En l’espace d’un an et quelques mois, les pays du monde entier se sont précipit

En l’espace d’un an et quelques mois, les pays du monde entier se sont précipités pour contenir la propagation de la pandémie de COVID-19, un virus dont les dommages et la vitesse de propagation questionnent les systèmes de santé, les stratégies politiques, les modes de travail, les modes de consommation et la résilience des communautés, partout si peu préparées à voir leur quotidien bouleversé si rapidement. Avec l’apparition du premier cas détecté à cause la pandémie de COVID-19 en Décembre 2019 à Wuhan en Chine et vu sa propagation rapide sur le territoire chinois avec un taux de mortalité élevé, l’Organisation Mondiale de la Santé a été par la suite alertée sur le virus et a fini par déclarer le 30 janvier 2020 que cette nouvelle épidémie, et qui s’est étendue à plusieurs régions du monde, constitue « une urgence de santé publique de portée internationale ». Au Maroc, le premier cas détecté du Coronavirus a été enregistré le 02 Mars 2020, le gouvernement a su promptement capitaliser les leçons issues de l’expérience internationale de lutte contre ce virus particulièrement virulent et contagieux. Il a placé la vie du citoyen au premier rang des priorités, en prenant résolument les mesures les plus éprouvées « La fermeture des frontières, des établissements d’enseignement, des espaces publics, de plusieurs entreprises et commerces, Interdiction de déplacement entre les villes, l’instauration d’un confinement strict, L'adoption du télétravail … » pour bloquer la propagation de la pandémie sur son territoire, ce qui lui a permis d’être classé parmi les premiers pays à avoir bien géré cette crise. Toutefois, on ne peut pas nier que malgré toutes ces mesures combinées prises par les autorités gouvernementales, la crise du coronavirus a affecté profondément, les différentes activités sectorielles, de même les revenus des familles et le budget de l’Etat. Cela nous pousse à mener une réflexion et de poser la problématique suivante : Quel est l’impact de la crise sanitaire Covid-19 sur ….. ? Afin d’apporter des éléments de réponses à cette problématique, ce papier sera organisé de la manière suivante : la première partie sera consacrée à un rappel de l’historique des pandémies précédentes qu’a connu l’humanité ainsi que les pertes économiques qu’elles ont générées, la deuxième partie sera dédiée aux retombées du covid-19 sur l’économie marocaine, la troisième partie va projeter les principales mesures prises actuellement par le gouvernement pour faire face aux effets néfastes du covid-19, et en dernière partie nous présenterons des propositions macroéconomiques qui pourraient servir à faire sortir le Maroc de cette dépression économique et faire relancer l’économie dans peu de temps. Le traitement de l’urgence sociale, le choc de l’épidémie, et le confinement auquel a été astreinte la population ont été à l’origine d’un arrêt total ou partiel des activités de plusieurs secteurs, et par conséquent une destruction des postes d’emploi, et une hausse du chômage. L’activité sectorielle a été touchée de manière différenciée selon la nature des secteurs. Ainsi, les secteurs profondément touchés regroupent les activités dépendantes de la demande externe, en raison de la baisse substantielle de la demande adressée au Maroc et des commandes des donneurs d’ordre, la rupture des chaines de valeur et d’approvisionnement mondiales, auxquels s’ajoutent les mesures sanitaires imposées… Il s’agit en première ligne des activités de l’hôtellerie et restauration, des industries du textile-habillement, de la mécaniquemétallurgique et électriques (automobile, aéronautique, électronique…). Des secteurs, pour leur part, ont subi les impacts de la crise mais avec une intensité relativement modérée dont les activités domestiques et les secteurs à l’export (transport, services rendus aux entreprises, commerce…). Des secteurs qualifiés de résilients ont, quant à eux, pu maintenir une croissance positive bien qu’en deçà du rythme d’évolution tendancielle, regroupant des activités domestiques support à l’activité économique (services financiers, télécommunication), des secteurs non marchands administrés (santé, éducation, administration), des activités de production des biens essentiels dans ce contexte de crise (industrie agroalimentaire, industrie pharmaceutique) et des activités à l’export où le Maroc détient une position d’acteur majeur sur la scène mondiale (activités du phosphate et dérivés). Dans ce contexte, l’enquête du haut commissariat au Plan (HCP) sur les effets du Covid-19 sur l’activité des entreprises (avril 2020) a révélé que, près de 142000 entreprises, soit 57% de l’ensemble des entreprises, ont déclaré avoir arrêté définitivement ou temporairement leurs activités. Sur ce total, plus de 135000 entreprises ont dû suspendre temporairement leurs activités tandis que 6300 ont cessé leurs activités de manière définitive. La même enquête indique que, les secteurs les plus touchés par cette crise sont l’hébergement et la restauration avec 89% d’entreprises en arrêt, les industries textiles et du cuir et les industries métalliques et mécaniques avec 76% et 73%, respectivement, ainsi que le secteur de la construction avec près de 60% des entreprises en arrêt. Quant, pour les entreprises qui continuent leurs activités (43% du total des entreprises) malgré la crise sanitaire, la moitié d’entre elles auraient dû réduire leur production pour s’adapter aux conditions imposées par cette situation. 81% d’entre elles l’auraient réduite de 50 % ou plus. S’ajoute à l’effet de cette pandémie, les résultats trimestriels de l’Enquête Nationale sur l’Emploi réalisée par HCP, notamment pour le deuxième trimestre 2020, que correspond à la phase du confinement strict de la population, ont confirmé l’ampleur du choc provoqué par la crise du COVID-19 sur le marché du travail. L’économie marocaine a perdu, entre le deuxième trimestre de 2019 et la même période de 2020, 589000 postes. Cette perte a concerné les deux milieux (520.000 en milieu rural et 69 000 en milieu urbain) et tous les secteurs d’activité économique. En conséquence, le volume de chômage a atteint un record de 1.477.000 personnes au niveau national. Le taux de chômage s’est, de ce fait, réorienté à la hausse passant de 8.1% à 12.3%, au niveau national, de 11.7% à 15,6% en milieu urbain et de 3% à 7.2% en milieu rural. Pour faire face aux effets économiques et sociaux induits par la crise du Covid-19, le gouvernement, sous Hautes Instructions royales, a procédé, en date 15 mars 2020, à la création du Compte d’Affectation Spéciale intitulé « Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus " Covid-19" ». Ce Fonds a été doté d’une enveloppe de 10 milliards dirhams émanant du Budget Général de l’État à laquelle s’ajoute la contribution des régions d’un montant de 1,5 milliard de dirhams. A fin août 2020, le montant global des recettes de ce Fonds s’est établi à 33,725 milliards de dirhams. Ces ressources sont réservées, essentiellement, à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical, en termes d’infrastructures et de moyens supplémentaires à acquérir, dans l’urgence, pour traiter dans de bonnes conditions les personnes atteintes par le virus. Ce Fond est destiné, également, au soutien de l’économie nationale pour faire face aux chocs induits par cette pandémie, à travers les mesures décidées par le Comité de veille Economique (CVE). Ce dernier présidé par le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration (MEFRA), a été mis en place, le 16 mars 2020 et est composé de plusieurs départements ministériels, de la Banque Centrale et du secteur privé. Il est chargé d’une part, de suivre de près l’évolution de la situation économique à travers des mécanismes rigoureux de suivi et d’évaluation, et d’autre part, d’identifier les mesures appropriées en termes d’accompagnement des secteurs affectées par la crise. Pour ce faire, le CVE a adopté une démarche d’action, qui a parmi ces objectifs stratégiques, premièrement, le soutien aux ménages opérant dans le secteur informel dont l’activité a été fortement affaiblie du fait du confinement sanitaire, ce qui permet à ces ménages de subvenir à leurs besoins essentiels, deuxièmes, l’appui aux entreprises en difficultés pour faire face à leurs engagements afin d’éviter les pertes d’emplois et les faillites, mais aussi en créant les condition permissives pour un redémarrage fluide lors de la phase post-confinement. Partant de ces objectifs, le CVE a structuré son approche d’action autour de trois lignes directrices pour juguler les effets déjà ressentis de la crise et de préparer la sortie de la crise. D’abord, la phase de la résistance, marquée par l’opérationnalisation des mesures transversales qui s’appliquent à tous les secteurs, avec une priorité accordée aux ménages vulnérables, aux salariés et aux entreprises qui ont arrêté leur activité suite au confinement obligatoire. Les mesures retenues durant cette phase ont été financées directement par le Fonds Covid-19. Il s’agit, essentiellement, de : L’octroi d’une indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2.000 dirhams et le maintien des prestations relatives à l’AMO et des allocations familiales au profit des salariés affiliés à la CNSS en arrêt partiel ou total du travail. Le coût de total de cette opération supporté par le Fonds Covid-19 avoisine près de 6,3 milliards de dirhams à fin juin 2020 ; Le versement d'indemnités aux ménages opérant dans le secteur informel (disposant ou non du RAMED) dont le montant varie selon la taille du ménage (de 800 dirhams à 1.200 dirhams). Près de 5,5 millions de ménages dont 45% uploads/Finance/ dissertation-covid-19-au-maroc.pdf

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  • Publié le Mai 14, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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