N°7013 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€. USA : 2,1

N°7013 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com POINT DE VUE OPPOSITION À SAADANI AU FLN LES CONTESTATAIRES HAUSSENT LE TON L ’ambassadeur du Maroc, Abdallah Belkeziz, qui a fi nalement écourté son séjour à Rabat, a été soumis hier à la «question» au niveau du ministère des Affaires étrangères, dans le sillage de la grave violation des locaux du consulat d’Algérie à Casablanca. (Suite page 2) Hassan Moali ● Un communiqué ferme a sanctionné, hier, la réunion des membres du comité central du FLN qui s’était tenu la veille à Alger, à leur tête Abderrahmane Belayat, Abdelkrim Abada, des moudjahidine et plusieurs cadres siégeant au sein du CC. B. NOUIOUA INQUIÉTUDES AU SUJET D’UNE DÉPRÉCIATION DU DINAR LIRE EN PAGE 4 LIRE L’ARTICLE DE SAÏD RABIA EN PAGE 3 ■ Les jeunes recrutés dans le cadre du dispositif du préemploi demandant à être intégrés, de manière permanente, dans leur poste de travail, ont été réprimés hier devant le Palais du gouvernement. Ils menacent de multiplier les actions de protestation dans les prochains mois. LIRE L’ARTICLE DE RABAH BELDJENNA EN PAGE 7 ILS DEMANDENT LA PERMANISATION DES JEUNES DU PRÉEMPLOI RÉPRIMÉS LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT À TUNIS MOURAD SELLAMI EN PAGE 11 ■ TUNISIE Le Dialogue national au point mort PUBLICITÉ LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 4 novembre 2013 ÉDITION DU CENTRE PHOTO :D. R. PHOTO : B. SOUHIL L’AMBASSADEUR DU MAROC CONVOQUÉ AU MAE Rabat «regrette» mais ne s’excuse pas… RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT ÉCONOMIE EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 ET 21 POI D ANCIEN GOUVERNEUR DE LA BANQUE CENTRALE D’ALGÉRIE Suite de la page 1 D ans une déclaration du mi- nistère des Affaires étran- gères rendue publique au terme de cette audition, il a été rap- pelé à l’ambassadeur du royaume du Maroc la «demande pressante» formulée, vendredi dernier, au- près du chargé d’affaires de son ambassade pour obtenir le «plus rapidement possible» des expli- cations circonstanciées sur «la violation inacceptable des locaux consulaires algériens à Casablan- ca et la profanation impardon- nable de l’emblème national, le jour même de la célébration du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre». Et comme on pouvait s’y attendre, l’envoyé du roi n’a pas été chargé de présenter les excuses de son gouvernement pour le grave préju- dice moral et symbolique causé à l’Algérie. Abdallah Belkeziz s’est contenté, hier, d’exprimer les «re- grets de son gouvernement», sou- ligne la déclaration du ministère des Affaires étrangères. L ’ambassadeur a informé le dépar- tement de Ramtane Lamamra que le ministre des Affaires étrangères du royaume du Maroc s’était entre- tenu avec l’ambassadeur d’Algérie à Rabat le jour même de la viola- tion de l’enceinte consulaire algé- rienne pour «condamner cet acte inadmissible». Il a aussi assuré que le mis en cause, ce désormais tris- tement célèbre fauteur de troubles, Hamid Enaânaâ, l’homme par qui le scandale est arrivé, a agi seul et qu’il est aux arrêts en attendant d’être présenté, le 20 novembre, devant le procureur. Suffisant pour éteindre le feu de la colère en Algé- rie ? Pas sûr. DES «REGRETS» MAIS PAS D’EXCUSES Pas certain aussi que l’aveu d’un «acte inadmissible» par l’ambas- sadeur non assumé publiquement et encore moins assorti d’excuses, comme l’exigent les usages di- plomatiques en pareilles circons- tances, fasse retomber la tension. Autant dire que cette plaidoirie du représentant du Maroc n’a pas vraiment convaincu les res- ponsables algériens qui lui ont signifié que l’Algérie «n’accorde pas de crédit à la thèse de l’‘‘in- cident isolé’’ et encore moins au ‘‘fait divers’’». M. Lamamra et ses collaborateurs en veulent pour preuve «des éléments visuels de preuve entourant le double forfait perpétré par un individu faisant partie d’un groupe de manifes- tants hostiles à l’Algérie et à ses hauts responsables». Une façon de signifier, presque diplomatique- ment, que l’Algérie est quasiment convaincue que le coup était pré- médité, voire commandité. Il est donc clair que le ministère des Affaires étrangères ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans sa volonté de se faire justice après la provocation de Casablanca. Signe de cette volonté de tirer cette affaire au clair, le MAE a demandé officiellement à l’ambassadeur marocain que les autorités algé- riennes soient associées, «selon une forme appropriée et conformé- ment à la pratique internationale», à l’enquête pour déterminer les faits et s’assurer que les suites appropriées ont été engagées après cet incident «particulièrement grave». LA RESPONSABILITÉ DU MAROC ENGAGÉE A l’appui, le MAE a rappelé à l’ambassadeur que les auto- rités marocaines ont, en vertu de «l’article 31 de la Conven- tion de Vienne sur les relations consulaires», l’obligation spéciale de prendre les «mesures néces- saires pour protéger les locaux consulaires et empêcher qu’ils ne soient envahis et que la paix du poste consulaire ne soit trou- blée ou sa dignité amoindrie». La déclaration du MAE suggère ainsi que l’Algérie pourrait être amenée à se plaindre auprès de l’ONU. Le département de Ram- tane Lamamra n’a pas manqué de souligner à l’ambassadeur «toute la responsabilité du gouvernement marocain» dans la création du «climat de tension et d’escalade» qui prévaut actuellement. Il lui a également réaffirmé la «nécessité d’une prise de position claire et sans équivoque de sa part quant à l’impératif du respect des sym- boles de l’Etat algérien en toutes circonstances». L ’ambassadeur du Maroc, qui n’était pas en mesure de répondre aux demandes algé- riennes, a pris note, d’après nos sources, le temps d’en référer à son gouvernement. C’est donc une «fin et suite» de cette mini- crise diplomatique entre Alger et Rabat, surtout que le souverain alaouite a commis une entorse tout aussi grave aux us diplomatiques en manquant à son devoir de pré- senter les vœux de circonstance au peuple algérien à l’occasion du 1er Novembre. Au lieu de ce geste de détente, il a hélas préféré tirer un feu nourri contre l’Algérie et son emblème avant de se tirer à… Abu Dhabi. Hassan Moali El Watan - Lundi 4 novembre 2013 - 2 L ’ A C T U A L I T É L’AMBASSADEUR DU MAROC CONVOQUÉ AU MAE Rabat «regrette» mais ne s’excuse pas… L’ambassadeur du royaume du Maroc, Abdallah Belkeziz, a été convoqué, cet après-midi, au siège du ministère des Affaires étrangères où il lui a été rappelé la demande pressante formulée vendredi dernier auprès du chargé d’affaires de son ambassade pour obtenir le plus rapidement possible des explications circonstanciées sur la violation inacceptable des locaux consulaires algériens à Casablanca et la profanation impardonnable de l’emblème national, le jour même de la célébration du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre. L’ambassadeur a exprimé les regrets de son gouvernement et a indiqué que le ministre des Affaires étrangères du royaume du Maroc s’est entretenu avec l’ambassadeur d’Algérie à Rabat le jour même de la violation de l’enceinte consulaire algérienne pour «condamner cet acte inadmissible». Il a été rappelé à l’ambassadeur que l’Algérie n’accorde pas de crédit à la thèse de l’«incident isolé» et encore moins au «fait divers», et ce, sur la base d’une analyse rigoureuse des éléments visuels de preuves entourant le double forfait perpétré par un individu faisant partie d’un groupe de manifestants hostiles à l’Algérie et à ses hauts responsables. Dans ce contexte, les autorités algériennes demandent à être associées, selon une forme appropriée et conformément à la pratique internationale, à l’enquête pour déterminer les faits et s’assurer que les suites appropriées ont été engagées à la suite de cet incident particulièrement grave. Il a été également fait observer à l’ambassadeur, M. Belkeziz, que les autorités marocaines ont, en vertu que l’article 31 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires, l’obligation spéciale de prendre les mesures nécessaires pour protéger les locaux consulaires et empêcher qu’ils ne soient envahis et que la paix du poste consulaire ne soit troublée ou sa dignité amoindrie. Le ministère des Affaires étrangères, qui souligne toute la responsabilité du gouvernement marocain dans la création du climat de tension et d’escalade qui prévaut actuellement, réaffirme la nécessité d’une prise de position claire et sans équivoque de sa part quant à l’impératif du respect des symboles de l’Etat algérien en toute circonstance. Alger, le 3 novembre 2013. DÉCLARATION DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES RÉACTIONS L’ONEC DÉNONCE UN ACTE CRIMINEL Le secrétariat national de l’Organisation des enfants de chouhada a dénoncé, hier dans un communiqué, l’atteinte au drapeau national survenue au Maroc le jour de la célébration du 1er Novembre. L’organisation de Tayeb El Houari a qualifié cet acte de «criminel». Elle exige des autorités marocaines de «punir sévèrement les auteurs» et de «présenter des excuses aux autorités algériennes». L’ONEC estime que les agresseurs et auteurs «de cet acte d’agression ont été poussés par le makhzen et ses alliés». Celle-ci interpelle les autorités algériennes à prendre «toutes les mesures pour mettre fin à ces agissements vils». R. N. RASSEMBLEMENT À MAGHNIA Hier matin, des dizaines de jeunes, représentant des associations uploads/Finance/ el-watan-du-04-11-2013.pdf

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  • Publié le Jan 17, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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