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www.fruitrop.com L’avocat en République dominicaine Dossier du mois Agrumes Dossier du mois Agrumes n°237 Novembre/décembre 2015 Version française Raisin de table de contre-saison La banane de Guadeloupe et Martinique Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite 1 n°237 Novembre/décembre 2015 LE POINT SUR... Éditeur Cirad TA B-26/PS4 34398 Montpwellier cedex 5, France Tél : 33 (0) 4 67 61 71 41 Fax : 33 (0) 4 67 61 59 28 Email : info@fruitrop.com www.fruitrop.com Directeur de publication Hubert de Bon Directeurs de la rédaction Denis Loeillet et Eric Imbert Rédactrice en chef Catherine Sanchez Infographie Martine Duportal Iconographie Régis Domergue Site internet Actimage Chef de publicité Eric Imbert Abonnements www.fruitrop.com Traducteurs James Brownlee, Simon Barnard Imprimeur Impact Imprimerie n°483 ZAC des Vautes 34980 Saint Gély du Fesc, France ISSN Français : 1256-544X Anglais : 1256-5458 Deux versions française et anglaise © Copyright Cirad Tarif abonnement annuel 300 euros HT / 8 numéros par an (éditions papier + électronique) Ce document est réalisé par l’Observatoire des marchés du département PERSYST du CIRAD à l’usage exclusif des abonnés. Les données pré- sentées sont de source fiable, mais le CIRAD ne peut être tenu responsable de toute erreur ou omission. Les prix publiés ne peuvent être en aucun cas considérés comme des prix de transac- tion. Leur but est d’éclairer sur les tendances et les évolutions à moyen et long terme des marchés. Cette publication est protégée par copyright, tous droits de reproduction et de distribution interdits. Dernière chance. Va-t-on enfin agir ? C’est la question, en forme de coup de gueule, qui se pose après la vraisemblable détection en Méditerranée (plus précisément en Algarve, au Portugal) d’un premier foyer de la forme la plus dévastatrice du greening des agrumes. La zone en danger n’est pas n’importe laquelle : il s’agit du Bassin méditerranéen dans son ensemble, premier pôle d’exportation d’agrumes au monde. Et, pas plus que le nuage de Tchernobyl, la bactérie du greening ne connaît les frontières. Les enjeux économiques et sociaux sont là, illustrés grandeur nature et in vivo par la citriculture floridienne, en passe de crever de la maladie avec ses 185 000 ha de vergers, ses 62 000 salariés et ses 5 milliards de dollars de retombées économiques, malgré les efforts colossaux des professionnels et de l’administration. Les conséquences seraient évidemment décuplées en Méditerranée, où viennent s’ajouter des problématiques de fixation de population dans des zones fragiles et d’absence de production alternative assurant un niveau de valeur ajoutée similaire. Les enjeux nutritionnels sont là eux aussi, la Méditerranée fournissant en plus de ses marchés locaux près des deux tiers des agrumes — principale source de vitamine C — commerciali- sés de par le monde. Ceux qui depuis des années agitent le chiffon rouge ont été poliment écoutés, mais l’ombre d’un réseau d’épidémiosurveillance méditerranéen, si nécessaire et si peu coûteux au regard des enjeux, n’existe même pas sous forme de brouillon. Toutes les structures qui interviennent de près ou de loin sur cette filière ont failli durant le temps de la prévention, elles peuvent encore se rattraper maintenant que le temps de l’action est venu. Eric Imbert Sommaire En direct des marchés (E. Imbert, D. Loeillet, C. Dawson, P. Gerbaud, T. Paqui, R. Bright) p. 2 OCTOBRE 2015 • Banane : Commentaire de Fairtrade sur « le Royaume-Uni, leader incontesté du marché des bananes conventionnelles et labellisées » — Prix de la purée en Europe en septembre 2015 — Coup d’arrêt à la progression de la consommation de banane dans l’UE. • Agrumes : Agrumes d’Espagne : le psylle africain gagne du terrain — Du jus d’orange, oui... mais de Floride — Variété d’orange du mois : la Salustiana — Pakistan : moins de Kinnow exportables en 2015-16 — Le Maroc desservi par cinq services du groupe CMA CGM — Variété de petits agrumes du mois : la Clemenvilla — prix des jus en Europe en septembre 2015 — Agrumes d’Argentine : bilan mitigé de la campagne 2015. • Fruits et légumes tempérés : Les exportations chiliennes de myrtille devraient encore progresser en 2015-16 — Fruits à noyau d’Afrique du Sud : belle récolte en perspective. • Avocat : L’avocat, une culture d’avenir pour les Canaries — L’avocat du Pérou à l’assaut du marché chinois — Les États-Unis… c’est pas le Pérou ! • Exotiques (ananas, mangue) • Fret maritime et vie de la filière : Autres fruits : prix des jus et purées en Europe en septembre 2015. E. Imbert, D. Loeillet, C. Dawson, P. Gerbaud, T. Paqui, C. Céleyrette, R. Bright Le point sur... p. 14 p. 18 p. 21 p. 78 • Banane de Guadeloupe et Martinique La banane antillaise doit sauver sa peau ! (Camille Rannou) • Raisin de table de contre-saison Un créneau précoce encore porteur ? (Cécilia Céleyrette) • Calendrier et jours fériés Une année 2016, plutôt bien lunée (Cécilia Céleyrette) • L’avocat en République dominicaine Un gros potentiel exploité localement (Bettina Balmer) Dossier du mois par Eric Imbert : AGRUMES p. 26 p. 58 p. 67 p. 72 p. 73 p. 75 p. 76 • Agrumes de Méditerranée - Prévisions de récolte 2015-16 — Comme neige au soleil... • Marché mondial des agrumes — Plus que jamais, la prudence s’impose • Marché mondial du jus d’orange — Le changement, c’est presque maintenant ! • Maladies et ravageurs des agrumes • La cultures des agrumes • Récolte et stockage • Principales variétés Prix de gros en Europe p. 87 OCTOBRE 2015 Photo couverture : © Carolina Dawson Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite 2 Novembre/décembre 2015 n°237 En direct des marchés Banane EUROPE - PRIX DETAIL Pays Octobre 2015 Comparaison type euros/kg septembre 2015 moyenne des 3 dernières années France normal 1.61 0 % + 6 % promotion 1.31 + 2 % + 3 % Allemagne normal 1.32 - 2 % + 6 % discount 1.24 - 1 % + 9 % UK (en £/kg) conditionné 1.04 + 1 % - 10 % vrac 0.72 0 % 0 % Espagne platano 2.10 + 8 % + 5 % banano 1.29 - 1 % - 2 % E U R O P E Commentaire de Fairtrade concernant « le Royaume-Uni, leader incontes- té du marché des bananes conventionnelles et labellisées ». Le récent article d’Anne-Charlotte Orefice sur le marché britannique de la banane était intéressant et, en particulier, l’attention portée aux problèmes soulevés par des prix de détail bas. Nous saluons l’occasion qui nous est offerte de contribuer au débat. Guerre des prix dans la filière banane Le problème de la concurrence excessive en matière de prix appelle à une solution à l’échelle du sec- teur impliquant le gouvernement, les distributeurs et les organismes certificateurs comme Fairtrade. La réglementation du marché, notamment, semble aller à l’encontre de l’établissement de prix équitables. C’est la raison pour laquelle, en 2014, la Fairtrade Foundation a mené une campagne à destination du public pour présenter une analyse détaillée du problème, réclamant une intervention du gouverne- ment ainsi qu’une mobilisation des distributeurs. À cet effet, une pétition demandant une enquête sur cette guerre des prix, signée par plus de 70 000 personnes, fut remise au secrétaire d’État au commerce du Royaume-Uni. Nous continuons de militer activement contre les politiques de prix et la concurrence déloyales, de défendre le besoin de gagner sa vie et l’établissement d’un coût de production durable. Appeler le gouvernement et l’ensemble de la filière à l’action, batailler sur le terrain de la normalisation et des politiques de prix, ceci est tout sauf une « déclaration d’impuissance », comme le laisse entendre Mme Orefice ! Fairtrade reste le seul organisme certificateur qui garantit un prix minimum et le ver- sement de primes, assurant ainsi une protection essentielle pour les paysans et les ouvriers contre les prix bas du marché. Le travail de Fairtrade auprès des petits exploitants et producteurs salariés Dès le premier jour, Fairtrade a acheté ses bananes à la fois auprès de petits exploitants et de produc- teurs salariés. La grande majorité des bananes vendues à l’export sont produites sur des plantations. Par le passé, nombreux sont les ouvriers qui travaillaient dans des conditions épouvantables. De ce fait, Faitrade a considéré qu’il était parfaitement normal et légitime d’améliorer les droits des travail- leurs de la banane et de leur donner une part plus équitable des bénéfices économiques issus de ce commerce. Il était pour le moins déroutant que cet article pointe cela comme un problème. Dans le cas des bananes, travailler avec ces deux types de plantations a permis à Fairtrade d’avoir une offre à grande échelle, auprès de trois grands distributeurs britanniques impliqués à 100 % pour le commerce équitable, avec des engagements d’achat des petits exploitants pour ainsi augmenter les revenus d’un groupe plus important de familles impliquées dans la culture de la banane. Établissement d’un prix minimum L’article détaillait la méthodologie des coûts de production utilisée par Fairtrade. uploads/Finance/ f237-francais-agrumei.pdf