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Manométrie œsophagienne de haute résolution et classification de Chicago des troubles moteurs œsophagiens Rédacteurs : Sabine Roman et Groupe d’experts « manométrie haute résolution » du GFNG (S Roman, S Bruley des Varannes, G Cargill, B Coffin, G Gourcerol, F Mion, A Ropert, F Zerbib) Relecteurs : Conseil Scientifique GFNG Référence : Roman S, Bruley des Varannes S, Cargill G, Coffin B, Gourcerol G, Mion F, Ropert A, Zerbib F. Manométrie œsophagienne de haute résolution avec analyse topographique des pressions œsophagiennes : Conseils pour la pratique et adaptation française de la classification de Chicago. Hépato Gastro 2012 ;19 :316-28 Numéro spécial de Neurogastroenterology & Motility sur la manométrie oesophagienne de haute résolution et la classification de Chicago (Mars 2012) : accès libre via le lien suivant http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/nmo.2012.24.issue-s1/issuetoc Date : mai 2012 Définition de la manométrie œsophagienne de haute résolution (MHR) Mesures rapprochées des pressions depuis le pharynx jusqu’à la partie proximale de l’estomac (incluant la jonction œso-gastrique) avec analyse topographique des variations de pression œsophagienne (TPO) Indications : celles de la manométrie œsophagienne conventionnelle Ø Dysphagie oro-pharyngée ou thoracique (après réalisation d’une endoscopie œso- gastro-duodénale pour éliminer une sténose et des biopsies œsophagiennes pour éliminer une œsophagite à éosinophiles) Ø Bilan pré-opératoire pour reflux gastro-œsophagien Ø Douleurs thoraciques atypiques après bilan cardiaque Ø Connectivites (sclérodermie) Conseil de pratique Avantages par rapport à la manométrie conventionnelle Ø Plus facile de réalisation et d’interprétation Ø Meilleure tolérance : pas de mobilisation de la sonde lors de l’examen Ø Meilleur rendement diagnostique : mesures plus objectives et analyse fonctionnelle Réalisation de l’examen : Ø Patient à jeun Ø Introduction du cathéter dans l’œsophage par voie nasale Ø Positionnement du cathéter afin d’obtenir 2 zones de haute pression, l’une correspondant à la jonction œso-gastrique (JOG) et l’autre correspond au sphincter supérieur de l’œsophage (SSO) Ø Réalisation d’une inspiration profonde pour localiser précisément la JOG Ø Enregistrement en position allongée : période basale de 30 secondes sans déglutition puis 10 déglutitions de 5 ml d’eau espacées chacune de 20 à 30 secondes Classification des troubles moteurs œsophagiens en MHR : classification de Chicago Classification basée sur : Ø La pression de relaxation intégrée (PRI) moyenne Ø L’analyse individuelle des déglutitions Les troubles moteurs œsophagiens sont classés en 3 catégories : Ø Les troubles moteurs associés à un défaut de relaxation de la jonction œso-gastrique : l’achalasie et le défaut de relaxation de la JOG Ø Les troubles moteurs jamais observés chez les sujets témoins : le péristaltisme absent, les spasmes œsophagiens et l’œsophage marteau piqueur Ø Les anomalies de la motricité dont la signification clinique reste à préciser: l’hypopéristaltisme, le péristaltisme intermittent, l’œsophage casse-noisettes et le péristaltisme accéléré Achalasie • Type I • Type II- avec pressurisation • Type III- fragments de contraction ou spasmes Normal Hypopéristaltisme >20% des contractions avec grand défect (>5cm) ou >30% des contractions avec petit défect (2-5 cm) de l’isocontour 20 mmHg Péristaltisme intermittent >30% mais <100% de contractions absentes Œsophage casse-noisettes (hyperpéristaltisme) ICD moyenne > 5000 mmHg.s.cm Péristaltisme accéléré ≥ 20% des contractions avec vitesse du front de contraction (VFC) > 9 cm/s Péristaltisme absent 100% de contractions absentes Spasmes œsophagiens ≥ 20% des déglutitions avec latence distale < 4,5 s Œsophage marteau piqueur Au moins une déglutition avec ICD > 8000 mmHg.s.cm PRI ≥ normale ET contractions absentes PRI normale ET contractions absentes OU latence distale réduite OU intégrale de contraction distale (ICD) > 8,000 mmHg.s.cm oui oui oui non non non PRI normale ET anomalies contractiles Défaut de relaxation de la JOG Variante de l’achalasie ou obstruction mécanique Peut être associé à la présence de contractions hypertoniques PRI ≥ normale ET contractions intactes ou avec défect non oui Critères utilisés pour l’analyse topographique des pressions œsophagiennes Jonction œso-gastrique Morphologie Ø identification des 2 composants de la JOG, le sphincter inférieur de l’œsophage (SIO) et la pince diaphragmatique Ø hernie hiatale manométrique définie par une séparation de plus de 2 cm entre le SIO et la pince diaphragmatique Relaxation lors des déglutitions : évaluée à l’aide de la pression de relaxation intégrée (PRI) qui correspond à la pression moyenne la plus faible enregistrée pendant 4 secondes au niveau de la JOG lors des déglutitions (normale si moyenne des 10 déglutitions < 15 mmHg). Corps de l’œsophage Morphologie d’une contraction œsophagienne normale Ø augmentation de pression initiée lors de la relaxation du SSO, se propageant jusqu’à la JOG Ø existence possible d’une dépression (zone de pression plus faible) entre le tiers supérieur et les 2/3 distaux de l’œsophage, cette zone est appelée zone de transition Ø existence d’un point d’inflexion de la vitesse de propagation de la contraction œsophagienne appelée point de décélération de la contraction (PDC) Caractérisation des contractions œsophagiennes Ø Intégrité de la contraction : présence de défects dans le front de contraction sur le contour isobarique 20 mmHg Ø Vitesse du front de contraction (VFC) Ø Latence distale (LD) : durée de l’inhibition qui précède la contraction œsophagienne, mesurée entre le début de l’ouverture du SSO et le PDC Ø Vigueur des contractions mesurée à l’aide de l’intégrale de contraction distale (ICD) qui correspond au produit de l’amplitude (au-dessus de 20 mmHg) par la durée de la contraction et la longueur du segment œsophagien compris entre la zone de transition et le PDC. Profils d’augmentation de la pression intra-bolus pour l’étude indirecte de la clairance œsophagienne Ø Pressurisation anormale si > 30 mmHg Chaque contraction œsophagienne est caractérisée comme mentionnée ci-dessous : Intégrité de l’onde de contraction Contraction intacte Contour isobarique 20 mmHg sans défect Contraction avec défect a) Grand défect (> 5cm) du contour isobarique 20 mmHg b) Petit défect (2-5 cm) du contour isobarique 20 mmHg Contraction distale absente Intégrité minimale (< 3cm) du contour isobarique 20 mmHg dans l’œsophage distal Profils de contraction (pour les contractions intactes et les contractions avec petit défect) Contraction prématurée LD < 4.5 s Contraction hypertonique ICD > 8000 mmHg.s.cm Contraction rapide VFC > 9 cm/s Contraction normale Aucun des critères ci-dessus Profils de pression intra-bolus (évalués au contour isobarique 30 mmHg) Pressurisation pan-œsophagienne Pressurisation uniforme s’étendant depuis le SSO jusqu’à la JOG Pressurisation œsophagienne localisée Pressurisation s’étendant du front de contraction jusqu’à un sphincter Pressurisation de la JOG Pressurisation localisée à la zone entre le SIO et la pince diaphragmatique en association avec une hernie hiatale Pressurisation normale Pas de pressurisation du bolus > 30 mmHg uploads/Finance/ conseil-de-pratique-manometrie-oesophagienne-hr-aout-2012.pdf
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- Publié le Apv 03, 2021
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