Partie 1 - Présentation du phénomène I. Un concept complexe Le FMI définit la m
Partie 1 - Présentation du phénomène I. Un concept complexe Le FMI définit la mondialisation comme : « l’interdépendance économique croissante de l’ensemble des pays du monde, provoquée par l’augmentation du volume et de la variété des transactions transfrontières de biens et de services, ainsi que les flux internationaux de capitaux, en même temps que par la diffusion accélérée et généralisée de la technologie ». D’autres définitions de la mondialisation : Le terme mondialisation , en anglais globalisation , est un concept protéiforme . R.Boyer dans « La mondialisation , au-delà des mythes » distingue 4 définitions : • en 83 , T .Levitt propose le terme globalisation pour désigner la convergence des marchés dans le monde entier . La société globale constituerait ainsi une entité unique, en vendant la même chose , de la même manière , partout . Cette analyse s’oppose à celle du cycle de vie du produit de Vernon qui considérait que les firmes des pays développés vendaient aux pays les moins avancés les produits devenus obsolètes dans les pays riches. • en 90 , cette notion est étendue par K.Ohmae à l’ensemble de la chaîne de la création de la valeur ( RD , ingénierie , production , marchandisation , services et finances ) . Désormais , les firmes appartenant à un même groupe conduiraient leur RD , financeraient leurs investissements et recruteraient leur personnel à l’échelle mondiale . La globalisation définirait donc une forme de gestion totalement intégrée à l’échelle mondiale de la grande firme multinationale • la montée en puissance des firmes multinationales contraint alors les divers espaces nationaux à se plier à leurs exigences , du fait de l’extrême mobilité dont elles bénéficient . Ainsi, la globalisation désignerait alors le processus à travers lequel les entreprises les plus internationalisés tentent de redéfinir à leur profit les règles du jeu précédemment imposé par les Etats-nations. Souvent les tenants de la globalisation insistent sur le caractère irréversible des tendances à l’œuvre, considérant que les politiques traditionnelles des gouvernements sont devenues impuissantes face aux stratégies des grandes firmes • enfin , la globalisation peut définir une nouvelle configuration qui marque une rupture par rapport aux précédentes étapes de l’économie internationale Fiche 1 – Définition et mesure de la mondialisation Chapitre : mondialisation et internationalisation des échanges Notions du référentiel : mondialisation,FTN, ,taux de change,régimes de change,FMI, IDE, investissement de portefeuille , délocalisation .Auparavant , l’économie était internationale , car son évolution était déterminée par l’interaction de processus opérant essentiellement au niveau des états nations . La période contemporaine verrait ainsi l’émergence d’une économie globalisée , dans laquelle les économies nationales seraient décomposées puis réarticulées au sein d’un système de transactions et de processus opérant directement au niveau international . Cette définition est la plus générale et systémique ; elle entend souligner une rupture qualitative par rapport à l’ensemble des régimes internationaux qui se sont succédés depuis l’émergence du capitalisme commercial II. Indicateurs de la mondialisation A. Un développement des échanges internationaux : la mesure de ces échanges On assiste à une augmentation du volume des échanges et à une diversification : des échanges de biens et services, mais aussi de capitaux et d’hommes 1. la mesure des echanges de biens et de services a. La Balance Commerciale - Le solde commercial est la différence entre les exportations ( X : vente de produits nationaux à l’étranger ) et les importations (M : achat de produits à l’étranger ) : X – M • On dira que la Balance commerciale est excédentaire si X > M • On dira que la Balance commerciale est déficitaire si X < M - On peut aussi calculer un taux de couverture : X x 100 M Quand le taux de couverture est > 100, la Balance commerciale est excédentaire . Attention : il ne faut pas confondre le taux de couverture et le taux d’ouverture : X + M x 100 2 PIB b. La Balance des transactions courantes regroupe : • la Balance commerciale qui comptabilise les exportations et les importations de marchandises • la Balance des invisibles qui comptabilise : - les opérations d’exportations et d’importations de services ( transports , tourisme , communication , … ) ainsi que certains revenus du travail ( les revenus du travailleur frontalier ) et les revenus du capital sous forme d’intérêts et de dividendes reçus ou versés - la Balance des transferts courants qui correspondent à des opérations sans contrepartie : ex : le revenu des travailleurs immigrés envoyé dans leur pays d’origine ou les dons ( accordés à la France à d’autres Etats ) c. La balance des Paiements ( 1 p 278 ) La balance des paiements est un document comptable retraçant l’ensemble des opérations entre agents résidents et non résidents, c’est à dire toutes les entrées et sorties de biens, de services et de capitaux (titres financiers, et créances) et de monnaie pendant une période donnée (le plus souvent un trimestre ou un an). Ce document est établi par la banque centrale du pays considéré. Depuis 2001, la balance des paiements est décomposée de la manière suivante : • Le Compte des transactions courantes qui regroupe : o La balance commerciale (qui enregistre les importations et exportations de biens) o Les échanges de services, les transferts courants, certains revenus du travail et les revenus du capital sous forme d’intérêts et dividendes. • Le compte de capital qui retrace les transferts en capital entre un pays et l’étranger (pour l’essentiel :acquisition d’actifs non financiers tels qu’achats /ventes de brevets, et remises de dettes). • Le compte financier qui retrace les échanges de capitaux entre un pays et l’étranger : o Investissements directs o Investissements de portefeuille o Autres investissements. • Le poste « Avoirs de réser ve » : ce poste est la contrepartie du solde global des autres postes. Il reflète la position monétaire du pays. En effet, tout excédent (courant,financier) se traduit par une augmentation des réserves de la nation et une baisse des engagements, et inversement. • Le poste « Erreurs et omissions » permet l’ajustement des résultats en cas d’écarts inexpliqués (dus à des difficultés d’enregistrement, à des trafics illicites, etc.). Source : http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article317#nb1 B. Les Firmes Transnationales : un agent essentiel de la mondialisation 1. Définition des FTN 1. Le terme de multinationales ne convient pas ( 4 p 267 ) Le terme le plus fréquemment retenu pour décrire une entreprise qui a implanté des filiales de production et de distribution dans différents pays est le terme firme multinationale (FMN) . Pourtant, celui-ci est discutable. En effet : - il conduit à penser que les firmes pourraient avoir plusieurs nationalités. - Or, on constate que quasiment toutes les firmes conservent une nationalité de référence : celle de leur nation d’origine. 2. Il faut parler de transnationales Nous retiendrons donc le terme FTN car , selon R.Sandretto : « le préfixe trans est incontestablement mieux adapté à la situation actuelle de ses firmes . Son double sens ( celui de traverser et celui de dépasser ) signifie que les FTN sont le prolongement extraterritorial de leur nation d’origine , qu’elles débordent ( dépassent ) tout en traversant les espaces des pays d’implantation . La firme n’est donc pas au-dessus des nations ; elle en est au contraire un principe actif. Inversement, la nation ne se confond pas avec la délimitation des frontières territoriales , en particulier la nation américaine pourrait s’étendre , via ses FTN bien au-delà des limites des Etats associés aux 50 étoiles de la bannière » . 3. Le développent des IDE ( Investissements Directs à l’Etranger) ( p 274) Les FTN s’implantent à l’étranger en développant les investissements directs ( IDE ) définition : On considère généralement qu’un investissement étranger est : - un investissement direct si l’investisseur étranger possède 10% ou plus des actions ordinaires ou de droits de vote dans les entreprises . Ce critère a été retenu , car on estime qu’une telle participation est un investissement à long terme qui permet à son propriétaire d’exercer une influence sur les décisions de gestion des entreprises . Pour voir les relations entre une société et la firme acquéreuse : Une société A sera alors dite : - filiale d’une société B si elle possède plus de la moitié des droits de vote de ses actionnaires - affiliée si B possède moins de 50% des droits de vote , mais exerce un pouvoir de décision effectif dans la gestion de la société . En revanche, un investissement étranger qui est inférieur à 10% du montant des droits de votes sera considéré comme un investissement de portefeuille, car il ne permet pas d’exercer une influence sur la gestion de la société. Les investissements de portefeuille sont généralement spéculatifs, c’est-à-dire qu’ils visent à obtenir une plus-value dans le court terme, par l’achat et la cession de placements financiers et/ou monétaires . Pour voir l ‘historique de la transnationalisation : Constat : Contrairement à ce que l’on pourrait penser , ce n’est uploads/Finance/ chapitre-mondialisation-fiches-2008-2009 1 .pdf
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- Publié le Sep 10, 2022
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