COPAG: La coopérative agricole marocaine. COPAG – C’est en 1987, sous l’impulsi

COPAG: La coopérative agricole marocaine. COPAG – C’est en 1987, sous l’impulsion de deux agriculteurs, Taoufik Hadj Ahmed et Moulay M’hamed Loultiti que naît à Taroudant, l’une des plus grande et belle “Success Story” à la marocaine, la COPAG. L’histoire d’une petite coopérative du sud marocain, composée à l’origine de 21 agriculteurs, qui a su gagner le cœur et surtout le goût de tout un pays. [wpproads id=”25492″] Comment une petite coopérative régionale est devenue un fleuron national au modèle d’intégration unique et à la croissance effrénée. C’est un dossier proposé par AgriMaroc.ma. Exportation de fruits et première laiterie Les 21 agriculteurs et membres fondateurs à l’origine du projet en 1987 ne doivent pas regretter leur choix, aujourd’hui ce sont 14 000 adhérents qui font parti de la “famille COPAG“. Plus exactement, 14 000 agriculteurs, intégrés à des coopératives agricoles “filles” adhérentes à la COPAG et 112 agriculteurs indépendants, affiliés directement à la COPAG. Des chiffres vertigineux qui plantent le décore. A la fin des années 1980, l’objectif était d’exporter des produits alimentaires vers les pays européens ; c’est ainsi qu’est née l’idée d’une coopérative. Une idée rationnelle lorsque l’on sait que la zone bénéficie d’un avantage concurrentiel inégalable, son climat. Un climat qui offre à la région ses lettres de noblesse et une légitimité toute trouvée lorsqu’il s’agit de vendre l’agrume du Maroc. Après avoir fait de l’export d’agrumes son terrain de jeu, en gagnant des parts de marchés toujours plus importantes, la coopérative du Souss a inauguré sa première laiterie en 1993. Surprenant lorsque l’on produit et exporte des agrumes… Une diversification stratégique; qui s’avérera à terme majeure dans le développement de la coopérative. Pourquoi ce choix de passer de l’orange à la vache? Les avis et les rumeurs à ce sujet vont bon train. En tout cas cette diversification donnera ses lettres de noblesse à la coopérative. En effet, la petite laiterie produisait à l’époque en 1993 donc, 6 000 litres de lait par jour, qui étaient alors collectés et transformés pour être vendus dans la région sous forme de sachets de lait pasteurisés, ou encore sous forme de yaourts emballés en pots préformés. L’appellation elle, était déjà celle que nous connaissons aujourd’hui: El Jaouda. Et c’est cette orientation qui conduira à un tournant majeur la COPAG… [wpproads id=”25492″] Le véritable tournant en 1999 Pour la coopérative, le chemin est tout tracé, en effet le succès se faisant, la COPAG est une marque qui commence à se faire un nom et une place sur les marchés nationaux. La stratégie d’investissement et de diversification est alors ciblée et pertinente. Et c’est justement cette stratégie qui fera le succès de la COPAG sans que celle-ci ne bénéficie d’une innovation majeure ou d’une idée lumineuse. Pour la COPAG et son président, toutes les bonnes idées trouvées ailleurs sont à adopter et à adapter. Alors pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? Quand Moulay M’Hamed Loultiti revient de ses déplacements en Amérique du Nord ou en Europe, il n’hésite pas à prendre le meilleur pour le transposer au Maroc. C’est ainsi qu’en 1999, la COPAG se dote d’une unité de fabrication d’aliments composés, avec l’objectif d’apporter aux éleveurs adhérents de l’aliment pour bétail à prix coûtant et donc sans aucune marge. Alors que les coopératives françaises ou canadiennes offrent ce service, c’est une première au Maroc et un succès retentissant. Les agriculteurs adhèrent, la production explose, et la marque “Jaouda” déposée en 2000 se décline en flans, en yaourts brassés ou encore en lait fermenté… La coopérative n’arrête plus sa croissance. La COPAG aujourd’hui en chiffres Aujourd’hui la COPAG c’est 5 800 emplois directs, et plus de 50 000 emplois indirects. Le segment agrumes compte plus de 6 700 hectares pour une production estimée à plus de 120 000 tonnes par an! Le segment primeurs s’étend sur plus de 500 hectares et dégage une production estimée à plus de 40 000 tonnes par an! Pour le cheptel, ce sont 89 000 bovins dont 60 000 vaches laitières pour 280 000 tonnes de lait par an produit! Pour faire face à ce gigantisme qui fait de la COPAG, la première coopérative du Maroc, le deuxième acteur laitier du marché, un membre du top 5 de l’industrie agroalimentaire et un membre du top 40 des plus grandes entreprises du Maroc. Une présence étendue sur tout le territoire national avec 46 000 points de vente, et 15 agences commerciales est nécessaire. Colossal. Un avenir diversifié et… du photovoltaïque! Pour la COPAG, l’avenir passe par la diversification et l’investissement. C’est donc logiquement que plusieurs investissements ont été réalisés à travers le temps. Par exemple nous pouvons rappeler qu’en 2012 une deuxième unité industrielle avait été lancée à Larache. Puis en 2015, il s’agissait d’un abattoir de viandes rouges qui avait vu le jour. Pour ce projet de viandes rouge, l’investissement total estimé s’élèverait à 96 millions de dirhams et devrait fournir le marché national à hauteur de 3 000 tonnes de viande par an. Aujourd’hui c’est donc dans le photovoltaïque que la coopérative souhaite avoir un pied, un investissement qui semble original mais judicieux vu le potentiel solaire de la région. Consciente des enjeux environnementaux, la coopérative a longuement réfléchi à l’idée avant de se lancer en collaboration avec l’agence allemande de l’énergie (Dena) et du ministère fédéral de l’économie et de l’énergie (BM Wi). Un projet pilote a été initié dans le cadre du programme énergies renouvelables de Solar 23. Cette installation photovoltaïque de 25 kWc est composée d’une centaine de modules PV “Solarworld” de 250 W. Elle produira en moyenne 44.000 kWh par an. Judith Jager, responsable des projets Solar 23, précise qu’au terme de la finalisation de toutes les installations encore prévues, une économie de 29 tonnes de CO2 sera réalisée. COPAG se donne un cap, celui de grandir tout en restant proche de ceux qui la nourrissent au quotidien… et ces derniers sont toujours plus nombreux à lui faire confiance à travers le pays. Malgré les coûts relativement élevés de cette technologie, les industriels marocains sont de plus en plus conscients de son intérêt sur le long terme. Ils étaient d’ailleurs nombreux à assister à une séance (organisée le 24 juillet dernier) consacrée à la sensibilisation et l’explication de l’intérêt de la technologie, mais aussi à la présentation des modalités de participation au programme d'appui de la Banque mondiale. Après une étape de présélection, une dizaine d’industriels prometteurs pourront prétendre à un appui financier et technique pour le développement de projets CSP et CSH à hauteur de 1 million de DH. Ils viendront s’ajouter aux 5 projets pilotes déjà opérationnels chez Copag, Ciments du Maroc, Lebonlait, SMO Thermo ou encore l’hôpital My Youssef à Casablanca (voir aussi carte). Extraits de quelques témoignages et enseignements des précurseurs du CSP au Maroc: uploads/Finance/ copag-et-developpement.pdf

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  • Publié le Oct 31, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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