1 Place de l’Algérie dans le monde des TIC Lamri DOUDI, Département d’Informati

1 Place de l’Algérie dans le monde des TIC Lamri DOUDI, Département d’Informatique, Université de Sétif 19000 Sétif (Algérie) Chabane KHENTOUT, Département d’Informatique, Université de Sétif 19000 Sétif (Algérie) Mahieddine DJOUDI, Laboratoire SIC, Université de Poitiers Bat. SP2MI, 86960 Futuroscope Cedex (France) Résumé Dans cet article, nous allons présenter une étude sur la place de l’Algérie dans le domaine de l’Internet. Ainsi, après un retour rapide sur l’histoire de l’Internet en Algérie, nous présentons l’état actuel de l’Internet et du commerce électronique dans le monde en situant exactement la position de l’Algérie dans le concert mondial. Par la suite, nous exposons quelques initiatives pilotes d’usage de l’Internet dans les différents secteurs de l’économie nationale et particulièrement le commerce électronique Notre souci majeur en effectuant cette étude, est motivé par le fait que le développement de systèmes et de plates-formes informatiques adaptés doit tenir compte de la réalité socio-économique algérienne et les perspectives d’avenir. 1 Introduction La maîtrise et l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent aujourd’hui un grand défi dans le processus d’édification de la société d’information et le développement de la nouvelle économie fondée sur le savoir. Les TIC constituent un enjeu majeur pour les pays en voie de développement dans l’espoir d’accélérer la modernisation de leur économie et de combler les écarts qui se creusent de plus en plus avec les pays développés. Dans ce contexte, l’Algérie a multiplié depuis quelques années les initiatives tendant à favoriser l’accès à ces technologies en tant qu’outils modernes de communication et d’échanges. Mais si l’usage de l’Internet comme technologie de l’information et de la communication se généralise de plus en plus en Algérie, son implication dans le développement économique reste très limitée. Ceci est sans doute dû, en grande partie à l’absence d’une politique de formation et de recherche sur les moyens et les méthodes à adopter pour l’intégration de cet technologie dans les différents secteurs de l’activité économique. Nous pensons, que le développement des TIC en Algérie doit inévitablement passer par une étude minutieuse de ces technologies afin de bien comprendre leurs apports d’une part, et leur faculté d’adaptation à notre système socio-économique d’autre part. Notre démarche se veut une réflexion dans ce sens visant de façon particulière, la mise en lumière des perspectives qui s’offrent à nous, notamment en ce qui concerne la prise en compte des caractéristiques spécifiques de notre système avec les moyens humains et matériels dont disposent le pays. Nous partons du postulat que l’impact de l’intégration des TIC ne peut en définitif être que positif, nous insistons cependant sur la nécessité pour ces technologies d’être préalablement pensées 2 Bref historique de l’Internet en Algérie Internet a fait son entrée en Algérie en 1991 par le biais de l’Association Algérienne des Utilisateurs d’UNIX et la collaboration de l’Association des Scientifiques Algériens (ASA) à travers une connexion avec l’Italie. En 1993, le CERIST (Centre de recherche et d’information scientifique) une structure universitaire publique devient l’unique fournisseur d’accès aux services Internet ou ISP. Puis en 1995, Internet a connu un plus large essor et une plus grande démocratisation (même à un nombre limité). Vient l’année 1998 qui dévoile la volonté des décideurs à ouvrir le domaine aux opérateurs privé. En 1999, l’exploitation d’Internet est réellement ouverte aux concurrents privés qui en mars 2000 ont atteint le nombre de 18 fournisseurs de services Internet (FAI ou ISP). Durant le triosième trimestre 2000, de nouveaux agréments ont été délivrés à dix (10) nouveaux fournisseurs devenat ainsi 28 ISP en Algérie. Actuellement, plus de 80 entreprises sont agréées. Les autorisations d’agrément sont délivrées par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Au début du mois de juin 2000, durant la réunion du Conseil des Ministres, les débats sur des services souples et flexibles de télécommunications et d’Internet étaient parmi les sujets prioritaires. Le secteur des télécommunications est en trains de vivre de profonds changements mais très en retard par rapport à l’évolution de l’Internet dans le monde [1]. 2 3 Etat de l’Internet dans le monde 3.1 Indice de l’accès numérique L'Union internationale des télécommunications (ITU), une agence des Nations unies, a créé un nouvel indice, baptisé DAI (Digital Access Index), pour mesurer la "fracture numérique" dans le monde. L’organisme a ausculté 178 pays en passant au crible le développement et la qualité des infrastructures télécoms, l'utilisation de l'internet et le prix des accès, le tout rapporté au niveau d'études et d'éducation des usagers. Le coût d’un accès à internet par rapport au revenu moyen de la population d'un côté; le niveau d’éducation de l'autre: ces deux paramètres sont essentiels pour accélérer l’adoption des nouvelles technologies de l'information, selon l’ITU. «Jusqu’à présent, des infrastructures limitées ont toujours été considérées comme le frein principal à la réduction de la fracture numérique», explique Michael Minges, membre de la section Marché, économie et finance de l’ITU. «Notre recherche démontre, pourtant, que l’accessibilité des prix et l’éducation sont des facteurs importants.» Son verdict, publié en novembre 2003, n’a rien de vraiment surprenant, même s’il bouscule certaines idées reçues: au classement des nations les mieux loties, les dix premiers pays sont tous européens ou asiatiques, à l’exception du Canada, qui apparaît en dixième position. Les pays nordiques se distinguent particulièrement puisque la Suède arrive en tête avec un indice de 0,85, devant le Danemark (0,83), l’Islande (0,82), la Corée (0,82). Viennent ensuite la Norvège, les Pays-Bas, Hong-Kong, la Finlande, et Taïwan, tous à 0,79. Les États-Unis (0,78) se classent "seulement" en 11e position. La France est 23e, ex aequo avec l’Italie, la Nouvelle Zélande et la Slovénie (0,72). Selon la nomenclature de l’ITU, tous ces pays ont un niveau d’accès élevé aux nouvelles technologies. Sans surprise, la plupart des pays africains (Zimbabwe, Kenya, Cameroun, Sénégal, Côte d’Ivoire…) se trouvent à l’autre bout de l’échelle, dans la catégorie niveau d’accès médiocre. Entre ces deux extrêmes, l’organisme distingue plusieurs pays qui ont misé sur ces technologies comme moyen de développement: les Émirats Arabes Unis, avec le projet «Internet City» à Dubaï, est la première nation arabe à apparaître dans le classement (32e position, 0,64). Il souligne également le dynamisme du «Multimedia Super Corridor» en Malaisie (44e, 0.57) et de la «Cyber City» sur l’Ile Maurice (60e, 0.50). Ce classement est intégré dans l’édition 2003 du rapport sur le développement des télécommunications dans le monde, que l’ITU publie lors du Sommet mondial sur la société de l’information, à Genève, les 10 et 12 décembre 2003 [2], [3], Les moteurs de recherche Voici le classement des moteurs de recherche sur le web, les plus utilisés au monde durant le mois de septembre 2002 [4] Rang Moteur % en sept 2002 1. Google 55,1 % 2. Yahoo 20,6 % 3. MSN Search 9,4 % 4. AOL Search 3,5 % 5. Terra Lycos 3,0 % 6. Altavista 2,4 % 7. Ixquick 1,7 % Tableau 1 les moteurs de recherche les plus utilisés De ce tableau on retient essentiellement la dominance du moteur de recherche google. Lancé en 1998, Google a été fondé par Larry Page et Sergey Brin, de l’université de Stanford, en Californie. Google doit son nom ludique et un peu barbare à une formule mathématique, 1 suivi de 100 zéros (le googol). Un chiffre supérieur au nombre de particules dans l’univers : beaucoup y voient la mesure de l’ambition du moteur de recherche. Leur coup de génie a été de mettre au point une technique de recherche par algorithmes permettant en un clin d’œil de sélectionner les pages “web” les plus pertinentes sur tous les thèmes possibles et imaginables, à une époque où seuls les initiés parvenaient à ne pas se noyer dans l’océan des informations disponibles sur la toile. Prisé des surdoués de l’Internet comme de profanes, Google est si populaire qu’il est entré dans le langage courant sous la forme du verve “google”. On “google” un thème, un restaurant, etc. A l’inverse de ses concurrents comme Yahoo ! qui offrent toute une palette de services Internet, Google reste un pur moteur de recherche et se contente de proposer des textes, des photos et de l’actualité. La société vit de ses revenus publicitaires et de la vente de sa technologie aux plus grosses entreprises américaines et mondiales dont Time Warner et même son concurrent Yahoo !. Plus le commerce en ligne se développe, plus l’Internet va attirer la publicité, et Google a de toute évidence la capacité de gêner les grands portails. Il 3 revendique déjà plus de 150.000 annonceurs participant à travers l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie, à son programme “recherche et publicité”. Google pourrait générer une capitalisation boursière de 25 milliards de dollars, ce qui situerait sa valeur au-delà de celle du géant du commerce en ligne Amazon (22 milliards environ). Une somme d’importance pour une entreprise qui emploie seulement un millier de personne et dispose de 21 bureaux dans le monde. En restant sur son métier de base de moteur de recherche, Google n’a pas omis d’affûter ses armes pour affronter le marché des liens publicitaires sur lequel uploads/Finance/ douidi.pdf

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  • Publié le Oct 09, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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