AMRI Mehdi IHEC Sousse 1 Chapitre 1 : Introduction générale à l’économie intern
AMRI Mehdi IHEC Sousse 1 Chapitre 1 : Introduction générale à l’économie internationale L’étude de l’économie internationale est devenue aujourd’hui une préoccupation majeure vue le développement spectaculaire des échanges internationaux de biens et services ainsi que l’explosion des flux internationaux de capitaux. Les économies sont ainsi devenues de plus en plus interdépendantes et se relient plus étroitement les unes aux autres ce que ne fut jamais le cas auparavant. L’économie internationale est la branche des sciences économiques qui s’intéresse à l’étude des relations commerciales et économiques entre les pays, de l’évolution de leurs taux de change et de la compétitivité de leurs économies. L’économie internationale comporte deux principaux champs d’analyse : le commerce international et la finance internationale. La première étudie les flux réels en biens et services, ainsi que les facteurs de production et leurs impacts sur les économies nationales. Cette branche d’étude s’intéresse aux flux internationaux de biens et services, aux incitatifs au commerce, à la politique commerciale et aux effets distributifs du commerce international. Cependant, la finance internationale étudie les phénomènes propres aux économies monétaires ouvertes notamment les flux monétaires résultant du commerce de biens et services. Cette branche d’étude se focalise alors sur la comptabilité des flux monétaires internationaux (balance de paiement), le marché et les taux de change, les politiques économiques en économie ouverte, et le marché international des capitaux. I.Les objectifs de l’économie internationale L’économie internationale porte sur les problèmes qui résultent des interactions entre Etats souverains. Sept thèmes principaux qui la traversent méritent d’être étudiés : 1- les gains de l’échange, 2-la structure des échanges, 3-le protectionnisme, 4-la balance de paiement, 5-la détermination du taux de change, 6-la coordination internationale AMRI Mehdi IHEC Sousse 2 des politiques et 7-le marché internationale du capital. I.1. Les gains de l’échange L’existence des gains de l’échange constituent sans doute le fondement le plus important de l’économie internationale(les échanges internationaux de biens et services se justifient par la recherche des gains à l’échange de la part des pays échangistes) : Cela signifie que, lorsque des pays échangent des biens et services entre eux, c’est presque toujours pour bénéficier des avantages mutuels. Ainsi, deux pays peuvent pratiquer des échanges même si l’un d’entre eux est plus efficient que l’autre pour tous les produits et si les producteurs dans le pays le moins efficient doivent leur productivité seulement à des salaires moins élevés. Le commerce international est profitable, car il permet d’une part, aux pays d’exporter les biens dont la production fait un usage relativement intensif de facteurs qui sont localement abondants, d’autre part, les pays importeront les biens dont la production fait usage relativement intensif de facteurs qui sont localement rares. De même le commerce international permet aux pays de se spécialiser dans un registre plus étroit de biens, leur permettant ainsi d’acquérir une plus grande efficience grâce aux économies d’échelles. Mais ces bénéfices ne sont pas limités au commerce tangible : les migrations internationales et les opérations internationales de prêts et d’emprunts constituent aussi des formes d’un échange international profitable. Egalement, les échanges internationaux d’actifs à risque, comme les actions et les obligations peuvent être profitables, pour tous les pays en leur permettant de diversifier leur richesse et de réduire la variabilité des revenus. I.2. La structure de l’échange Une des préoccupations majeures de l’analyse économique internationale a été d’essayer d’expliquer la structure des échanges internationaux : Qui vend ? Quoi ? À qui ? Au début du 19éme siècle, l’économiste anglais David Ricardo offre une explication des échanges basée sur les différences internationales dans la productivité du travail. AMRI Mehdi IHEC Sousse 3 Au cours du 20éme siècle, les économistes proposeront des explications alternatives : l’une d’entre elles exerça une grande influence mais reste controversée : elle lie la structure des échanges à une interaction entre d’une part, les disponibilités relatives des ressources nationales (capital, travail, terre) et d’autre part, l’intensité relative avec laquelle chacun de ces facteurs est utilisé pour la production des différents biens et services. A titre d’exemple, le climat et les ressources expliquent clairement pourquoi le Brésil exporte du café et l’Arabie Saoudite du pétrole. I.3. Le protectionnisme La tâche la plus systématique de l’économie internationale a été d’analyser les effets de ce qu’on appelle les politiques protectionnistes comme les quotas sur les importations ou les subsides à l’exportation. Les gouvernements se sont préoccupés de l’incidence de la concurrence internationale sur la prospérité de leurs industries, de la concurrence étrangère en plaçant des limites sur les importations, soit de les aider dans le jeu concurrentiel mondial en subsidiant leurs exportations. I.4. La balance de paiement Le tableau des transactions d’un pays avec le reste du monde est appelé la balance des paiements. Que signifie alors le fait qu’un pays à un excédent ou un déficit de ses échanges ? A ce titre, il faut étudier les mouvements internationaux de capitaux et les aspects des politiques monétaires adoptées par les pays échangistes. I.5. La détermination du taux de change Le taux de change et le cours de devise par rapport à une autre. On parle aussi de « la parité d’une monnaie ». Les taux de change, cotés sur les marchés de change, varient en permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation. Une des différences clefs entre l’économie internationale et d’autres branches de l’analyse économique est que les pays ont des monnaies différentes. Les prix relatifs des monnaies peuvent changer dans le temps. AMRI Mehdi IHEC Sousse 4 Avant la première guerre mondiale, les valeurs des principales monnaies du monde étaient définies par rapport à l’or (étalon-or). Après la deuxième guerre mondiale, la valeur des principales monnaies a été définie par rapport au dollar (étalon –dollar). I.6. La coordination internationale des politiques L’économie internationale est composée des nations souveraines, dont chacune est libre de choisir ses propres politiques économiques. Malheureusement, dans une économie mondiale intégrée, les politiques économiques d’un pays affectent d’habitude aussi les autres pays. Des différences d’objectifs entre les pays conduisent souvent à des conflits d’intérêt (A titre d’exemple, lorsque les Etats-Unis imposèrent un droit de douane sur les importations de bois pendant l’année 1986, l’industrie canadienne du bois ressentit une crise) Un problème fondamental de l’économie internationale est donc de voir comment peut-on réaliser un degré acceptable d’harmonie entre les politiques commerciales et monétaires internationales de différents pays en l’absence d’un gouvernement mondial qui dirait à chaque pays comment se comporter. I.7. Le marché international des capitaux Toute économie organisée possède un marché étendu du capital, c.-à-d. un ensemble d’arrangements institutionnels par lesquels les individus et les entreprises échangent à un moment de l’argent contre des promesses de paiement dans l’avenir. Certains risques spéciaux affectent les marchés internationaux des capitaux : Un de ces risques réside dans les fluctuations des monnaies, l’autre risque est celui qu’un pays fasse défaut (refuser de payer ses dettes : le problème de l’endettement international). II. L’analyse économique internationale : échange et monnaie L’analyse économique de l’économie internationale peut être subdivisée en deux grandes parties : * L’étude du commerce international ; transactions réelles. *L’étude des relations monétaires internationales : transactions financières. AMRI Mehdi IHEC Sousse 5 La plus grande part des échanges internationaux implique des transactions monétaires. En général, l’analyse économique du commerce international vise à répondre aux questions suivantes : Dans quels biens un pays doit-il se spécialiser et quels biens a-t-il intérêt, en contrepartie, à importer ? L’ouverture sur l’extérieur, la spécialisation et l’échange, sont-ils bénéfiques par rapport à l’autarcie ? Comment un pays se protège-t-il de la concurrence extérieure et quels sont les effets des mesures de protection sur le bien-être de la collectivité nationale et sur l’utilisation des facteurs de production au niveau mondial ? Quelles sont les modalités et les conséquences du multilatéralisme ou de la formation d’une union économique sur les échanges et sur le bien être des pays membres et les pays tiers ? Les théories de l’échange international apportent des réponses à plusieurs de ces interrogations en particulier à celle concernant les effets de l’ouverture sur le bien- être des coéchangistes et sur les types de spécialisation souhaitables. Les théories traditionnelles se référent aux avantages comparatifs et aux dotations en facteurs primaires des pays, alors que les théories modernes, qui justifient également l’ouverture, montrent que les spécialisations dépendent, au moins en partie, de la technologie, des économies d’échelle et de la différenciation des produits. Les risques liés aux effets de l’ouverture n’en existent pas moins. La question des formes et des effets des interventions étatiques, dans l’organisation des échanges de marchandises n’en revêt que plus d’intérêts. Cette question est abordée sous l’angle des modalités et des effets des politiques commerciales aussi bien pour les pays dont les Etats interviennent que pour les pays étrangers. uploads/Finance/ chapitre-1 5 .pdf
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- Publié le Fev 17, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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