NOURRIR SA TÊTE SANS AFFAMER SON CŒUR Erik Giasson NOURRIR SA TÊTE SANS AFFAMER
NOURRIR SA TÊTE SANS AFFAMER SON CŒUR Erik Giasson NOURRIR SA TÊTE SANS AFFAMER SON CŒUR Six questions pour trouver l’équilibre Je dédie ce livre à mon père qui m’a donné un modèle de réussite tant sur le plan humain que sur le plan professionnel. Je le dédie aussi à mes six enfants et au septième à venir, je l’espère, bientôt. Introduction Mon parcours atypique a de quoi marquer les esprits. J’ai d’abord été fils et petit-fils de médecins pratiquant à Saint-Vincent-de-Paul (Laval). Dès mon plus jeune âge, j’ai dû assumer un rôle d’hyperperformant où le succès passe par le regard des autres et un rôle où, pour exister et être heureux, il faut posséder un statut social élevé et n’être rien de moins que le meilleur. Diplômé de HEC Montréal, mon ascension fulgurante dans le monde de la finance me mènera de Montréal à New York, en passant par Toronto. À seulement 26 ans, je deviens cambiste sénior d’une grande banque canadienne. Puis, à 28 ans, je décroche un poste de vice-président chez Morgan Stanley, à Wall Street, une des plus grandes firmes de courtage au monde. Huit ans plus tard, je suis chef des placements et vice-président sénior d’une importante firme de placement. J’ai également été un actionnaire important, gestionnaire et administrateur de cette firme. À 43 ans, je réalise finalement mon rêve ultime: travailler pour le plus gros fonds spéculatif macro de la planète. Je vis alors dans l’abondance et la richesse lorsque, en 2008, lors de la crise financière, je perds mon emploi, mon rôle, et que tout s’écroule. Les épreuves de la vie s’accumulent. À travers mes souffrances, j’ai entrepris une transition de vie et j’ai découvert le yoga, ce qui me sauvera assurément d’un suicide. Le yoga me permettra non seulement de survivre, mais aussi de devenir qui je suis maintenant. Dans les épreuves d’un cancer, de pertes d’emploi et de séparations de couple, j’ai appris à revoir mes priorités. En 2010, j’effectue un virage à 180 degrés et deviens le parfait yogi, faisant plusieurs voyages en Inde, à Maui (Hawaï), et séjournant dans des ashrams, des temples, à la recherche de ma vérité. Au fil des années, j’ai voulu transmettre mes apprentissages avec intégrité et authenticité, soit par l’entremise de mes livres, de mes conférences, ou encore par le coaching que j’exerce auprès de gestionnaires, de professionnels et d’entrepreneurs. Une des bases de mes apprentissages, dont je parle dans mon premier livre, Le courage de réussir, mais aussi dans les diverses conférences que je donne, ce sont les cinq grandes leçons de vie que j’ai apprises, qui visent à mieux combler nos différents besoins. Celles-ci peuvent, selon moi, s’appliquer à toutes les sphères de l’activité humaine. Je les ai regroupées sous l’acronyme ALVAC (pour Acceptation, Liberté, Vérité, Action et Confiance). Rapidement, je vous les présente: – L’acceptation permet d’accueillir toutes les choses dont on n’est pas maître. Ce qui ne veut pas dire être d’accord ou abandonner; il s’agit plutôt de ne pas se battre contre le côté naturel de la vie, entre autres le fait que rien n’est permanent. Lorsque nous réussissons à accepter de façon intuitive, nous comblons notre besoin de sécurité. – La liberté, c’est savoir se libérer du besoin du regard des autres. Nous cherchons trop souvent l’approbation des gens, ce qui peut expliquer que nous allions parfois à l’encontre de nos vraies valeurs pour être estimés par les autres. La seule et unique liberté que nous possédons est celle d’être qui nous sommes vraiment et d’agir selon notre cœur et notre conscience dans le respect de nos valeurs et de notre essence propre. Lorsque nous agissons de la sorte, nous comblons notre besoin de reconnaissance. – La vérité se manifeste lorsque nous décidons de ne plus vivre dans l’illusion. La vie est souvent comme un diaporama et nous nous retrouvons à projeter nos peurs et nos désirs sur la vie au lieu de permettre à la vraie vie – sans filtre! – de traverser nos yeux. À partir du moment où nous comblons nos besoins de sécurité et de reconnaissance, nous nous rendons compte que la vérité, ce n’est plus à propos de nous, mais à propos de ce qui se trouve devant nos yeux. Dans cette vérité qui traverse nos yeux, nous pouvons voir nos réels besoins, et ce, dans toutes les sphères de la vie humaine. C’est uniquement dans cette vérité que l’on comble notre besoin de connexion et d’amour. – L’action consiste à agir à partir de notre liberté afin de combler notre besoin de vérité. Il ne s’agit plus de réagir pour se sécuriser ou recevoir de la reconnaissance dans l’illusion, mais de s’engager dans toutes les sphères de notre vie; amoureuse, personnelle, professionnelle et même économique, écologique, sociale, politique et autres. C’est seulement lorsque nous créons un lien entre notre liberté et la vérité que nous comblons notre besoin de réalisation de soi. – On réussit à faire confiance lorsqu’on a assimilé les quatre premières leçons d’ALVAC et que l’on comprend qu’on ne peut contrôler le fruit de nos actions, mais seulement nos actions et notre intention. Faire confiance signifie vivre au-delà de la polarité succès/échec en redéfinissant les résultats comme une occasion d’apprentissage. Bien qu’un succès soit toujours plus agréable qu’un échec, il faut, dans les deux cas, y trouver une leçon, une façon de grandir et de devenir une meilleure personne humaine. Le paradoxe est qu’on a besoin de sécurité, mais si on pouvait toujours tout savoir et tout maîtriser, la vie serait vraiment ennuyante. Nous avons besoin de variété, de défis! Quand on réussit à faire confiance à la vie, on comble ce dernier besoin humain. Au-delà de ces considérations, je me suis mis à réfléchir aux insatisfactions qui minent notre vie professionnelle et qui finissent par se répercuter sur notre vie personnelle. En effet, nous consacrons souvent à notre travail les plus belles heures de la journée ainsi que les plus belles années de notre vie. Pourquoi ces moments au travail engendrent-ils autant de réactions négatives, de la souffrance, de la dépression, du stress, de l’anxiété? Pourquoi consacrer autant d’heures à quelque chose qui nous vide plutôt que de nous combler? Qu’est-ce qui nous éteint au lieu de nous éclairer? Nous nous servons souvent de notre travail pour assurer notre sécurité, mais aussi pour recevoir de la reconnaissance. Et, chaque fois que nous en manquons, nous travaillons plus fort pour en avoir davantage. C’est une course sans fin, un problème insoluble. Si nous sommes en manque de sécurité et de reconnaissance, il n’existe rien sur le plan professionnel qui puisse combler cette faim insatiable. Nous seuls avons le pouvoir de la satisfaire. C’est pourquoi chaque humain doit trouver sa mission. Cette mission, qui est propre à chacun, est ce que nous devons accomplir ultimement, ce qui nous comblera véritablement. Être sans mission, c’est errer sans but, c’est se construire une vie idéale tout en demeurant vide, alimenté par ses peurs au lieu d’être nourri par qui on est véritablement. Sans mission, ou avec la mauvaise mission, on se retrouve rapidement malheureux sur le plan professionnel. On a beau avoir choisi un métier qu’on aime, on finit par critiquer le patron, l’entreprise, les clients, l’industrie tout entière. On va donc souvent se mettre à la recherche d’un changement à l’extérieur de nous. J’ai moi-même commis cette erreur en pensant, à une certaine époque, que devenir un yogi parfait me mènerait au bonheur ultime. J’avais fait table rase de ma carrière en finance, même si c’était un domaine dans lequel j’avais beaucoup de talent. En devenant yogi, j’avais l’impression d’accomplir ma mission. Et j’avais tort… Je nourrissais mon cœur, mais j’affamais ma tête! Lorsque j’étais arbitragiste, c’était tout le contraire: je nourrissais ma tête, mais mon cœur n’était pas rassasié… Trouver sa mission n’est pas une mince tâche. Pour y arriver, il faut se défaire de certaines croyances, il faut comprendre réellement qui on est et quels sont nos valeurs, nos talents, et comment ces valeurs et talents peuvent contribuer à mieux nous définir. Au-delà de nos plus belles heures et de nos meilleures années, je crois que nous sommes sur la terre pour une raison: donner à partir de ce que nous avons à donner afin de combler un ou plusieurs besoins pour le bien commun. Incarner sa mission peut passer aussi bien par le bénévolat que par le travail, mais comme nous consacrons beaucoup de temps au travail, pourquoi ne pas aligner notre travail sur notre mission? Pourquoi ne pas être en union avec le professionnel et la personne humaine derrière ce dernier? J’ai choisi de vous présenter six questions essentielles. Celles-ci risquent de vous bousculer, de vous forcer à réfléchir, mais aussi de vous inciter à faire le point sur votre vie. Les réponses à ces questions vous permettront de déterminer votre mission et la façon de l’accomplir. Une fois que vous y arriverez, vous éprouverez un sentiment de bien-être, de réalisation de soi, de paix et de uploads/Finance/ erik-giasson-nourrir-sa-tete-sans-affamer-son-coeur-six-questions-pour-trouver-l-x27-equilibre-2019-pdf.pdf
Documents similaires









-
27
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 09, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.9534MB