Croissance économique et partage des fruits de la croissance Comment mesure-t-o
Croissance économique et partage des fruits de la croissance Comment mesure-t-on la croissance ? Comment se fait le partage du bénéfice de la croissance ? Dans les Trente Glorieuses, il y avait beaucoup de grain à moudre et donc, le partage des richesses était moins problématique. I – Qu’est-ce que la croissance ? Pourquoi ce fétichisme de la croissance ? La croissance économique est une augmentation durable (d’un indicateur) de la production dans un espace économique donné, à l’échelle d’un pays en général. Pourquoi est-on si polarisé sur cette notion de croissance ? C’est un indicateur de la performance économique des pays. Cela veut dire que la richesse augmente en même temps que la production. C’est une augmentation du revenu distribuable entre les agents économiques. Si la production augmente, il y aura plus de richesses générées et une augmentation du niveau de vie seulement si la population n’augmente pas plus rapidement que les revenus. Il faut donc prendre en compte le facteur démographique. Cette croissance apparaît un petit peu comme la panacée universelle. Maintenant, comment mesurer la croissance ? La croissance économique est la croissance en pourcentage de la production. On mesure la production grâce au PIB. C’est un indicateur économique déterminé par une comptabilité nationale. Comment mesurer le PIB ? Il faut additionner la production des entreprises et celles des administrations publiques (APU). Mais, on ne peut additionner les productions si simplement car, parfois, la production des uns est incluse dans celle des autres. En fait, on additionne la valeur ajoutée de tous les agents économiques. On la note VA. Donc le PIB est la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents. On dit résident car on entend « résident sur le territoire économique sur le territoire d’un pays ». La résidence c’est le fait d’avoir une activité économique pendant au moins un an. Qu’est-ce que la VA ? Pour une entreprise, la VA d’un agent économique est la richesse qu’elle a effectivement produire par elle-même. C’est-à-dire qu’on calcule avec la notion de VA la contribution d’un agent économique à la production de richesse globale. La VA brute est la valeur de sa production moins la valeur des consommations intermédiaires (notées CI). La valeur de la production va s’expliquer monétairement. On va l’évaluer au prix du marché. La valeur de la production se calcule en multipliant les quantités produites par le prix de vente. Les consommations intermédiaires sont des biens et des services achetés à d’autres agents économiques et qui sont incorporés ou détruits dans le mécanisme de production. Les consommations intermédiaires ont une durée de moins d’un an. Il s’agit essentiellement des matières premières, de l’énergie et les produits semi-finis (exemple : les pneus). Voilà pour les biens de consommation intermédiaires. Les services de consommation intermédiaires sont les services de nettoyage, le gardiennage, l’informatique… Ne font pas partie des consommations intermédiaires les équipements car ils durent plus d’un an. Or, elles doivent être retirées à la valeur de la production pour obtenir la valeur ajoutée nette. Donc VA nette = VA brute – usure du capital (ce qu’on appelle en économie la consommation de capital fixe). En comptabilité, cette usure des équipements est appelé amortissement. N.B : production en flux tendu : on ne produit exactement que ce que l’on va vendre, il n’y a pas de stocks. Exemple : Produits vendus : 119 000 ; Prix à l’unité : 27€ ; Biens de CI : 430 696€ ; Services de CI : 29 918€ ; Valeur des équipements : 1 211 331€. La durée de vie de ces équipements est de trois ans. Valeur ajoutée brute : 2 752 386€. VA nette : (en prenant la valeur ajoutée brute à laquelle on soustrait la valeur des équipements divisé par trois (car il est amorti sur trois ans)). Il y a un autre indicateur de production : le PNB qui est devenu le RNB (revenu national brut). Avec le PIB, le critère de résidence prime. Le PIB de la France va inclure des agents économiques étrangers résidents en France. Des filiales étrangères vont donc contribuer à augmenter le PIB dès lors qu’elles sont implantées en France. Or, dans le PNB, c’est le critère de nationalité qui prime. Dans les pays développés, la différence n’est pas très grande entre le PIB et le PNB. En revanche, pour les pays en développement, le décalage entre le PNB et le PIB peut être très importante. En effet, le PIB est souvent plus important car il y a beaucoup plus d’entreprises sur le territoire et pas forcément beaucoup d’entreprises expatriées. En Irlande, par exemple, le PIB est beaucoup plus élevé que le RNB. Graphique distribué : (PPA signifie en parité de pouvoirs d’achat) pour certains pays, on observe des différences sensibles entre le RNB par habitant et le PIB par habitant. Exemple du Luxembourg : cela s’explique par le fait que 100000 travailleurs frontaliers viennent chaque jour travailler au Luxembourg. Ils sont considérés comme Français, Allemands… Donc la richesse qu’ils produisent eux-mêmes est retirée du PIB, ce qui explique un PIB quelque peu supérieur au RNB par habitant. L’autre exemple marquant est l’Irlande. Le PIB est un indicateur économique de meilleure qualité pour calculer la croissance. Le taux de croissance est en fait le taux de variation annuel du PIB en volume / à prix constants (ces deux notions signifient la même chose). Regardons la croissance économique en valeurs en € courants dans la feuille distribuée. La croissance vaut ici 2,9%. C’est la croissance en valeur : cela veut dire que la valeur du PIB en valeur a augmenté de 2,9% entre 2007 et 2008. Maintenant, on veut la croissance en volume. Si une entreprise a vu sa production augmenter de 10% en valeur en un an, deux effets se conjuguent pour expliquer cette augmentation : un effet quantité et aussi un effet prix. Première hypothèse : mon entreprise, d’une année sur l’autre, a eu une croissance en volume de 0% mais ses prix ont augmenté de 10%. C’est le cas d’un effet prix complet. Deuxième possibilité : ses prix sont restés les mêmes mais le volume de la vente a augmenté de 10%. C’est le cas d’un effet volume complet. Mais, dans la réalité, ces deux phénomènes se conjuguent. Pour calculer la croissance réelle, on retire l’inflation. Dans notre cas, on a une croissance en valeur de 2,9%. On a aussi l’indice des prix (base 100 en 2000) en 2007 et 2008. De là, on tire l’inflation entre 2007 et 2008 : 2,5%. La croissance économique en 2008 a été de 0,4% (car on fait 2,9-2,5). On peut se permettre de faire une soustraction si simple car les valeurs sont très petites ici. Si l’on avait eu des chiffres avec un ordre de grandeur plus grand, on n’aurait pas pu car le résultat obtenu finalement aurait été faux. Déflater : (Indice de la croissance en valeurs/ Indice des prix) x 100 = indice de consommation en volume. Dans cette opération, on doit mettre l’indice de la croissance en valeurs et l’indice des prix en base 100. Ici, on fait (102,9/102,5) x 100=100,39. On retrouve bien approximativement notre taux initial. En 2009, la croissance en valeur a baissé de 2,1%. En 2009, l’inflation a été de 0,5%. La croissance en volume a donc été de -2,6% (obtenue grâce à la formule que l’on vient de donner). La croissance donnée dans les manuels d’histoire est toujours annuelle et en volume. N.B : pour calculer le PPA, on va calculer le taux de change de PPA grâce à la valeur d’un certain panier de biens et de services dans les différents pays concernés. Ou alors on se sert de l’indice Big Mac. II – Le partage des fruits de la croissance Pour cela, il faut partir du partage de la valeur ajoutée. La valeur ajoutée correspond à de la richesse produite mais cette production est distribuée sous forme de revenus. La valeur ajoutée brute est composée de la rémunération du travail (les salaires, les cotisations sociales car elles constituent un salaire indirect, les primes), les impôts sur la plus-value (qui constitue une toute petite part). Et, troisième morceau, la rémunération du capital : l’EBE. Sur le schéma ci-dessous, des amortissements, des bénéfices en réserve et des bénéfices distribués aux actionnaires (dividendes) découle l’épargne brute. Exemple de la croissance des TG / la croissance fordiste : il y a deux définitions au mot fordisme. Le fordisme est d’abord l’apport de Ford (capitaine d’industrie qui a crée l’entreprise automobile) à l’organisation du travail et de la production. Ford a installé la première chaîne de montage en 1913 à Détroit. Il développe la Ford T qui est une véritable innovation à laquelle la chaîne de montage va apporter une innovation supplémentaire qui est la standardisation. Il y a une Ford absolument similaire pour tout le monde. Ce sont des gains de productivité extraordinaire. Entre 1912 et 1916, sa production est multipliée par 10 (grâce à la standardisation des pièces et grâce à la chaîne d’assemblage). Mais uploads/Finance/ croissance-economique-et-partage-des-fruits-de-la-croissance.pdf
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- Publié le Fev 27, 2022
- Catégorie Business / Finance
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