I. La vision libérale :Le libre-échange est optimal A. Le protectionnisme est i
I. La vision libérale :Le libre-échange est optimal A. Le protectionnisme est inefficace Introduction -Définition du protectionnisme Le protectionnisme cherche à protéger une production nationale qui ne bénéficie pas d’un avantage comparatif. 1. Constat Rappel : L’élasticité –prix de la demande 1. Définition de l’élasticité L’élasticité mesure la sensibilité d’une variable X à une variable Y, mesurée par le rapport de la variation relative de X à celle de Y. C'est-à-dire de combien va augmenter (ou baisser) X quand Y augmente (ou diminue) Donc une élasticité est un rapport de deux taux de variation (mesurés en %) : Elasticité de X par rapport à Y = taux de variation de X taux de variation de Y 2. L’élasticité-prix de la demande Si X est la demande d’un bien et Y son prix, on parle d’élasticité-prix de la demande ou élasticité de la demande par rapport au prix. • On parle de demande inélastique par rapport au prix lorsque l’élasticité est voisine de zéro. La demande est d’autant plus élastique que son élasticité s’éloigne de zéro. • En règle générale, le signe de l’élasticité de la demande par rapport au prix est négatif car la demande est une fonction décroissante du prix, on a donc deux variations en sens contraire, quand le prix augmente la demande diminue et inversement. • Exceptionnellement, l’élasticité-prix de la demande va être positive c’est à dire que lorsque le prix va augmenter, la demande va varier dans le même sens. On évoque trois cas dits « anormaux » : o phénomène de snobisme attaché à certains biens, de luxe notamment, o dans le cas de biens remplacés par des biens plus appréciés vers lesquels se porte la demande (beurre et margarine) o lorsqu’un produit fait l’objet d’une spéculation (Bourse, tableaux de maître, biens immobiliers) II- Mondialisation, finance internationale et intégration européenne Fiche 2 – Avantages et inconvénients des échanges internationaux Science économique Acquis de première : gains à l'échange, Notions : libre-échange et protectionnisme, compétitivité prix et hors prix 2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ? 3. Toutes les élasticités de la demande La quantité offerte ou demandée dépend du prix du produit comme on vient de le voir mais elle dépend aussi d’autres variables. Par exemple la quantité demandée d’un produit dépend souvent du prix d’un autre produit ou encore elle dépend du revenu du consommateur. Commentaires : Effet Veblen : du nom de l’économiste américain Thorstein Veblen (1857-1929) traduit le fait que les produits de luxe ont une élasticité-prix positive (la consommation augmente lorsque le prix augmente). Il s’agit d’une forme de snobisme, d’un effet de distinction par la recherche de consommations symboliques (ostentatoires). Biens substituables et biens complémentaires. • Deux biens sont substituables quand ils satisfont le même besoin, on peut donc les remplacer l’un par l’autre. • Deux biens sont complémentaires lorsque la consommation de l’un des biens entraîne celle de l’autre (un magnétoscope et les cassettes vidéo...). • Lorsque le prix d’un produit augmente cela entraîne deux effets pour le consommateur. o Le prix plus élevé de ce produit conduit le consommateur à réduire la consommation de ce produit et à consommer davantage de l’autre produit. C’est un effet de substitution. o La hausse du prix du produit réduit le pouvoir d’achat du revenu du consommateur. Cette réduction du revenu modifie la consommation des deux produits. C’est un effet revenu. o Ces deux effets sont de sens inverse et d’importance variable en fonction des goûts du consommateur c’est-à-dire des élasticités de consommation des produits. Biens de Giffen : ces biens sont désignés ainsi par référence à l’économiste qui au XIXème siècle a étudié cette question. Pour un bien ordinaire la demande augmente quand le prix de ce produit baisse. Pour un bien de Giffen, la demande diminue quand le prix diminue. Par exemple si le prix des pommes de terre diminue pour un ménage ayant un revenu modeste et qui consomme principalement du pain et des pommes de terre, il est possible que le revenu économisé parce que le prix des pommes de terre a baissé soit reporté sur le pain. Il est même possible que la quantité consommée de pommes de terre diminue si le ménage veut augmenter sa consommation de pain. Ici l’effet revenu l’emporte sur l’effet substitution. Lois d’Engel : du nom du statisticien qui les a établies au milieu du XIXème siècle. Ces lois indiquent que la structure de consommation (la part des dépenses de consommation consacrée à chaque grande catégorie de consommation - alimentation - habillement - transports....) se déforme quand le revenu augmente. Certaines consommations occupent une place plus faible, d’autres se développent. La part des dépenses consacrées à l’alimentation diminue, la part des dépenses consacrées à hygiène et santé augmentent. Plus généralement les lois d’Engel reposent sur l’élasticité revenu des consommations des produits. Lorsque cette élasticité est négative cela veut dire que le bien est un bien inférieur. Dès que le revenu augmente sa consommation diminue au profit de celle d’autres biens. Les biens inférieurs sont souvent des biens de Giffen. 2. Explications a. Le protectionnisme, un jeu à somme négative • A l’époque où Ricardo explicite sa thèse, l’Angleterre vit sous la protection des corn laws qui ont pour objectif de défendre l’agriculture anglaise dominée par les aristocrates de la concurrence que leur imposent les pays européens. Ceci a pour résultat d’augmenter le prix des céréales anglaises, ce qui oblige les industriels anglais à accroître les salaires. Si au contraire les corn laws sont supprimés, les prix des céréales vont chuter grâce aux importations, ce qui diminuera le bien-être des producteurs agricoles, en particulier de l’aristocratie et au contraire améliorera celui des industriels qui auront pu baisser les salaires sans détériorer le pouvoir d’achat de leurs ouvriers. • le protectionnisme a un coût pour le consommateur. Une étude de JENKINS concernant le coût de la protection de l’industrie textile canadienne démontre que l’imposition des auto-limitations a permis de maintenir ou de créer 6000 emplois mais que chaque poste de travail a coûté 14 000 dollars alors que le salaire moyen dans cette industrie n’était que de 10 000 dollars (il aurait mieux valu payer 10 000 dollars des chômeurs) . Cette mesure a coûté aux consommateurs canadiens 467 millions de dollars en 79 ; les industriels canadiens profitant des mesures protectionnistes pour augmenter leur prix jusqu’à 30 %. Cette mesure a donc détérioré le pouvoir d’achat des consommateurs les plus défavorisés qui ont dû payer plus cher du textile bas de gamme que les PVD leur auraient procuré à un prix beaucoup plus réduit . Conclusion : une politique protectionniste n’est donc pas neutre économiquement, elle engendre une redistribution des revenus des consommateurs qui perdent du pouvoir d’achat suite à la hausse des prix vers les producteurs qui maintiennent artificiellement des prix élevés. Elle représente donc un jeu à somme nulle. Le jeu est même à somme négative, si comme le montre l’exemple de l’industrie textile canadienne, les barrières douanières incitent les producteurs à se spécialiser vers les produits les moins porteurs, laissant ainsi à leurs concurrents étrangers les spécialisations les plus dynamiques b. Qui conduit à des représailles • l’expérience des années 30 a montré que le pays qui met sur pied une politique protectionniste afin de protéger son industrie nationale va subir à son tour des mesures de rétorsion de la part de ses partenaires étrangers , ce qui risque de déboucher sur une généralisation du protectionniste , qui ne peut que freiner la croissance et détruire des emplois • les pays d’Asie du Sud-Est ne sont pas aujourd’hui seulement source de destruction d’emplois ; ils représentent la zone qui connaît la plus forte croissance économique et qui fournit donc des débouchés à nos entreprises, en particulier dans les secteurs à forte valeur ajoutée dans lesquels l’industrie française est en train de se spécialiser ( ex : T.G.V. en Corée du Sud ) . Fermer nos frontières c’est se priver des débouchés dans cette zone et donc se priver d’emplois. B. Le libre-échange génère croissance et bien-être 1. Constat 2. Les effets bénéfiques du libre-échange Dans l’optique libérale qui va de Smith à HOS, le libre-échange est optimal et conduit à une amélioration du bien-être de tous les échangistes. • Smith montre que les pays ayant basé leur spécialisation sur des dotations factorielles complémentaires ont intérêt à laisser librement entrer les produits, car il bénéficie ainsi de biens de meilleure qualité à des prix plus réduits, ce qui améliore la satisfaction des consommateurs • Pour Ricardo, les pays se spécialisent dans la production où ils ont un avantage comparatif, c’est-à-dire là où la productivité est la plus forte, les facteurs de production sont alors utilisés dans les activités où la productivité est la plus élevée, la production augmente donc • HOS vont chercher à montrer comme l’écrit Sandretto que : « En dépit de l’immobilité internationale des facteurs de production, leur rémunération tendrait néanmoins à s’égaliser dans tous les pays sous l’influence uploads/Finance/ fiche-2-libre-echange-et-protectionnisme.pdf
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- Publié le Oct 22, 2022
- Catégorie Business / Finance
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