Romain Corraze Dominante Affaires Internationales IDRAC Lyon MME 4 Mémoire de f

Romain Corraze Dominante Affaires Internationales IDRAC Lyon MME 4 Mémoire de fin d’étude "Comment les producteurs de vin français peuvent ils faire face à la concurrence des producteurs de vin du nouveau monde ?" Je ne sais combien il faut, sur la colline en flamme, De peine, de sueur et de soleil cuisant Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme ; Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant, Car j’éprouve une joie immense quand je tombe Dans le gosier d’un homme usé par ses travaux, Et sa chaude poitrine est une douce tombe Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux. Charles Baudelaire, extrait de Les Fleurs du mal Remerciements Au cours de ces cinq mois passés au sein dans la société Collin-Bourisset, plusieurs personnes ont été particulièrement attentives quand à mon intégration parmi le personnel et au bon déroulement de mon stage. Ces personnes ont ainsi contribué à me rendre cette expérience très instructive, tant sur le plan humain que professionnel. Je tiens donc ainsi à remercier chaleureusement : Monsieur Bertrand de Cuyper, gérant de la société, pour la confiance qu’il m’a accordé dans la réalisation de mes projets et le temps qu’il a pu me consacrer dans mes recherches. Madame Sabine Lecoeur, responsable marketing de Collin-Bourisset et également ma tutrice en entreprise tout au long de ce stage, pour ses précieux conseils et sa confiance. L’ensemble du personnel des sociétés Collin-Bourisset et Loron & Fils pour leur accueil et leur bonne humeur, ayant contribués au déroulement de ce stage dans les meilleures conditions Je tiens également à remercier grandement : Nathalie Louisgrand-Thomas, ma tutrice de stage à l’IDRAC, pour sa disponibilité et ses conseils m’ayant permis de mener à bien la rédaction de ce mémoire. 3 Remerciements 2 Table des matières 3 Introduction 6 Partie 1 : La société Collin-Bourisset : Une “vieille dame” expérimentée 8 I. Collin-Bourisset au coeur du marché des vins et spiritueux 8 I.1 Présentation et organisation générale de l’entreprise 8 I.2 Une entreprise bien intégrée et en mutation 9 I.3 Présentation de la maison-mère 10 II. Analyse de l’environnement, du marché et portrait de l’environnement viticole mondial 13 II.1 Un marché globalisé 13 II.2 Environnement internedu marché des vins et spiritueux 13 II.2.1 La "déconsommation" : un constat préoccupant 13 II.2.2 Une demande hétérogène ou certains produits vedettes prédominent 16 II.2.3 Instabilité du marché et perçée du Nouveau Monde 17 II.2.4 Synthèse du marché et perspectives pour l'avenir 19 II.3 Environnement externe et appréciation du risque 22 II.3.1 Matrice PEST 22 II.3.2 Modèle de PORTER 23 Partie 2 : Intégration au sein de Collin-Bourisset et déroulement des missions 27 I. Silk, un concept fort à lancer sur le marché 27 II. Marketing ponctuel et outils managériaux de motivation 30 III. Travaux de recherche et prospection internationale 31 IV. Un axe de développement primordial : la refonte du site internet 32 4 Partie 3 : Analyse théorique de la problématique 34 "Comment les producteurs de vin français peuvent ils faire face à la concurrence des producteurs de vin du Nouveau Monde ?" Introduction 34 I. De la différentiation à l’uniformisation : la naissance d’un nouveau consommateur 34 I.1 Le Nouveau Monde : un goût pour tous 34 I.2 Conséquences de la standardisation 36 II. La stratégie de succès des nouveaux producteurs : un exemple à suivre ? 37 II.1 Les stratégies du succès 38 II.2 Le Nouveau Monde et le marché du haut de gamme : une stratégie de diversification à redouter ? 40 II.3 La place du marketing et la vision à long terme comme moteur de croissance 41 II.4 Un jeu concurrentiel faussé ? 43 III. Enjeux et démarches de la riposte tricolore 45 III.1 Le savoir-faire français : des connaissances qui s’exportent 45 III.2 Une vision vers l’avenir 46 III.3 S’adapter et évoluer par rapport au marché : une priorité dans toutes les démarches 47 Conclusion de la partie 3 49 Partie 4, Préconisation pour l’entreprise et le secteur viticole français 50 I. Répondre aux éxigences du marché 50 I.1 Développer les notions de fiabilité et de lisibilité de l’offre 51 II. Accroître la compétitivité par l’élargissement des pratiques culturales et oenologiques 51 II.1 Vers une irrigation contrôlée 51 II.2 Assouplir la réglementation des cépages 52 II.3 Du copeau de bois dans les vins français ? 53 5 III. Evoluer dans l’air du temps 54 III.1 Internet : une carte de visite sur le monde 54 III.2 S’allier pour mieux contrôler 55 IV. Renforcer la dynamique du métier 57 IV.1 Innover et échanger 57 IV.2 S’adapter au présent pour mieux préparer l'avenir 59 IV.2.1 L'attrait de la marque 59 IV.2.2 Attirer une nouvelle clientèle et intensifier la concurrence 60 Conclusion générale 62 Sources 64 Ouvrages: 64 Magasines et presse quotidienne: 65 Contacts: 66 Site web: 66 Support de cours: 67 Filmographie 67 Annexes 68 Plan Annexes 68 6 Introduction Mondialement reconnue et véritable fer de lance de l’agriculture française, la viticulture tricolore a depuis toujours, de par son histoire et ses traditions, jouie d’une notoriété privilégiée. Des siècles de tradition ont permis aux grands crus et vins d’exception de s’imposer largement sur le marché mondial. En 2002, la France a produit 50 millions d’hectolitres de vin sur les 257,8 millions du marché mondial, faisant d’elle le premier producteur en volume (source : VINIFLHOR) La consommation mondiale de vin a légèrement augmenté de 1996 à 2002, pour finalement atteindre 223 millions d’hectolitres consommés en 2003. Au dernier salon de Joint-venture, le cabinet d’étude britannique IWSR/GDR a annoncé des prévisions tablant sur 31,66 milliards de bouteilles commercialisées, soit 237,515 millions d’hectolitres, pour l’année 2008 : une augmentation de 6,3% depuis 2003. Des chiffres qui laissent déjà supposer une concurrence rude entre producteurs et négociants, sur un marché déjà très concurrentiel. Car le milieu des années 1980 a marqué un tournant majeur et critique au cœur du marché vinicole mondial : de nouveaux producteurs émergent d’Amérique, d’Océanie, d’Afrique, et comptent bien rivaliser avec les productions françaises. La hausse des prix des vins français, la baisse de leurs exportations en volume ressenties depuis 1998, laissent petit à petit une place grandissante aux producteurs de la partie Sud du globe. Ainsi, en 2006, l'Afrique du Sud, l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, le Pérou, l'Uruguay, l'Australie et la Nouvelle-Zélande représentent 21,4 % du volume des exportations mondiales, contre 1.7% dans les années 1980 (Source : Organisation internationale de la vigne et du vin). Ils concentreraient également un peu plus de 18% de la production mondiale. Une explosion qui amène 7 de nombreuses incertitudes aux producteurs français, fragilisant une suprématie longtemps concédée. Le climat concurrentiel international très fort représente alors une problématique majeure pour l’avenir du vin français. A ce jour soucieux de leur avenir à long terme, les producteurs tentent tant bien que mal depuis quelques années de restructurer les fondations de leur métier. Nous verrons comment une démarche de revalorisation des cépages français s’oriente de plus en plus vers un marketing audacieux et la mise en place de plans promotionnels innovants. Quelles sont les stratégies mises en place par ces pays émergents, leurs facteurs clés de succès ? Dans quelle mesure les producteurs français souffrent ils de cette concurrence et quelles sont les différences perceptibles entre la France et eux, tant au niveau technologique qu’au niveau juridico-légal ? Ainsi, en d’autres termes, comment les producteurs de vin français peuvent-ils faire face à la concurrence des producteurs de vin des pays du Nouveau-Monde ? 8 Partie 1 : L’entreprise Collin-Bourisset, une « vieille dame » expérimentée I. Collin-Bourisset au cœur du marché des vins et spiritueux. I.1 Présentation et organisation générale de l’entreprise La société Collin-Bourisset exerce le métier de négociant en vin depuis 1821, ce qui en fait l’une des plus anciennes maisons dans le Beaujolais, une « vieille dame » sur le marché du Beaujolais, pour reprendre l’expression utilisée par son gérant, Monsieur De Cuyper. Filiale de la société mère Loron & Fils et localisée à Crêches-sur-Saône, elle est spécialisée dans la production de vins Beaujolais et de vins Mâconnais et évolue ainsi sur le marché des vins et spiritueux. La société commercialise également une gamme de vins génériques issus d’accords partenariaux, une sélection d’appellations de Bourgogne, mais aussi de vins mousseux. L’entreprise emploie 13 personnes. Monsieur De Cuyper est le gérant de la société. L’équipe commerciale « export » se compose de trois personnes, tout comme l’équipe commercial « France ». Il y a cinq personnes qui sont en charge de la production et de la logistique, regroupé notamment dans les métiers de caviste et de chefs de cave. Dotée d’un capital de 120 000 €, elle a réalisé pour l’année 2006 un chiffre d’affaire de 3 300 000 €. Pour la même année, 30% du chiffre d’affaires a été réalisé en Grand export (Canada, Etats-Unis, Australie, Corée, Taïwan, Japon, …) et 22% en Europe. L’entreprise réalise donc plus de la moitié de son chiffre d’affaire à l’étranger. En termes de répartition de ces ventes par uploads/Finance/ memoire-idrac.pdf

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  • Publié le Fev 23, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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