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1 3 / Le contenu de cette fiche est la propriété de CrossKnowledge. Toute reproduction ou représentation en dehors d’un usage privé est interdite. Le bilan est l’état financier qui recense, à un instant donné, l’ensemble des actifs d’une entreprise (ie. ses avoirs) et leur contrepartie : le passif, c’est-à-dire l’ensemble de ses moyens de financement (capitaux propres et dettes). Cette présentation du bilan est dite patrimoniale : elle constitue en effet une photographie instantanée du patrimoine de l’entreprise, propriété des actionnaires. Elle présente également un intérêt pour le créancier qui veut évaluer le risque auquel il s’expose en octroyant des crédits à l’entreprise. Les principes fondamentaux du bilan Le double niveau de lecture du bilan : patrimonial et économique • Dans une optique patrimoniale, l’entreprise se caractérise par un ensemble d’avoirs et de dettes recensés dans le bilan, dont le solde constitue la valeur comptable des capitaux propres apportés par les actionnaires, ce qui peut encore s’écrire : Ensemble des avoirs = Capitaux propres + Dettes Actif du bilan = Passif du bilan • Dans une optique économique, il s’agit d’identifier les emplois (besoins) de l’entreprise et les modes de financement (ressources) mis en place pour y faire face : Ensemble des emplois = Ensemble des ressources (classées par origine) L’équilibre du bilan et le principe de comptabilité en partie double En vertu de l’équilibre global du bilan, une opération qui fait augmenter certains actifs doit être compensée simultanément : • Soit par la diminution d’autres actifs. • Soit par l’augmentation du passif, pour un même montant. Ce jeu d’écriture illustre le principe de comptabilité en partie double. Dans les deux cas, l’équilibre global du bilan est ainsi préservé. Prenons le cas d’une machine achetée comptant par l’entreprise. Le prix d’acquisition de la machine est inscrit à l’actif du bilan (d’où un accroissement de l’actif). En contrepartie, cet achat engendre une diminution de trésorerie, à l’actif, du même montant. L’opération n’affecte pas l’équilibre du bilan : le montant de l’actif reste égal à celui du passif à l’issue de la transaction. Un corollaire de cette « mécanique comptable » est que le solde des produits et des charges de l’entreprise sur une période donnée, c’est-à-dire le résultat, est égal à la variation des capitaux propres entre les bilans de début et de fin de période. Ce sont deux traductions comptables équivalentes d’un même phénomène : la création (ou destruction, en cas de résultat net négatif) de richesse revenant aux actionnaires. Qu’est-ce qu’un bilan ? 2 3 / Le contenu de cette fiche est la propriété de CrossKnowledge. Toute reproduction ou représentation en dehors d’un usage privé est interdite. Les éléments fondamentaux du bilan La composition de l’actif L’actif est constitué de deux grands postes : • Les actifs immobilisés : ils regroupent les biens durables (dans le sens où ils ne disparaissent pas à la première utilisation) nécessaires à l’activité de l’entreprise. On distingue les immobilisations incorporelles (brevets, marques, fonds de commerce, etc.), les immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, machines, etc.) et les immobilisations financières (titres financiers du type actions ou obligations que l’entreprise ne pourra convertir en liquidités qu’à longue échéance : les titres de participation au capital d’autres entreprises, par exemple). • Les actifs circulants : ce sont les actifs destinés à être consommés ou cédés dans le cadre du cycle d’exploitation, par opposition à l’actif immobilisé que le cycle d’exploitation ne détruit pas. Autrement dit, ils ont vocation à « tourner » au cours du cycle d’exploitation (d’où le terme « circulants »). Ce sont les stocks (de matières premières, de produits en cours de transformation et de produits finis), les créances clients (ventes non encore réglées par ces derniers), les placements financiers réalisables à court terme (c’est-à-dire susceptibles d’être convertis en liquidités dans l’année) et les valeurs disponibles (liquidités, quasi-liquidités du type dépôts de banques, etc.). La composition du passif Le passif se compose : • Des capitaux propres apportés par les actionnaires. Ils englobent à la fois : le capital social (qui représente les apports initiaux des différents actionnaires, majorés d’éventuelles augmentations de capital), les réserves et reports à nouveau (qui sont constitués des bénéfices antérieurs non distribués) et le résultat du dernier exercice. • Des dettes de l’entreprise, contractées (à court, moyen ou long terme) auprès des banques, des fournisseurs, de l’État, etc. La prise en compte des amortissements et des provisions L’actif immobilisé de l’entreprise se déprécie avec le temps, sous l’effet de l’usure et de l’obsolescence. Les amortissements L’amortissement est la constatation comptable de cette perte de valeur : chaque année l’entreprise inscrit dans ses charges un certain montant (dit dotation aux amortissements) censé correspondre à la perte de valeur subie par les immobilisations. Celles-ci sont donc inscrites à l’actif du bilan pour leur « valeur nette » (sous-entendu : nette des amortissements). Supposons par exemple qu’un actif immobilisé ayant une durée de vie prévisionnelle de 5 ans soit acquis pour un montant de 100. Si l’amortissement est linéaire (c’est-à-dire que les charges d’amortissement sont constantes) la société constatera une dotation de 20 (= 100 ÷ 5) chaque année. En fin de deuxième année, la valeur nette du bien s’élèvera à 60 = 100 - 2 × 20, c’est-à-dire la différence entre la valeur initiale et la valeur cumulée des dotations sur les deux années. La perte de valeur enregistrée depuis l’achat constitue l’amortissement total. Les provisions Les provisions correspondent à une dépréciation comptable liée à des événements incertains mais susceptibles d’occasionner une charge future. Ainsi un litige entraînant un procès donnera lieu à l’enregistrement d’une provision dont le montant représente la perte que la société s’attend à subir à l’issue du procès. 3 3 / Le contenu de cette fiche est la propriété de CrossKnowledge. Toute reproduction ou représentation en dehors d’un usage privé est interdite. Quelle est l’utilité de la lecture patrimoniale du bilan ? Le calcul du patrimoine des actionnaires La lecture patrimoniale permet de reconstituer le patrimoine des actionnaires, qui sont les propriétaires de la société. Le patrimoine des actionnaires se calcule comme le solde des avoirs de la société (actif) et de ses dettes. Ce solde, appelé « situation nette », n’est autre que le montant des fonds propres. Comptablement, la situation nette représente les investissements historiques qu’ont réalisés les actionnaires. Financièrement, lorsqu’on réévalue chacun des postes d’actif et de passif figurant au bilan, on obtient une situation nette « réévaluée » qui traduit la valorisation du patrimoine des actionnaires. L’analyse de liquidité La liquidité mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes d’une échéance donnée en mobilisant ses avoirs disponibles à la même échéance. L’analyse de liquidité consiste à classer : • Les actifs en fonction de leur échéance. • Les dettes en fonction de leur date d’exigibilité. Les actifs liquides (à moins d’un an) correspondent généralement aux éléments circulants : ce sont les actifs qui, dans le processus d’exploitation, doivent être transformés en cash la même année, c’est-à-dire à court terme. À l’inverse, les actifs immobilisés seront a priori toujours au bilan dans un an. La liquidité est assurée si les actifs liquides couvrent les dettes à court terme. Le risque pour l’entreprise vient de ce que l’exigibilité des dettes suit un échéancier et est donc certaine, tandis que la liquidité de l’actif circulant est très aléatoire. Rien ne garantit à l’entreprise qu’elle pourra vendre ses stocks avant une échéance donnée. L’analyse de solvabilité Le bilan peut être utilisé comme un indicateur de la solvabilité d’une entreprise. La solvabilité d’une entreprise traduit en effet l’aptitude de celle-ci à faire face à ses dettes en cas de liquidation, c’est-à-dire en cas d’arrêt de l’exploitation et de mise en vente des actifs. L ’entreprise sera qualifiée d’insolvable si sa situation nette est négative : autrement dit, si ses actifs à leur valeur de liquidation ne permettent pas de couvrir l’ensemble de ses dettes. uploads/Finance/ esfi301-fr-fr.pdf
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- Publié le Dec 13, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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