I- Thème : Le développement des PME comme alternative pour la croissance économ

I- Thème : Le développement des PME comme alternative pour la croissance économique en Haïti. II- Sujet : Plaidoirie pour un grand appui des secteur des productions par les Microfinances III- Mots clés : Haïti – PME – Production – Démocratisation – Microfinance – Économie. IV- Problématique 1) Introduction La montée incessante des petites et moyennes entreprises tant en Haïti que dans les pays développés nous invitent à nous poser quelques questions. Il est clair que dans nombreux pays, ces PME sont vues comme des moteurs qui servent de soupape à l’économie. Les résultats qui en découlent sont non seulement satisfaisants à court terme dans la mesure où ça aide à réduire le chômage mais dans le long terme aussi, l’impact des PME est considérable. Cette pratique, étant en Haïti depuis environs deux décennies ne fait pas beaucoup de bruit et c’est devenu inquiétant. En ce sens, nous pensons qu’il est nécessaire de pencher sur le dossier d’Haïti et d’étudier à fond l’impact que les PME auraient pu avoir dans la croissance économique du pays mais qu’elles n’en n’ont pas. Les grandes questions que nous nous posons serait celles-ci : Pourquoi les PME réussissent à relever l’économie de quelques pays et non celles d’Haïti ? Haïti ne devait-ils pas profiter des microfinances pour donner essor à son secteur de production ? C’est à travers ces questions que nous allons essayer de regarder le cas d’Haïti. Dans notre travail, nous ferons une approche conceptuelle des PME, une approche historique avant de nous stabiliser sur le cas d’Haïti et l’échec des PME dans ce pays. 2) Une approche conceptuelle des PME Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent des institutions qui ont en leur sein entre 10 à 250 personnes, avec un chiffres d’affaire qui peut aller de 40 000 à 60 000 millions de dollars au maximum1. Il est certain que ces critères peuvent se différencier selon le fonctionnement et les lignes politiques de chaque pays mais l’objectif principal des PME est de trouver des stratégies permettant une augmentation des activités économiques des nations en favorisant une intégration graduelle des citoyens. Les PME représentent plus de 95 pour cent de toutes les entreprises des pays de l’OCDE2. Leur nombre à l’échelle mondiale se situe entre 420 et 510 millions dont 9 pour cent qui sont dans le secteur formel et 80 à 95 pour cent dans des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Dans certains pays en développement, les PME informelles sont beaucoup plus nombreuses que les entreprises formelles de même taille. L’Inde, qui est l’un des rares pays qui dispose de données fiables sur les entreprises informelles, signalait en 2007 l’existence de 17 PME non enregistrée pour une PME enregistrée3. Presque partout où l’on passe, il n’est pas rare de trouver des rapports empiriques fiables qui montrent que les PME restent des véritables moteurs de la création d’emplois. Ce constat s’applique tant aux pays en développement qu’aux pays développés, mais la part dans l’emploi varie considérablement d’un pays à l’autre. Il est aussi très important de remarquer que les PME forment un secteur très hétérogènes. On retrouve cette hétérogénéïté et ce même besoin de différenciation dans la vaste économie informelle des pays en développement. Et Contrairement à l’opinion répandue selon laquelle le segment des entreprises informelles se compose uniquement d’entreprises de subsistance, il existe en réalité une importante tranche supérieure d’entreprises informelles à potentiel de croissance, qui pourraient apporter une contribution non négligeable à la création d’emplois. Alors vu leur grande contribution à la génération d’emploi, ils sont nombreux les pays à adopter des modèles d’entreprise qui favoriseraient la croissance des PME. 3) Une approche historique 1 2 OCDE: Les petites et moyennes entreprises: force locale, action mondiale, Synthèses de l’OCDE (Paris, 2000). La proportion de PME dans la population totale des entreprises est encore plus élevée dans les pays en développement. 3 K. Kushnir, M.L. Mirmulstein et R. Ramalho: Micro, small, and medium enterprises around the world: How many are there, and what affects the count? Indicateurs des MPME par pays de la Banque mondiale/SFI (Washington, DC, 2010). Après la crise de 1931 et les hostilités de 1931-1944, les différents États européens avaient décidé de mettre en place dans les secteurs publiques des systèmes qui avaient pour objectif de favoriser dans le secteur privé la constitution des groupes puissants dans l’énergie, les transports et les communications4. Cependant c’est en France en 1983 que ce système de petits groupes allait être plus affirmatif, avec la formation du slogan : « Seules, les petites unités, capables de s’adapter rapidement à la mouvance du marché des hautes technologies, à l’aspect ponctuel des besoins nouveaux, peuvent être le fer de lance de l’économie5 ». Comme dans chaque réalité où les nouveautés surgissent, certains esprits résistaient en affirmant que la création de ces petits groupes qu’on allait nommer plus tard « petites et moyennes entreprises », était inversement proportionnelle à l’explosion économique. Ces idées se basaient sur des arguments selon lesquelles les emplois qui découlent des PME se réduiraient ou se stagneraient en période de crise. Au sein de ces vagues de protestation, s’il est vrai que ces arguments n’étaient pas moins vraisemblables, cela n’a pas empêché la grande montée des PME qui, quelques années plus tard allaient prouver le contraire de ce qu’affirmaient ces esprits à contre-courant. Et déjà à ce moment, les prémices de ce mouvement étaient déjà présentes en Grande-Bretagne, en Italie et aux États-Unis, la dernière partie des années 60 a vu surgir comme une grande éclosion un tel mouvement de démarrage de ces petites entreprises qui exprimaient dès lors une tendance profonde de l’économie, une renaissance des valeurs professionnelles, une opposition au gigantisme, une nouvelle conception de travail, une décentralisation au niveau de la gestion des implantations géographiques. 4) Les PME en Haïti Depuis un certain temps, les pouvoirs publics qui se sont succédé en Haïti se montrent de plus en plus favorables au financement des petites et moyennes entreprises (PME). Vu la fragilité des mouvements économiques dans un pays comme Haïti, il est de bon ton que ces genres d’initiatives soient encouragées afin qu’elles puissent aider à la croissance de l’essor économique. En ce sens la création de ces micro-crédits afin de favoriser l’autonomie de ces petites et moyennes entreprises. Ce qui permettra à une belle partie de la population de sortir de la fragilité économique et d’emprunter la voie vers l’accès aux ressources qui contribueraient à la croissance des activités entrepreneuriales. 4 Armand BIZAGUET. Petite et moyenne entreprise. Ed. Boeck, Paris, 1993, p. 5. 5 Ibid. Si les PME sont vues comme une alternative contre le chômage et la pauvreté, malgré quelques tentatives, on se rend compte qu’en Haïti cette pratique est vu comme le poussin étouffé dans l’œuf. Ceci est dû à que la majorité des prêts accordés par les microfinances est concentrée sur le commerce et les services, sans mettre sur la table un intérêt pour la production et l’exportation6. Par exemple, le secteur agricole qui représente 25% du PIB du pays est sous-financé d’où sa professionnalisation est extrêmement limitée et sa faible compétitivité dans la production7. Selon Bénédique Paul, le problème de la croissance des PME en Haïti est dû à l’absence de financement dans le secteur agricole8. C’est ce manque de démocratisation et d’élargissement du secteur des microfinances qui étouffe la capacité d’exportation. Et pour situer notre argument dans un cadre concret, on peut prendre l’exemple des relations commerciales entre Haïti et la République Dominicaine. Selon l’Économiste Fritz Jean, pour 2 700 dollars de produits importés de la République Dominicaine, Haïti n’y exporte que 100 dollars9. C’est anormal. 5) Les questions qu’on aura à répondre lors du développement de la rédaction notre travail : 1- Comment sont distribués les projets de Micro crédit en Haïti ? 2- Est-ce accessible à tout le monde ? 3- Comment favoriser le secteur de la production au lieu de donner priorité au secteur de l’importation ? Ces questionnements vont constituer le fond de notre travail et l’objectif principal sera de faire une plaidoirie en faveur des secteurs de production parce qu’à notre avis, en plus de donner plus d’emplois au pays, ces secteurs contribueront à rendre plus prospère le trésor public à travers les impôts qui lui seront imposés. Si en Haïti, on est parvenu à cultiver la capacité de faire développer les secteurs productifs, les avantages qu’on pourrait tirer de ceci seraient nombreux. Dans un premier temps, la production pourra favoriser plus de mouvements interurbains dans le pays vu la grande variété des produits de nos régions qu’on pourrait soumettre à la transformation grâce à des applications progressives des outils technologiques. Dans un deuxième temps, cette pratique pourrait favoriser de développement 6 Bénédique Paul. Microfinance et performance financière des microentreprises en Haïti. ResarchGate, 2016, p.2. 7 Ibid. 8 Ibid. 9 Fritz Alphonse Jean. Haïti, une économie de la violence. Ed. Pédagogie, P-au-P, 2029, p. 98. des capacités cognitives chez l’haïtien qui se verra dans l’obligation de produire lui-même ses produits de consommation sans rien uploads/Finance/ fen.pdf

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  • Publié le Mai 11, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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