BREVET BLANC ÉPREUVE D’HISTOIRE GÉOGRAPHIE ET EMC Série générale Mercredi 8 avr

BREVET BLANC ÉPREUVE D’HISTOIRE GÉOGRAPHIE ET EMC Série générale Mercredi 8 avril 2020 EXERCICE 1 : Histoire (20 pts) 1 - Dans un développement construit, présentez la Résistance française et ses actions entre 1940 et 1945. (14 points) CORRECTION DU DEVELOPPEMENT CONSTRUIT Sujet : dans un développement construit, présentez la résistance française et ses actions entre 1940 et 1945. Remarques globales : Le sujet n’est pas si facile à aborder. Il demande une bonne maîtrise des leçons sur la France voire même il appelait nécessairement à des compléments qu’il était possible d’amener en plus de ce qui avait été fait en classe. Parmi les principaux écueils ( = erreurs), on notera : des travaux souvent trop rapides, le manque d’exemples, une maîtrise chronologique partielle, des notions peu voire pas définies, l’oubli de la problématique. On constate encore une fois que le travail au brouillon est souvent bâclé alors qu’il doit permettre l’élaboration d’une réflexion sur les notions du sujet. Le brouillon est l’occasion de poser des questions qui doivent vous permettre d’élaborer votre développement. Qui résiste ? Contre qui ? Pourquoi ? Comment ? Quelle chronologie ? Quel espace ? L’exemple proposé ci-dessous ne peut évidemment pas être réalisé par un élève de 3è dans le temps imparti. Cependant, il est l’occasion d’éclaircir quelques points mal compris ou totalement ignorés d’une leçon riche et très complexe qu’il est important de connaître. Par ailleurs, il a le mérite de vous montrer ce qu’est un devoir d’histoire (un développement construit un peu plus élaboré) et vous propose un horizon à atteindre ! En gras, apparaissent les éléments fondamentaux qu’un élève de 3è devait être capable de développer et qui étaient attendus. 1/9 Nous vous proposons le plan suivant mais d’autres étaient possibles. I - La naissance de la résistance II - Une résistance plurielle (cela veut dire qu’il existe plusieurs résistances) III - L’unification des résistances En Juin 1940, l’armée française et la IIIè République sont balayées par la Wehrmacht (armée allemande). Les nazis occupent rapidement le nord du pays. Naît alors sur le territoire français un mouvement qui s’oppose non seulement à l’occupation nazie mais aussi au régime de Vichy (1940-1944) dans la zone libre. Qu’est-ce qu’on appelle la résistance française ? Quelles sont ses actions contre l’ennemi ? La résistance française est véritablement née avec l’Appel du général De Gaulle le 18 juin 1940. Ce dernier, réfugié à Londres avec ce qu’il reste des troupes françaises, appelle depuis les studios de la BBC les Français à multiplier les actions clandestines afin de lutter contre l’occupant nazi mais aussi contre le régime de Vichy. Il veut allumer « la flamme de la résistance française ». Cependant, la défaite cinglante de juin 1940 et la signature de l’armistice le 22 du même mois ont propulsé le Maréchal Pétain aux commandes d’une nouvelle France coupée en deux. Dans la zone occupée, comme dans la zone libre, la confiance est accordée au vainqueur de Verdun qui a choisi incontestablement la voie de la collaboration avec Hitler. En d’autres termes, la résistance sur le sol français est encore très timide et ne se réduit qu’à une très faible poignée d’hommes et de femmes tels que Bertie Albrecht ou encore Henry Frenay (tous deux fondateurs du mouvement Combat). En réalité, la résistance s’organise dans un premier temps davantage en dehors du sol français, plus exactement dans ses colonies. Le général De Gaulle fonde alors la France Libre composée des FFL (Forces françaises libres) auxquelles se rallient presque toutes les colonies françaises qui voient en De Gaulle leur nouveau chef. Les FFL sont composées, encore en 1942, de 60% de soldats issus de l’empire colonial français. Le durcissement de l’occupation allemande et la collaboration de plus en plus affichée du régime de Vichy poussent de nombreux Français à s’engager dans la voie de la Résistance. C’est à travers la violence que cette résistance s’exprime. Ainsi, nous pouvons le lire dans le Chant des partisans : « Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite ». Entonné par les maquisards, ces résistants et résistantes cachés dans les forêts ou les montagnes françaises (appelées alors maquis), ce chant invite tous les Français à détruire l’ennemi. La Résistance française sur le territoire se définit par des actions de plus en plus violentes. Les attentats et les sabotages à l’encontre des troupes d’occupation et des forces du régime de Vichy se multiplient dès 1941. De nombreuses voies ferrées ont explosé afin de priver les nazis d’un ravitaillement suffisant en armes, notamment lors du débarquement en Normandie en juin 1944. Par conséquent, ces actions ont sans nul doute joué un rôle majeur dans la victoire finale des Alliés. Cependant ces actions « militaires » restent le fait d’une minorité (peut-être 2 à 3% de la population française). À bien des égards, la résistance c’est d’abord une société du sauvetage. Entrer en résistance c’est aussi cacher des prisonniers évadés, des juifs persécutés ou bien encore de jeunes garçons et jeunes femmes qui tentent d’échapper au STO (Service du Travail 2/9 Obligatoire qui oblige les jeunes ouvriers et ouvrières français à aller travailler dans les usines allemandes pour la fabrication des armes) institué en 1943. Finalement la résistance ne se définit pas uniquement par les actions héroïques individuelles mais davantage par une solidarité silencieuse. Comment expliquer le sauvetage par Marguerite Soubeyran de nombreux enfants juifs qu’elle cachait dans son école près de Lyon sans les réseaux des résistants et les populations locales qui pendant les vacances scolaires prenaient le relais ? Notons enfin que la résistance c’est aussi la diffusion de plus en plus importante de journaux clandestins à l’instar de « Combat », de « L’Humanité » ou encore de « Libération ». Dans cette presse clandestine comme dans les nombreux tracts diffusés auprès des populations, nous pouvons lire des messages tels que « obéir c’est trahir, désobéir c’est résister ». La résistance est donc aussi une lutte idéologique non seulement contre le nazisme mais aussi contre le régime de Vichy. Si la multiplicité des mouvements de résistance témoigne d’un engagement de plus en plus important des Français, il représente aussi un obstacle majeur pour le général De Gaulle qui veut fédérer autour de lui un seul et même mouvement de résistance. C’est pourquoi, il charge Jean Moulin d’une mission capitale : unir les résistances françaises dans une seule organisation politique. Ce dernier réussit à réunir les représentants des principaux mouvements le 27 mai 1943 à Paris et parvient à les fédérer autour d’une organisation appelée le CNR, c’est-à-dire le Conseil National de Résistance. Tous les mouvements et réseaux clandestins qui s’opposent d’une manière ou d’une autre aux forces de l’Axe et au régime de Vichy forment désormais les FFI : les Forces françaises de l’Intérieur. Tandis que le CNR, malgré l’arrestation de Jean Moulin par la Gestapo en juin 1943, poursuit son travail de réflexion sur la construction de la France de l’après-guerre, les FFI constituent désormais un bras armé fondamental dans la stratégie des Alliés pour la reconquête de l’Europe de l’Ouest encore sous domination allemande. À la Libération de Paris en août 1944, on compte à peu près 500 000 résistants engagés dans les FFI. Ces derniers ont combattu aux coté des Alliés à la bataille de Paris (du 19 au 25 août 1944). Ensemble, ils mettent fin à quatre années d’occupation. Peu après la Libération, un Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) est mis en place et se compose pour l’essentiel des principaux dirigeants de la résistance française et du général De Gaulle. Une nouvelle France voit alors le jour et la jeune IVè République prend ses racines dans le programme développé par le CNR. Cette nouvelle République se veut plus sociale et plus démocratique à l’image du droit de vote accordé aux femmes en 1944 (Sécurité sociale en 1945). En conclusion, si la résistance française s’est d’abord incarnée à travers le général De Gaulle, elle recouvre en réalité une pluralité très difficile à définir. Ses actions et ses visages sont multiples. Indéniablement, elle a joué un rôle central dans la victoire finale des Alliés et a préparé le futur de la République française dont nous sommes encore aujourd’hui les héritiers. 3/9 2 – Repères chronologiques (6 points) 1 point par bonne réponse - Indiquez l’année de chaque événement dans sa vignette (vignettes 1 à 4). - Identifiez les noms des deux personnages (vignettes 5 et 6). 4/9 3 - Bombe atomique sur Hiroshima 1945 2 – Les premiers congés payés 1936 4 (Philippe) Pétain 5 (Joseph) Staline 1 – Hitler chancelier 1933 4 - Bataille de Verdun 1916 EXERCICE 2 : Géographie (20 pts) Travail sur documents (14 points) Document 1 - ROSSIGNOL RELOCALISE EN FRANCE « Trois ans après avoir failli disparaître, le géant du ski surfe sur le made in France. Il fabrique désormais 44% de ses produits dans l’Hexagone. En effet, deux uploads/Finance/ corrige-sujet-histoire-geographie-dnb-blanc-serie-generale.pdf

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  • Publié le Mar 22, 2021
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