BARAT Margot FICHE DE LECTURE La Grande Désillusion, Joseph STIGLITZ Joseph STI
BARAT Margot FICHE DE LECTURE La Grande Désillusion, Joseph STIGLITZ Joseph STIGLITZ, est un économiste américain, né le 9 Février 1943 dans l’Indiana. Ce dernier est reconnu par le monde de la recherche grâce à son Prix Nobel d’économie, obtenue en 2001, en collaboration avec Georges AKERLOF et Michel SPENCE pour leurs travaux sur les marchés en assymétrie d’information. Son intérêt pour la recherche et son travail de qualité lui ont permis d’obtenir un doctorat à Massachussets Institute of Technology, ainsi qu’une bourse Fulbright à Cambridge, lui permettant ainsi d’être sollicité par les universités américaines les plus prestigieuses afin d’y enseigner. En effet, Joseph STIGLITZ enseigna à l’université de Yale à seulement 27 ans, puis à Oxford, ainsi qu’à Princeton. Actuellement, il enseigne à la Graduate School of Business à Columbia et est le rédacteur en chef du journal « The Economist ». Cependant, ses compétences ne se sont pas dévoilées seulement dans le domaine universitaire. En effet, il a été impliqué dans la politique, puisqu’il a été appelé en 1995 à être le responsable du trio des conseillers économiques sous l’administration Clinton, jusqu’en 1997. D’ailleurs, son esprit critique ne lui empêchera pas de critiquer vivement la Banque Mondiale -ou de 1997 à 2000, il a été nommé vice-président et économiste en chef, ainsi que le Fond Monétaire International ; au cours de multiples entretiens avec la presse. Son expérience à la Banque Mondiale lui a permis d’assister à la gestion de la crise asiatique en 1997, et aux multiples erreurs du Fond International Monétaire, et d’affirmer qu’elles font passer l’intérêt de son principal actionnaire, soit les Etats-Unis. Son comportement attira ainsi les foudres du président de la Banque Mondiale qui « l’invita à se taire ou à démissionner ». La démission de Joseph STIGLITZ en Novembre 2000, lui permit de devenir l’une des icônes des mouvements anti-mondialisation dans le monde. Ainsi, puisque ce dernier fût extrêmement déçu par ces institutions, décide alors de regrouper ses critiques et ses propositions à leur propos, pour remédier à ces multiples problèmes au sein d’un ouvrage « La grande désillusion », publié en 2002, et qui fût grandement critiqué par l’économiste en chef du Fond Monétaire International RODGOFF, qualifiant Joseph STIGLITZ comme un intellectuel « prisonnier de sa tour d’ivoire », et malhonnête dans son ouvrage. La Grande Désillusion Des manifestations populaires accompagnent chaque sommet des organisations économiques internationales. Joseph STIGLITZ se pose alors la question « pourquoi la Mondialisation, cette dynamique qui a fait tant de bien, est-elle maintenant si controversée ? ». En effet, la Mondialisation à permit d’accélérer le développement à long-terme de nombreux pays, ainsi que la croissance économique mondiale grâce au progrès des transports et des communications qui fait que le territoire des échanges n’est plus un segment du monde ou limité à un territoire : il couvre à présent l’ensemble du planète. L’auteur révèle alors son point de vue quant à la gestion de la Mondialisation par les organisations économiques supra- étatiques qui serait alors une réponse à sa problématique. Le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale sont nés simultanément au cours de la conférence monétaire et financière des Nations-Unies à Bretton Woods, en 1944 (p. 36), qui avait pour finalité de reconstruire économiquement l’Europe d’après-guerre qui risquait de faire face à « de futures depréssions » (p.36). L’objectif du Fond Monétaire International est de prévenir des crises économiques pouvant résulter comme à la crise des années 30, et de former une coopération économique inter-étatique afin d’assurer une meilleure gestion de ces difficultés, ainsi que d’assurer une stabilité économique mondiale. La Banque Mondiale, quant à elle, était destinée au départ à la lutte contre la pauvreté. Stiglitz remarque un premier problème, relevant d’une question d’indépendance et de transparence. La Banque Mondiale se serait progressivement soumise au FMI, faisant d’elle « l’associé subalterne », et son rôle se serait réduit à être le portefeuille du FMI quand celui-ci juge bon d’accorder un « prêt à l’ajustement structurel » (p. ?). Par ailleurs, cette organisation supra-étatiques qu’est le FMI ne serait pas indépendante en raison des intérêts des pays du riches, mais aussi à cause « des intérêts commerciaux et financiers en leur sein » (p.44), et ne serait pas indépendante à cause du fait que les Etats-Unis sont le plus gros actionnaire, permettant ainsi de faire pression (p.140). Stiglitz révèle l’influence du trésor américain dans la prise des décisions du FMI, puisqu’il dispose du droit de véto : il « joue alors un grand rôle dans la détermination de ses orientations » (p.142). Par exemple, la Corée du Sud souhaitait s’intégrer au marché mondial, et entreprenait un plan progressif de libéralisation pour « ne pas avoir le même résultat qu’aux Etats-Unis »(p.142). Hélas, cette question inquiétait les Etats- Unis, l’intégrant dans son « intérêt national » (p.142) puisque le Trésor Américain prédisait qu’une libéralisation rapide de la Corée du Sud enricherait considérablement les Etats-Unis, même si les dossiers prédisaient le contraire, voire même : appauvrirait la Corée du Sud. Le FMI, en voulant servir les intérêts privés des Etats-Unis au détriment de la Corée du Sud, aurait alors fait une erreur puisqu’ils ont exigé des mesures qui ne présentaient aucune preuve qu’elles seraient en faveur d’une croissance (p.139). Le FMI serait alors « un curieux mélange d’idéologie et de mauvaise économie, un dogme qui parfois dissimule à peine des intérêts privés » (p. 22) Suite aux crises économiques rencontrées par les pays d’Amérique Latine dans les années 80, le FMI et la Banque Mondiale (avec l’accord des Etats-Unis) auraient fait une sorte de guide afin de veiller au bon développement économique des pays en voie de développement. Leur politique se base sur la privatisation, la libéralisation, favorisant alors une restriction budgétaire. La privatisation, puisqu’elle transfère des activités à des firmes privées, permet d’alléger les dépenses de l’Etat et de favoriser une croissance plus efficace de la production (p. ?). Les réformes de privatisation suggérées par le FMI et la Banque Mondiale pourrait être bénéfiques pour la croissance d’un pays, cependant sa faiblesse réside dans le fait qu’elle soit faite trop rapidement. Et les risques, sont à prendre en considération, car nous pourrions faire face à une inflation, et la privatisation est aussi synonyme de chômage, pouvant alors provoquer une hausse du taux de criminalité au sein de ces pays (p. ?). De plus, la privatisation favoriserait alors le rachat d’entreprises par des dirigeants : faisant alors augmenter la corruption et défavorisant une croissance efficace (p. ?). Le FMI tendait aussi à préconiser une libéralisation systématique des marchés et des taux d’intérêts, qui s’est value être un echec et « à semer le chaos sur les places financières dans les années 90 ». Joseph Stiglitz cette libéralisation comme étant une « une méthode presque infaillible pour détruire des emplois et répandre le chômage —au dépens des pauvres ». L’idée d’une restriction budgétaire de l’Etat résiderait dans le fait d’attirer des investisseurs étrangers, justifiant cette décision que la mondialisation permet les échanges de technologies, et permettrait aussi des créations d’emplois. Cependant, sur le long terme, cela rimerait à une inflation (p. ?). Afin d’illustrer les risques présentés ci-dessus, Joseph Stiglitz s’appuie sur la crise asiatique de 1997 et celle de 1998 en Russie, afin de prouver comment le FMI a mené le monde au bord de l’effondrement général. uploads/Finance/ fiche-de-lecture-stiglitz.pdf
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- Publié le Mai 05, 2021
- Catégorie Business / Finance
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