Chapitre i : la gestion commerciale et la procédure d’importation Introduction

Chapitre i : la gestion commerciale et la procédure d’importation Introduction Depuis le XVIème siècle les économistes ont tenté d'expliquer les échanges internationaux à travers les théories du commerce international. Le processus d'internationalisation est très lié à celui de la libéralisation des échanges, cette dernière est développée avec la montée des arguments en faveur du libre-échange s'opposant aux arguments favorables au protectionnisme. De ce fait, l’Algérie se devrait de s’intègre ans le tissue économique mondial par la mise en œuvre des reformes économique et financier visant la libéralisation du commerce extérieur. Dans ce chapitre nous allons essayer d'élaborer une introduction au commerce extérieur. Il s'articulera autour de deux sections. La première section traitera les fondements et théories du commerce international à travers les théories traditionnelles classiques d'Adam Smith « théories des avantages absolu » de David Ricardo « théories des avantages comparatifs », les théories néoclassiques « HOS », et les nouvelles théories de l'échange international, Le second lieu, on a traité l’évolution du commerce extérieur de l’Algérie, l’économe algérienne est marqué par plusieurs mutations de l’indépendance à nos jours, passant de la période de monopole de l’Etat à libéralisation. On va analyser l’évolution et la structure du commerce extérieur en Algérie (importations et exportations) ainsi que la balance commerciale et les principaux partenaires de l’Algérie. 1 Chapitre i : la gestion commerciale et la procédure d’importation Section 01 : Les fondements théoriques du commerce extérieur Le commerce international a traversé plusieurs étapes à travers le temps, dans cette section on va présenter un aperçu théorique du commerce extérieur. 1- Les théories traditionnelles du commerce international Les théories du commerce extérieur sont des branches les plus anciennes, et plus riches de la théorie économique, et explicatives des échanges internationaux qui tentent d'expliquer la spécialisation des pays dans la production d'une gamme de biens et services vendus sur le marché national et exporté sur les marchés étrangers en échange d'une autre gamme de biens et services importés. Par ailleurs, un pays se spécialise dans les biens pour lesquels il possède un avantage, c'est-à-dire dans lequel il est plus efficace que les autres pays dans la production de ces biens. Les théories différentes essentiellement dans l'explication de l'origine de cet avantage. Les théoriciens distinguent entre deux théories du commerce international, les théories traditionnelles et les nouvelles théories du commerce international. Les théories traditionnelles composent de : 1-1-Les théories classiques du commerce international La théorie du commerce international est née de l’analyse développée pas les auteurs classiques anglais. Les thèses de ces auteurs ont été élaborées au moment de la révolution industrielle en Grande-Bretagne.1 1-1-1- La théorie de l’avantage absolu chez ADAM SMITH A. SMITH a largement célébré les avantages de la division du travail, de la spécialisation des taches. C’est là un moyen de produire davantage ou à moindre cout. Mais la division du travail va de pair avec l’échange. Se spécialiser implique de renoncer à produire soi-même certains bien qui sont obtenus en échange du surplus de production que permet la spécialisation.2 La théorie de l’avantage absolu apporte aussi un début de réponse à la question de sens des échanges. Elle enseigne que chaque pays doit se spécialiser dans la 1 Christian AUBIN et Philippe NOREL, « économie internationale, faits, théories et politiques », édition du seuil, 2000, Paris, page : 18 2 Idem, page : 19 2 Chapitre i : la gestion commerciale et la procédure d’importation production pour laquelle il a l’avantage. Cela signifie qu’il produira, dans ce secteur, au-delà de ses besoins et qu’il pourra exporter cet excédent de production. Ces exportations permettront d’acquérir, par l’importation, les biens que le pays renonce à produire. Ainsi, chaque pays exporte le bien pour lequel il a un avantage absolu, c’est-à-dire qu’il produit à un cout plus faible que son partenaire.3 À ce sujet A. SMITH écrivait : « La maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coutera moins cher à acheter qu’à faire. Le tailleur ne cherche pas à faire ses souliers, mais il les achète au cordonnier. Ce qui est prudence dans la conduite de chaque famille en particulier, ne peut guère être folie dans celle d’un grand empire. Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur marché nous ne sommes en état de le rétablir nous-mêmes, il vaut bien mieux que nous lui achetions avec quelque partie du produit de notre propre industrie, employée sans le genre dans lequel nous avons quelque avantages ».4 On conclut par l’étude de cette théorie qu’Adam SMITH se base sur l’avantage absolu qu’a la possibilité pour un pays de produire un bien avec moins de facteurs de production que partout ailleurs dans le reste du monde.5 Un avantage absolu est donc l’avantage acquis par une nation lorsqu’elle produit et vend un bien à un prix inférieur à celui des autres nations concurrentes.6 1-1-2- La théorie de l’avantage comparatif chez David RICARDO : Un avantage comparatif est un avantage obtenu, dans l’échange international, par une nation lorsque, comparativement aux autres biens, son désavantage sur un bien, en termes de cout et de prix de vente, est moindre. David RICARDO, dans la théorie des avantages comparatifs répond à cette question en précisant que la spécialisation internationale est bénéfique pour tout. Les nations sans avantage doivent se spécialiser dans les productions pour lesquelles elle connaisse le moindre désavantage. Ce qui fait que les richesses totales produites s’accroissent. Tout en adhérant aux critiques formulées par A. SMITH à l’encontre des mercantilistes à propos de leur conception du rôle du commerce extérieur dans une 3 Idem, page : 21 4 Brahim GUENDOUZI, « relations économiques internationales », Edition el maarifa, 2008, page : 22 5 Jean-Louis MUCCHIELLI, « relations économique internationales », Edition, Paris, 2010, p.39 6 J. LONGATTE ; P. VANHOVE, « économie générale », Edition DUNOD, page : 343 3 Chapitre i : la gestion commerciale et la procédure d’importation économie nationale (conception protectionniste), D. RICARDO avait rejeté néanmoins la théorie proposée car elle excluait du commerce international les pays qui n’auraient aucun avantage absolu. Pour cela, il avait proposé une nouvelle approche de l’échange international basée sur une analyse des couts comparatifs entre pays échangistes. Il avait suggéré pour cela un modèle simple au travers duquel il avait explicité les concepts de couts comparatifs et de la spécialisation internationale. Les hypothèses du modèle sont les suivantes : • Le commerce international se pratique uniquement entre deux pays. Dans l’exemple choisi par D. RICARDO, il y a l’Angleterre et le Portugal. Ces deux pays étaient supposés d’égale importance du point de vue de la production. • L’échange international ne porte que sur deux marchandises. L’exemple retenu par l’auteur concerne le drap et le vin. • Le cout de production de chaque marchandise était mesuré par la quantité de travail dépensé. Dans ce cas, une unité de travail était considérée égale à une journée d’un ouvrier d’habilité et de force moyenne. • Le rendement des secteurs de production dont les produits faisaient l’objet d’un échange international, était constant. • Les frais de transport et d’assurances qu’entrainent habituellement les opérations de commerce international, étaient supposés nuls. • La neutralité de la monnaie. Cette dernière était destinée uniquement à faciliter les échanges. • L’immobilité internationale des facteurs de production.7 La spécialisation des pays conformément à leurs avantages relatifs, a permis une création nette de richesse (augmentation de la production totale de vin sans diminution de celle de drap) La recherche d’un gain maximale pousse chaque pays à renoncer totalement à la production pour laquelle il n’est pas compétitif. C’est une logique de spécialisation 7 Brahim GUENDOUZI, Op.cit., page : 23,24 4 Chapitre i : la gestion commerciale et la procédure d’importation intégrale, sous réserve que les capacités de productions soient suffisantes pour satisfaire les besoins totaux des deux pays.8 1 2- les théories néoclassiques de l’échange international. Après les classiques, nous avons les néoclassiques qui ont contribué à leur tour au développement du commerce international, parmi leurs travaux nous avons : 1-2-1-La théorie de la dotation en facteur de production d'HOS : Les travaux d’Elie HECKSHER et Bertel OHLIN, complétés par ceux de Paul SAMUELSON, ont montré l’importance des dotations en facteur de production dans l’obtention des avantages comparatifs. 1-2-1-1-Le théorème de E. HECKSHER et B. OHLIN (H-O) C’est E. HECKSHER le premier, suivi ensuite par B. OHLIN, qui tous les deux avaient expliqué l’échange international à partir de l’abondance ou la rareté relatives des facteurs de productions dont sont dotés les pays. Chaque nation a en effet intérêt à se spécialiser dans des productions nécessitant des facteurs de production largement disponibles. L’exemple cité par les deux auteurs est celui de deux pays : l’Angleterre qui dispose en abondance du capital du travail mais qui n’a que peu de terre, et l’Australie qui, au contraire, possède énormément de terre mais pas suffisamment de capital et de travail. Dans le cadre de l’échange international, l’avantage de l’Angleterre réside dans la spécialisation dans des uploads/Finance/ chapitre-i 3 .pdf

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  • Publié le Nov 22, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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