UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES, ECONOMIQUES ET

UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIALES SOUISSI DEPARTEMENT SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION Comptabilité Générale 1 LICENCE PROFESSIONNELLE MANAGEMENT ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES - Premier Semestre - Pr. Hamid SLIMANI Enseignant - Chercheur Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Fès Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Rabat- Souissi Année Universitaire : 2020 – 2021 1 INTRODUCTION GENERALE La Comptabilité Générale d’Exploitation (CGE) est une technique d’enregistrement chronologique de toutes les opérations effectuées par une entreprise pendant une période donnée. La CGE est conçue pour répondre à deux types de finalités différentes : 1- Finalités Juridiques :  Au niveau des flux externes : l’entreprise doit garder un suivi des créances des dettes, des mouvements du capital,…. pour se forger une image fidèle auprès de toutes les parties prenantes ;  Au niveau du Résultat : Juridiquement, le fait de connaitre la situation économique et financière de l’entreprise est indispensable tant du point de vue du Droit des Sociétés, que du point de vue fiscal ;  Au niveau de la situation financière : l’établissement d’un bilan annuel est une obligation légale pour toute entreprise. Ce bilan doit être déposé auprès du tribunal de commerce du lieu du siège de l’entreprise. 2- Finalités Economiques : Malgré ce fort dosage juridique, la CGE n’est pas sans utilité au niveau économique et de gestion :  Le bilan, par ses diverses rubriques et ses « postes », décrit la situation économique et financière de l’entreprise à la fin de l’exercice comptable. Son caractère est essentiellement patrimonial. Et l’étude des différents postes, des masses qu’ils forment de leurs proportions, de leur évolution, étude qui relève de l’analyse comme de la synthèse, est du plus grand intérêt économique et financier.  Le résultat ne permet pas de connaitre sa composition algébrique par produit ou par branches d’activités. Mais la CGE pourra en dégager lescomposantes principales (par nature des flux externes). Cette analyse opérée durant l’exercice permettra en fin d’exercice de présenter un découpage économiquement intéressant de la formation de ce résultat. La CGE pour sa pratique dispose de moyens et de modèles.  Pour les moyens, on trouve le journal pour le suivi quotidien des fluxexternes, et les travaux de fin d’inventaire à la fin de l’exercice, pour l’enregistrement des flux internes globaux.  Pour le modèle, le processus comptable de CGE, en omettant systématiquement la zone interne, simplifie le « circuit de l’entreprise » de la manière suivante : 2 - Les flux externes sont enregistrés exhaustivement, tout au long de l’exercice. - Par contre les flux internes de formation des coûts et des résultats ne sont pas suivis ; les pôles internes de coûts ne sont pas créés, ceux de stocks ne fonctionnent pas durant l’exercice. En créant le seul pôle interne de « Résultat », la méthode traite :(i) Les achats de biens et services, le travail utilisé, les services publics et financiers reçus comme destructions instantanées de valeurs, comme des pertes (emploi définitif de valeur); (ii) Les ventes sont considérées comme créatrices de valeurs pour la totalité de leur montant, comme des profits (Ressource définitive créée). Aussi il faut comprendre de cette simplification que : (i) Il est évident qu’en achetant une marchandise, une matière première, l’entreprise ne s’appauvrit pas, ne subit pas une perte, puisqu’elle détient cette valeur en stock et pourra la revendre (il s’agit d’un emploi provisoire mais non définitif de valeur); de même le travail payé à un salarié n’est pas une perte, car il s’incorpore au coût des biens fabriqués et « valorise » ces biens. (ii) Il est évident qu’une vente ne représente pas un bénéfice, car une vente a eu un coût. L’ensemble de ces ventes et de ces pertes observées dans ce pôle « Résultat » donne une idée sur le montant du résultat réel qui ne pourra être obtenu qu'en corrigeant ledit pôle en fin d’exercice par les amortissements de l’année et par la variation des stocks des marchandises, des matières achetées, des produits fabriqués et des produits en-cours. Par conséquent, ce cours sera articulé en un chapitre préliminaire et deux grandes parties :  Chapitre Préliminaire : Fondements et principes de la CGE  Partie 1 : Opérations en – cours d’Exercice  Partie 2 :Travaux de fin d’Exercice. 3 Chapitre Préliminaire : Fondements & principes I.Les fondements de la CGE I. 1. Les flux économiques et les faits comptables L’activité de l’entreprise se traduit par de multiples opérations qui la mettent souvent en relation avec son environnement. L’entreprise est un centre de flux de diverses catégories, parmi celles-ci on trouve les flux financiers tels que les encaissements et les décaissements. Le rôle de la CGE est de suivre et d’enregistrer l’ensemble de ces opérations effectuées par l’entreprise. Le fait comptable est exactement chaque opération qui prend comme source un ou des documents commerciaux et qui se traduit par des flux économiques. I.1.1. Les documents Commerciaux Un document commercial est un écrit constatant les opérations effectuées avec un fournisseur ou un client et d’une façon générale avec toute personne en relation d’affaires avec l’entreprise. Le document commercial est utile pour l’enregistrement comptable et constitue un moyen de preuve en cas de litige en le présentant à l’appréciation du juge. Enfin la loi impose la rédaction d’un écrit pour pouvoir effectuer des contrôles fiscaux. Il est recommandé de préciser clairement et par écrit les accords passés entre l’entreprise et ses partenaires. Cet écrit doit être établi au moins en deux exemplaires : l’un remis au tiers etl’autre gardé par l’entreprise qui doit le classer, au moins pendant 10 ans. Il est préférable que les documents commerciaux soient normalisés pourfaciliter la création des documents, leur exploitation et leur classement. Les documents commerciaux peuvent être limités au nombre de 7.  Le Devis : Il s’agit d’une prise de connaissance,une consultation auprès de divers fournisseurs sur la disponibilité, le prix, la qualité de la marchandise demandée. Il ne s’agit nullement d’un achat et n’engendre aucun engagement de la part des parties ; ce document permet d’avoir une idée sur l’organisation de l’entreprise et de porter un jugement sur son contrôle interne et la justification du choix du fournisseur. Autrement dit, il doit présenter un décompte détaillé, en quantité et en prix, de chaque prestation et préciser la durée de validité de l’offre.  Le Bon de Commande :C’est un document émanant toujours du client établi en son titre et adressé au fournisseur dans lequel il passe sa demande d’achat des articles spécifiés avec les conditions convenues. Autrement dit,c’est un ordre par lequel est 4 déclenché un processus de réalisation ou de mise à disposition de certains produits ou services, dans des conditions déterminées. Une commande engage les deux parties : celui qui commande (donneur d’ordre) et celui qui accepte la commande. Le bon de commande devrait être systématique avant une vente de biens ou de marchandises et signé par le client. Il mentionne : (i) la nature et la quantité des biens vendus ; (ii) le prix et la TVA applicable ; et (iii) éventuellement la date de livraison. Le bon de commande dont le contenu a été examiné, est établi en plusieurs exemplaires : (i) Deuxsont destinés au fournisseur, un exemplaire servant d’accusé de réception ; (ii) Un troisième est adressée au service de comptabilité pour vérification de la facture. (iii)Un quatrième est adressé au magasin pour la vérification de la réception.  Le Bulletin de Commande :Pour faciliter la passation de la commande, le fournisseur peut fournir à son client un catalogue avec un imprimé portant ses informations servant et remplaçant le bon de commande en vue d’anticiper la commande. Ce document comporte les mêmes éléments que le bon de commande.  Le Marché : Il s’agit d’un document concernant une commande importante avec clauses spéciales de livraison et de règlement.  Le Bon de Livraison :C’est le document qui suit le produit.Après réception de la commande, le fournisseur accuse réception par document appelé Bon de livraison ou Bulletin de livraison ou bordereau d’expédition établi avec l’entête du fournisseur. Il représente une facture provisoire qui accompagne la livraison et se fait en deux exemplaires au minimum.Il convient donc de comparer le bon de livraison au double du « bon de commande ».  Le Bon de Réception : Après avoir signé le bon de livraison reconnaissant la réception de la marchandise, le client peut établir son propre document qui justifie la réception avec ses propres informations et son accusé de réception appelé Bon deréception.  La Facture : La facture est le document commercial rédigé lors de la vente d’un bien ou d’un service. Elle sert de justificatif à la tenue de comptabilité de l’entreprise. C’est un élément de preuve d’une opération commerciale. I.1.2. Les flux économiques Un flux économique est mouvement de valeur homogène de même nature. Ces mouvements sont de trois types :  Mouvement de biens matériels :Marchandises, équipement, matière première...On parle de Flux Réel (FR).  Mouvement de prestation uploads/Finance/ comptabilite-generale-1-pr-hamid-slimani.pdf

  • 48
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Oct 05, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.4854MB