Partie 3 de L ’Epreuve Composée n°1 Novembre 2015 Pour le raisonnement s’appuya

Partie 3 de L ’Epreuve Composée n°1 Novembre 2015 Pour le raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire, il est demandé au candidat de traiter le sujet :  en développant un raisonnement ;  en exploitant les documents du dossier ;  en faisant appel à ses connaissances personnelles ;  en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Sujet : Comment a évolué la répartition de la valeur ajoutée ? (le corrigé est disponible après le dossier documentaire ) Dossier documentaire Document 1 : Evolution du partage de la valeur ajoutée des sociétés non financières en France entre 1949 et 2014 : Document 2 : Document 3 : Evolution de la part des salaires, des dividendes et des profits après distribution des dividendes dans la VAB (en %) Source : Le partage de la valeur ajoutée en Europe par Michel HUSSON Document 4 : Ces dernières décennies, la part du travail, c’est-à-dire la part de la rémunération du travail (traitements et salaires, avantages accessoires au salaire) dans le revenu national total, a diminué dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE. Sa valeur médiane est passée de 66.1 % au début des années 90 à 61.7 % à la fin des années 2000, et dans certains pays ce fléchissement s’était amorcé plus de 30 ans plus tôt. Un recul de la part du travail n’implique cependant pas nécessairement une dégradation du niveau de vie des travailleurs. En effet, même si les revenus réels moyens du travail ont crû moins vite que ceux du capital(profits et dividendes), la situation des travailleurs a quand même pu s’améliorer dans la mesure où la baisse de la part du travail s’est accompagnée d’une accélération de la croissance économique. T outefois, le recul de la part globale du travail masque des différences significatives entre les différentes tranches de revenu du travail. En moyenne, la part salariale des 1 % les mieux rémunérés s’est accrue de 20 % ces deux dernières décennies dans les pays pour lesquels on dispose de données. En revanche, malgré la hausse de l’emploi au bas de l’échelle des qualifications, la part salariale des moins qualifiés s’est effondrée. Autrement dit, certains travailleurs, en particulier les moins qualifiés, ont vu leur position dans la distribution des revenus se détériorer au cours de la période considérée. Les individus les moins aisés ayant généralement une plus forte propension à consommer, cette diminution de la part salariale pourrait avoir une incidence négative sur la demande totale et sur la rapidité du redressement des économies après la récente crise. Plus généralement, la répartition inégale de la croissance des revenus du travail et du capital qui a accompagné la contraction de la part du travail donne à penser que ces tendances risquent de nuire à la cohésion sociale. Source : Partage de la valeur ajoutée entre travail et capital ... - OECD, OCDE (2012), « Partage de la valeur ajoutée entre travail et capital : ... Comment expliquer la diminution ... Comment expliquer le recul de la part du travail ? Correction de l’EC3 Introduction : Le thème du partage de la valeur ajoutée est à la croisée de plusieurs préoccupations de politique économique : l’évolution des rémunérations, la substitution entre les facteurs de production et le chômage » explique P .A. Pionnier . Dans un contexte de récession la question de l’évolution de la répartition semble donc essentielle . Mais rappelons d’abord ce qu’est la valeur ajoutée : elle mesure la richesse créée par une entreprise. Elle se calcule par la formule suivante : (V.A. = Chiffre d’affaires – consommations intermédiaires) Cette richesse se partage entre plusieurs bénéficiaires : Les salariés (facteur travail) qui perçoivent une rémunération ou un salaire en contrepartie de leur travail. L’entreprise (facteur capital) pour laquelle une partie de la richesse créée va permettre de financer son activité. Les propriétaires de l’entreprise (associés, actionnaires) : une partie de la richesse créée est réservée aux apporteurs du capital . L’État qui perçoit des taxes, impôts et cotisations sociales qui financent, pour partie, la protection sociale : maladie, vieillesse, etc). Enfin Les banques qui collectent l’épargne des agents à capacité de financement pour prêter à ceux qui ont un besoin de financement. Comment a évolué le partage de la VA en France et chez ses partenaires depuis le début des années 80 ? Pourquoi et quelles en sont les répercussions ? I. Une répartition de la valeur ajoutée qui se déforme au profit du capital A. Jusqu’au début des années 1980 une hausse de la part des salaires L’OCDE indique que la valeur médiane de la part des salaires dans la VAB était de 66.1 % en 1990(doc 4). Elle dépassait 68% en moyenne pour les pays du G7 en 1980. Elle dépassait 70 % dans l’union européenne à 15 en 1982. En fin pour la France elle culminait en 1982 à 73 % c’est-à- dire 9 points de plus qu’en 1950 ( ou 15 % d’augmentation : ((73-64)/64)x100 . B. A partir des années 1980 la baisse de la part des salaires est forte Pour l’OCDE la part médiane des salaires dans la VAB passe de 66.1 % à 61.7 % c’est- à-dire une baisse de 5 % ((61.7-66.1)66.1)x 100 (doc 4). Mais la chute est de plus grande ampleur quand on étudie l’OCDE : la part des salaires dans la VAB chute de 67 à 57% entre 1982 et 2008 (baisse de 15%). Pour l’UE à 15 la baisse est encore plus prononcée : de 70% la part tombe à 55% soit une diminution de 20 %(doc 2). Pour la France la part des salaires chute de 73% à 62% soit une baisse de 15% : la chute de la part des salaires est donc d’autant plus importante que le niveau atteint au début des années 80 était élevé C. Elle s’opère en faveur de la part des « profits » en réalité de l’EBE Cette baisse de la part des salaires s’opère en faveur de la part de l’EBE (ou taux de marge) qui en France passe entre 1982 et la fin des années 1990 de 27 % à 37% soit une hausse de presque 40 % (doc 1) D. Mais surtout en faveur des dividendes (revenus de la propriété) La part des dividendes a fortement augmenté entre 1982 et 2008 : elle est ainsi passée de de 15 à 21 % en Allemagne soit une hausse de 40 % . Elle a cru de 3.1% de la VAB à 6.3% (elle est multipliée par 2) aux USA. Quant à la France la part des dividendes dans la VAB a considérablement augmenté passant de 3.2% à 8.4% soit une multiplication par 2.5 . La hausse de la part des dividendes est d’autant plus forte que celle-ci était faible en 1982. E. La part des profits nets de dividendes augmente donc faiblement voir baisse donc dans certains pays En France la part des profits nets de dividende augmente faiblement : moins de 20 % .Aux USA elle est quasiment stable. Quant au RU elle diminue passant de 18.5% à 8.8% soit une division par plus de 2. Comment expliquer ces évolutions sur une aussi courte période II. Ce qui traduit le basculement d’une logique Keynésienne à une logique néo-classique A. La crise de la logique keynésienne dominante durant les 30 glorieuses Durant les 30 glorieuses, les idées keynésiennes avaient mises en avant une logique de la demande qui tirait les leçons de la crise de sous consommation qui était à l’origine de la dépression de 1929 ; l’objectif était d’augmenter la part des salaires afin de donner du pouvoir d’achat aux consommateurs pour qu’ils puissent absorber les biens produits en masse par les entreprises (modèle fordiste).Cette politique a été pertinente pendant 30 ans mais a trouvé ses limites avec la crise de 1973. En effet la hausse de la part des salires pesait sur celle des profits et désincitait les entreprises à investir et à embaucher. Si la crise de 29 était une crise de la demande celle de 1973 était une crise de l’offre B. Se traduit par un basculement vers la logique de l’offre Aussi à partir des années 1980 le modèle libéral et sa logique de l’offre connaissent une renaissance : l’objectif est désormais de restaurer les conditions de rentabilité des entreprises pour les inciter à faire de la R&D à innover , à investir pour gagner en compétitivité , ainsi produire plus et finalement embaucher. Il faut donc augmenter la part de l’EBE dans la VAB , car l’es entreprises ne peuvent investir si elles n’ont pas les moyens (pas de profit) et si elles ne sont pas motivés (par les profits). Mais dans de nombreux pays l’augmentation de la part des profits ne va pas relancer l’investissement car elle va être principalement distribué sous forme de dividendes ce qui va se traduire par une forte hausse des inégalités III. uploads/Finance/ corrige-de-la-partie-3-de-l-x27-epreuve-composee-n01-novembre-2015-comment-evolue-le-partage-de-la-valeur-ajoutee.pdf

  • 16
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 10, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.2221MB