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Point de conjoncture Direction des Affaires Economiques jwitz@cgpme.fr - 01 47 62 73 73 1    COMMENTAIRE DE LA CGPME Le 22 février dernier, la Commission européenne a rendu son verdict. Dans ses prévisions d’hiver, elle estime à 0,1 % la croissance française pour 2013. Ainsi, en 2013, la croissance française serait de nouveau à l’arrêt : les entreprises tout comme les ménages continuent d’adopter un comportement attentiste, reportant les projets d’investissement et d’embauches. Depuis quatre ans, la croissance française est bâtie sur des effets d’aubaine éphémères (plan de relance, prime à la casse, vague de froid, etc.) dont les contrecoups révèlent les faiblesses structurelles de notre économie. Il est dorénavant indispensable de revoir en profondeur le modèle économique français. Les niveaux actuels de production, d’investissement productif ainsi que le taux de marge, au plus bas depuis 28 ans, prouvent qu’il est urgent d’agir. Changer de modèle implique une vision à long terme. Or, aujourd’hui, la seule perspective offerte aux entrepreneurs, à bout de souffle, est l’assurance de la croissance des prélèvements obligatoires et la réduction de leur marge. PIB : +0,1 % en 2013 Chômage : 4,680 millions de personnes en cat. A, B , C Solde du commerce extérieur : -5,862 milliards d’euros Climat des affaires : Stable Solde budgétaire : -12,8 milliards d’euros Défaillances : 61 214 entreprises en 2012 Mars 2013 Direction des Affaires Economiques jwitz@cgpme.fr - 01 47 62 73 73 2    ANALYSE DE LA CGPME 2013, nouvelle année d’atonie L’activité économique française a stagné en 2012. Cette tendance devrait se poursuivre en 2013. Les prévisions d’hiver de la Commission Européenne ont confirmé celles de l’INSEE : la croissance du PIB en 2013 devrait s’élever à 0,1 %. En effet, d’après la Commission européenne, le manque de perspectives d’activité découragera l’investissement des entreprises : la baisse de la formation brute de capital fixe est estimée à 1,5 % (dont une chute de 4,3 % pour l’équipement). De même, le taux élevé du chômage affectera la demande des ménages (+0,2 %) qui continueront à arbitrer entre les différents postes de consommation. Hausse du déficit budgétaire Le déficit budgétaire en janvier s’est élevé à 12,8 milliards d’euros, soit une hausse de 2,3 % par rapport à la même date en 2012. En effet, les recettes accusent une forte baisse (-6,2 % sur un an) du fait, notamment, du repli des recettes de TVA (-4,4 %) et de celles collectées au titre de la TICPE (-9,2 %). Les dépenses se sont repliées à un rythme moins soutenu (-2,2 %). Hausse du déficit extérieur En janvier, le solde du commerce extérieur s’est de nouveau détérioré (-8 %) après une nette dégradation de 16 % en décembre. L’année 2013 s’ouvre, ainsi, sur un déficit de 5,862 milliards d’euros, soit un niveau 5 % supérieur à celui constaté en janvier 2012. Les exportations ont, en effet, fléchi de 2 % (atteignant 36,735 milliards d’euros) : les livraisons aéronautiques ainsi que les ventes automobiles se sont repliées au début de l’année. Parallèlement, les importations ont reculé de 1 % et s’établissent à 42,597 milliards d’euros. Hausse des prix en février En janvier, les prix se sont accrus de 0,3 % après une baisse de 0,5 % en janvier. La baisse des prix des transports et communications (-1,7 %) est plus que compensée par la hausse des prix des produits pétroliers (+2,5 %). Sur un an, on note, pour le cinquième mois consécutif, un net ralentissement de l’indice des prix à la consommation (+1 % après +1,2 % en janvier). Direction des Affaires Economiques jwitz@cgpme.fr - 01 47 62 73 73 3 Ménages En février, la confiance des ménages stagne pour le troisième mois consécutif : l’indicateur correspondant se situe, toujours, 14 points en dessous de sa moyenne de longue période. En particulier, les ménages estiment que leur situation financière sera toujours aussi mal orientée pour les mois à venir (le solde d’opinion est inférieur de 19 points à sa moyenne). De même, ils anticipent de nouvelles hausses de chômage (avec un indicateur supérieur de 41 points à sa moyenne). D’ailleurs, l’année 2013 s’ouvre sur une nouvelle hausse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pole emploi en catégorie A, B, C : en décembre, on comptabilisait 4,680 millions de personnes dans cette catégorie, soit une hausse de 1,3 % sur un mois et de 9,8 % en un an. De même, la seule catégorie A comptait 3,169 millions de personnes en janvier, soit une progression de 1,4 % sur un mois et de 10,7 % sur un an. Il s’agit du 22ème mois consécutif d’accroissement du chômage dans cette catégorie. Il faut néanmoins noter que ces données ont fait l’objet d’un changement de méthode de calcul ce qui peut, en partie, expliquer le niveau élevé des taux de croissance. De même, le taux de chômage au sens du BIT s’est accru pour le sixième trimestre consécutif : au quatrième trimestre, le taux de chômage s’est établi à 10,6 % (y compris les DOM, 9,9 hors DOM), soit une hausse de 4 % sur un trimestre. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis le deuxième trimestre 1999. Parallèlement, les ménages sont encore très nombreux à considérer que le moment n’est pas opportun pour effectuer des achats importants (le solde d’opinion est inférieur de 14 points à sa moyenne). Ainsi, les dépenses totales de consommation ont fortement reculé en janvier : -0,8 % dont une baisse de 1,3 % pour les produits manufacturés. Les achats d’automobiles ayant été anticipés en décembre, du fait du renforcement prévu pour début 2013 du malus pesant sur les véhicules les plus polluants, le contrecoup a donc été brutal en janvier (-11,7 % contre +5,6 % en décembre). Entreprises En février, le climat des affaires est de nouveau stable : l’indicateur demeure inférieur de 13 points à son niveau de longue période et ce, pour le troisième mois consécutif. Il fait partie des plus bas depuis septembre 2009. Parallèlement, 61 214 défaillances d’entreprises ont été dénombrées en 2012, soit une hausse de 2,7 % par rapport à 2011. Il s’agit du deuxième niveau annuel le plus élevé depuis le début de la crise en 2008. Toutes les catégories d’entreprises sont touchées mais ce sont les ETI et les grandes entreprises (0,1 % des défaillances totales) qui enregistrent la progression la plus élevé (+15 %). Les PME et micro entreprises représentent 93,5 % des défaillances et ont vu leur nombre s’accroitre de 2,2% en un an. Par ailleurs, la progression de l’offre de crédit a tendance à se modérer : en janvier, le taux de croissance trimestriel s’est élevé à +0,4 % après +1,1 % en décembre pour atteindre 816 milliards d’euros. En effet, la croissance trimestrielle des crédits à l’investissement ralentit depuis novembre 2012 (+2,5 % après +3,6 % en février, soit 563 milliards d’euros). Parallèlement, la régression des encours de crédits de trésorerie s’estompe légèrement depuis novembre 2012 : en janvier, le taux de croissance trimestriel atteint -4,3 % (après -5,4 % en février) portant à 173 milliards d’euros les encours de cette catégorie de crédit. Direction des Affaires Economiques jwitz@cgpme.fr - 01 47 62 73 73 4    ACTIVITE DES SECTEURS L’industrie En février, le climat des affaires se redresse dans l’industrie : l’indicateur correspondant gagne 3 points mais reste inférieur de 10 points à sa moyenne de longue période. Les carnets de commandes étrangers se sont nettement regarnis au cours de ces derniers mois : l’indicateur a rebondi de 12 points. Toutefois, ils restent jugés comme étant peu fournis. De manière générale, le chiffre d’affaires dans l’industrie prise dans son ensemble, s’est amélioré en fin d’année : en décembre, il a progressé de 2,2% (après - 1,8 % en novembre) du fait, notamment, d’une bonne performance dans l’industrie automobile (+7,2 % en décembre). Comme nous l’évoquions précédemment, les ménages ont anticipé les achats d’automobiles en fin d’année, ce qui s’est traduit dans le chiffre d’affaires du secteur. Il faut, cependant, noter que le chiffre d’affaires de l’industrie s’est replié de 0,8 % au cours du dernier trimestre et de 0,5 % par rapport à la même période l’an dernier. Par conséquent, la production recule de 1,2 % en janvier (après + 0,9 % en décembre). Au cours des trois dernier mois, le repli a été sensible dans l’industrie manufacturière (-2,1 %) ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (-1,5 %) : la production a fortement reculé dans le secteur des matériels de transport (-4,2 %) et dans le raffinage (-6,4 %). Comparée aux trois mêmes mois de l’année précédente, la production manufacturière des trois derniers mois recule nettement (-4,6 %) : la seule production dans les matériels de transport chute de 10,2 % sur cette période. Elle baisse très fortement dans le raffinage (-16,8 %). Ainsi, même si les industriels sont un peu plus optimistes quant à leur perspectives personnelles de production, ils sont encore très pessimistes quand ils considèrent l’activité dans l’ensemble du secteur. Indicateur du climat des uploads/Finance/ conjoncture-cgpme-mars-2013.pdf

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  • Publié le Jui 20, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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