1 EPREUVE : Economie SUJET du : 11/06/2022 Consigne : Lisez attentivement le te

1 EPREUVE : Economie SUJET du : 11/06/2022 Consigne : Lisez attentivement le texte et effectuez les différentes tâches. Texte : La pandémie de COVID-19 paralyse l’économie des pays riches autant que celle des pays pauvres, mais, pour nombre de pays fragiles et de pays à faible revenu, le choc économique sera amplifié par la perte des envois de fonds de l’étranger — les sommes d’argent que les travailleurs migrants et invités envoient dans leur pays d’origine. Les flux d’envois de fonds à destination des pays fragiles et des pays à faible revenu sont tout à la fois un ballon d’oxygène pour les ménages et une source de recettes fiscales dont ces pays ont grand besoin. En 2018, ils se sont élevés à 350 milliards de dollars, surpassant l’investissement direct étranger, l’investissement de portefeuille et l’aide étrangère parmi les sources de revenus émanant de l’étranger. Une chute de ces flux risque d’accentuer les pressions économiques, budgétaires et sociales pesant sur les gouvernements de ces pays qui peinent déjà à s’en sortir en temps normal. Les envois de fonds sont des transferts de revenus privés contracycliques, c’est-à-dire qu’ils sont transférés par les migrants dans leur pays d’origine lorsque celui-ci enregistre un choc macroéconomique. Ils assurent ainsi les familles restées dans le pays d’origine contre les chocs de revenus, et ils soutiennent et lissent la GSU "La METHODE" CONTACTS : 66-362-243 / 95-965-965 LIEU : CS EMERITE de Godomey, vons TALON non loin de la clinique BIOSSO REVISION BAC G2-G3 EDITION 2022 2 consommation. Ils financent aussi la balance commerciale et sont une source de recettes fiscales pour les gouvernements de ces pays qui comptent sur la taxe sur la valeur ajoutée, la taxe professionnelle et la taxe sur le chiffre d’affaires (Abdih et al., 2012). Dans cette pandémie, l’effet de contraction qu’aurait un tarissement des envois de fonds requiert une mobilisation mondiale — pas seulement dans l’intérêt des pays pauvres, mais aussi dans celui des pays riches. Premièrement, la communauté mondiale doit prendre conscience qu’il est souhaitable de maintenir autant que possible les migrants là où ils sont, dans leur pays d’accueil. Garder les migrants sur leur territoire aide les pays d’accueil à maintenir et redémarrer les services essentiels de leur économie et permet de maintenir le flux des envois de fonds, même s’il est très réduit, vers les pays bénéficiaires. Deuxièmement, les pays donateurs et les institutions financières internationales doivent également intervenir pour aider les pays d’origine des migrants à combattre la pandémie, mais aussi à amortir le choc de la perte de ces flux de revenus privés, au moment où les pays fragiles et les pays à faible revenu en ont le plus besoin. Les envois de fonds sont des flux de revenus qui synchronisent le cycle économique de nombreux pays destinataires avec celui des pays d’origine. Lorsque tout va bien, c’est une relation dans laquelle chacun trouve son compte, car elle fournit une main-d’œuvre dont les pays d’accueil ont besoin pour nourrir leur économie et des revenus dont les familles ont grand besoin dans le pays d’origine des migrants. Cependant, ce lien étroit entre le cycle économique des pays d’accueil et celui des pays bénéficiaires n’est pas dénué de risque. En effet, les chocs frappant l’économie des pays d’accueil des migrants — tel celui causé par la pandémie de COVID-19 — peuvent se transmettre à l’économie des pays bénéficiaires des fonds. Ainsi, pour un pays bénéficiaire qui reçoit 3 des envois de fonds représentant au moins 10 % de son PIB annuel, une baisse de 1 % de l’écart de production (l’écart entre la croissance réelle et la croissance potentielle) observée dans le pays d’accueil tend à réduire de presque 1 % l’écart de production dans le pays bénéficiaire (Barajas et al., 2012). Or les envois de fonds représentent bien plus de 10 % du PIB dans de nombreux pays, à commencer par le Tadjikistan et les Bermudes, où leur part est supérieure à 30 % (graphique 2). Le coup que la pandémie portera aux flux d’envois de fonds pourrait être encore plus grave que lors de la crise financière de 2008, et ce au moment même où les pays pauvres sont aux prises avec l’impact de la COVID-19 sur leur économie. Les travailleurs migrants qui perdent leur emploi enverront probablement moins de fonds à leur famille dans leur pays d’origine. Les pays bénéficiaires perdront une importante source de revenus et de recettes fiscales au moment où ils en ont le plus besoin (Abdih et al., 2012). En fait, selon la Banque mondiale, les flux d’envois de fonds devraient diminuer d’environ 100 milliards de dollars en 2020, soit une baisse d’environ 20 % par rapport à leur niveau de 2019 (graphique 3). Le solde budgétaire et la balance commerciale en souffriraient, et la capacité des pays à financer le service de leur dette serait réduite. Pour les banques des pays d’origine des migrants, les flux d’envois de fonds sont une source peu coûteuse de financement des dépôts, car ils ont une motivation altruiste. Malheureusement, ces banques vont probablement voir leurs frais de fonctionnement augmenter, et leur capacité à octroyer des crédits — que ce soit au secteur privé ou pour financer les déficits publics — s’en trouvera très diminuée (Barajas et al. 2018). En outre, le secteur privé, qui a généralement des difficultés d’accès au crédit — principalement les travailleurs indépendants et les petites et moyennes entreprises —, sera 4 probablement confronté à une perte du financement lié aux envois de fonds, outre un resserrement des conditions d’octroi de crédits imposées par les banques. Questions : I. Compréhension du texte 1. Expliquez les expressions suivantes: - revenus privés contracycliques - Les travailleurs migrants - Le service de leur dette - le secteur privé 2. Dites la conséquence de la baisse des transferts de revenus privés par les migrants sur les gouvernements de leur pays d’origine 3. Selon le texte, pourquoi est-il souhaitable de maintenir les migrants dans leur pays d’accueil ? 4. Dégagez l’idée générale du texte II.Maîtrise des connaissances 1. Présentez la politique d’industrialisation par substitution des importations (contenu et trois avantages). 2. Citez les modes de financement de l’entreprise 3. Différenciez les modes de recrutement 4. Citez les étapes du recrutement 5. Différenciez : formation qualifiante et formation diplômante 6. Donnez les objectifs de l’internationalisation des entreprises 7. Citez les formes d’internationalisation des entreprises III. Mini-dissertation Commentez cette affirmation de l'auteur du texte : « La pandémie de COVID-19 paralyse l’économie des pays riches autant que celle des pays pauvres… ». uploads/Finance/ economie-du-11-06-2022.pdf

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  • Publié le Aoû 25, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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