1 UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO FACULTE DES SCIENCES INFORMATIQUES B.P.4547 K

1 UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO FACULTE DES SCIENCES INFORMATIQUES B.P.4547 KINSHASA II Introduction au commerce électronique : Guide pour la réussite de son e-commerce : créer, développer et vendre. Cours à l’usage des étudiants de G3 Sciences Informatiques Chef de Travaux MAMPUYA KINKANI Pescie H. Assistant Fabrice MUKENDI Juillet 2020 2 INTRODUCTION En 1995, dans le garage d’une petite maison à Seattle aux Etats-Unis, Jeff Bezos, ex-trader, expédie la première commande de la boutique e-commerce qu’il vient de créer : Amazon.com. En moins de vingt ans, et après avoir été ouvertement critiqué à plusieurs reprises sur sa stratégie, son site deviendra pourtant un géant du e-commerce, réalisant ainsi la fortune personnelle de son fondateur à près de 80 milliards de dollars. Pour beaucoup de gens, cet événement marquera la naissance de l’e-commerce. Le parcours exceptionnel de Jeff Bezos inspirera beaucoup d’entrepreneur aux Etats-Unis comme ailleurs notamment en France, où Patrice Mayard lui donne une réplique en 1996, en créant le concurrent européen : Alapage.com. Suivront rapidement Cdiscount.com, Voyage-sncf.com, ou encore Vente- privée.com, dont le succès n’est plus à démontrer. Ces pionniers ont posé les premières pierres et pavé la route de ce qu’allait devenir l’e-commerce. Ils ont ouvert la voie à plus de 2 millions d’entrepreneurs prêts à tout pour réussir à leur tour. Et pourtant, les débuts furent difficiles. Dès les années 2000, les aspirants commerçants se heurtent à de nombreux écueils : o Difficultés techniques tout d’abord, avec des technologies complexes à mettre en œuvre et peu de prestataires pour les accompagner efficacement ; o Difficultés financières ensuite, avec un coût de déploiement et de gestion important. Créer sa boutique en ligne relève alors du parcours de combattant, voire d’un exercice d’équilibriste, durant lequel certains se brûlent les ailes. Seul point positif, l’e-commerce est à cette époque un territoire vierge, en quelque sorte une ruée vers l’or numérique lors de la quelle les pionniers seront largement récompensés. Certains sites de e-commerce bénéficient alors de faveurs de Google et parvienne à se positionner facilement en première page des résultats sur les produits grand public, devenant ainsi incontournables. La concurrence est également moins féroce, la publicité moins coûteuse. Lancer sa boutique e-commerce est une aventure excitante, passionnante et pour laquelle rien ne doit être laissé au hasard. Les succès passés et actuels ont démontré que le potentiel est illimité pour qui choisit la bonne formule et fournit le travail nécessaire. Savez-vous ce que signifie le terme « e-commerce » ? L’usage tend à restreindre le sens de ce terme, le réduisant de manière exclusive à la vente des produits en ligne. Mais l’e-commerce, ou l’e-business, couvre une sphère économique bien plus vaste. En effet, l’e-commerce s’applique tout autant à la vente 3 de produits qu’à la prestation de services. Il dépasse les frontières de BtoB1 et du BtoC, et englobe toutes les activités qui, à un moment ou à un autre, occasionnent un paiement en ligne. Vous envisagez de vous lancer dans la création ou le rachat d’un e-commerce ? Mais est-ce encore bien prudent de se lancer dans une telle aventure…alors qu’Amazon et les mastodontes du commerce traditionnel mutés en click and mortar2 trustent le marché ? Reste-t-il encore des idées non préemptées ? La croissance vous attendra-t-elle ? L’innovation n’est pas nécessairement technique, elle peut être marketing, dans la façon de vendre vos produits et votre marque, dans l’univers que vous offrez à vos clients : acheter peut et devrait devenir une expérience. Sur le terrain de l’innovation marketing, tout est permis ; la seule barrière existante sera votre imagination. Lancer ou racheter un e-commerce ne relève donc ni de la folie ni du domaine de l’impossible. Il y a néanmoins de nombreuses choses à savoir avant de se lancer dans cette aventure. De sa stratégie, tout en restant vigilant sur les obligations de l’e-commerçant, nous apporterons toutes les réponses ainsi que le cadre juridique nécessaire afin de vous aider à mener à bien votre projet. 1 BtoB/BtoC : il s’agit d’une abréviation qui signifie Business to Business. Elle exprime les échanges et les transactions entre professionnels. Contrairement au BtoC, Business to Consumers qui concerne des échanges ou des transactions entre professionnels et particuliers. 2 Click and mortar : entreprise traditionnelle (magasin physique) ayant également une présence online (e- commerce). 4 CHAPITRE O. QUID ? COMMERCE ELECTRONIQUE Dans ce chapitre, nous définissons le commerce électronique et décrivons la manière dont il peut transformer les différentes formes de commerce (B to C, B to B). 0.1. Internet et le commerce électronique Avez-vous déjà acheté de la musique en ligne ? avez-vous déjà recherché sur internet des informations sur vos baskets avant d’aller les acheter dans une boutique ? si oui, vous avez déjà participé au e- commerce. Même si la majorité des achats est encore réalisé via les canaux traditionnels, le e-business connait une croissance rapide et transforme la manière dont les entreprises exercent leurs activités commerciales. En tant que futur manager, vous devez savoir comment, au-delà des modes et des apparences, votre entreprise peut tirer parti du commerce électronique. 0.1.1. E-commerce aujourd’hui Le e-commerce consiste à utiliser Internet et le Web pour effectuer des transactions commerciales. De manière plus formelle, le e-commerce définit les transactions commerciales numériques qui ont lieu entre les entreprises et les particuliers. Ces transactions supposent la circulation de valeur (de l’argent par exemple) entre des acteurs organisationnels et individuels en échanges de produits et de services. Le e-commerce est apparu en 1995 quand un des premiers portails Internet, Netscape.com, a accepté pour la première fois de servir de support aux publicités de grandes entreprises popularisant ainsi l’idée que le Web pouvait constituer un nouveau vecteur pour la publicité et la vente, à l’époque personne n’avait imaginé que le e-commerce de détail suivrait une courbe de croissance à ce point exponentielle, qui a triplé puis doublé au cours de ses premières années. Imitant en cela le parcours d’autres innovations technologiques telles que le téléphone, la radio et la télévision, la croissance très rapide du e-commerce dans ses premières années a créé une bulle sur le marché boursier. Comme toutes bulles, celle du « dotcom » a éclaté en mars 2001. Un grand nombre d’entreprises dédiées au e-commerce sont alors effondrées. Voici quelques chiffres pour mieux comprendre l’ampleur de ce développement dans le monde : a) E-commerce B to C Dominé par la Chine, les Etats-Unis et l’Europe, ce marché auraient atteint plus de 2 000 milliards de dollars en 2019 (+11%). Décryptons ensemble tous les chiffres clés de ce rapport. 5 A ce jour, 61% de la population mondiale utilise Internet. Parmi les zones géographiques les plus connectées au monde, l’Europe arrive en première position, avec un taux de pénétration d’Internet de 85%, suivi de l’Amérique du Nord (84%). La région d’Asie/Océanie, quant à elle, arrive en dernière position avec un taux de 53%, mais domine cependant le marché du e-commerce mondial avec une part de marché de 44%, devant l’Amérique du Nord (26%) et l’Europe (22%). La Chine : 76 millions de nouveaux e-shoppers en 2018 Estimé à 723 milliards de dollars en 2019, le e-commerce B2C chinois rencontre un fort dynamisme. A titre d’exemple, plus de 76 millions de nouveaux acheteurs ont commencé à commander en ligne en 2018 (contre 27,59 en 2008). Tournés principalement vers le mobile (63% contre 36% pour l’ordinateur), les internautes chinois sont près de 60% à acheter en ligne d’ici fin 2019. Par ailleurs, ils sont 35% à privilégier une consommation hybride, alternant achats domestiques et transfrontaliers. Concernant leur consommation cross-border, plus d’une commande en ligne sur deux concerne des produits alimentaires. A l’inverse, certains e-shoppers préfèrent encore acheter localement (57%). En Chine, c’est Taobao (détenu par le groupe Alibaba) qui est le site e-commerce le plus visité, devant JD.com (16%) et Pinduoduo (7%). 6 Les Etats-Unis : 54% d’acheteurs mobiles d’ici 2021 Deuxième marché e-commerce BtoC au monde, les Etats-Unis comptent générer un chiffre d’affaires de plus de 547 milliards de dollars et attirer 82% d’e-shoppers en 2019. Ces acheteurs seront d’ailleurs près de 54% à commander des produits/services depuis un mobile d’ici deux ans. Lorsqu’ils souhaitent effectuer une commande, ils se rendent principalement sur Amazon. La plateforme e-commerce occupe la première place dans de nombreuses catégories de produits et acquiert quotidiennement de nouveaux visiteurs. Pour preuve, début 2019, le géant américain était la plateforme e-commerce la plus visitée aux Etats-Unis, devant eBay, Walmart ou encore Etsy. 7 Concernant la fin d’année 2019, Amazon attirera encore bon nombre d’acheteurs. A titre d’exemple, en 2018, 80,1% des consommateurs ont commandé leurs cadeaux de Noël sur la plateforme. L’Europe : Amazon, eBay et AliExpress, leaders du marché D’après Ecommerce Foundation, le commerce électronique en Europe devrait croître de 13% en 2019, pour atteindre un chiffre d’affaires de 621 milliards d’euros. Cette croissance est en partie portée par l’Europe de l’Ouest qui représente 66% des ventes et comprend les principaux marchés e-commerce européens, à savoir : le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. Si 72% des Européens effectuent leurs achats en uploads/Finance/ cours-e-commerce-version-finale-2020.pdf

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  • Publié le Nov 03, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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