTE. _lja réforme du seizième siècle, considérée dans son ensemble, a été une œuvre éminemment conser^ vatrice. Née de la révolte de la conscience religieuse contre les prétentions d'une hiérarchie tyrannique et corrompue, elle se vit dès le début dans la nécessité de sortir de la simple négation, et d'établir ' d'une manière positive les principes chrétiens qu'elle regardait comme essentiels, et sur lesquels elle en*- tendait baser son action et son enseignement. Dès qu'il fut reconnu que Rome refusait d'entrer dans les voieB du christianisme apostolique qu'il s'agissait de rétablir dans sa pureté primitive, il fallait songer au fondement théorique à donner au nouvel édifice qui devait être construit à côté de l'église du BCO- lasticisme et de la tradition. Ce besoin d'une déclaration de principes se faisait sentir d'abord et le plue •vivement dans les grands foyers du mouvement religieux vers lesquels se dirigeait alors en foule là jeunesse studieuse. Elle était nécessaire en face des adversaires armés d'une autorité consacrée par dix siècles, et criant au blasphème, à la destruction de tout ordre divin et humain, au renversement de la société tout entière. Elle était nécessaire en face des.amis inquiets que leurs sympathies rattachaient à la réforme, mais qui s'effrayaient du bruit qu'elle causait et des efforts mêmes qu'il fallait faire pour la soutenir., Elle était nécessaire surtout en face du parti radical, toujours à l'avant-garde dans les grands mouvements qui agitent l'humanité, toujours prêt à compromettre la meilleure cause et à en éloigner ceux qui ne jugent les choses que d'après leurs effets prochains. , Les réformateurs avaient très-bien compris le devoir de venir au devant de ces. besoins aussi impérieux que légitimes, autant dans l'intérêt même de la cause qu'ils défendaient, que pour tranquilliser les esprits et assurer le repos des consciences. On s'était d'abord empressé de traduire les différentes parties de la liturgie légèrement épurée; on avait publié des catéchismes destinés soit au peuple, soit * surtout aussi aux prêtres sortis de l'église romaine et s'offrant pour exercer des fonctions pastorales dans les communautés réformées. Mais il fallait plus que cela: il. fallait une exposition de la doctrine pour les savants, un manuel pour les étudiants, un manifeste pour le monde instruit. Uni pareil écrit parut d'abord à Wittemberg, quatre ans à peine après xme Luther eut affiché ses thèses contre les indulgences, et presque au moment même où il venait de proclamer les principal V m . INSTITUTION CHRESTIENNE. - du droit de réforme devant l'assemblée politique la plus auguste et la plus brillante de la chrétienté. Mais ce premier manuel de la doctrine protestante ne sortit point de la plume de l'illustre chef de la réforme, qui était beaucoup moins théologien spéculatif et homme de cabinet, que prédicateur popu- laire et homme d'action. Le premier essai de formuler la doctrine évangélique d'après les méthodes de l'école fut l'œuvre d'un jeune professeur d'humanités, à peine âgé de vingt-trois ans, qui, par cette publi- cation, jeta les fondements de la dogmatique luthérienne et lui imprima la direction qu'elle n'a cessé de suivre pendant toilt un siècle. Les Loci theologici de Melanchthon durent leur origine à un cours, que l'auteur fit dans sa maison, à un certain nombre d'auditeurs choisis, sur l'épître aux Romains. C'était le fil môme du texte, qui, en lui fournissant les occasions de traiter les principaux points de doctrine, déterminait l'ordre de la tractation. Comme il circulait des copies plus ou moins imparfaites dé ce cours, Melanchthon se décida à le publier lui-môme. Écrit dans un style classique d'une grande sim- plicité, ce petit manuel, qui dans sa forme primitive dépasse à peine le volume d'un de nos catéchismes, eut une vogue extraordinaire tant en Allemagne qu'au dehors, et fut souvent réimprimé et traduit dans plusieurs langues. L'auteur le remaniait et le développait incessamment, de sorte qu'à plusieurs reprises l'ouvrage changea de forme et de proportions et devint de plus en plus systématique. L'édition qui précède immédiatement la première apparition de l'Institution de Calvin, ou plutôt la plus récente que celui-ci pouvait avoir eue sous la main à l'époque où il travaillait à son propre livre, traite en trente-huit chapitres les lieux communs de la théologie' évangélique. En voici la série, telle qu'elle se présentait alors: De Dieu, de Vunité de Dieu, des trois personnes de la divinité, de la création, de la cause du péché, des facultés de l'homme et du libre arbitre, du péché et de ses peines, de la loi, de la différence entre les préceptes et les conseils, des promesses, de Vévangile et des bienfaits de Christ, de la différence de la loi et de l'évangile, de, la justification, de la grâce, du don du S. Esprit, de la vie éternelle, de la foi, des bonnes œuvres, des péchés véniels et mortels, de la prédestination, de lu différence entre l'ancienne et la nou- velle alliance, de l'esprit et de la lettre, de la liberté chrétienne,.des sacrements, du baptême, du baptême des enfants, de la sainte Cène, du sacrifice, de la pénitence, du péché contre le S. Esprit, de la confession, de !&• satisfaction, de la ptiissance ecclésiastique, de l'église, des traditions, des scandales, que le règne de Christ est spirituel, de la résurrection, des afflictions, de la prière, de la magistrature et des choses politiques. On voit par cette enumeration qu'il n'y a guère de lacune dans l'ensemble de la doctrine, mais que la suite logique des chapitres laisse encore beaucoup à désirer. Quatre ans après la première édition des Loci theologici parut un autre ouvrage qui, pour être moins connu et renommé, même dans le monde savant, no laisse pas d'être un des travaux dogmatiques • * lesjiplus.remarquables du seizième siècle, un ouvrage portant au plus haut degré l'empreinte d'un esprit luoide et courageux: Nous voulons parler du Commentarius de vera et falsa religione de Zwingli. Le ré- formateur de Zurich était, de tous les gi'ands théologiens de cette époque, celui qui s'était le plus nourri de la sève des auteurs anciens et qui avait emporté de l'ancienne Église et de son école le moins de préjugés théologiques. H composa son livre en moins de trois mois, sur la demande pressante des ré- fugiés italiens et français qui se trouvaient à Zurich, à Bâle et à Strasbourg, après la première persécution de Meaux, et parmi lesquels on comptait des hommes de distinction, comme le chevalier Anncmond de Coot du,Viennois, Gilles de Porto de Côme, le chanoine du Blet de Lyon, tous zélés partisans de la réforme. C'est à leur instigation que Zwingli dédia son ouvrage à François premier, dans une préface qui soutient la comparaison avec celle que Calvin adressa au même prince dix années plus tard. Dans le traité môme il commence par une définition du terme de Religion qui lui sert en même temps de base pour sa méthode, puis il expose la doctrine chrétienne en la divisant en vingt-sept loci ou titres: INTRODUCTION. IX de Dieu, de Thomme, de la religion en général, de la religion chrétienne, de Têtiangue, de la pénitence, de la lot, du péché, du péché contre le Saint-Esprit, des clefs, de Véglise, des sacrements, du mariage, du baptême, de l'eucharistie, de la confession, des autres sacrements, du mariage des prêtres", des vœux, de Vinvocation des Saints, du mérite des œuvres, de la prière, du purgatoire, de la magistrature, du scandale, des images. Ici encore il est évident que la disposition logique du dogme chrétien, d'après la conception protestante, n'a- vait encore fait que peu de progrès à cette époque. Zwingli eut encore une seconde occasion d'adresser au môme souverain un sommaire apologé- tique de la doctrine réformée. Louis Maigret, ambassadeur français en Suisse et ami des nouvelles idées, désirant amener une alliance entre la France et les Cantons évangéliques, avait prié Zwingli de rédiger une exposition succincte de la religion chrétienne, telle qu'il la prêchait, afin de dissiper les uploads/Finance/ c-3.pdf

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  • Publié le Nov 02, 2021
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