Chapitre {…..} : LE COURANT MARXISTE Marx (1818 -1883) est né en Prusse, de fam

Chapitre {…..} : LE COURANT MARXISTE Marx (1818 -1883) est né en Prusse, de famille aisée, cultivée et libérale (père avocat), il entre à l’université de Bohn en Droit-Philosophie. Il fait une thèse sur Epicure. Faisant partie des hégéliens de Gauche, le gouvernement le refuse en tant que professeur. Il sera successivement expulsé de la France (1845), de la Belgique (1848), puis d’Allemagne, il s’installera en Angleterre dans la misère malgré l’aide de son ami Engels. 1. Les apports de Marx Le 19ème siècle voit le capitalisme industriel se développait rapidement et dominait peu à peu toutes les structures économiques et sociales. Toutefois, dans le même temps, la condition ouvrière se détériore, les salaires sont très bas, les conditions de travail précaires et la dépendance économique accrue. Les excès de ce capitalisme font naître à la fois un mouvement de contestation syndical (le socialisme) et une réflexion d’ensemble sur les rouages et l’avenir du capitalisme (le marxisme). Marx étudie en effet la société capitaliste anglaise, première nation industrielle afin d’en tirer certaines lois. Il s’agit avant tout d’une étude historique du développement et de l’essor du capitalisme. Cette critique du capitalisme est contenue dans son œuvre majeure1 « Le capital » publié en quatre tomes. A. La recherche de la plus-value Le courant marxiste s’oppose à la théorie libérale en démontrant que l’organisation capitaliste de la société aboutit à l’exploitation de la plus grande partie de la population par les détenteurs des moyens de production. La société se divise donc en deux grandes classes qui s’affrontent : le prolétariat (qui détient la force de travail) et la bourgeoisie (qui détient le capital). L’affrontement de ces classes s’effectue dans le cadre du processus de production. Marx distingue deux sphères importantes : celle de l’échange de 1 Les principaux travaux de Marx sont : la Lutte des Classes en France (1850) ; Le 18 Brumaire de L.N Bonaparte (1852) ; La contribution à l’économie politique (1857) ; Salaires, prix et profits (1865) ; Le capital I (1867) ; La guerre civile en France (1871) ; Critique du programme de Gotha (1875) ; Le Capital II et III (1895) ; Le Capital IV (1905). marchandises et du cycle MAM (marchandises, argent, marchandises) ; celle de la production et du cycle AMA ‘ (capital avancé, marchandise, produit obtenu). A = C + V C : utilisation des machines et des matières premières, ce capital constant ne procure aucun surplus capitaliste ; V : sert à avancer les salaires de la main d’œuvre, il est la seule source de valeur créée et directement proportionnel au temps de travail. Marx part du principe que la Force de travail (seule source de valeur) n'est pas payée par le capitaliste au prorata de la valeur qu'elle a permis de créer, mais marchandise comme les autres, à sa valeur d'échange (qui suite à la théorie du minimum vital, correspond au temps de travail exigé pour produire les biens nécessaires à sa reproduction). Le capitaliste récupère à son profit la différence qui constitue la plus-value (ou encore surtravail). Ce qui donne : A' = C + V + pl. pour que A < A'. B. La crise du capitalisme Pour Karl Marx, la crise du capitalisme est inéluctable, et ceci pour plusieurs raisons : Les décisions des agents économiques ne sont pas coordonnées. D’une part, la production et la consommation sont des opérations disjointes. Les biens sont produits pour être vendus en échange de monnaie, et non pour satisfaire la demande, ce qui entraîne des désajustements entre production et consommation. D’autre part, l'investissement est réalisé par les entreprises capitalistes dans les branches susceptibles de procurer des taux de profit élevés sans pour autant qu'une demande effective soit assurée. Si l’économie est décomposée en deux sections productives : l'une de biens de production (section I), l'autre de biens de consommation (section II). L'absence de coordination de l'investissement empêche la réalisation permanente des conditions d'équilibre d'une telle économie. L'économie capitaliste fait apparaître un problème de sous- consommation ouvrière. L'entrepreneur individuel, en cherchant à maximiser ses profits, va faire pression sur les salaires qui représentent un coût. Or ces salaires sont un élément de la demande effective (cette situation devrait s'accentuer avec la croissance du salariat). Ceci caractérise une situation de surproduction par rapport à la demande effective. Le marché va sanctionner cette surproduction en entraînant une baisse des prix qui va elle-même provoquer une baisse du taux de profit. Cette baisse du taux de profit. Cette baisse du taux de profit va inciter les capitalistes à investir dans d'autres activités. Le taux de profit joue ainsi le rôle de régulateur des désajustements. La chute des prix et du taux de profit provoque une baisse de la production, de l'emploi, et du pouvoir d'achat. C'est la dépression. Enfin, la recherche d’une plus-value toujours plus importante (notamment grâce à des salaires bas, salaires bas, que Marx appelle, Minimum de Subsistance) et la concurrence entre capitalistes devraient provoquer une paupérisation des ouvriers et un blocage dans le développement du système capitaliste. Cette contradiction doit entraîner la destruction du capitalisme et l’avènement du socialisme (l’un des fondements de l’idéologie socialiste repose sur l’abolition des moyens privés de production, source d’exploitation du prolétariat, il faut lui substituer des moyens collectifs de production). 2. La théorie de la Régulation, un prolongement de la pensée marxiste La théorie de la régulation trouve son origine dans une critique sévère et radicale du programme néoclassique qui postule le caractère autorégulateur du marché. Elle r du marché. Elle entend pour cela bénéficier des apports de disciplines voisines telle que l’histoire, la sociologie, les sciences politiques et sociales avec lesquelles elle entretient de multiples relations (emprunt et transformation de notions, importations d’hypothèses, exploration de quelques questions identiques ou voisines). Une hypothèse fondatrice de la théorie de la régulation concerne l’historicité fondamentale du processus de développement des économies capitalistes : dans ce mode de production, l’innovation organisationnelle, technologique, sociale, devient permanente et met en mouvement un processus dans lequel les rapports socio-économiques connaissent une transformation, tantôt lente et maîtrisée, tantôt brutale et échappant au contrôle et à l’analyse. Le pari de la théorie de la régulation est donc d’historiciser les théories économiques. Enfin la théorie de la régulation se donne pour ambition d’expliquer avec le même ensemble d’hypothèses des problèmes tels que le chômage, le progrès technique, la construction européenne... Ses chefs de file son R. Boyer, M. Aglietta .... Dans son ouvrage La théorie de la régulation : une analyse critique, Robert Boyer (1986) précise que la généralisation de l'échange marchand rend les crises possibles. Il introduit une notion intermédiaire, celle de régime d'accumulation, suggérant que de telles contradictions peuvent être surmontées: « On désignera sous ce terme l'ensemble des régularités assurant une progression générale et relativement cohérente de l'accumulation du capital, c'est à dire permettant de résorber ou d'étaler dans le temps les distorsions et déséquilibres qui naissent en permanence du processus lui- même » (1986, p. 46). En ce sens, les crises économiques majeures sont des crises de mutation entre une régulation ancienne qui ne permet plus la croissance économique et une nouvelle régulation qui permettra de résoudre les causes profondes de la crise. L'origine même de ces régularités apparaîtra au travers des formes institutionnelles, définies comme la codification d'un ou plusieurs rapports sociaux fondamentaux. R. Boyer introduit cinq formes institutionnelles (la monnaie, le rapport salarial, la concurrence, les modalités d'adhésion au régime international, l'Etat) intervenant dans la détermination du régime d'accumulation. Cet ensemble de concepts intermédiaires permet à Boyer de définir la notion de régulation : « On qualifiera de mode de régulation tout ensemble de procédures et de comportements, individuels et collectifs, qui a la triple propriété de : reproduire les rapports sociaux fondamentaux à travers la conjonction de formes institutionnelles historiquement déterminées, soutenir et piloter le régime d'accumulation en vigueur, assurer la compatibilité dynamique d'un ensemble de décisions décentralisées » (1986, p. 54). Le mode de régulation décrit ainsi comment les formes institutionnelles à travers leurs moyens d'actions, conjuguent et contraignent les comportements individuels tout en déterminant les mécanismes d'ajustement sur les marchés. Ces moyens d'action au nombre de trois, sont les suivants: La loi, la règle ou le règlement, définis au niveau collectif, ont pour vocation d'imposer, par la coercition, directe ou symbolique et médiatisée, un certain type de comportement économique aux groupes et individus concernés. La recherche d'un compromis, issu de négociations, insistant sur le fait que ce sont les agents privés ou des groupes qui partant de leurs intérêts propres, aboutissent à un certain nombre de conventions régissant leurs engagements mutuels. L'existence d'un système de valeurs ou de représentations suffisant pour que la routine la routine remplace la spontanéité et la diversité des pulsions et initiatives privés. De tels exemples se retrouvent dans les croyances religieuses, dans les règles de bonne conduite, dans les vues sur l'avenir selon Keynes... uploads/Finance/ expose-1.pdf

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  • Publié le Sep 04, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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