REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union- Discipline-Travail Année-universitaire : 202

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union- Discipline-Travail Année-universitaire : 2021-2022 EXPOSE DE MACRO-ECONOMIQUE MODELE DE CROISSANCE KEYNESIENE : LE MODELE D’HARROD-DOMAR CLASSE : LP2 TCF EE EXPOSANTS : BAKAYOKO MARIAME FLAN CESSEROUA MURIELLE MEITE MAZE NOURA YEO MIFOUGO GRACE EMMANUELLA Chargé du cours : DR. KAKOU 1 SOMMAIRE INTRODUCTION I. ORIGINE DU MODELE HARROD-DOMAR II. DEFINITION DU MODELE HARROD-DOMAR III. HYPOTHESE GENERALE DU MODELE HARROD-DOMAR IV. MODELE DE DOMAR 1. La capacité de croissance et le taux de croissance 2. La double nature de l’investissement 2.1. L’effet capacité de l’investissement 2.2. L’effet revenue de l’investissement 3. La nécessité d’un taux à l’équilibre 4. L’investissement, remède et cause V. MODELE DE HARROD 1. Le taux de croissance 1.1 Taux de croissance Réel 1.2 Taux de croissance garantie 1.3 Taux de croissance Naturel 2. Instabilité de croissance VI. MODELE DE HARROD-DOMAR VII. LES LIMITES DU MODELE HARROD-DOMAR CONCLUSION 2 INTRODUCTION Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'intérêt pour les problèmes de croissance économique a conduit les économistes à formuler des modèles de croissance de différents types. Ces modèles traitent et mettent l'accent sur les divers aspects de la croissance des économies développées. Ils constituent en quelque sorte des images stylisées alternatives d'une économie en expansion. Une caractéristique commune à tous est qu'ils sont basés sur l'analyse keynésienne de l'épargne-investissement. Le premier et le plus simple des modèles de croissance, le modèle Harrod-Domar, est le résultat direct de la projection de l'analyse keynésienne à court terme dans le long terme. Bien que les modèles Harrod et Domar diffèrent dans les détails, ils sont similaires en substance. On peut appeler le modèle de Harrod comme la version anglaise du modèle de Domar. Ces deux modèles mettent l'accent sur les conditions essentielles pour atteindre et maintenir une croissance régulière. Harrod et Domar attribuent un rôle crucial à l'accumulation de capital dans le processus de croissance. En fait, ils soulignent le double rôle de l'accumulation du capital. De ce fait notre analyse contribuera a montré les différences ainsi que les similitudes dans le modèle de Harrod et celui de Domar 3 I. ORIGINE DU MODELE HARROD-DOMAR Le modèle Harrod-Domar adapte la Théorie générale de Keynes. Alors que cette dernière porte sur le court terme, le modèle vise à l'adapter au long terme. Le modèle de Harrod-Domar fait ressortir le caractère instable de la croissance économique (voir croissance déséquilibrée), et la nécessité de l'intervention étatique. Dans le modèle Harrod-Domar, rien ne garantit qu'une économie soit sur un sentier de croissance stable. Ce modèle a été présenté, dans des formulations proches, par deux économistes keynésiens : Roy Forbes Harrod en 1939 dans un article intitulé « An essay in dynamic theory », publié dans l’Economic Journal, repris et complété en 1948 dans l'ouvrage Toward a dynamic economics et Evsey Domar en 1947 dans un article intitulé « Expansion and Employment » publié dans l’American Economic Review. Le modèle de Harrod et celui de Domar sont proches, même si leurs problématiques ne sont pas identiques. Domar ne cherchait qu'à attirer l'attention des Keynésiens sur les effets de l'investissement sur le plein emploi au-delà de la courte période tandis que Harrod visait à dynamiser la théorie keynésienne pour en faire un modèle de la croissance de long terme. Domar abandonnera d'ailleurs son modèle au profit du modèle néoclassique de Solow. DEFINITION DU MODELE HARROD-DOMAR Le modèle de Harrod-Domar souligne l’importance de l’épargne et de l’investissement en tant que déterminants clés de la croissance. Le modèle de croissance de Harrod -Domar est un modèle de croissance et non une stratégie de croissance 4 Un modèle de croissance : permet d’expliquer comment la croissance s’est produite et commebnt elle peut se reproduire à l’avenir Une stratégie de croissance : sont les éléments qu’un gouvernement peut introduire pour reproduire les résultats suggérés par le modèle II. HYPOTHESES GENERALES DU MODELE HARROD-DOMAR Un niveau de revenu de plein emploi existe déjà. Il n'y a pas d'ingérence du gouvernement dans le fonctionnement de l'économie. Le modèle est basé sur l'hypothèse d'une « économie fermée ». En d'autres termes, les restrictions gouvernementales au commerce et les complications causées par le commerce international sont exclues. Il n'y a pas de décalage dans l'ajustement des variables, c'est-à-dire que les variables économiques telles que l'épargne, l'investissement, le revenu, les dépenses s'ajustent complètement au cours de la même période. La propension moyenne à épargner (PMS) et la propension marginale à épargner (PmS) sont égales. PMS = PmS ou écrit en symboles S/Y= ∆S/∆Y La propension à épargner et le « coefficient de capital » (c'est-à-dire le capital-production) sont donnés constants. Cela revient à supposer que la loi des rendements constants opère dans l'économie en raison de la fixité du rapport habitant-production. Le revenu, l'investissement, l'épargne sont tous définis au sens net, c'est-à- dire qu'ils sont considérés en plus de l'amortissement. Ainsi, les taux d'amortissement ne sont pas inclus dans ces variables. L'épargne et l'investissement sont égaux au sens ex ante et au sens ex post, c'est-à-dire qu'il existe une égalité comptable et fonctionnelle entre l'épargne et l'investissement. Ces hypothèses visaient à simplifier la tâche de l'analyse de la croissance ; ceux- ci pourraient être assouplies plus tard. III. MODELE DE DOMAR Evsey Domar, économiste nord-américain, né en 1914, montre les limites de l’analyse keynésienne dès 1946-47 dans son article "Expansion et emploi". Pour lui, l’investissement est une dépense mais aussi une variation du stock de capital qui dégage des capacités de production. 5 1. La capacité de production et le taux de croissance Selon Domar, pour analyser le processus de la croissance, il faut voir l’investissement non seulement comme un instrument générateur de revenu (comme pour Keynes), mais aussi comme un créateur de capacités de production. Selon Domar, une économie en plein emploi avec un revenu de plein emploi et avec un investissement annuel, peut s’attendre à que ce niveau de plein emploi soit maintenu. Cependant, s’il y a eu investissement, forcément il y a eu une formation de capital, et donc, s’il y a eu une formation de capital, forcément, les capacités de production de l’économie ont augmenté. Alors, si ce niveau de revenu de plein emploi est maintenu, les capacités de production crées resteront inutilisées, on aura du chômage. A ce moment-là, c’est un niveau de revenu supérieur qui permettra d’écouler ce supplément de capacité de production et éviter ainsi le chômage. La solution au problème du chômage réside donc dans un revenu croissant. Le problème que se pose alors Domar, c’est : si l’investissement augmente la capacité de production et crée du revenu, quel doit être le taux de croissance de l’investissement de manière à rendre l’augmentation du revenu égale à celle de la production pour que des capacités de production ne restent pas inutilisées ? 2. La double nature de l’investissement Domar essaie d’établir une telle équation. Cette équation représente les deux natures de l’investissement : L’effet revenu, du côté de la demande et l’effet capacité, du côté de l’offre. 2.1 L’effet « capacité » de l’investissement Premièrement, il définit comme “moyenne de la productivité potentielle sociale de l’investissement". Moyenne, car il se réfère à la productivité de toutes les usines, les nouvelles qui ont été créés avec l’investissement, et celles qui existaient déjà. Dans d’autres termes, indique l’augmentation de la capacité de production qui accompagne chaque dollar investi et non pas la croissance du revenu produite par chaque dollar investi. Soit I l’investissement annuel de l’économie. Il définit alors = accroissement possible pour l’économie. C’est le côté de l’offre de l’équation. Si est élevé cela indique que l’économie est capable d’augmenter sa production relativement vite : la question est de savoir si cette 6 capacité accrue amènera à une plus grande production ou à un chômage. Cela dépendra du comportement du revenu monétaire. 2.2 L’effet « revenue » de l’investissement C’est le revenu dégagé par l’accroissement de l’investissement, c’est tout simplement la théorie du multiplicateur de Keynes et représente le côté de la demande de l’équation : Où propension marginale à épargner 3. La nécessite d’un taux à l’équilibre A l’équilibre dynamique la masse de revenu crée par l’accroissement de l’investissement (effet revenu) doit permettre d’écouler la masse supplémentaire de biens produits par l’accroissement des capacités de production (effet capacité). Pour qu’il n’y ait pas de capacités de production inutilisées il faut que l’effet capacité et l’effet revenu dégagés par la variation de l’investissement soient égaux : = (3) Cette dernière équation définit le taux de croissance annuel de l’investissement nécessaire au maintien du plein emploi sans gaspillage de capacités de production. Ce taux nécessaire de croissance est . Domar veut faire remarquer le fait que l’accroissement du revenu n’est pas fonction du montant investi, il est fonction de l’accroissement de l’investissement. C’est la totalité de l’investissement qui accroît la capacité de production (côté gauche de l’équation (2)), mais seule la part correspondante à un accroissement de cet investissement augmente le revenu national. 4. L’investissement, remède et cause 7 Dans ce modèle, est très difficile à faire varier et fait qu’on ne puisse obtenir uploads/Finance/ expose-de-macroeconomie.pdf

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  • Publié le Jan 16, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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